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Religion

Une affaire de famille. Jean XXIII, les juifs et les chrétiens

Istanbul, 1942. L'Allemagne nazie étend la solution finale à l'Europe du Sud-Est. Une femme, un homme décident de joindre leurs forces pour organiser le sauvetage des juifs. Cette femme, c'est Maria Bauer, la grand-mère d'Alexandre Adler. Cet homme, c'est Angelo Roncalli, le délégué apostolique du Saint-Siège. Rome, 1962. Le concile Vatican II, convoqué par Angelo Roncalli, élu pape sous le nom de Jean XXIII, entame l'aggiornamento de l'Eglise catholique qui, entre autres, renouvellera totalement les relations avec le judaïsme. D'une amitié à l'autre, d'une histoire personnelle à l'histoire collective, ce livre dévoile les dimensions secrètes de la Bulgarie du tsar Boris, de la Turquie de Mustafa Kemal, de la France de Charles de Gaulle dans la construction d'un destin, révèle la profondeur de l'antinazisme de Pie XI et même de Pie XII, cerne la dette d'une grande théologie à l'égard de l'école parisienne animée par les Maritain, Congar, de Lubac. S'attachant surtout au portrait intime d'un immense spirituel et examinant son influence intellectuelle sur ses successeurs jusqu'au pape François, Alexandre Adler retrace ici le renversement religieux, philosophique, géopolitique, de deux millénaires de défiance en un dialogue essentiel avec le judaïsme, inséparable du dialogue oecuménique. Et qui invite l'entière humanité à se redécouvrir comme une seule famille. Le livre indispensable pour comprendre l'universalité d'un pontife qui aura été réellement un "saint".

04/2014

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Culture d'entreprise

La grande impatience. Les entreprises face à la transformation de l'engagement

Les entreprises n'échappent pas aux mouvements du monde ; plus que jamais, elles en sont au centre. Recherche de sens et d'autonomie, crise de l'engagement, montée de l'individualisme, rejet des hiérarchies sclérosées... Elles font face à une mutation du travail sans précédent. Dans le même temps, leur impact sur la marche du monde est au centre de l'attention. L'entre-soi, les inégalités ne sont plus tolérées. Le temps ne cesse de s'accélérer et les sociétés de se fragmenter. L'impatience grandit, le repli et la défiance aussi. Le confort des communautés de pensées apparaît comme un refuge, le langage s'aplatit, le débat disparaît et les idées se simplifient. Tout nous pousse à réclamer à corps et à cris une transformation qui ne va jamais assez vite, assez loin, assez fort. Les entreprises peinent à répondre à ces attentes. Face à l'incertitude grandissante, elles aussi sont tentées de se réfugier dans la facilité des modèles connus. Dans ce monde en tension, il est désormais temps de dépasser la sidération, le prêt-à-penser et les velléités de grand soir pour définir les pistes qui nous permettront d'accompagner les changements en marche. Partant des impasses dans lesquelles nous sommes tentés de nous enfermer, Pascale Giet s'appuie sur son expérience pour explorer les équilibres qui président à de nouvelles formes d'engagement au sein des entreprises.

04/2023

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Droit des obligations

Garantie et contre-garantie au service du contrat initial. Contribution à la compréhension des logiques élémentaires en droits civil, bancaire et financier

Si le concept de garantie reflète avant tout la défiance des parties les unes vis-à-vis des autres, il traduit aussi le besoin de confiance de chacune d'elles. La garantie offre ainsi un cadre propice pour faciliter les échanges, conforter la situation du créancier et la surface financière du débiteur et, plus généralement, sécuriser le marché. Dans les opérations de financement, le choix des garanties et des contre-garanties est guidé à la fois par la volonté et le rôle des parties, et par le cadre posé par le marché et la réglementation associée. Cet ouvrage a pour ambition de conceptualiser, au sein de ces opérations, les rapports entre contrat initial, garanties et contre-garanties, au regard du droit civil et du droit bancaire et financier. L'analyse porte sur la nature de ces rapports lors de la mise en place des garanties et des contre-garanties à travers leur organisation et leur optimisation. Leur mise en oeuvre conduit ensuite à évaluer la force des garanties et des contre-garanties au regard des procédures collectives et du régime de résolution bancaire. L'ouvrage offre des clés de lecture pour identifier les garanties et les contre-garanties les plus efficaces, choix fondamental dans un contexte de crises à répétition, ébranlant durablement la confiance des acteurs les uns vis-à-vis des autres sur le marché financier. Praticiens et universitaires y trouveront nombre d'informations, d'approches et de raisonnements utiles pour leurs travaux et leurs activités.

07/2021

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Littérature française

Ressentiment

Sommes-nous aujourd'hui dans le moment du " grand ressentiment " ? Vraisemblablement. Entre " action directe " et populisme, ni à gauche ni à droite, celui des Gilets jaunes distillait il y a peu le désarroi social des démunis au prix de commentaires acerbes. Sur le plan collectif, cette " passion sociale " vise le régime ou les institutions. Elle est souvent invoquée comme une des causes principales de la crise démocratique. Le ressentiment désigne la rancune associée avec de l'hostilité envers ce qui est reconnu comme la source d'un préjudice, d'un mal subi, d'une humiliation réelle ou ressentie, voire d'une injustice. Entre deux personnes, il attise les conflits, embrase la jalousie, renforce l'agressivité, décuple la haine. Ce sentiment de rancoeur finit toujours par désigner un ou plusieurs responsables du mal ressenti ou de l'injustice tangible voire imaginaire. En découle la désignation de boucs-émissaires à la vindicte sociale. Le ressentiment peut distiller le vigilantisme ou application violente d'une justice " réparatrice " ou vindicative hors des normes légales contre des étrangers, des pauvres, des migrants illégaux ou toute autre minorité ostracisée par la rancoeur suprématiste. Collectivement, le ressentiment divise aussi la mémoire collective. Les vaincus fulminent les vainqueurs qui en retour les réprouvent. En naissent des antagonismes et des fractures qui minent une société que brutalisent la défiance, la colère et la perte des repères sociaux et politiques. Le ressentiment : un sentiment funeste que la résilience démocratique peut réduire.

09/2023

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Sciences politiques

Alternatives Sud Volume 28-2021/2 : Démondialisation?

