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Violante

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Littérature anglo-saxonne

Neuf ans parmi les Indiens

A l'horizon de la grande plaine texane, un nuage de poussière se forme. Bientôt, c'est une bande d'Apaches qui surgit et kidnappe Herman Lehmann, dix ans, fils de pionniers allemands arrivés en Amérique au milieu du XIXe siècle. Commence alors pour lui une nouvelle existence, celle d'un Peau-Rouge des étendues de l'Ouest. Il découvre peu à peu la culture et les traditions des Indiens, se joint à leurs razzias et combat à leurs côtés contre l'homme blanc et les tribus adverses. Après neuf années, Herman est ramené à sa famille contre son gré. Ce retour forcé parmi ceux qu'il appelle les visages pâles ne se fera pas sans difficulté. Publié aux Etats-Unis en 1927, Neuf ans parmi les Indiens est un classique de la littérature western et des études ethnologiques sur la culture amérindienne, une histoire vraie à la Little Big Man, aujourd'hui traduite en français pour la première fois. Lehmann y évoque dans une langue crue, frontale et dénuée de tout romantisme l'existence âpre et violente des tribus amérindiennes au crépuscule de leur règne sur le continent américain. Toute sa vie, il restera fidèle aux traditions de son peuple d'adoption, et c'est finalement cet écartèlement entre les deux cultures qui fait toute la force et la valeur de son témoignage : jusqu'au bout, il sera incapable de choisir un camp, ce qui lui permet, sûrement, d'approcher la vérité.

05/2021

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Romans noirs

Jusqu'à la fin des jours

Toussaint est un enfant ordinaire. A première vue, du moins. Coincé entre une mère violente et un père léthargique, voilà qu'il se persuade un jour qu'il est mort. Alors, il essaie de comprendre, lutte pour se défaire de cet inextricable tourment existentiel, mais rien n'y fait. Toussaint voit les jours défiler avec cette impression diffuse d'existence intermédiaire : vivant parmi les morts ? Ou bien mort parmi les vivants ? Et quelle différence ? Louison, quant à elle, voit un beau matin sa vie pulvérisée en haute définition. N'en subsistent qu'une carcasse fumante et un cercueil vide. Livrée à elle-même, Louison va devoir apprendre à maîtriser d'étranges pulsions qui l'assaillent, froides et électriques. Seul refuge pour elle, la tombe de sa mère. Et soudain survient ce jour inouï, celui du compte à rebours des jours de Toussaint, et commencent alors les pérégrinations macabres et loufoques de ces deux êtres poussés dans la marge du monde, unis par leurs différences autant que par les circonstances. Une grille de fer grince, puis sous leurs pas le gravier crisse : les voilà maîtres désormais de cet endroit où se cristallisent les craintes, les angoisses. Ce lieu du repos éternel, cerné de hautes murailles de pierres et de tabous. Et de cette enclave où joies et effervescences n'ont d'ordinaire pas droit de cité, Louison et Toussaint feront l'écrin de leurs extravagances.

11/2021

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Géopolitique

La défaite de l'Occident

L'implosion de l'URSS a remis l'histoire en mouvement. Elle avait plongé la Russie dans une crise violente. Elle avait surtout créé un vide planétaire qui a aspiré l'Amérique, pourtant elle-même en crise dès 1980. Un mouvement paradoxal s'est alors déclenché : l'expansion conquérante d'un Occident qui dépérissait en son coeur. La disparition du protestantisme a mené l'Amérique, par étapes, du néo-libéralisme au nihilisme ; et la Grande-Bretagne, de la financiarisation à la perte du sens de l'humour. L'état zéro de la religion a conduit l'Union européenne au suicide mais l'Allemagne devrait ressusciter. Entre 2016 et 2022, le nihilisme occidental a fusionné avec celui de l'Ukraine, né lui de la décomposition de la sphère soviétique. Ensemble, OTAN et Ukraine sont venus buter sur une Russie stabilisée, redevenue une grande puissance, désormais conservatrice, rassurante pour ce Reste du monde qui ne veut pas suivre l'Occident dans son aventure. Les dirigeants russes ont décidé une bataille d'arrêt : ils ont défié l'OTAN et envahi l'Ukraine. Mobilisant les ressources de l'économie critique, de la sociologie religieuse et de l'anthropologie des profondeurs, Emmanuel Todd nous propose un tour du monde réel, de la Russie à l'Ukraine, des anciennes démocraties populaires à l'Allemagne, de la Grande-Bretagne à la Scandinavie et aux Etats-Unis, sans oublier ce Reste du monde dont le choix a décidé de l'issue de la guerre.

01/2024

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Littérature française

Mon zèbre s'est tué

" Son dernier sms c'était le vendredi 6 mars. " Devine où je suis maman ? " Avec une photo d'une place très ensoleillée, cela ressemble à une ville du sud. Jean m'a averti qu'il serait en déplacement avec son club de rugby ce week-end-là, que l'endroit était tenu secret jusqu'au dernier moment par les organisateurs. J'avais plutôt imaginé Lyon ou Toulouse, une ville de France... Mais au vu de la photo, je lui réponds " Madrid "... " Ahahaha presque... on est à Lisbonne ! " Mon coeur se serre, encore une fois le voilà parti loin, je ne l'ai pas vu depuis longtemps. Le week-end précédent, ils avaient décidé avec ses amis Tortues de partir deux jours à côté de Londres car l'un d'entre eux termine ses trois ans d'études là-bas... En revenant de Londres, il n'est pas repassé par la maison mais par Rouen pour voir sa chérie. Et avant, c'est moi qui étais en vacances. Il m'écrit aussi qu'il va rentrer le week-end prochain pour fêter ses vingt ans... " Ce récit est un hymne à la jeunesse et à sa soif de vivre toujours plus vite, toujours plus intensément. C'est un hymne à l'amitié inconditionnelle, l'amitié profonde qui fait réaliser de grandes et belles choses. C'est aussi une réflexion sur la mort quand elle surgit ainsi. Violente, inattendue, brutale.

