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Séverin Millet

Extraits

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Fantasy

La cour des ombres

Quand les dieux de l'Olympe prennent le pouvoir à Versailles. 1662. Alors que le polythéisme a été depuis longtemps renié et les dieux grecs rejetés, Louis XIV instaure un nouveau culte, celui du Soleil, liant l'astre suprême à sa royauté. Si cette célébration inédite permet au monarque de briller de mille feux, elle permet aussi à Apollon, endormi depuis des siècles, de se réveiller et de réveiller ses semblables, eux aussi plongés dans un sommeil forcé suite à l'abandon de leur peuple. Forts de cette source d'énergie aussi bienvenue qu'inopinée, les Olympiens décident de récupérer leurs pouvoirs et leur influence. Leur vient alors une idée : infiltrer la cour française en toute discrétion afin d'alimenter les passions mythologiques et, ainsi, d'assurer leur survie. Sous les traits de Louis XV, fameux "homme au masque de fer" tenu éloigné des mondanités pendant des années, frère du très regretté Roi-Soleil disparu soudainement, Zeus investit le château de Versailles, accompagné des siens. Mais, avides de pouvoir, aveuglés par leur retour au sommet, les dieux en oublient l'essentiel : sans l'amour des Français, ils ne sont plus rien. Tandis que le peuple gronde et que la couronne est menacée, des complots voient le jour. Du plus haut des Cieux au plus profond des Enfers, tous n'ont plus qu'un seul objectif : faire de la cour de Versailles la nouvelle scène de leur divinité retrouvée...

06/2022

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Histoire internationale

Le code d'Esther

16 octobre 1946. À l’issue du procès de Nuremberg, le dignitaire nazi Julius Streicher monte à l’échafaud. Avant d’être pendu, il lance : « Ce sont les Juifs qui vont être contents ! C’est Pourim 1946 ! » Stupeur dans le monde. Qu’a-t-il voulu dire ? Il est établi que Streicher fait référence à une fête juive qui commémore les événements relatés dans un texte biblique vieux de deux mille ans : le « Livre d’Esther ». Mais sa déclaration n’en demeure pas moins énigmatique. Ce fait historique avéré est le point de départ du Code d’Esther. Une aventure extraordinaire qui va conduire Bernard Benyamin et Yohan Perez de Nuremberg à Jérusalem, et des banques de Zurich à la prison de Landsberg, où Hitler rédigea Mein Kampf. De rencontres en révélations, ils découvriront que le Livre d’Esther recèle un message secret, et qu’il existe entre l’antique royaume perse et l’Allemagne du IIIe Reich des ressemblances défiant la raison. Cet incroyable scénario, digne des Aventuriers de l’Arche perdue et de Dan Brown, n’a pourtant rien d’une fiction ; tous les faits relatés dans ce livre sont en effet rigoureusement authentiques. Pour percer le « code d’Esther », Bernard Benyamin et Yohan Perez ont mené une longue enquête, interrogé de nombreux érudits juifs et historiens. Au terme de leurs investigations, ils lèvent ici le voile sur la prophétie la plus troublante du XXe siècle.

10/2012

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Poches Littérature internation

Les aventures de Mr Pickwick Tome 1

Un beau matin de 1827, le distingué Pickwick Club de Londres décide de créer une société itinérante, afin de parcourir l'Angleterre et d'alerter ses membres sur les dangers des voyages. Persuadé qu'une telle entreprise profitera à l'humanité tout entière, le débonnaire Pickwick, homme d'affaires à la retraite et philosophe du dimanche, s'entoure pour l'épopée de trois compères aussi qualifiés que lui : Tupman, séducteur sans conquêtes, Snodgrass, poète à court de vers, et Winkle, sportsman contrarié. Leurs aventures s'annoncent aussi rebondies que le ventre de Pickwick, dont les rares colères menacent de faire éclater le gilet... Un esprit d'enfance semble régner parmi les intrépides "Pickwickiens". Jusqu'au jour où l'innocence de ces bons vivants se voit menacée par ces trois périls que sont le mariage, la trahison et la bêtise des hommes de loi... Avec son imagination débordante et ses mille péripéties, le premier chef-d'oeuvre de Dickens, paru en feuilleton lorsqu'il n'avait que 24 ans, offre une satire burlesque des sociétés savantes alors à la mode. Son succès populaire ne s'est jamais démenti. Les romans de Charles Dickens (1812-1870), en dressant un tableau sans pareil de la société victorienne, ont assuré sa renommée universelle. Les éditions Archipoche ont publié De grandes espérances, Bleak House (2 vol.), La Petite Dorritt (2 vol.), ainsi que son roman inachevé, Le Mystère d'Edwin Drood.