La crise sanitaire a achevé de dédiaboliser la démondialisation, soit l'idée d'un recul de l'interdépendance des économies, longtemps accaparée par la droite populiste. La nécessité de récupérer des formes de souveraineté politique sur la production et l'échange de biens met désormais tout le monde d'accord, ou presque. Si, derrière la rhétorique, la plupart des dirigeants envisagent des ajustements pragmatiques, soit le rapatriement des secteurs industriels jugés stratégiques, une défiance plus forte vis-à-vis du libre-échange s'est installée dans l'opinion occidentale. Elle est alimentée par les délocalisations, la paupérisation des classes populaires et la conversion au "local" d'une classe moyenne "ouverte sur le monde", mais tourmentée par la crise environnementale. Le rôle de champions du libre-échange a-t-il dès lors été récupéré par les pays émergents, que d'aucuns présentent comme les gagnants de la mondialisation ? En partie seulement, comme le montre la décision de l'Inde de tourner le dos à l'immense zone de libre-échange asiatique. Plus largement, l'intégration aux chaînes de valeur internationales coexiste avec la volonté de se recentrer sur les marchés intérieurs et de protéger des importations certains secteurs productifs. Dans le même temps, la prétention des Etats au monopole du contrôle sur les territoires, au nom du développement national, est contestée par des acteurs paysans et indigènes, qui défendent une conception plus populaire et locale de la souveraineté.

06/2021

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Géograhie urbaine

Sauver la planète ville. Plaidoyer pour une ville durable et désirable

La ville connaît une crise profonde, peut-être inédite. Défi climatique, crises économiques et sociales, menaces du terrorisme et de nouvelles pandémies, auxquels s'ajoute aujourd'hui la guerre en Europe que l'on croyait révolue, les périls mondiaux ne manquent pas. Cette actualité réveille un vieux fond d'hostilité à l'urbanisation, à la grande ville notamment, sources de tous les maux, moraux et matériels, des groupes sociaux et des individus. Cet essai fait suite à un mouvement d'humeur devant la confusion des réalités et des représentations, des opinions et des savoirs, de la mesure des processus et de la relation anecdotique d'événements isolés. La défiance devant la parole experte ou l'autorité instituée, remplace le doute légitime et créatif. Le rejet de la ville en est l'illustration immédiate. Guy Burgel développe ici un argumentaire avec la volonté de rétablir des faits, de faire tomber les fausses bonnes idées, de défendre un mode de vie qui représente l'essentiel de la population mondiale, et d'en valoriser les qualités intrinsèques. Les villes, en particulier françaises et européennes, sont millénaires. Ne sont-elles pas toujours parvenues à faire preuve de créativité et de résilience ? En urbain convaincu et engagé, le géographe nous livre un nouvel ouvrage sur la ville contre les sceptiques et les idées reçues : un plaidoyer qui propose des solutions pour restaurer l'envie de vivre en ville, un plaidoyer pour une ville durable et désirable.

06/2022

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Apparitions

Estelle Faguette. La voyante de Pellevoisin

Lascaux a deux sanctuaires. C'est aussi un autre Lourdes. Dans cette campagne reculée, au mitan du XIXe siècle, Estelle Faguette, simple parmi les simples, n'a pas fait que bénéficier de visions de la Vierge. Elle est devenue un phare spirituel pour tous. Une héroïne moderne de la foi. La fin du XIXe siècle prend de revers l'idée de progrès : au sein d'une France déchirée par le conflit entre l'Etat et l'Eglise, ce sont des femmes pauvres, marginales, inéduquées, qui illustrent l'énergie de la foi face à l'offensive scientiste, mais aussi parfois au conformisme clérical. Estelle Faguette est l'une de ces héroïnes. Issue du monde paysan, simple domestique dans une famille aristocratique à Pellevoisin dans l'Indre, mourant de la tuberculose, elle est sauvée par quinze apparitions mariales durant l'année 1876. Estelle se fait alors l'apôtre du message de paix civile et d'unité nationale que lui a confié la Vierge. Défiance des puissants, rire des bourgeois, jalousie des démunis, sarcasme des libres-penseurs, calomnie de certains curés, doute des évêques : rien ne lui sera épargné. Elle trouvera cependant des soutiens courageux et fidèles et, depuis Rome, Léon XIII, le pape réformateur annonciateur de Vatican II, encourage le pèlerinage qui s'est formé et l'idée de communion humaine qui l'accompagne. Une histoire française. Une épopée féminine. Un récit soufflant d'actualité.

06/2021

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Au-delà

Au-delà de David. Mon frère n'est pas mort, il est juste passé dans la pièce d'à côté !

Ceci est une histoire vraie. J'étais une journaliste à l'esprit pragmatique lorsque j'ai perdu de façon brutale mon jeune frère âgé de trente-cinq ans. Tandis que le monde s'écroulait, je me suis raccrochée à une annonce : Ina, jeune médium, proposait son aide de façon gracieuse... Contact fut pris. Partagée entre le scepticisme et l'envie d'y croire, je me suis trouvée propulsée dans un monde inconnu, mais fascinant, peuplé de plans astraux, d'êtres de lumière, d'anges, de défunts coopérateurs... Méfiante, chacune des paroles prononcées par Ina a fait de ma part l'objet d'une analyse critique jusqu'à ce que mon cartésianisme finisse par vaciller. Pendant six mois, une idée de livre en tête, nous avons correspondu Ina et moi, par le biais du téléphone ou de l'informatique, avant de nous rencontrer. Conduit avec humour et légèreté, ce récit est un parcours initiatique sur les chemins de la spiritualité. Une véritable enquête sur "l'après" qui s'adresse aux athées comme aux convaincus, un livre positif au caractère intime et sensible. La mort, ici, est rapportée de façon lumineuse. Nos chers disparus laissent trop souvent une place incommensurablement vide de leur absence, mais également vide de sens... Cela a conduit à un récit pur, troublant, universel qui pourrait aider beaucoup d'entre nous à répondre à la si douloureuse question : comment survivre aux êtres qui nous sont chers ?

07/2021

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Critique littéraire

Montherlant aujourd'hui

Recru de souffrance physique et désespéré par la marche du siècle, Henry de Montherlant, le 21 septembre 1972, se tirait une balle dans la bouche après avoir absorbé - précaution supplémentaire - une ampoule de cyanure. Libre de toute éternité, le stoïcien romain venait de choisir la " sortie raisonnable ". Le courage et la dignité de cette fin - qui n'allait pas sans similitude avec le " seppuku " du Japonais Mishima - furent unanimement salués. Pourtant, l'oeuvre immense de l'écrivain allait connaître une désaffection grandissante. Moins le purgatoire inévitable qui suit la disparition d'un géant des lettres que la défiance de nouveaux publics plus portés à la suspicion qu'à admettre les libertés et l'authenticité d'une vie. Il est vrai que Montherlant, de son vivant, ne se priva guère de cultiver l'équivoque et la provocation. Rappelons-nous ces formules frappées comme des médailles : " Je vous reproche de ne pas respirer à la hauteur où je respire ", dit le vieux roi Ferrante à son fils, dans La Reine morte. Formules peu solubles, on en conviendra, dans le cocktail de compassionnel et de pensée unique qui caractérise notre époque. Au point de faire oublier - syncrétisme et alternance - chez ce pessimiste altier, son " extase de la vie ", sa proximité si délicate des humbles, sa solidarité maintes fois exprimée avec les peuples humiliés. Le visionnaire du Treizième César était-il coupable d'avoir annoncé la venue de temps infâmes et l'ère du Veau d'Or ?