12/2021

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Romans graphiques

Super Cyprine Tome 2 : Le gang des justicières

Un roman graphique engagé qui dénonce le harcèlement sexuel et la violence quotidienne faite aux femmes. Cypry se lance à la recherche de la personne qui attaque violemment des agresseurs à Paris (cliffhanger du tome 1), et la retrouve pour finalement se rendre compte qu'il s'agit d'un gang de trois femmes. Ces femmes dangereuses et subversives la fascinent, et très vite encouragent Cypry à les rejoindre. Cette dernière va ainsi se retrouver à nouveau embarquée dans un tourbillon de violence qui n'est, cette fois, pas à son initiative. Elle va peu à peu se détacher de toutes celles et ceux qu'elle aime pour venger avec ce gang des femmes harcelées et agressées. Elle est notamment en opposition avec Sara (sa meilleure amie), dont elle juge l'action non-violente molle et lâche. Cypry tombe amoureuse d'une des filles du gang avec qui elle a une aventure qui ne dure pas. Cette incessante violence finit par la dégouter, elle ne se reconnaît plus. Finalement, par l'entremise d'une amie sage-femme, Cypry va venir chercher de l'aide auprès d'elle pour accoucher une des trois femmes du gang. Elles posent les choses au clair et se réconcilient à l'issue de cette ultime épreuve. Ce tome 2 plus sombre aborde l'enfermement qu'engendre la violence, mais aussi l'éco-féminisme, la grossesse et la sororité.

10/2023

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Critique

La conquête du vide. Une histoire de l'antiréférence dans la littérature et les sciences humaines 1945-2000

De la rencontre new-yorkaise entre Roman Jakobson et Claude Lévi-Strauss (années 1940) marquant le début de l'aventure structurale jusqu'aux derniers travaux des postmodernes nord-américains (années 1990) en passant par le Nouveau Roman, le textualisme de Philippe Sollers et l'oeuvre de Roland Barthes, la culture occidentale fut soumise à ce qu'il faut bien nommer le diktat de l'antiréférence. L'idée que l'art n'avait rien en commun avec la vie, que la littérature ne parlait que de la littérature, que l'humanisme européen avait vécu et que le réel était une chimère, en tout cas, un concept discutable, cette violente contestation de tous les principes sur lesquels avait reposé jusqu'alors la civilisation du Vieux Continent conduisit in fine à l'affaissement - sinon à la disparition - de l'idéal de la connaissance objective et de la vérité. L'histoire de l'antiréférence, c'est l'histoire de cette mort annoncée. Du rôle que l'art de l'avant-garde et le rêve de la révolution prolétarienne y jouèrent. Du curieux mélange de science et de poésie qui fut son moteur et qui, à la place du vrai et du concret, installa l'opinion et l'indéterminé. L'histoire de l'antiréférence c'est aussi, d'une certaine manière, celle de la haine de soi qui nous a menés là où nous en sommes aujourd'hui.

03/2022

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Révolution française

Considérations sur la France. Un texte essentiel pour comprendre la perception de la Révolution française

Les Considérations sur la France paraissent en 1797. Pour la première fois, les victimes de la Révolution parlent, non pour gémir ou insulter, mais pour comprendre ce qui s'est passé et aussi pour envisager l'avenir probable. Joseph de Maistre est le premier à ne pas critiquer la Révolution pour l'une ou l'autre de ses mesures ou pour ses " excès ", mais à la rejeter tout entière, dans son principe, comme contraire à la nature même de l'homme, création de Dieu. Bien plus,. il met en évidence l'irrésistibilité de ce gigantesque chambardement et son caractère paradoxalement quasi " sacré ". La Révolution serait ainsi une punition du Ciel car rien n'est le fruit du hasard. Un texte essentiel pour comprendre la perception de la Révolution française. Sommaire de l'ouvrage : - Des révolutions - Conjectures sur les voies de la Providence dans la révolution française - De la destruction violente de l'espèce humaine - La république française peut-elle durer ? - De la révolution française considérée dans son caractère anti-religieux - Digression sur le christianisme - De l'influence divine dans les constitutions politiques - Signes de nullité dans le gouvernement français - De l'ancienne constitution française - Digression sur le Roi et sur sa déclaration aux Français, du mois de juillet 1795 - Comment se fera la contre-révolution, si elle arrive ? - Des prétendus dangers d'une contre-révolution -Fragment d'une histoire de la révolution française, par David Hume

01/2022

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Manga guides et revues

L'oeuvre de Kaiji Kawaguchi

MEMA - Musée du Manga et de l'animé Né en 1948 à Onomichi dans le département de Hiroshima, Kawaguchi Kaiji est l'un des grands dessinateurs japonais de bande dessinée de sa génération. Couronnées d'un immense succès, ses imposantes séries historiques Chinmoku no katai (the silent service), Zipang, Taiyô no mokushiroku (spirit of the sun) ou Kûbo Ibuki (le porte-avion Ibuki) mettent en scène des combattants (souvent militaires) engagés dans des conflits géopolitiques permettant de revisiter l'histoire moderne de son pays. Passionné par le dessin dès l'enfance, il est marqué par l'avènement du gekiga (une production de bande dessinée alternative au manga pour enfants de l'immédiat après-guerre, plus urbaine et bientôt plus adulte et plus violente), et bien sûr par le registre du cinéma. En 1968, il est encore étudiant lorsqu'il voit son premier récit publié, et signe ses premières séries au tournant des années 1970. Il y explore d'emblée le passé proche du Japon, dans ses aspects les moins reluisants, sa violence et ses enjeux de pouvoir. A ses yeux, comme pour bien d'autres dessinateurs de sa génération (Hirokane Kenshi, Taniguchi Jirô, Homma Riu, Nagayasu Takumi, Murakami Motoka...), le registre de la bande dessinée est avant tout un champ d'exploration du réel, destiné à un public plus mûr que le lectorat enfantin. Comme eux, il alterne collaborations avec des scénaristes et créations originales.