06/2017

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Critique Poésie

Dictionnaire des poètes français de la seconde moitié du XVIe siècle (1549-1615). M-P

Pendant soixante-dix ans, Jean Paul Barbier-Mueller a aimé la poésie et les livres. En quarante ans, il a publié le catalogue de la plus importante collection de livres de poésie de la Renaissance jamais constituée, Ma bibliothèque poétique. Ce catalogue est devenu un usuel dans de très nombreuses bibliothèques. Aux descriptions bibliographiques précises, Jean Paul Barbier-Mueller a toujours ajouté des éléments biographiques et historiques à ses notices, et il a souhaité développer dans un dictionnaire une masse de renseignements tirés de documents rares, de pièces liminaires, d'épîtres dédicatoires... Avec le concours de Nicolas Ducimetière et de Marine Molins, il a donc rédigé un Dictionnaire des poètes français de la seconde moitié du XVIe siècle, qui comptera près de cinq mille pages en six volumes. Il a ainsi sorti de l'ombre un grand nombre de poètes peu connus du XVIe siècle, plus de cinq cents, tout en donnant une quarantaine de grandes notices sur des poètes majeurs. Sa contribution sur Louise Labé, remarquable, nourrie de toute la recherche contemporaine et livrant une interprétation personnelle, risque de s'imposer parmi les seiziémistes. Chaque auteur est replacé dans le contexte historique de sa vie d'adulte et de sa région (situation politique, guerres de religion, etc.). Des généalogies et des notes biographiques de personnages influents, français et étrangers, ou de chefs militaires, chantés par "ses" poètes, sont données. Il s'agit du complément naturel et indispensable à Ma bibliothèque poétique.

07/2023

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Humour

Bianca Castafiore. Celle qui rit de se voir si belle

Casse-pied émouvante, fléau secourable, grande artiste aussi bien admirée et courtisée qu'évitée... il y a tant à dire sur Bianca Castafiore, l'un des personnages les plus célèbres de Tintin ? ! Elle ne fait que quelques apparitions dans les planches d'Hergé, pourtant sa notoriété n'est plus à faire. L'air des bijoux du Faust de Charles Gounod est maintenant indissociable de cette figure de cantatrice exubérante qui en a fait son slogan, sa devise. Pierre Bénard revient sur toutes ses apparitions, du Sceptre d'Ottokar jusqu'à Tintin et les Picaros, sans oublier bien sûr Les Bijoux de la Castafiore. Inspiré par l'une des premières divas du xixe siècle, Marie-Caroline Miolan-Carvalho, ce personnage haut en couleur chante et rit, même si ce n'est jamais vraiment du goût de Tintin. L'histoire de Bianca, c'est celle d'un personnage en quête d'espace dans un monde fictionnel essentiellement masculin, qui la repousse, ne l'admet qu'avec répugnance. Loin de se laisser faire, elle rayonne sur le récit par son culot et son agitation flamboyante. Tintinophile de la première heure, spécialiste de la langue française et de l'histoire des idées, Pierre Bénard est l'auteur de plusieurs ouvrages consacrés à Tintin, parmi lesquels Tryphon de A à Z, un dictionnaire complet sur le professeur Tournesol, et Mille sabords ? ! Mon beau château ? ! , Sépia, 2021, rêverie enchantée sur le château de Moulinsart.

06/2024

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Géopolitique

Occident, ennemi mondial n°1

"Un passionnant essai. En le lisant, personne ne sera rassuré ; mais un peu plus lucide, à coup sûr". Challenges "Nous ne l'avons pas vu venir. Puis nous n'en avons pas cru nos yeux. Pourtant, c'est arrivé. Les anciens empires du XIXe siècle, tsariste, ottoman, perse, qing, moghol, semblaient à jamais disparus. En réalité, ils n'avaient fait qu'hiberner. Ils sont réapparus, radicalement transformés". Avec l'érudition et le style qu'on lui connaît, Jean-François Colosimo raconte la mutation de ces anciens empires : leur européanisation inaboutie à partir du XVIIIe siècle, leur occidentalisation artificielle au XIXe siècle, leur folle modernisation totalitaire ou nationaliste au XXe siècle. Pour finir par leur autodestruction culturelle. Ce livre montre en quoi les leaders du "grand réarmement" de ces cinq empires - le Russe Poutine, le Chinois Xi, l'Iranien Khamenei, le Turc Erdogan, l'Indien Modi - renouent avec les anciennes croyances religieuses pour redynamiser leurs systèmes oppressifs et bellicistes. Aveuglé par son arrogance, l'Occident pensait que "le commerce était là, nouvel opium des peuples, pour tout apaiser" . Il ignorait que la première guerre mondialisée avait déjà commencé, et qu'il était devenu l'ennemi mondial n°1... Jean-François Colosimo est l'auteur d'une oeuvre remarquée sur la relation entre religions et géopolitique dont La Crucifixion de l'Ukraine. Mille ans de guerres de religions en Europe (Albin Michel, 2022 ; réédition dans la collection "espaces libres" , 2024)