05/2012

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Sciences politiques

Les orages de la Sarkozye. De la présidence impériale au pouvoir tempéré

Après L'entrée en Sarkozye et La Sarkozye gouvernante, parues aux même éditions, ce troisième volume, Les orages de la Sarkozye, retrace une période marquée par la crise économique des années 2009-2010. L'expansion économique avait dévalorisé le rôle de l'État et provoqué une déferlante libérale. La crise, elle, exige une action accrue de ce dernier. Elle revalorise l'interventionnisme. Régulation et assistance retrouvent leurs lettres de noblesse dans les fonctions étatiques. La crise économique provoque un scepticisme et une défiance à l'égard du président de la République, qui n'en poursuit pas moins une politique active et volontariste de réforme. Le quinquennat a bouleversé l'équilibre des institutions. La présidence quinquennale a perdu de la hauteur. Le chef de l'État doit, plus encore qu'hier, s'investir dans le quotidien. Certes, Nicolas Sarkozy ne paraît pas gêné par cette transformation, lui qui marque de son empreinte chaque soupir de l'action étatique. Mais cette omniprésence du président n'est guère approuvée par l'opinion publique, qui recherche plus de grandeur et moins de gesticulations. Le désamour s'amorce entre l'opinion et le président. C'est le temps des orages. Comme dans toute l'Europe, la crise économique désespère les populations, qui sont tentées d'en attribuer la responsabilité au pouvoir. Le temps de la présidence impériale est passé. Le pouvoir tempéré lui a succédé. Cette chronique libre et indépendante éclaire les changements profonds que traverse la société française.

07/2011

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Littérature française (poches)

Cycle des Fourmis : Tome 1, Les Fourmis ; Tome 2, Le Jour des Fourmis ; Tome 3, La Révolution des Fourmis

Nous ne sommes pas seuls sur Terre. A côté de nous, à nos pieds, entre nos maisons, vit une autre civilisation. Les fourmis. Elles étaient sur Terre bien avant nous. Il y a plus de 100 millions d'années, alors que nos plus lointains ancêtres ne sont apparus qu'il y a 3 millions d'années. Elles ont su, au cours des siècles, développer leur propre technologie, leur propre agriculture, leur propre architecture, leur propre politique. Mais nous les méprisons juste à cause de leur taille. Un savant génial, le professeur Edmond Wells, a décidé enfin de susciter la rencontre. Le dialogue peut commencer malgré les méfiances et les peurs. Avec le souffle d'une saga aux décors d'autant plus hallucinants qu'ils sont vrais, avec la complexité d'un monde d'autant plus extraordinaire qu'il existe réellement à côté de nous, nous sommes emportés dans les aventures de la fourmi 103 683e. La Trilogie des Fourmis va nous faire découvrir les 3 " C " nécessaires à la rencontre avec toute civilisation étrangère : premier volume (Les Fourmis) : le Contact ; deuxième volume (Le jour des Fourmis) : la Confrontation; troisième volume (La Révolution des Fourmis) : la Coopération. Mais, bien au-delà du thème de la découverte de ces insectes étonnants, Bernard Werber nous invite à une réflexion philosophique sur la place de l'Homme sur Terre, sur sa capacité à comprendre ce qui lui est différent, - et à se comprendre lui-même...

01/2004

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Policiers

Tu dormiras quand tu seras mort

1960 : André Leguidel est un jeune officier promis, en raison de sa formation linguistique, à un travail peu excitant en Allemagne dans les bureaux du renseignement militaire. Contre toute attente, il se voit envoyé en Algérie en tant que simple soldat pour confirmer la fidélité à la France du chef de section de son commando de chasse, Mohamed Guellab. Ce dernier, d'origine musulmane, est en effet suspecté d'avoir tué l'officier français qui l'avait remplacé et d'être en passe de rejoindre les rebelles avec sa section et ses armes. C'est donc comme espion déguisé en radio qu'André Leguidel part au combat, sans trop savoir où il met les pieds. Il se retrouve sous les ordres d'un homme qui se révèle un guerrier infatigable, doué d'une autorité naturelle, admiré de ses hommes mais inspirant de la défiance à ses supérieurs. La traque engagée par l'armée française d'un détachement du FLN à travers le djebel se trouve ainsi doublée d'une enquête qui expose les enjeux politiques de la guerre. La guerre du Vietnam a inspiré des films comme Platoon, Apocalypse Now et Full Metal Jacket. François Muratet propose pour sa part un texte aussi haletant que bien documenté sur la guerre d'Algérie, en mettant l'accent sur ce qu'elle a réellement été : une guerre civile dans laquelle les concepts de défaite et de victoire finissent par perdre leur sens.

03/2018

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Eco-gestes, éco-citoyenneté

La société de déconsommation. La révolution du vivre mieux en consommant moins

En France, la consommation représente 55 % du PIB, l'essentiel des dépenses des ménages, mais aussi une source de plaisir et de distinction sociale. Mais la société de consommation occupera-t-elle toujours autant de place dans nos vies à l'avenir ? En effet, les consommateurs se rendent de plus en plus compte que le rêve du "toujours plus" a une contrepartie : des dépenses croissantes et des impacts environnementaux, sanitaires et sociaux majeurs. Cette prise de conscience, amplifiée par la crise sanitaire, entraîne une défiance croissante envers les produits et les entreprises qui les commercialisent. En réponse, un nouvel idéal émerge, celui d'une consommation "responsable". Derrière ce terme générique sont regroupées des pratiques très différentes, dont certaines conduisent à repenser radicalement notre rapport à la consommation, voire à nous en libérer. Cet ouvrage propose de faire le point sur ces pratiques et identifie différentes étapes pour aller du toujours plus au toujours moins et mieux. Mais il en analyse aussi les limites : déceptions, émergence d'une nouvelle "charge écologique" pour les mères de famille, voire burn-out pour certains des plus convaincus. Ces pratiques amènent en tout cas à s'interroger sur la place que la consommation pourrait demain occuper dans nos sociétés : quels imaginaires et modèles alternatifs mettre en place, quel rôle assigner aux pouvoirs publics et aux entreprises pour que les consommateurs puissent enfin conjuguer au mieux nécessités économiques, préoccupations environnementales et aspirations personnelles ?