04/2024

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Seinen/Homme

Dragon Quest - Les héritiers de l'Emblème Tome 28

Une épopée Dark Fantasy 100% inédite dans l'univers de Dragon Quest ! En entrant en résonance avec Shurai, l'esprit de la foudre, Aros ressent un nouveau pouvoir poindre au fond de son être. Gorgona, le roi des Enfers, est finalement défait grâce à un sort jeté au nom de Gaïa. Les armées humaines sont toujours aux prises avec les monstres qui ont envahi Aliahan, mais Poron met ses pouvoirs de dompteur à contribution pour les faire changer de camp. En voyant ses troupes perdre tout esprit combatif, Quinn Zolma entre dans une colère noire et entreprend de détruire le continent d'Aliahan lui-même avec ses racines géantes. De leur côté, Tyltyl et Mytyl mettent tout en oeuvre pour emmener un maximum d'innocents en lieu sûr... Gunung, quant à lui, se débarrasse du Roi dragon et va aussitôt défier Aros. Un nouvel affrontement commence sur un continent en cours d'effondrement ! Ne manquez pas le 28e tome des aventures des héritiers de Roto ! Découvrez Dragon Quest - Les Héritiers de l'emblème une histoire inédite de l'univers fabuleux de Dragon Quest ! Ce récit de dark fantasy publié au Japon dans le Young Gangan (Übel Blatt, The Arms Peddler...) surprendra les habitués de la licence avec son approche beaucoup plus sombre et violente... Un prince en plein désarroi, un royaume en dérive : avant de sauver le monde, le héros devra d'abord se sauver lui-même ! Série terminée en 34 tomes.

06/2023

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Romans historiques

Le mandarin blanc

Rome, 1702. Le pape confie au père lazariste Teodorico Pedrini la plus extraordinaire des missions. Compositeur, claveciniste de renom, il doit se rendre en Chine afin d'oeuvrer à la conversion du Fils du Ciel. Le Mandarin blanc est le roman de cette aventure qui mènera Pedrini, à travers océans et continents, jusque dans l'Empire du Milieu. De Saint-Malo aux rivages du Pérou, de Mexico à Manille et Macao, son voyage durera sept années faites de découvertes et d'exotisme, d'amours et d'amitiés, de grâces musicales et d'interrogations brûlantes sur Dieu et sur le monde. Hanté par les souvenirs de la noble Gabriella Braschi dont la fin tragique l'a fait entrer dans les ordres, de la libre métisse Maria del Carmen pour laquelle il a éprouvé une violente passion en Amérique latine, Pedrini arrive à Pékin en 1711. La Chine et ses mystères s'offrent à lui. Il y plongera pour devenir le Mandarin blanc, musicien de la cour, ami de l'empereur Kangxi et, en pleine Querelle des Rites, l'adversaire des jésuites. Honneurs et complots, concerts à la Cité interdite et persécutions des chrétiens : Pedrini trouvera-t-il enfin la paix dans le Tao que lui révélera Yao Niang, sa compagne secrète ? Fresque à la Dumas, au rythme étourdissant, Le Mandarin blanc raconte une autre rencontre entre l'Occident et l'Asie, et constitue une formidable parabole sur la liberté.

03/1999

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Jazz, Blues, Soul, Rap, Reggae

Le blues dans le sang. Une histoire de la musique noire américaine des champs de coton au ghetto new-yorkais

Cet ouvrage est une histoire de la musique noire américaine vue à travers les événements politiques et sociaux américains depuis le début du XVIIe siècle jusqu'aux années 1980. Lorsque des Africains sont déportés sur le sol américain pour y être esclaves, il se produit un choc culturel entre ces deux mondes. Dans un tel contexte, que devient la musique africaine de ces exilés et quelles sont ses fonctions dans son nouveau contexte ? Simple distraction dans une vie de dur labeur ? Rien de plus ? Dans les plantations de coton du sud, de canne à sucre, le long des côtes ou sur les grands fleuves tels que le Mississippi, dans les cases ou les églises s'élèvent chansons et cantiques. Pourtant certaines nuits, le vent murmure d'autres mélodies, des chants étranges comme des ombres redoutables qui racontent l'injustice de la captivité... L'émancipation met fin à l'esclavage en 1865. Cependant, après la douleur de la captivité, une violente ségrégation prend corps, essentiellement dans les Etats du sud. Dans ce contexte, la musique noire continue de distraire, de rassurer, de souder les liens entre frères d'infortune. Mais des guitares jouent des mélodies aux idées frondeuses et contestataires, les voix noires dénoncent la ségrégation qui sévit... Ce voyage musical nous transporte du Mississippi à la Nouvelle Orléans en passant par Kansas City ou Chicago. C'est dans le ghetto de New York qu'il s'achève, alors que le rap voit le jour...