03/2024

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Fantasy

Elric Tome 5 : Le nécromancien

Le grand retour d'une figure mythique de la dark fantasy Deux ans après le sac d'Imrryr Elric mène une vie de mercenaire Accablé par la mort de Cymoril il arpente sans but les Jeunes Royaumes jusqu'au jour où sa rencontre avec le jovial Tristelune commence à l'arracher à ses tourments Ensemble ils prennent la mer en direction de Dhakos la cité aux mille flèches pour répondre à l'appel des messagers de la reine Yishana La souveraine du Jarkhor demande à Elric de l'aider une mystérieuse tour est apparue à l'ouest de son royaume qui porte la menace du Chaos Cet endroit va se révéler être un portail vers une autre dimension dans laquelle nulle magie connue d'Elric ne peut agir Ni celles des Elémentaires ni même celle de Stormbringer sa fidèle épée tout aussi impuissante devant des entités qu'Elric s'était juré de ne plus jamais servir... La saga tragique d'Elric se poursuit dans ce nouvel épisode marqué par l'arrivée d'un dessinateur exceptionnel Valentin Sécher qui prend désormais les rênes de la mise en scène graphique Une interprétation visuelle magistrale pour entamer un second cycle de quatre volumes toujours respectueusement adapté - avec quelques aménagements - de l'oeuvre culte de Michael Moorcock avec la bénédiction de celui-ci Plébiscitée par le public et la critique LA référence de la bande dessinée de fantasy

04/2024

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Fantasy

Le Secret du Roi

" Le roi vient de vous mettre au Secret, Hippolyte d'Arcy. Votre vie appartient à la Couronne à présent. " Dans un Paris où les courtisanes de Palais-Royal sont aussi des vampires hypnotiques et les bouchers de Châtelet une meute de lycanthropes, le jeune Louis XV donne à Hippolyte une mission primordiale : maintenir l'ordre dans la face cachée du royaume, peuplée de créatures surnaturelles dont le monde ignore l'existence. Un honneur à double tranchant : c'est la promesse de mille aventures épiques... mais aussi le risque d'éventer son plus grand secret. Car, sous ses dehors rustiques et derrière sa redoutable épée, Hippolyte est en réalité une jeune femme. Quel scandale si l'on apprenait que l'agent du roi lui-même n'est qu'une fille de bonne famille, et libertine avec ça ! Mais on ne devient pas agent du Secret sans un attrait immodéré pour les quêtes impossibles. Et la bravoure d'Hippolyte ne sera pas de trop aux côtés de James, un Ecossais indépendantiste, et d'Olympe, esclave et pirate en fuite, car les morts ont soudain une fâcheuse tendance à vouloir se relever... " Un joli coup de coeur qui rappelle les grandes heures des Lames du Cardinal avec ses personnages flamboyants et son amour de l'Histoire de France. Marie Valente est indubitablement une autrice à suivre. " SyFantasy Nominé au prix des librairies francophones Libr'à Nous 2023 catégorie Imaginaire et au Prix Littéraire de l'Imaginaire 2023

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Romans historiques

L'honneur m'est plus cher que la vie. L'audacieuse confession de Monsieur, frère de Louis XIV

" Deux frères, un seul peut être roi " L'incroyable confession de Monsieur, frère de Louis XIV " J'entends grincer la plume de mes détracteurs, je sens le parfum empoisonné de leur encre, je devine que leurs bouches se tordent de plaisir à l'idée de commettre bientôt ma nécrologie - car elle sera impitoyable. Rien ne me sera épargné. On écrira que je fus mou de corps et d'esprit, on se moquera de la préciosité de mes moeurs à rebours du caractère viril du Quatorzième, le Soleil éblouissant du puissant royaume de France. Jusqu'à ce jour, je me suis tu. Désormais, il est temps de dire la vérité. Et d'obtenir ce qui m'est dû. " Alors qu'il se sent mourir, Monsieur, cadet de Louis XIV, vient réclamer le prix de sa fidélité sans faille à son frère. Dans une confession captivante, il raconte sans concession ce qu'il vécut dans l'ombre écrasante de son aîné, lui, le témoin le plus intime des secrets d'un règne éblouissant. Couronné à de nombreuses reprises (Prix Coeur de France, Nuit du Livre, Prix Jules-Verne), Jean-Michel Riou renoue avec le siècle de Louis XIV après ses best-sellers L'Insoumise du Roi-Soleil ou Versailles, le palais de toutes les promesses, vendus à plus de cent mille exemplaires. D'une plume toujours éblouissante, l'auteur livre un roman exceptionnel sur Monsieur, ce prince mal-aimé de l'Histoire qui aurait pu être roi.