02/2021

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Esotérisme

La Franc-maçonnerie. Histoire et dictionnaire

L’art royal (expression courante pour désigner la pratique maçonnique) intrigue toujours, répondant au goût d’un vaste public pour les secrets et supposés complots. Face à tant de fascination irrationnelle, parfois de méfiance, peut-on prétendre à une certaine objectivité historique ? La Franc-maçonnerie tente de répondre à cette interrogation, en offrant une source vive d’information et de références. L’ouvrage s’adresse aux profanes comme aux initiés, aux historiens comme aux curieux venus de tous les horizons de la pensée, à tous ceux qui veulent comprendre, au-delà des peurs et des fantasmes habituels. Il propose des pistes de réflexion, des débats d’idées, des dossiers, des documents historiques sur un sujet qui n’a cessé, depuis plusieurs siècles, de susciter des commentaires passionnés. Ces 1200 pages présentent non seulement un historique de la démarche initiatique, de ses origines hypothétiques à aujourd’hui, mais aussi des diverses obédiences et des rites pratiqués, des symboles utilisés, de l’évolution des tempéraments, des ambitions et des pratiques. Cette entreprise monumentale s’appuie sur le concours d’auteurs émérites, pour la plupart initiés, appartenant à des obédiences et des rites d’origines diverses. Cherchant à éviter les partis pris et l’esprit de caste, tout en laissant libre chaque auteur d’exprimer ses interprétations et ses spécificités, le livre donne à entendre les résonances profondes d’une certaine pensée maçonnique plutôt que de se crisper sur des positions politiciennes tranchées ou sur des idéologies réductrices. Une volonté d’éclectisme "éclairé et ordonnée". Cet ouvrage comprend sept chapitres (en symbolique maçonnique, le nombre sept est celui des sept officiers qui rendent la Loge "juste et parfaite" et représente aussi l’âge du maître), qui rendent compte de cette formidable épopée spirituelle à travers plusieurs siècles. Les Annexes offrent au lecteur quelques textes fondateurs, un dictionnaire des frères et soeurs "célèbres", un lexique des outils symboliques et d’autres termes spécifiques, sans omettre une bibliographie générale la plus explicite possible.

04/2013

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Religion

LE CHRIST DE LA PHILOSOPHIE. Prolégomènes à une christologie philosophique

La présence, latente et quelquefois voyante, du Christ dans les philosophies modernes, les grandes et les moindres, est restée littéralement inaperçue des historiens, occultée par les critiques, du moins jusqu'à il y a une trentaine d'années. Mais surtout un préjugé tenace s'attache au " Christ des philosophes " : la philosophie étant réductrice par essence, son Christ serait forcément rationalisé, sécularisé, comme en général les autres contenus de la foi. C'est cette double hypothèse, du silence et de la méfiance, que s'efforce de lever le présent livre, fruit de nombreuses lectures et préparé par des études plus analytiques. L'ouvrage n'est pas une série de monographies. Il vise un " Christ de la philosophie ", dont la physionomie s'ébauche à travers la diversité des portraits situés. Le schème directeur est l'hypothèse ou le problème d'une christologie qui puisse se présenter comme philosophique. De sorte que l'accent est mis partout sur l'épithète, afin que soient déterminées les caractéristiques existentielles et rationnelles d'un Christ et d'une christologie nécessairement émaciés par rapport à la richesse du dogme et de la théologie. La recherche procède en spirale, du moins philosophique au plus philosophique, jusqu'à ce que s'établisse, dans la philosophie chrétienne de Maurice Blondel, un équilibre, une stabilité, qui est le fait du panchristisme. C'est à quoi est consacrée la première partie, Heuristique, formée de six chapitres. La seconde partie (quatre chapitres) intitulée Topique examine, comme une application de l'hypothèse, quatre lieux majeurs, philosophico-théologiques, où s'exerce la christologie philosophique. Elle confirme par l'exemple les résultats positifs, quoique toujours menacés d'ambiguïté, de la recherche théorique. La Conclusion résume les différentes approches qui balisent le chemin ardu et périlleux de la théologie (ici la christologie) à la philosophie ; elle suggère même l'intégration d'une discipline christologique à l'encyclopédie des sciences philosophiques.

09/1990

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Sciences historiques

L'Armée d'Afrique dans les conflits du XX siècle

En 130 ans, l'armée d'Afrique a payé un lourd tribut à la défense des intérêts, de l'honneur et de la liberté de la métropole. Elle a combattu sur le sol français à trois reprises, en 1870, durant la Première puis la Seconde Guerre mondiale où elle s'est engagée dans la libération de la France en débarquant sur les côtes de Provence entre le 15 et le 25 août 1944 puis en libérant tout l'est du territoire national. Mais l'après-guerre a vite amené son lot de désillusions. A l'union sacrée de la Libération succède une certaine méfiance envers les pieds-noirs et les musulmans. De nouvelles idéologies s'épanouissent sur les ruines de l'ancien monde : les idées indépendantistes gagnent du terrain parmi les soldats noirs et musulmans. Pourtant, la guerre d'Indochine va encore une fois témoigner de l'admirable abnégation des troupiers de l'armée d'Afrique : de 1946 à l'apocalypse de Diên Biên Phu, légionnaires, tabors et tirailleurs, partout les soldats d'Afrique du Nord ont répondu présent sans faillir. Enfin, surviendra la déchirure algérienne qui souvent dressera ces braves soldats les uns contre les autres. La fin de l'armée d'Afrique était inéluctable... Ce livre retrace le parcours et les combats de l'armée d'Afrique, de sa mobilisation lors de la Grande Guerre à la série de transformations et de dissolutions qu'elle a subies dans les années 1960. La France a toujours été fière de son armée d'Afrique ; souvenons-nous avec quel éclat elle participait aux défilés du 14 Juillet à Paris et combien étaient applaudis les tirailleurs avec leurs noubas et leur bélier mascotte, et les spahis rutilants qui, pour l'occasion, délaissaient leurs blindés et retrouvaient leurs chevaux. Et que dire des légionnaires, pionniers barbus en tête, qui allaient, hiératiques, de leur pas lent et martial, ultima ratio des armes de la France ?