04/2024

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Histoire internationale

La résistance palestinienne : des armes à la non-violence. Edition revue et augmentée

Dans sa lutte désormais centenaire, le peuple palestinien, colonisé par Le mouvement sioniste, a traversé plusieurs périodes correspondant à des contextes géopolitiques très différents : l'empire ottoman, le mandat britannique, la création de l'Etat d'Israël, l'expulsion de la majorité de sa population — La Nakba —, Le développement du mouvement nationaliste arabe et la constitution d'Etats arabes indépendants. Ces bouleversements ont failli faire disparaître la Palestine comme sujet politique autonome sur la scène internationale. Confronté à un ennemi puissant soutenu par les principales puissances impériales du XXe siècle (Grande-Bretagne, Etats-Unis), mais aussi stimulé par le mouvement mondial d'émancipation des peuples colonisés, le mouvement national palestinien a cru un moment nécessaire et possible d'obtenir la libération par une lutte armée de longue durée soutenue en particulier par le monde arabe. Il a perdu ce pari aux prix d'énormes destructions humaines et matérielles. Une volonté intacte de résistance l'a amené à tirer les leçons de ses échecs politiques et militaires et à s'engager dans une résistance populaire non-violente qui a fait l'admiration des peuples du monde dominé et ouvert la voie au "Printemps arabe". Prenant essentiellement la voie douloureuse et patiente d'une désobéissance civile de masse que désormais prône Marwan Barghouti, le Mandela palestinien toujours emprisonné, cette résistance devrait permettre au peuple palestinien d'espérer être libéré de L'occupation militaire israélienne condamnée par la quasi totalité de la communauté internationale.

03/2019

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Romans noirs

A qui la faute [EDITION EN GROS CARACTERES

Quatre amis d'enfance. Une randonnée au coeur de ce que l'Islande a de plus sauvage. Un huis-clos d'où surgissent trahisons et secrets. Réussiront-ils tous à survivre à cette nuit ? Ils pensaient se retrouver le temps de quelques jours paisibles. Une simple chasse à la perdrix dans les hauts plateaux de l'est de l'Islande... Mais le voyage tourne au cauchemar. Une tempête de neige violente et inattendue s'abat sur eux et les oblige à se réfugier dans un pavillon de chasse abandonné. A l'intérieur, une découverte macabre changera à jamais le cours de leur existence - et de leur amitié. C'est le début d'une longue nuit, où les quatre amis voient ressurgir ce qu'ils ont de pire en chacun d'eux. Le maître du polar islandais, Ragnar Jónasson, est devenu l'un des romanciers internationaux les plus reconnus. C'est en France, un pays qu'il aime profondément, qu'il remporte le plus grand succès : plus d'un million de livres vendus. Il est l'auteur de la série mettant en scène l'enquêteur Ari Thór (dont le roman-phénomène Snjór) et de la trilogie à succès "La Dame de Reykjavík" . Grand lecteur d'Agatha Christie, il a traduit la plupart de ses romans en islandais. Les droits d'adaptation cinéma de A qui la faute ont été acquis par la société de production de Ridley Scott.

01/2023

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Littérature étrangère

La patience du franc-tireur

Pour Sniper, graffeur au talent exceptionnel et mondialement reconnu, l'art véritable ne peut en aucun cas être confondu avec une marchandise. Son travail sur les murs, les autobus, les wagons de métro, les bâtiments historiques, est une façon violente d'exprimer ses positions "antisystème". De Madrid à Lisbonne, Vérone, Rome et Naples, celui dont personne n'a jamais vu le visage et dont la signature est la mire d'un fusil organise avec des graffeurs du monde entier des performances stupéfiantes et illégales. Certaines d'entre elles, particulièrement périlleuses, ont coûté la vie à plusieurs de ses compagnons. C'est le cas de Holden, un jeune graffeur, fils d'un puissant homme d'affaires espagnol, tombé d'un toit en essayant de mener à bien une réalisation artistique. Le père de Holden a mis la tête de Sniper à prix. Alejandra Varela, la narratrice du roman, historienne de l'art urbain, a été chargée par un important éditeur de trouver Sniper afin de lui proposer une grande rétrospective de son oeuvre au MoMA et d'éditer un livre sur lui. Elle le traque en Espagne puis en Italie et va très vite être prise dans un piège mortel en comprenant quels sont les véritables objectifs de cet artiste radical. Ce splendide et passionnant thriller, véritable réflexion sur l'art de la rue, pose aussi la question des rebellions d'aujourd'hui contre nos sociétés soumises aux lois de la finance.

10/2014

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Divers

Banana Sioule Tome 1 : Helena

Première règle de la sioule : il n'y a pas de règles. La sioule. De toutes les disciplines internationales, c'est la plus violente, la plus dangereuse... mais aussi la plus médiatique. Ce cocktail brutal de rugby et de dodgeball fidélise des millions de téléspectateurs à chaque match et les réseaux sociaux s'enflamment pour les joueurs qui sont des stars internationales. Du fin fond de sa campagne, Hélèna est bien loin de s'intéresser à toute cette folie. Lorsqu'elle n'aide pas son père à la ferme familiale, elle part camper en bord de mer avec ses amis. La vie est paisible ici. Couper du bois, s'occuper des vaches blessées, les séances de baignade avec Manille et les autres... Voilà le quotidien d'Héléna qui aime ce pays dans lequel elle a grandi... Mais son père rêve d'un autre destin pour elle : il n'est pas question qu'elle passe sa vie à nettoyer la bouse ! Un jour qu'elle prend l'air près de la falaise, une balle en cuir égarée déclenche en elle quelque chose de neuf. Quelques coups d'épaules plus tard, c'est la révélation... . et si son avenir était à l'Ecole Supérieure de Sioule ? Rien n'est gagné. Pour se faire une place dans ce milieu ultra-testostéroné il va falloir jouer des coudes... ou des phalanges ! Michaël Sanlaville (Lastman) écrit sa lettre d'amour au shônen avec cette nouvelle série sportive et détonante !