04/2024

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Littérature anglo-saxonne

Lettre sur l'histoire de Joan Anderson

" Le plus grand morceau de prose que j'avais jamais vu " : telle est la réaction de Jack Kerouac lorsqu'il reçoit, un matin de décembre 1950, une longue missive fiévreuse qu'il s'empresse de baptiser Lettre sur l'histoire de Joan Anderson. Une poignée de pages éblouissantes signées Neal Cassady, son " frère de sang ", celui dont il fera, sous le nom de Dean Moriarty, le héros flamboyant de Sur la route. Seize mille mots libres et cadencés comme une improvisation de jazz, tapés en rafales à la machine. De l'aveu même de Kerouac, ils inspireront le style spontané de son célèbre roman... Mais qui est Joan Anderson, dont le souvenir hante cette confession ? Une jeune femme à la beauté incandescente que Cassady a rencontrée par un hiver glacial, dans les rues de Denver. La lettre conte leur histoire d'amour, récit tour à tour drôle et poignant, où le sexe, l'alcool et la mort qui rôde auront tous leur rôle à jouer... Convaincu de tenir un chef-d'oeuvre, Kerouac tente de le faire publier. Mais très vite, les feuillets sont égarés, et pendant plus de soixante ans, on les tiendra pour disparus à jamais. Jusqu'à ce que, récemment, ils soient redécouverts - leur énergie intacte, et d'une fascinante modernité. Ce texte au destin incroyable, réchappé du temps et de l'oubli, est traduit en français pour la première fois.

05/2023

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Littérature française

La Légende d'Elias Tome 1 : La Colère de la terre

Ce livre est la première partie d’un triptyque dont chaque élément se suffit à lui-même et est d’une lecture autonome. L’auteur est conscient du pari qu’il représente : proposer un mythe, une légende pour notre présent en quête de repères impossibles. Légende d’un monde qui pèse du poids presque insoutenable de son passé, de ses guerres, de ses crimes innombrables. C’est ce passé, justement, qui est l’objet de la légende : lentement, dans le décor qui se plante ici, se met en place l’élément central du mythe : la terre, elle-même, va vomir le passé qui s’est déposé, couche après couche, dans ses entrailles ; passé qui fut, génération après génération, à chaque fois, un sens, une réponse donnée au questionnement perpétuel de « l’être au monde ». Notre passé : notre plus grande épouvante. Cette réponse, ce que les philosophes appellent une idéologie, est dictée, dit la légende, depuis mille ans, depuis un petit village suisse, Schöneberg ! C’est là qu’un personnage redoutable, le Dicteur, savamment sélectionné, dicte aux hommes le sens qu’ils doivent donner à leur vie. Car son plan, millénaire, et cette Histoire qui en découle ne sont hantés que par un seul et fondamental impératif : conjurer, coûte que coûte, la mémoire insupportable de Harr von den Rose, et de son fils Elias, qui ont vécu, connu, réalisé ce qui terrifie l’ordre des dicteurs : une vie lumineuse ; une vie d’intelligence, sans limite.

01/2012

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Religion

Toi qui as soif de bonheur. Méditations d'un moine sur le désir d'être heureux

"Comment puis-je être heureux ?" La question du bonheur est ancrée dans notre coeur. Tant de difficultés dans nos vies ; le bonheur semble si fugace, si fragile... Et pourtant, la quête de jours meilleurs ne cesse d'habiter l'espérance humaine. Lorsque le bonheur advient, il se présente comme une lumière mystérieuse dont on ne sait jamais trop d'où elle vient. Jean-Pierre Longeat, moine bénédictin, tente de répondre à cette interrogation, encouragé par la Règle de saint Benoît qui s'interroge, dès son Prologue : "Qui est celui qui désire la vie et souhaite voir des jours heureux ?" L'auteur aborde trois sujets liés à cette quête de bonheur : le désir, puissant moteur intérieur ; l'amour, sans lequel aucun bonheur n'est possible ; le sens de la vie, qui en assure la cohérence. L'ancien Père Abbé du monastère de Ligugé propose quelques variations sur le désir d'être heureux. Il le fait en faisant écho à la foi qui le fait vivre. Ce livre, nourri d'une longue expérience monastique, s'adresse à tous les "chercheurs de bonheur". Le moine, qui est aussi un grand musicien, tente de nous faire entendre la petite musique d'un bonheur vrai, à portée de coeur ! "Ce livre est une proposition de foi. Il est né de mille conversations avec des interlocuteurs variés. Qu'est-ce qui nous fait vivre ? Le désir, l'amour, la soif de bonheur ?".