11/2017

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Histoire des idées politiques

Emancipation

" Nous nous trouvons à un carrefour. Plus nous banaliserons les états d'urgence démocratiques, plus nous assimilerons la liberté à la consommation, plus nous trouverons confortable l'état de léthargie civique engendré par la gestion gouvernementale des risques sociaux (sanitaires, financiers, sécuritaires, climatiques...), plus l'émancipation s'effacera. " F. Tarragoni Aujourd'hui comme avant, l'émancipation suscite chez certains la méfiance. Le réflexe est bien connu : que ce soit dans le domaine du politique, de la famille, de la sexualité ou du travail, les processus d'émancipation conduisent, depuis l'avènement des sociétés modernes, à rompre avec un ordre, avec une tradition pourvoyeuse de sécurités et de confort, et à les remplacer par un saut dans l'incertain). Mais, notre actualité se singularise sur un point : à ce discours anti-émancipation s'en conjugue désormais un autre, qui vise au contraire à s'emparer du mot pour le détourner de son sens originaire. C'est ainsi que l'émancipation est devenue l'un des maîtres-mots des programmes de réformes néolibérales, que l'on trouve derrière l'éloge des émancipés de la start-up Nation, la nécessité pour chacun de " se prendre en main ", de devenir l'entrepreneur de sa vie, de se responsabiliser face à ses échecs et d'assumer les risques de ses choix. Le danger existe donc que l'émancipation devienne le maître-mot du retournement de la démocratie contre elle-même, la clef-de-voûte de la novlangue exprimant la volonté de gouverner sans le peuple. Dans cet essai brillant, le sociologue Federico Tarragoni, après être revenu aux origines latines du mot (l'emancipatio du mineur et de l'esclave) et à ses évolutions sémantiques (émanciper/s'émanciper) au cours des XVIIIe et XIXe siècles en particulier, tente d'arracher l'émancipation à l'oubli et au dévoiement, afin que le mot demeure la quintessence de l'humanité, qu'il continue à désigner ses aspirations vers un monde meilleur.

09/2021

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Histoire de France

Junot. Premier aide de camp de Napoléon 1771-1813

Un personnage au caractère ambigu Junot est le plus célèbre des inconnus de l'entourage de Napoléon ! En effet, aucune biographie sérieuse ne lui a été consacrée depuis celle de Jean Lucas-Dubreton en 1937. Il a fallu utiliser en priorité les archives émergeant directement du passé, en direct du " présent " de Junot, en particulier les correspondances des tous les intervenants, les nominations, les comptes rendus, les journaux... puis les mémoires, bien sûr, mais avec parcimonie et méfiance, y puisant avant tout les témoignages directs, introuvables ailleurs, pour tenter de restituer un portrait plus proche de la réalité. Junot renait, reprend une forme première il apparait un personnage complexe, à la fois attachant, et, de temps en temps, il faut bien le reconnaitre, emporté et décevant. Il était un être de paradoxes, se montrant toujours un sujet dévoué, un camarade irremplaçable, un mari consciencieux ; mais aussi, à l'inverse, poussant son amour pour Napoléon, la gloire, l'argent et les femmes, à l'extrême, jusqu'à l'exagération... jusqu'à l'exaspération de ceux-là même. Un jour courageux jusqu'à la témérité, le soldat idéal et, soudain, le lendemain, doutant et hésitant. Junot est un héros atypique de l'épopée napoléonienne : on trouve, en cherchant un peu, un vrai soldat, humainement attachant, avec ses enthousiasmes et ses angoisses... ses forces et ses faiblesses... ses amours et ses haines. Sa plus grande crainte sera toujours de n'être plus aimé de Napoléon et c'est pourquoi la seule fonction à laquelle il tiendra toute sa vie le plus fut celle de Premier aide de camp, une distinction plus amicale que hiérarchique. Il l'a d'ailleurs été chronologiquement et en titre. Le général Junot fût un soldat qui paya très cher son dévouement : il perdit pieds peu à peu, tourmenté dans ses chairs et dans sa conscience ; il souffrit jusqu'à l'insupportable. La malheureuse fin du général acheva de jeter un voile sombre, semé de doutes et de calomnies, sur son histoire. On ne meurt pas impunément dans la démence...

06/2020

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Animaux sauvages

Camouflages. 100 animaux maîtres du déguisement

Un superbe jeu de cache-cache. Des exemples photographiques frappants de des créatures difficiles à repérer, curieuses et camouflées qui émerveilleront et surprendront. Sujet opportun de la survie, particulièrement pertinent et d'actualité avec la crise climatique, les espèces en danger. Ecrit par un expert zoologiste très respecté. Découvrez les créatures les mieux cachées de la nature ! Le camouflage est essentiel pour survivre dans la nature. A la fois mécanisme de défense intégré et tactique d'attaque astucieuse, cet avantage biologique aide les animaux à se cacher des prédateurs dangereux et à attraper des proies sans méfiance. Il est utilisé de nombreuses manières différentes, principalement pour masquer son identité, ses mouvements ou son emplacement, et change au fil du temps à mesure que les animaux évoluent et s'adaptent à la vie. Cette superbe sélection révèle 100 créatures camouflées du monde entier, associées aux commentaires fascinants de l'auteur professeur de zoologie Steve Parker qui décrit les mécanismes et les ruses utilisées par chacun de ces animaux pour se protéger, se nourrir. Chaque animal est décrit avec à l'appui des photos saisissantes, présentant une richesse de couleurs et de camouflages ingénieux. En voici quelques exemples : - La girafe est le plus grand mammifère du monde mais reste difficile à détecter parmi les arbres grâce à ses taches. Elles l'aident également à réguler leur température. - La pieuvre peut changer son opacité, sa couleur et son motif en réponse aux menaces. - L'insecte-feuille a développé une forme et une couleur étonnamment similaires aux feuilles qu'il mange. - Le renard de l'arctique change sa couleur de fourrure en blanc en hiver, se fondant parfaitement dans la neige - mais le changement climatique perturbe cette adaptation séculaire. - La tortue utilise la couleur et le motif pour se camoufler sur le sable, les rochers et le fond de l'océan afin d'échapper à ses prédateurs.

11/2021

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Autres philosophes

L'identité humaine

Après Michelle Perrot et Elisabeth Badinter, la collection Bouquins accueille dans son catalogue l'une des grandes intellectuelles de notre époque. Issue, par son père, d'une vieille famille catholique de droite, Elisabeth de Fontenay a été élevée dans l'ignorance des racines juives de sa mère, convertie au catholicisme, dont la famille fut exterminée à Auschwitz. A vingt-deux ans, elle rompt avec la religion catholique pour se tourner vers le judaïsme et assumer son ascendance juive. A la fois détruite et construite, dit-elle, par le secret qui entoura ses origines. Dans toute son oeuvre, elle n'a cessé de s'interroger sur les devoirs que nous avons envers les êtres vulnérables et de chercher à combler le silence de sa mère, celui de son frère, celui aussi des animaux qu'on extermine. Elisabeth de Fontenay, inlassablement, s'est attachée à mettre la philosophie " à l'épreuve de l'animalité ", sans pour autant " offenser le genre humain ". Elle dénonce une tradition philosophique responsable, à ses yeux, de la longue méconnaissance de l'animal au nom du " propre de l'homme ", et rappelle avec force que l'attention portée aux animaux ne saurait entrer en contradiction avec celle que l'on porte aux êtres humains et à leur propre identité. Fragilité, animale ou humaine, stupeur face à la violence génocidaire, amour de la littérature, admiration et méfiance mêlées vis-à-vis des Lumières, mais passion pour Diderot, " inventeur d'un matérialisme enchanté ", engagement politique, autant de thèmes qui s'entrelacent dans ce volume rassemblant l'essentiel d'une oeuvre sensible, dense et inclassable, qui fait autorité et assure à son auteur un grand rayonnement. Ce volume contient : Actes de naissance - Gaspard de la nuit - En terrain miné (avec Alain Finkielkraut) - Une tout autre histoire - La Prière d'Esther - Diderot ou le matérialisme enchanté - " Flaubert, un pensum mystique " - " Barbey, cet absolu littéraire " - La Grâce et le progrès - Sans offenser le genre humain - " Lucrèce, la force de dissidence du poème " - " La raison du plus fort " - " Entretien avec Jean-Louis Poirier ".