03/2022

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Poésie

Regarde, Ecoute, Réfléchis

On m'a dit : "Charles prends l'stylo. Prends c'que tu peux pas dire, mets-y des mots". Alors j'ai pris le nom d'Uto. Mon Utopie Est achronique et en dehors de tout langage. Je dessinerai une plume volante si tu me demandes une cage ! J'écris... Pour les putes et les smicards, Pour les clochards et les bagnards, Pour ceux trop bas pour craindre la chute. Mes Mille et une Nuits sont sombres comme le sort d'une ombre Alors plutôt que de faire du nombre j'extirpe des âmes des décombres. [... ] Charles Yagoub Yagoubi a voyagé pendant deux ans en auto-stop à travers l'Europe. Aujourd'hui étudiant en licence de philosophie, il écrit comme il vit : avec intensité. Amateur de sensations fortes, il aime marcher, passer des jours avec son sac sur le dos, traverser les plaines et les montagnes. En ville, ce sont l'escalade urbaine et le parkour qui lui permettent de s'évader. Il donne un peu dans la photographie, joue de la musique depuis tout jeune et aime bien barbouiller une toile de temps à autre. "[... ] Prends ces poèmes comme ils te viennent, il n'y a ni bonne, ni mauvaise manière de ressentir. Lis-les, chante-les, cris-les ! Laisse-toi emporter par les rythmes et les sons, dis-toi que le voyage c'est le voyage, pas la destination. Puisses-tu entendre ces textes, comme l'on entend un cri d'Amour. [... ]"

06/2021

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Acteurs

En vadrouille avec louis de funes

Avec Louis de Funès, les voitures dans le cinéma sont élevées au rang de muses et d'objets culte sous la lumière des projecteurs. Bien souvent, il a suffi d'une seule apparition auprès de l'acteur pour qu'une voiture devienne mythique. C'est cela, la force du génie ! Tantôt utilisée lors de courses-poursuites dans Le Grand Restaurant et dans la série des Gendarme, tantôt dans des scènes comiques d'anthologie : "Salomon, vous êtes juif ? Ecoutez, ça ne fait rien... Je vous garde quand même." Ou encore avec une 2 CV réduite en pièces, juste avant une réplique appelée à marquer le cinéma français : "Elle va marcher beaucoup moins bien, forcément ! " Dans Fantômas se déchaîne, on bascule même dans l'univers de la science-fiction sur les ailes d'une DS volante ! Publié à l'occasion de l'exposition En vadrouille avec Louis de Funès, ce livre rempli de documents inédits analyse les ressorts du comique de l'acteur ainsi que les secrets de tournage. A travers la filmographie de l'acteur comique préféré des Français, venez découvrir l'histoire de l'automobile qui, depuis plus d'un siècle, a révolutionné notre mode de vie. Le cinéma de Louis de Funès et l'automobile, c'est un peu la même histoire : celle d'un rêve qui bouge et qui nous fait voyager dans le XXe siècle avec le sourire aux lèvres.

03/2023

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Littérature française

Alias Janna

Quand sa fille décide de faire un documentaire en quête de ses origines bulgares, Milena Makarius est loin d'imaginer à quel point cela va bouleverser sa vie. Elle découvre que jeune interprète, elle a été enregistrée à son insu comme agent "inventé". Le film - Je vois rouge de Bojina Panayotova, sorti en salle en 2019 - exhume les ombres du communisme, provoquant une violente confrontation entre mère et fille : jusqu'où le passé des parents appartient-il également aux enfants ? Faut-il accepter de le rendre public ? Milena Makarius nous livre, dans un récit littéraire implacable, sa vérité intime du conflit entre les générations et mène une réflexion sur la fiction communiste et ses fantômes, ainsi que sur la pente totalitaire que peut prendre l'art. Alias Janna est le récit d'une découverte effrayante que fait l'auteure en 2014 dans les archives de la police secrète bulgare alors qu'elle accompagne sa fille qui réalise un documentaire sur ses origines. Cette révélation oppose la mère et la fille dans un conflit de générations à la recherche de la vérité et du passé. Coincée entre la fiction politique et la fable cinématographique qui la met au pied du mur, Milena Makarius remonte le fil de son histoire qui est à la fois la sienne et celle de son double au nom de code Janna. Elle donne voix aux fantômes du passé qui la conduisent à mesurer la loi du mensonge et du silence imposée par le régime totalitaire.

03/2020

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Littérature française

J'habite à la Pitié-Salpêtrière

Dix jours après la deuxième transplantation du foie, le malade ne montrait pas de signe d'amélioration. Fatou se souvint de la première transplantation : deux jours après l'opération, son mari, bien que faible, avait ouvert les yeux et était très actif. Il reconnaissait le monde autour de lui. Quoiqu'il ne pût pas manger, il lui avait quand même demandé de lui préparer son repas préféré : le riz avec du poulet braisé. Il avait de l'appétit. Il ne se plaignait plus de ses douleurs au ventre ; il riait, parlait à tous, recevait famille et amis, remerciait docteurs, infirmiers et personnel de l'hôpital autour de lui. Cette fois-ci, son mari la reconnaissait à peine quand il pouvait ouvrir les yeux. La douleur le tenaillait toujours avec cette complainte infinie qu'elle pouvait entendre quand son mari semblait dormir : cet infini "hummmmmmm" qu'il avait dans son sommeil. De plus, son mari ne parlait à personne et pouvait à peine reconnaître ses enfants et ses amis. Il ne pouvait pas manger. Ses yeux, comme couverts d'un voile blanchâtre, ne montraient souvent que le blanc. Douze jours après l'opération, Cheik avait ouvert les yeux mais se plaignait de douleurs atroces. A bout de forces, désormais, seul le "hummmmmmm" des lamentations se faisait entendre, signe de la douleur violente qui le tenaillait. Les craintes de la famille et du corps médical se confirmèrent : une récidive hyper précoce de la cirrhose. Le nouveau foie n'était pas opérationnel.