02/2014

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Religion

Connaissance, Prophétie, Bible et derniers temps

Connaissance... Prophétie... Des mots incompatibles ? Oui, a priori, si l'on s'en tient au vocabulaire et aux critères du " scientifiquement correct" . Mais le deuxième peut faire partie du premier, et c'est ce que nous allons voir : la prophétie - Biblique s'entend - a fait ses preuves et ne doit plus être comptée parmi les "idées bizarres" si l'on analyse rationnellement ses lettres de noblesse. Les quatre cinquièmes de ses " prédictions " (c'est-à-dire 2 000 environ selon le choix le plus restreint) se sont réalisés contre toute attente et il est clair que le reste (500) va faire de même- notre sort en dépend bien sûr. Ce monde ne cesse de chercher "tous azimuts" ; or celui qui ouvre la Bible "comme un petit enfant" et y jette les regards est étonné de ce qu'il y trouve. C'est comme un " mode d'emploi" de ce que le Créateur, maître du temps, a mis à notre disposition sur terre, à la disposition de la vie elle-même, et il sera essentiellement question ici d'un faisceau de Paroles vraisemblablement issues d'une autre "dimension" , en train de se réaliser, selon une probabilité qui, pour dix d'entre elles seulement, atteint une chance sur cent mille milliards de milliards. Or nous examinerons 24 de ces prophéties qui se sont déjà réalisées. La prudence nous amènera bien sûr à parler des fausses prophéties, car apprendre à les détecter est naturellement vital.

01/2016

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Histoire et Philosophiesophie

La sagesse du monde. Histoire de l'expérience humaine de l'univers

Comment imaginer notre existence d'hommes, notre souci du bien, notre présence dans le monde ? Pour explorer ces questions, Rémi Brague propose de retraverser l'histoire de la pensée. Son livre restitue le rapport mouvant de l'homme à l'univers : il en interroge les origines antiques et les sources bibliques, en retrace les inflexions médiévales et en décrit le naufrage à l'époque moderne. Pendant deux mille ans, l'homme s'est vu comme un monde en petit, dressé vers le ciel, fait pour le contempler. Il a cru que la sagesse qu'il cherchait était en phase avec celle qui gouvernait déjà l'univers. L'ordre et la beauté du monde étaient le modèle imposant du bien. Tendre vers la vertu, c'était imiter le ciel. Sur terre, lutter contre le mal, c'était résorber une infime exception au regard de l'immensité du bien. Là-dessus, Platon était en accord avec la Bible. Mais cette image antique de l'être dans le monde, qui survivait encore au Moyen Age, allait s'effacer à l'aube des temps modernes. Elle a fait place à des " visions du monde " où des fragments épars empruntés à l'image ancienne se mêlent à des modèles concurrents autrefois refoulés. Ainsi l'univers a-t-il cessé d'être le précepteur de l'homme. Nous ne savons plus où contempler notre humanité. La sagesse du monde nous est devenue invisible. Il nous faut aujourd'hui la repenser à nouveaux frais.

02/2002

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Critique littéraire

André Malraux et la Reine de Saba

Une légende vivante part à la découverte d'un mythe englouti. Un aventurier du XXe siècle se met en quête d'une souveraine qui régna trois mille ans plus tôt. Un lauréat du Prix Goncourt accomplit son rêve d'enfance en recherchant dans les sables le fantôme d'une femme couronnée et les vestiges oubliés de sa cité fabuleuse. Il fallait l'écrivain et voyageur qu'est lui-même Jean-Claude Perrier pour ressusciter l'expédition que mena André Malraux, en 1934, au Yémen, pour retrouver la Reine de Saba. Rejoindre l'Orient littéraire, replonger dans la Bible et le Coran, relire Flaubert et Lawrence d'Arabie, compulser encore une fois des cartes muettes, emprunter à nouveau les ailes de Mermoz et de Saint-Exupéry, tutoyer l'aviateur Corniglion-Molinier par-delà la mort, arpenter inlassablement le désert et rêver les ruines : le cadet refait ici le voyage de l'aîné. Et en dénoue le secret intérieur : avec son reportage publié dans L'Intransigeant, Malraux signa l'adieu à sa jeunesse. De la montée des totalitarismes dans l'Europe d'hier à l'incendie qui ravage aujourd'hui le berceau de l'écriture, entre la Méditerranée et la mer Rouge, cet essai, à la croisée de la chronique et de l'histoire, de la biographie et de la critique, mené à grand train et avec style, nous interroge sur l'abyssal rétrécissement du monde et de notre imaginaire.