10/2021

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Religion

L'aventure intérieure. Les mots-compagnon de mes chemins

Le sujet de ce livre, c'est l'aventure intérieure, une démarche qu'est amené à vivre tout homme ou toute femme à la recherche du sens de sa vie. Jacques Musset nous fait partager ici la sienne en s'appuyant sur des mots-clés qui constituent autant de points de départ de son récit personnel. Il est vrai que notre auteur est représentatif des ruptures et des nouveaux départs qui ont marqué la vie des hommes de la seconde moitié du XXe siècle et qui continuent d'opérer aujourd'hui. Né dans le monde rural et christianisé de l'ouest de la France, entré au séminaire où il reçoit l'essentiel de sa formation, devenu prêtre au début des années 1960, Jacques Musset connaîtra de plein fouet le choc des événements qui vont rompre l'équilibre de sociétés restées longtemps immobiles. Sous la poussée des doutes et des questionnements sur une culture très classique, déjà manifeste dans son expérience de la guerre d'Algérie mais accélérée par la rencontre des sciences humaines et l'affirmation du sujet, il se retrouve au début des années soixante-dix dans une crise d'identité humaine, chrétienne et sacerdotale. Des décombres où il se trouve alors, il réalise qu'une longue reconstruction est devenue nécessaire et qu'elle ne se fera qu'avec le temps. Auteur de plusieurs livres dont Les Chemins de la naissance à soi-même (Karthala, 2007), il revisite ici, à travers les mots-compagnons de ses chemins, les grandes questions de la vie (la rupture, la fidélité, la liberté, la foi et la religion, l'espérance, la mort...). Dans notre temps qu'on qualifie de post-moderne (effondrement des grandes idéologies, méfiance des dogmes, irruption des cultures non occidentales, place de l'individu sur une planète mondialisée...), Jacques Musset, qui a traversé lui-même ces chamboulements, peut devenir un bon compagnon de route.

07/2013

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Religion

L'Eglise et la science. Histoire d'un malentendu Tome 1, De saint Augustin à Galilée

" Le pape hait et craint les savants qui ne lui sont pas soumis par leur voeu. " Cette pensée de Pascal, écrite peu après la condamnation de Galilée, exprime le déchirement d'un intellectuel chrétien désemparé par la rupture entre l'Eglise de son époque et la science moderne. Comment en est-on arrivé là? Après une longue période de méfiance due à l'origine païenne de la science, à partir de saint Augustin l'Eglise finit par adopter la science comme auxiliaire de la théologie. En fait, la science recouvre alors un système du monde imposé par les théologiens. Les quelques tentatives de science indépendante _ Jean Scot Erigène, l'école de Chartres _ ne survivent pas aux censures. De même, les grands visionnaires des XVe et XVIe siècles, un moment tolérés, sont victimes de la réaction post-tridentine. Seules les mathématiques, contenant en elles-mêmes leurs principes, continuent leur chemin en dehors de tout soupçon. C'est pourtant par elles que va venir le scandale. Puisque c'est sur elles que s'appuient Copernic et la science mécaniste pour dire que la terre tourne. L'attitude de l'Eglise à l'égard de la science est aujourd'hui encore l'objet de nombreuses controverses. Depuis saint Paul, entre les deux voies d'accès à la vérité, la révélation et la science, l'entente fut maintes fois affirmée, jamais réalisée. Ce premier volume, qui nous conduit jusqu'au XVIIe siècle, retrace cet aspect essentiel de l'histoire des idées : comment l'Eglise a-t-elle accueilli la science ? Georges Minois, agrégé d'histoire, docteur en histoire et docteur ès-Lettres, est membre du Centre International de Recherches et d'Etudes Transdisciplinaires (CIRET). Spécialisé dans l'histoire sociale et des mentalités religieuses, il est l'auteur chez Fayard de plusieurs ouvrages largement traduits, tels que l'Histoire de la vieillesse, le Confesseur du roi, l'Histoire des enfers, l'Eglise et la guerre, et un second volume sur l'Eglise et la science (De Galilée à Jean-Paul II).

10/1994

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Religion

L'islam chi'ite. Croyances et idéologies

L'islam chi'ite a fait irruption dans notre culture lors de la Révolution iranienne de 1979. Il a suscité la fascination et l'enthousiasme de l'intelligentsia occidentale, puis la peur, la méfiance, l'indignation. Au Liban, où il représente un tiers de la population, il a été associé à de multiples effusions de sang pendant la guerre civile. En Irak, après la guerre du Koweit, un soulèvement désespéré de la majorité chi'ite a été durement réprimé. Aujourd'hui, chi'isme est devenu synonyme de violence : Hezbollah, Jehâd islamique, prise d'otages... Le chi'isme n'est pas que cela. Né à la mort du Prophète, d'une querelle de succession qui opposait l'Imam Ali, écarté du pouvoir, à la majorité sunnite, il a développé une philosophie spéculative, une mystique visionnaire, comme s'il compensait dans l'ordre spirituel les désillusions de l'ordre temporel. Les croyances du chi'isme sont fondamentalement celles de l'islam - unité de Dieu et prophétie de Mohammad - mais, à la différence des sunnites, les chi'ites attendent le Douzième Imam qui viendra à la Fin des temps inaugurer un règne de justice et de vérité. La théologie chi'ite parle du rapport de l'homme à Dieu, des rapports . entre les hommes dans la cité d'ici-bas et aussi des rapports entre l'homme et la femme. Elle permet, voire encourage le mariage provisoire, que les ulémas nomment joliment le " mariage de plaisir ". Le renouveau du chi'isme a été source de graves conflits et d'innombrables malentendus. Comment cette religion de salut, jalousement indépendante du pouvoir politique, a-t-elle pu servir d'idéologie pour une révolution? Le discours révolutionnaire des âyatollâhs ne fait-il pas oublier la spiritualité qui est à sa source ? A l'issue d'une vaste enquête, ce livre montre le péril qui guette les religions universelles lorsqu'elles sont secouées par les mirages révolutionnaires.