10/2020

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Littérature française

Géographie de la bêtise

Lorsque Pierrot décide de créer une communauté d’"imbéciles" dans laquelle lui et ses semblables pourront vivre en paix, sans plus avoir à souffrir d’ostracisme, lorsqu’il fonde, loin de tout, ce "village des idiots", il ignore qu’ils seront si nombreux à le rejoindre. Bastien, le narrateur, fait partie des dizaines d’appelés que Pierrot va réunir, au terme d’un tour de France ébouriffant. Bastien a 22 ans. Vingt-deux années durant lesquelles sa mère, irascible, violente, lui a quotidiennement martelé que sa valeur n’atteignait pas celle d’un homme ordinaire. Le village lui offre une chance d’avoir enfin une vraie famille, d’obtenir un passeport pour le bonheur. Mais ce bonheur fait des envieux et, bientôt, ce paradis terrestre miniature finit par attirer des hommes et des femmes qui n’ont rien à y faire. Des malheureux, pour la plupart, qui tentent de s’y faire admettre en jouant les imbéciles. Face à cette menace, Pierrot impose désormais à chaque nouvel arrivant un examen très spécial, un test de QI inversé, diablement efficace, mais que Bastien trafiquera afin que puisse entrer au village et dans sa vie Elisa, une jeune femme dont il est tombé amoureux. Dans la chambre d’hôpital d’où il relate la grandeur et la décadence du village des idiots, Bastien reste obsédé par Elisa et, malgré un corps qui ne répond plus, malgré la douleur et la culpabilité qui le rongent, il fera tout pour la retrouver une ultime fois.

08/2012

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Philosophie

Alexandre Kojève. La philosophie, l'Etat, la fin de l'Histoire

Pour l'essentiel, Alexandre Kojève (1902-1968) reste une figure fascinante et méconnue de l'histoire philosophique de ce siècle. Que savait-on, en effet, de son destin aventureux ? Que savait-on de ce Russe d'origine, neveu du peintre Wassily Kandinsky, qui devint à l'École pratique des hautes études un illustre professeur dont Bataille, Queneau, Aron, Lacan ou Léo Strauss suivaient admirativement les cours ? Quel fut, enfin, le vrai visage de ce sage hégélien qui, croyant venu " l'État final ", choisit de se métamorphoser en haut fonctionnaire avant de mourir, à Bruxelles, pendant une réunion du Marché commun ? C'est donc pour ressusciter le destin et la légende de cet homme d'exception que Dominique Auffret lui a consacré cette biographie. On y retrouve, bien sûr, l'écho d'une œuvre éparse et inachevée, mais on y entend aussi la rumeur violente d'une époque que Kojève voulut penser et vivre, à travers quelques questions : qu'en est-il vraiment de cette " fin de l'Histoire " dont certains analystes invoquent aujourd'hui l'actualité % A partir de quand un philosophe peut-il se prendre pour le confident de la Providence ? A-t-il le droit, sans faillir à sa mission, de devenir le conseiller des princes ? C'est en rassemblant documents et témoignages inédits, en recueillant les souvenirs de ceux qui connurent Kojève à Moscou, à Berlin ou à Paris, en confrontant son ouvre aux interprétations diverses qu'elle suscita, que Dominique Auffret a pu mener son enquête - et apporter ainsi une contribution décisive à la chronique intellectuelle de notre temps.

03/2002

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Littérature étrangère

La noix d'or

Cristina Campo est l'auteur d'une œuvre concise et secrète, mais d'une rare incandescence. Pietro Citati nous en a donné un fidèle et saisissant portrait : " Cette anachorète possédait la courtoisie mondaine, la grâce exquise et insaisissable d'une dame italienne de la Renaissance ou d'une aristocrate de la Fronde. C'était aussi une créature enflammée, violente, pleine d'une ardeur chevaleresque, une Clorinde qui ignorait la prudence et les demi-mesures. Sa sensibilité subtile et ombrageuse - tressaillements de l'âme, vibrations de l'univers - atteint à l'extrême de la tension, se muant en une sensualité surnaturelle. Elle n'écrivit jamais de romans ni de nouvelles, de traités ou de longs essais - mais seulement de brèves proses. Elle aimait ce qui est petit. "Infiniment plus délicate et terrible est la présence de l'immense dans le petit, que la dilatation du petit dans l'immense." Elle avait un sens souverain des limites, de la frontière - elle, si démesurée dans son âme ". La noix d'or est un livre composé de textes arrachés à l'oubli. Comme dans Les impardonnables, Cristina Campo y manifeste son amour de la perfection et son sens suraigu de la forme. " Il y a quelque chose de royal dans le style mental de cet écrivain ", remarquait Giorgio Manganelli. On le vérifie ici dans des textes consacrés à Shakespeare, Virginia Woolf, Jorge Luis Borges, Katherine Mansfield, Djuna Barnes, Simone Weil, Truman Capote, entre autres écrivains, mais aussi aux arts, aux villas florentines, aux contes, aux rites et à la liturgie.

02/2006

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Beaux arts

Pornologie vs capitalisme. Le groupe de happening Zero Jigen, Japon 1960-1972

Zero Jigen (dimension zéro), le plus important groupe de happening du courant antiart, opéra de manière intensive de 1960 à 1972 à Tôkyô et dans tout le Japon, au moyen de rituels provocateurs, les gishiki. Sa guérilla contre-culturelle "arterroriste" consistait en une praxis de l'obscénité dans l'espace public d'un pays en surcroissance qui déniait ses réalités sociétales (violente crise politique, pollutions, guerre du Viêt Nam). Malgré cette intensité créative (300 happenings), Zero Jigen, contemporain du butô de Hijikata Tatsumi et de Gutaï, fut méprisé par la critique au Japon et demeure inconnu ailleurs. Occultation durable confirmant la validité de ses actions improductives reniant formes esthétiques, castes artistiques et parasitant la construction de l'image moderniste du capitalisme japonais. Le Refus de Zero Jigen est une pornologie subversive passant par "le corps" qui, à la différence de nos conceptions, est désindividualisé, dépotentialisé, désublimé et radicalement utopique. Basée sur des sources japonaises, cette monographie, la première dans une langue occidentale sur Zero Jigen, donne accès à un contexte historique bousculant les stéréotypes d'harmonie sociale de sérénité esthétique trop souvent attachés à l'objet Japon. "Bibliothèque art action pensée" est construite sur la mémoire de l'actionnisme viennois et plus particulièrement sur celle d'Otto Muehl. Elle donne la parole à ceux qui osent le pari de la concurrence avec l'ordre établi, avec les valeurs saisies dans la tenaille "églises/état". La collection publie les essais vécus et "hétérotopiques", rassemble les arts liés à l'action, au vécu – dérangeant, vital, sexuel, politique…