08/2016

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Littérature étrangère

Petits papiers au gré du vent

Alejandro, dit "le Singe", vient de mourir. Son frère et ses amis d'enfance se donnent à peine le temps du deuil qu'ils se soucient déjà de Guadalupe, sa fille. Ils souhaitent l'entourer de leur amour, lui transmettre leur passion pour les Rojos du club Independiente, lui assurer un futur… Mais sans contrepartie, la mère de la petite leur refuse le droit de garde. Or les caisses sont vides, le Singe ayant investi tout son argent dans l'achat d'un jeune footballeur prometteur, Pittilanga. Du championnat international des moins de 17 ans, celui-ci a dégringolé dans un club miteux de province. Et les trois cent mille dollars qu'il a coûtés sont sur le point de s'évaporer. Comment vendre un attaquant qui ne marque pas de buts ? Comment se mouvoir dans un monde dont on ne connaît pas les règles ? Comment poursuivre une amitié quand les échecs viennent fissurer les anciennes loyautés ? Les souvenirs du Singe s'entrechoquent avec émotion et dérision au récit des manoeuvres du Russe, de Fernando et Mauricio, qui se lancent dans une série de magouilles à la fois géniales, maladroites et confuses, pour atteindre leur objectif. Eduardo Sacheri démontre sa capacité à construire des personnages profonds et des histoires qui touchent le lecteur de plein fouet. Petits papiers au gré du vent est un chant à l'amitié et une preuve que l'amour et l'humour sont plus forts que la mélancolie.

03/2014

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Sciences historiques

Les chantiers navals de Saint-Nazaire. Le goût des défis

Depuis plus de 150 ans, les Chantiers ont acquis une position de leader sur le marché international de la construction navale, mais leur histoire est émaillée de nombreuses difficultés que les directions successives ont eu à coeur de résoudre. Après de multiples changements d'actionnaires, le site a retrouvé, en juillet 2018, son appellation : Chantiers de l'Atlantique, appellation qui a provoqué la joie des Nazairiens qui ont toujours gardé dans leur coeur un fort attachement à leurs Chantiers. Ces derniers bénéficient d'une belle vitalité et d'un remarquable savoir-faire, les carnets de commande sont pleins comme ils ne l'ont jamais été, avec du travail assuré pour dix années, du jamais vu dans la construction navale. Mais à l'heure où nous écrivons ces lignes, alors qu'une nouvelle confirmation de commande de paquebot géant vient d'être annoncée et que la charge sature les moyens de production jusqu'en 2029, la question reste posée : quel avenir pour les Chantiers de l'Atlantique ? Le temps des paquebots de croisière ne sera pas éternel comme on l'a vu avec les pétroliers et les méthaniers, la concurrence est acharnée et la course à l'excellence va se poursuivre. L'innovation et la diversification resteront les moteurs du développement et la clé du succès ; engagés et solidaires, les trois mille collaborateurs des Chantiers savent mieux que personne que le temps des défis n'a pas de fin.

06/2019

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Notions

Love. Histoire d'un sentiment

Nous ne saurions donner un sens à l'amour sans l'aide de la fiction, de récits qui façonnent des sentiments qui seraient sans cela trop envahissants, trop incohérents, trop insaisissables pour être apprivoisés. Car l'amour est une émotion complexe, aussi énigmatique qu'extatique, et qui recouvre tout un éventail d'émotions et de jugements moraux. Puisant dans la poésie, le roman, les lettres, les mémoires et l'art en général, et avec l'aide de quantité d'illustrations, l'historienne Barbara H. Rosenwein explore les cinq grandes fictions qui ont construit notre imaginaire amoureux : l'accord parfait, l'extase transcendante, l'obligation, l'obsession et le désir insatiable. Chacune a une histoire longue et complexe, dont les effets se font encore sentir aujourd'hui dans l'idée occidentale de l'amour. Mais aucune ne nous dit la même chose sur ce que l'on peut attendre d'une relation amoureuse. Si seulement il était possible de découvrir, enfouie sous ses différentes enveloppes, la "véritable" essence de l'amour ! Mais l'amour s'est constitué au fil du temps des mille fragments de la vie, réelle et rêvée, vécue et imaginée, et des fictions qu'il a toujours inspirées. En étudiant l'histoire de la manière dont les êtres humains ont aimé, soutient Rosenwein, nous serons mieux à même de naviguer sur l'océan tumultueux des passions, et peut-être de devenir les auteurs de celles qui nous éprendront.