05/2003

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Histoire de France

L'ambition et le remords. Les socialistes français et le pouvoir (1905-2005)

Le Parti socialiste français a dirigé pour la première fois un gouvernement il y a près de soixante-dix ans. Il a exercé le pouvoir sous trois républiques et il est devenu, plus encore sous le régime actuel que sous le précédent, un parti du système, parvenant enfin, pendant trois législatures, à diriger ce " gouvernement parfaitement normal de la nation tout entière " que Gaston Defferre appelait jadis de ses vœux. C'est sous ces couleurs que François Mitterrand a conquis la présidence de la République et il est l'un des deux seuls partis français à pouvoir espérer raisonnablement gagner à nouveau cette élection dans un avenir prévisible. Pourtant, paradoxalement, ce parti n'a jamais assumé aisément son action gouvernementale. Il s'est généralement senti soulagé quand il est retourné dans l'opposition, s'accusant lui-même, ou ceux qui avaient gouverné en son nom, d'avoir trahi ses objectifs et son projet, bref, de n'avoir pas conduit une véritable politique de gauche. Après chaque défaite, envahi par le doute, il a recherché dans son identité originelle les ressources nécessaires à l'élaboration d'un projet authentiquement socialiste. Sa vocation gouvernementale, qui paraît établie, ne lui apparaît pas à l'évidence comme le résultat et la preuve de ses succès. Au contraire, elle suscite chez lui méfiance et suspicion. L'exercice du pouvoir ne le satisfait pas, ne lui suffit pas. Il veut autre chose. Comme le remarquait Léon Blum, il veut accomplir des réformes qui laissent " une trace éblouissante ". D'où ses déceptions répétées et son intention, réitérée régulièrement, de mener, la fois suivante, une action enfin résolument transformatrice. Chaque cycle de pouvoir débute ainsi par la réaffirmation de la doctrine, puis, une fois au pouvoir, par un malaise croissant débouchant sur une critique de l'action gouvernementale, des désillusions et l'appel à un retour aux sources avec la réaffirmation d'une volonté de " rupture ".

10/2005

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Histoire internationale

Liban. La guerre et la mémoire

Déclenchée en 1975 la guerre du Liban s'est achevée en 1990. Face l'" oubli officiel " (amnistie générale, absence d'une commission national indépendante sur les disparus), une culture civile de la mémoire s'es déployée. Comment les différents acteurs envisagent-ils le lien entre mémoire et non récidive ? Les familles des disparus, avec d'autres associations, revendiquent une réflexion critique autour de la guerre, une exigence de vérité sur lei disparus ainsi qu'une " promesse politique " de ne pas reproduire les violations des droits de l'homme. Réalisée sous l'égide du ministère des Déplacés, la réconciliation du Mont Liban a neutralisé les velléités de vengeance et a permis aux déplacés de revenir dans leurs localités. Elle n'a pourtant pas prévu un espace pour la parole des victimes. En outre, son caractère communautaire a ôté toute possibilité de pardon. Recueillis dans trois villages de cette région entre 2000 et 2004, des récits témoignent des massacres, du déplacement forcé, des violences sur les maisons et les terres. Ils expriment les tensions autour de la question de la responsabilité : est-elle individuelle, communautaire, celle d'une tierce partie ? Ils disent aussi la haine confrontée à l'amitié, l'amour brut et innocent de la terre, la relation difficile avec la ville du littoral où les villageois séjournent durant la période de leur déplacement. Le récit de mémoire s'est avéré un genre de réflexion à part entière concernant la relation entre parole, mémoire et oubli (" ne pas en parler "). Il s'est également avéré un instrument du présent et un acte politique : réclamer une société pacifiée, revendiquer une nation intégrée qui transcende les particularismes et dénoncer l'incurie des autorités publiques en matière d'aides pour retravailler la terre. Reconnue et ignorée, révélée et dissimulée, inspirant fidélité ou méfiance, la mémoire de la guerre de 1975 éclaire certaines facettes d'un présent accidenté en même temps qu'elle révèle la place croissante de l'action civile dans sa pacification.

06/2011

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Littérature française

Anaissoune à l'école des blancs

A la lecture de ce récit une phrase que connaissent tous les écoliers francophones me vient à l'esprit, Rodrigue, dans le Cid de Corneille, clamait : Aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années. Anaïssoune avec ses 7 ans est certes une âme bien née ! Benjamin d'une grande fratrie, orphelin déjà de père et de mère, il a grandi au sein d'une famille qui l'entoure d'un amour infini. Il va être arraché aux siens pour intégrer l'Ecole nomade de Gourma Rharous et son départ est un véritable drame. Il parvient à braver les obstacles, à concilier son sens de la révolte et son désir de fuite pour retrouver sa famille avec les principes d'honneur inculqués par son éducation traditionnelle peule. Malgré sa méfiance pour tout ce qui vient de l'Ouest et grâce à son courage et à sa finesse d'esprit, il va réussir à résoudre cette équation aux données contradictoires : comment rester soi même, fidèle aux siens, à ses principes d'honneur et devenir un " petit esclave des blancs " fier et libre. Anaïsssoune voudrait revenir chez lui et vivre auprès des siens dans ce Gourma qu'il aime tant mais son intelligence et ses réussites scolaires le prédisposent à poursuivre toujours plus loin sur le chemin de la connaissance. Au cours de ces années vécues dans " la prison dorée " de Bengao, il va aussi forger sa personnalité au contact des enfants peuls et touaregs et tisser avec eux des liens d'estime et d'amitié indestructibles. Au moment où le Mali cherche à résoudre le difficile problème de la réconciliation nationale, ce récit nous apporte une brise d'espoir, l'espoir que les hommes d'honneur et de valeur de ce Nord, aujourd'hui meurtri, sauront rétablir la trame du tissu social et les liens solides de fraternité et d'amitié qui liaient les familles des ethnies peule, sonraïe, arabe et touarègue du nord du Mali. Puisse le temps de la Baraka revenir dans notre pays !