12/2013

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Actualité et médias

Sexus économicus. Le grand tabou des affaires

C'est le dernier tabou des affaires. Rares sont Les grands contrats qui se concluent sans d'agréables " à-côtés " pour les décideurs et Les intermédiaires. Et nombreux sont les grands patrons du CAC 40 dont la vitalité sexuelle n'a rien à envier à celle des politiques. Une tradition que l'intérêt supérieur des entreprises ou des Etats commande de passer sous silence. Mais c'est aussi un danger potentiel. Dans La guerre économique mondiale, on n'hésite plus à recueillir des secrets stratégiques " sur l'oreiller " ou à entraîner i les dirigeants dans des traquenards. Pour la première fois, les dessous - plus ou moins chics - des affaires sont ici dévoilés : BTP, automobile, armement, pétrole, médias, finance, etc., font largement appel à la prostitution de Luxe. Ce document éclaire La dimension sexuelle de scandales marquants, comme La mort violente du financier Edouard Stem, l'éviction de Jean-Marie Messier de la direction de Vivendi, ou encore les secrets inavouables du prince Albert de Monaco, piégé par son ancien espion. Il livre des scoops comme l'implication de Dick Cheney, ancien P-DG d'Halliburton, dans une affaire de call-girls ; les " voyages d'études " offerts à nos élus municipaux par un grand groupe de l'eau ; ou encore le rôle récent de belles espionnes chinoises dans La déstabilisation d'industriels français de l'armement. Mettant fin à plusieurs décennies d'hypocrisie, cet ouvrage jette une lumière crue sur la place et les dangers du sexe dans l'économie, en particulier chez des dirigeants sous pression, qui en ont fait Leur drogue.

03/2010

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Littérature française

Le produit

Le narrateur, âgé d’une trentaine d’années, vit à Paris. Il vient de rompre avec sa compagne, dans la douleur. Son obsession, c’est le Produit, dont il est dépendant mais qu’il veut absolument arrêter de consommer. Il s’efforce de penser à autre chose, mais sans cesse revient en lui la sensation de manque. Il faudrait penser à autre chose. Ou changer d’air, cela pourra peut-être l’aider. Il décide donc de partir quelque temps à New York, chez un couple d’amis qui font office de parents adoptifs depuis l’enfance. Ils sont un peu effrayés de le trouver dans cet état. Quelques jours à la campagne, au bord de l’Hudson, pourraient l’aider à retrouver un équilibre. Bientôt, c’est le retour à New York, puis à Paris. Comment se délivrer de ce satané Produit ? Le livre est le journal de bord de la souffrance créée par le manque, peu à peu compensée par l’écriture, notamment celle de morceaux romanesques où l’on échappe miraculeusement mais provisoirement à l’obsession du Produit. La littérature prend alors une dimension cathartique, elle seule semble à même de sauver l’auteur, dans une langue nerveuse, irritée, violente, presque syncopée parfois. Un roman haletant, qui brasse plein d’histoires, où la vie cabossée du narrateur refait petit à petit surface. On ne saura jamais ce qu’est le Produit, ce qui confère au texte toute sa puissance métaphorique. C’est le roman moderne de toutes les addictions.

08/2013

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Policiers

Trottoirs

Romain, un SDF, arpente les rues de Paris, ressasse les souvenirs d'un bonheur passé, et rêve sur le corps d'une prostituée venue de l'Est. Un premier sans-abri, un frère donc, est assassiné, très vite suivi d'un second puis d'un troisième. La peur s'empare de la communauté des laissés pour compte. Qui peut avoir intérêt à tuer ceux qui ne possèdent rien ? Représentent-ils une menace ? Jean-Luc Manet donne ici la parole à ceux qui marchent, ces émouvants somnambules qui subissent un quotidien sans futur. Le héros de cette histoire habite la rue. Cet homme cultivé, qui fut libraire dans une ancienne vie, a depuis quelques temps le ciel pour seul toit, et peu d'amis, hormis une jeune prostituée de l'est, la tenancière des bains douche, et un flic du quartier qui lui fait l'obole de quelques restes de déjeuner. Un de ses alter-ego est assassiné. Bizarre, mais à qui manquera-t-il ? Mais bientôt, les cadavres de sans-abri se multiplient, et la mort est donnée de façon violente, comme pour frapper les esprits. Les histoires de Jean-Luc Manet se déroulent souvent dans les rues de la capitale, qu'il connait bien, une métropole occidentale où, hormis quelques ombres qu'on ne voit plus, la la population vit confortablement. Trottoirs ne déroge pas à la règle, et met en lumière des personnages complexes, héros invisibles des marges urbaines, qui révèlent l'envers du décor. Avec humanisme.