09/2023

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Romans historiques

La rose et le bourreau

Cancale, milieu du XVIIIe siècle. Orpheline de mère et fille de capitaine, Julienne ne supporte plus sa marâtre. Résolue à changer de vie, elle décide un jour de couper ses cheveux, enfile les vêtements de son frère et se fait appeler... Henri. En route vers Paris, la garçonne vit d'expédients, dort à la belle étoile et se fait connaître de la maréchaussée en laissant pour mort un aubergiste émoustillé par son androgynie... Elle est recueillie par un jeune abbé aussi bon qu'avenant. Arrivée à Paris, à court de ressources, elle cède aux avances d'un sergent recruteur qui l'engage dans l'armée du roi sous le sobriquet de "Sans-Souci". La voilà engagée dans la campagne de Bohème, à travers Vosges et Forêt-Noire. Bientôt, quarante mille soldats franchissent le Danube et marchent sur Prague. Si Julienne se conduit avec bravoure, pourquoi chacun des hommes dont elle s'éprend - son capitaine, son compagnon de chambrée... (connaît-il un sort funeste ? De retour en France après avoir déserté, elle n'aura d'autre choix que d'assister dans sa tâche "Monsieur de Marseille" (le bourreau. Jusqu'à quand parviendra-t-elle à dissimuler son identité ? Un roman picaresque dont l'héroïne, mutine aventurière, ne cesse de se perdre pour se retrouver. D'une plume alerte et truculente, Patrick Pesnot y fait revivre l'Europe galante et dangereuse du temps de Louis XV.

09/2018

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Littérature française

Les lignes de ta paume

"Je suis une grand-mère sur patins à roulettes. J'avance, je fonce, je ne m'arrête pas une seconde. Peut-être que si je m'arrêtais je tomberais. Peut-être que si je ralentissais, mon coeur aussi ralentirait dans une lente asphyxie. Peut-être que l'effort, le travail, la vitesse me tiennent lieu de moteur, de ronron dans les veines, que les pinceaux sont mes meilleures jambes et la fatigue ma plus tendre amie. Je ne décille pas de toi, je ne désalive pas de paroles, je ne taris jamais de mots. Le passé coule entre nous sa masse". Celle qui se raconte ainsi, Linda, est une vieille dame fantasque de 85 ans. Elle vit aujourd'hui à Genève, mais son histoire a commencé ailleurs. Elle a traversé tout le XXe siècle, de Bagnolet où elle est née à la Suisse où elle vit désormais. A la jeune fille qui l'écoute avec attention, elle va livrer les secrets de sa vie qui fut peu banale. La vitalité de son récit, son allant et sa fougue tiennent sa jeune interlocutrice en haleine. Cette dernière l'interpelle, la pousse à se dévoiler toujours davantage : leurs deux voix alternent dans une atmosphère de confiance et de complicité qui va aussi permettre à celle qui se prénommait Nelly de révéler pourquoi elle est devenue la Linda d'aujourd'hui, une artiste dont l'appartement déborde de quatre mille tableaux et d'innombrables sculptures...

08/2012

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Littérature française

Le petit roi du monde

Un jeune adolescent vit en famille d'accueil. Sera-t-il adopté un jour ? Pour trouver la mère dont il rêve, ce passionné de violon crée un faux profil sur un site de rencontre en se faisant passer pour un adulte. Trouvera-t-il son destin ? Le roman de l'été, plein d'humanité et de bonheur. Victor a douze ans. Orphelin né sous X, il a été placé très tôt chez "Tatie", une femme qui l'élève comme son propre fils. Entouré de ses amis David et José, Victor mène la vie de tous les adolescents de son âge, entre les cours au collège, les leçons de violon - sa passion - et les conseils de Maïa, son éducatrice. Mais la santé de Tatie est fragile. Alors, quand l'Aide Sociale à l'Enfance lui trouve des parents adoptifs "sur catalogue", Victor décide de se choisir une "maman" tout seul ! Avec l'aide de ses copains, il crée un faux profil sur un site de rencontres et jette son dévolu sur "Lily des Lilas", une femme qui selon lui a toutes les qualités pour devenir la meilleure des mamans. Mais bien qu'elle soit touchée par la démarche du jeune garçon, Lily, pâtissière dans un palace, n'a absolument pas l'intention d'adopter qui que ce soit... Il en faudrait plus pour décourager Victor ! Déterminé à tout tenter pour la convaincre, il déploie mille stratagèmes pour parvenir à ses fins...