06/2018

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Littérature française

Congères

"La tempête rugissait depuis quelques heures. Un ciel de démence s'était mis à vomir des volutes de cristaux. La cataracte tourbillonnante punissait la terre de ses manquements et voulait étouffer le paysage, le ravager sous la neige, effacer la géographie. Les hommes se taisaient et s'inclinaient, enfin. ". . Victor, jeune ingénieur agronome idéaliste, issu d'un univers parisien, habité par la montagne, rêve de s'installer sur une ferme. Dans un périple qui le conduira des Pays de la Loire à la Franche-Comté et l'Auvergne, il recherchera la liberté, l'authenticité. Il découvrira des facettes inattendues du monde agricole, un univers dont naïvement il ne mesurait pas la complexité et les ressorts. Il se voit confronté aux traditions, au sectarisme, à la méfiance, lui qui ne vient pas de ce milieu fermé. En quête d'amour, Victor le rencontre enfin, il partage sa passion pour la montagne mais la vie réserve parfois des surprises. Le récit se situe dans la veine des romans d'apprentissage, teinté parfois d'humour aux caractères poétiques. C'est la trajectoire de vie d'un homme. Il nous fait réfléchir sur notre place dans un monde incertain, face aux menaces et aux défis de l'avenir. C'est un hommage à la nature, à la vie paysanne qui illustre la ruralité et la rudesse du climat. Il présente par ailleurs quelques bribes sociologiques concernant les écoles d'agronomie, les multiples turbulences conjugales et, bien sûr, sa grande passion montagnarde. Pérégrinations d'un homme amoureux du monde rural et de la montagne : Un parcours de vie qui confronte des rêves de jeunesse à une réalité. Les ressentis intimes d'une passion : la montagne dans sa diversité. Le passage d'un univers à un autre avec les ressorts du roman d'apprentissage. Une dimension ethnographique dans l'approche de la vie paysanne montagnarde. Un hommage à la nature, à la vie paysanne par des images poétiques illustrant la ruralité et la rudesse du climat. Un récit teinté d'humour aux multiples turbulences conjugales.

04/2023

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Adam Binder, T1 : Le Sorcier des plaines

Adam Binder a un don : il est capable de voir le monde magique qui existe au-delà du nôtre. Mais depuis toujours, ce pouvoir lui vaut la méfiance de ses proches. Des années après avoir été interné par son frère Bobby, Adam est prêt à vivre comme il l'entend. Alors que la piste de son père disparu le mène à Denver, où vit désormais Bobby, Adam apprend qu'un esprit ancien a pris possession de sa belle-soeur. Bientôt, il devient lui-même la cible de cette entité malveillante. Pour l'emporter, il devra négocier avec des êtres dangereux... y compris son premier amour. "Sombre, envoûtant, lyrique et novateur, beau et sincère. On a rarement vu un roman aussi unique, ce qui fait merveilleusement plaisir". New York Journal of Books "Un humour piquant, des personnages intrigants. Les lecteurs n'auront qu'une hâte : connaître la suite des aventures d'Adam Binder ! " Booklist "Un premier roman épatant, et heureusement le premier d'une série ! " Shelf Awareness "Une entrée fracassante dans le monde de l'urban fantasy ! L'univers complexe, le tableau nuancé de l'Amérique pauvre et les scènes d'action palpitantes font de ce roman un livre exceptionnel". Publishers Weekly "Un coup de maître ! Une histoire brillante, émouvante, intelligente et originale qui vous emportera, vous fera vibrer et rire". Portland Book Review "Audacieux et addictif, ce premier roman de David R. Slayton vous happe et vous malmène joyeusement. Avant d'avoir tourné la dernière page, on a le souffle coupé et on en redemande ! Son monde merveilleusement original est habité de créatures magiques et d'un protagoniste terriblement attachant". Darynda Jones "Un roman mouvementé et surprenant, et surtout très divertissant. Cet opus est à la fois sombre, drôle et plein de rebondissements". Jonathan Maberry "Le roman de Slayton renverse tous les codes, et la représentation LGBT est remarquable ! " Book Riot "Une sacrée aventure ! Adam Binder est un protagoniste fascinant et profondément attachant, et le voyage dans lequel il nous entraîne est éblouissant et merveilleusement rafraîchissant". Lynn Flewelling

01/2023

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Littérature française

Les terres rouges

En 1998, Antoine Ferri, policier bourru et taciturne, enquête sur la disparition troublante et inexplicable de Jacques Meyer. En effet, seuls ses vêtements de sport sont retrouvés, souillés de mystérieuses taches blanches, au milieu d'une clairière d'un ancien site minier franco-luxembourgeois, les Terres Rouges. Persuadé de sa culpabilité, Ferri s'acharnera sur Philippe Toussaint, un collaborateur de Catherine, la femme de Jacques. Bien que tout l'accuse, Toussaint clamera son innocence. Il sera incarcéré et se donnera la mort, ne supportant pas d'avoir tout perdu. Dix ans plus tard, une nouvelle disparition, celle de Mélanie Lutterbach, a lieu aux Terres Rouges dans des circonstances similaires. Ferri est convaincu qu'il s'agit d'un plagiat. Peu après, une junkie est assassinée dans la forêt de Neufchef. Cette fois-ci, ce sont ses habits qui ont disparu. Ferri va alors poursuivre le petit ami de la victime, un menuisier, compagnon du Devoir. Pendant ce temps, des disparitions identiques aux autres sont signalées dans différentes régions. Pour Ferri, c'est le menuisier, le coupable car c'est un itinérant. Pourtant, le compagnon sera disculpé pour le meurtre de la junkie. Ignorant que le compagnon a été innocenté, le père de Mélanie l'abattra dès sa sortie du commissariat. En 2020, Marie Artmann, une biologiste, est chargée de découvrir ce qui provoque la régénérescence de la clairière des Terres Rouges. Elle va croiser sur son chemin Ferri. D'abord méfiante à son égard, Marie finira par succomber à son charme et ils deviendront amants. Antoine va lui parler des mystérieuses disparitions...

04/2020

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Sociologie

Les diplômes du journalisme. Sociologie générale de destins singuliers

Le journalisme est un secteur qui semble touché par une crise durable, massive et double. Une crise économique qui ne cesse de réduire la nombre et la taille des rédactions. Une crise symbolique avec une défiance croissante envers une profession dont les membres et les productions sont contestés et rejetés parfois violemment. La critique de professionnels formatés et d'un monde où la diversité sociale n'a pas sa place vient la renforcer. Pourtant les formations au métier de journalistes se multiplient et les vocations sont nombreuses. Porter une attention particulière aux propriétés et trajectoires sociales des étudiants en école de journalisme comme le fait cet ouvrage qui s'appuie sur une enquête statistique et des entretiens permet de sortir de ces paradoxes et de mettre en lumière les conditions sociales de l'entrée et du maintien dans la profession de journaliste. Si la raréfaction des postes combinée à la course au diplôme tend à accroître la sélection à l'entrée, c'est à un espace hiérarchisé de formations que sont confrontés les prétendants au métier dont les exigences sont aussi celles de la reproduction sociale du groupe familial. Les ressources décisives pour l'entrée dans ces écoles (économique, culturelle mais aussi sociale), le sont aussi pour les carrières professionnelles qui confirment la hiérarchie de ces établissements. Ces différences se retrouvent dans les trajectoires singulières vécues par les étudiants montrant la nécessité sociale derrière la singularité des carrières individuelles. Ces évolutions traduisent l'institutionnalisation croissante de cet univers a priori incertain qu'est le champ journalistique.

09/2019