09/2015

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Littérature française (poches)

Thérèse et Isabelle

Voici "Thérèse et Isabelle" tel que Violette Leduc l'avait écrit à l'origine, avec ses pages inédites âpres et précieuses, sa langue nue et violente qui témoignent d'une liberté de ton qu'aucune femme écrivain, en France, n'avait osé prendre avant elle. "Thérèse et Isabelle" constituait la première partie d'un roman, Ravages, présenté aux Editions Gallimard en 1954. Jugée "scandaleuse", elle fut censurée par l'éditeur. C'est au printemps 1948 que Violette Leduc, encouragée par Simone de Beauvoir, entreprit la rédaction de ce texte auquel elle va consacrer trois années. Le défi était de taille : "J'essaie de rendre le plus exactement possible les sensations éprouvées dans l'amour physique. Il y a là sans doute quelque chose que toute femme peut comprendre. Je ne cherche pas le scandale mais seulement à décrire avec précision ce qu'une femme éprouve alors. J'espère que cela ne semblera pas plus scandaleux que les réflexions de Madame Bloom à la fin de l'Ulysse de Joyce. Toute analyse psychologique sincère mérite, je pense, d'être entendue". Au début des années soixante, Violette Leduc greffe une partie de "Thérèse et Isabelle" dans le troisième chapitre de La Batârde : elle supprime des passages, resserre des pages, atténue des métaphores, modifie le déroulement de quelques dialogues ; Thérèse est métamorphosée en Violette. L'autre partie est publiée séparément en juillet 1966. Aujourd'hui, enfin, paraît Thérèse et Isabelle comme une oeuvre en soi, dans sa cohérence initiale et sa continuité.

10/2013

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Poésie

La Grande Gaîté. Suivi de Tout ne finit pas par des chansons

La publication de La Grande Gaîté dans notre collection est assurément un événement. Ce recueil d'Aragon initialement paru chez Gallimard en 1929, illustré par Yves Tanguy, n'avait jamais été republié séparément, seulement repris en 1974 dans l'Ouvre poétique complet publié au Livre Club Diderot, puis dans la Pléiade en 2007. Ce livre certainement surprendra, choquera même sans doute les lecteurs du Roman inachevé ou du Fou d'Elsa. Ecrits en 1927 et 1928, par, ne l'oublions pas, un jeune homme qui n'a pas trente ans, les poèmes de ce recueil correspondent à une violente crise existentielle du poète, à sa relation amoureuse douloureuse et tourmentée avec Nancy Cunard comme à la complication croissante de ses rapports avec Breton et ses amis surréalistes. Le titre est évidemment une antiphrase, c'est de fait de la plus grande détresse qu'il s'agit. D'une agressivité inouïe, d'une dérision acerbe, la première partie du livre est, comme le souligne la préfacière Marie-Thérèse Eychart (ayant collaboré par ailleurs aux "Pléiade" Aragon) un "jeu de massacre" désespéré qui n'épargne rien ni personne. La seconde partie en revanche rend au lecteur un Aragon plus proche de ce qu'il connaît. Il y renoue, comme après une descente aux enfers, avec un chant, fût-il brisé et de douleur indépassable. C'est là qu'on lira notamment le célèbre Poème à crier dans les ruines qui est sans conteste un des sommets de la poésie aragonienne.

04/2019

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Sociologie

La guerre en terre maya. Communauté, violence et modernité au Guatemala (1970-1992)

"Cette étude place le Guatemala au centre du plus grand problème du XXe siècle, celui des rapports de complémentarité ou d'antagonisme entre les deux plus grandes forces déchaînées par notre temps : les luttes de classes et les luttes nationales, entre l'idéologie et l'avant-garde de classe et les communautés ou les mouvements communautaires et nationaux, sociaux ou religieux. Est-ce ici, dans le Quiché et d'autres régions à forte population indienne, que s'opère, dans le feu des combats et de la répression, la soudure entre l'idéologie de classe de mouvements révolutionnaires et la défense de communautés indiennes ? Sa démonstration conduit l'auteur à une conclusion négative, que lui inspirent l'échec des guérillas au début des années 80 et la violente répression qui s'ensuit. Mais entre-temps, elle a pénétré au coeur des événements et, surtout, elle a isolé le lieu et l'instrument de la soudure tentée : les mouvements chrétiens. Ce qui nous vaut une analyse sociologique de la théologie de la libération qui laisse loin derrière elle les commentaires complaisants et superficiels de ceux qui séparent les textes des réalités sociales, et parlent des mouvements sociaux comme des théologiens soucieux uniquement de disputes érudites. Le livre d'Yvon Le Bot est plus que passionnant, indispensable : (...) il nous est nécessaire pour modifier notre vision de tout le continent et doit aussi nous aider à comprendre mieux, à partir d'un regard sur le Quiché, la société française elle-même." (Alain Touraine).

12/1992

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Littérature française

El clinico

Début 2015, à la fin de la nuit de l'épiphanie (prétexte à de grandes festivités en Espagne), alors qu'il rentre dans l'appartement qu'on lui a prêté Plaza Mayor à Madrid, Kiko Herrero est terrassé par une violente douleur au poumon. Transporté d'urgence à l'hôpital un interne diagnostique un cancer au dernier stade. Que l'on se rassure : il s'agissait d'une erreur de diagnostic. Si l'auteur de ¡ Sauve qui peut Madrid ! est effectivement très malade, il ne s'agit "que" d'une pneumonie et ses jours ne sont pas en danger. Il n'empêche, pendant quelques jours, il va croire sa fin arrivée. Alors, entre délires dus aux médicaments et imagination morbide, il va se souvenir. D'abord de ce que ce lieu représente pour lui, ce fameux Hôpital Clinico, gigantesque centre hospitalier madrilène où il est né, où son père est mort, où il a dû aller, aux urgences notamment, ou visiter parents ou proches, tant de fois. Ensuite il revit cet itinéraire qui lui avait autrefois fait fuir Madrid pour aller à Paris, ses années de galère, un détour par Londres, et puis retour à Paris, décidément, où il exercera tous les métiers, connaîtra tous les excès, et fera sa vie. On connaît la verve de Kiko Herrero, son talent a décrire, à évoquer, en grossissant éventuellement le trait, en imaginant des développements comiques ou fantastiques à la réalité déjà passablement riche qui est celle de sa vie. Cette verve se donne libre cours ici, dans une véritable exubérance mémorielle.

04/2018