05/2019

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Romans policiers

Arnaque à Gstaad

Meurtres en série chez les milliardaires. "Le roman policier est la tragédie grecque du XXe siècle", écrivait André Malraux. Rien n'a changé au XXIème siècle : les bons polars obéissent à la règle des trois unités, lieu, temps et action. Dans ce polar helvétique, une unique et monumentale arnaque se déroule en trois jours, à Gstadt, charmant village au coeur de la montagne suisse allemande et concentré de richesses représentant l'équivalent de mille milliards de dollars réunis. L'arnaque consiste à ponctionner un demi pour cent de cette richesse, soit cinq milliards de dollars, sans violence inutile ni risque de poursuites. L'objectif des gentlemen cambrioleurs est simple : compenser l'immunité dont jouit un petit nombre de parasites arrogants qui bénéficient de la carence abyssale et de la complicité d'un système pour poursuivre leur racket en toute impunité. Il s'agit moins de se venger que de rendre une justice. Entre Robin des bois et Guillaume Tell. Heureuse coïncidence, pour le réveillon de fin d'année, ce rassemblement de richesses se tient deux semaines après le World Economic Forum de Davos où se réunissent les chefs vaudous de l'économie et de la politique mondiales. La police suisse, épuisée par les mesures de protection et de surveillance du WEF, se trouve dans l'incapacité de faire face à ce deuxième événement exceptionnel. C'est le fatum antique qui fond sur le beau pays des vaches et de la crème double.

07/2024

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Essais généraux

Empreintes. A la recherche des fossiles du futur

A quoi ressemblera le monde dans dix millions d'années ? Et comment les anthropologues de ce lointain futur interpréteront les traces que nous laissons aujourd'hui ? La civilisation moderne a créé des objets et des paysages susceptibles de durer dans le temps long : plastique polluant les océans, déchets nucléaires enfouis, routes goudronnées quadrillant la planète, vestiges urbains, carbone pouvant persister dans l'atmosphère pendant cent mille ans... Ces futurs fossiles d'une nature inédite ont le potentiel de révéler de nombreuses informations sur la façon dont nous vivions au XXIe siècle. Puisant dans la littérature, l'art et la science, le livre de David Farrier est une méditation profonde sur le changement climatique et l'Anthropocène nouvelle époque géologique marquant l'incidence des activités humaines sur l'écosystème. De la mer Baltique à la Grande Barrière de corail, en passant par Shanghai, une des plus grandes villes au monde, il décrit une planète dont l'évolution rapide et ses conséquences dépassent de loin l'actuelle compréhension humaine. Avec conviction, il nous interroge sur notre façon d'habiter la planète et d'en dilapider les ressources, et nous interpelle sur ce que nous avons déjà perdu, mais surtout sur ce que nous pourrions encore sauver. A la fois message d'espoir et requiem surprenant, cet ouvrage changera non seulement votre façon de penser l'avenir mais aussi votre vision du monde aujourd'hui.

03/2021

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Beaux arts

Georges Le Brun (1872-1914). Maître de l'intime

Paysagiste et peintre intimiste, marqué par le symbolisme, Georges Le Brun (1873-1914), originaire de Verviers en Belgique, apprend très tôt à peindre par l’aquarelle. Il ne cesse alors de pratiquer le dessin, notamment comme préparation à ses peintures : carnets, feuilles d’études, mais aussi grands dessins où perspective, échelle et dégradés de tons sont soigneusement calculés. Après un séjour à Bruxelles, Le Brun s’installe dans la Haute Fagne, région rurale de Wallonie. A l’instar de nombreux autres artistes, il pense y trouver une vie apaisante, atemporelle, à même de nourrir son art, dans le grand courant primitiviste qui imprègne l’art moderne au tournant du siècle dans toute l’Europe. Le Brun peint des paysages, des scènes de la vie rurale, des intérieurs intimistes : paysans silencieux occupés à des gestes ancestraux, études de bûcheron, de faucheur, d’éplucheur…, mais aussi paysages aux figures soit absentes soit minuscules, remarquables par leur absence de mouvement et leur « immanence ». L’artiste ne cherche pas à idéaliser mais au contraire à être vrai, à capter le point de vue le plus juste. Il observe, longtemps, patiemment, sans élaborer de discours social. La permanence de la vie rurale le séduit. En cela, son oeuvre évoque Millet et Pissarro, qui au-delà de leur engagement social, représentent le rythme ancestral du travail de la terre et l’harmonie entre paysans et nature. Le Brun partage aussi avec Pissarro l’esprit de synthèse, la sûreté du trait, la recherche de précision. Il nourrit également une passion pour la lumière, proche des impressionnistes défendus dans ses articles. Toute sa vie, en effet, Le Brun écrit des textes qui témoignent de ses prises de position antiacadémiques et de ses connaissances approfondies en art. Ses lettres d’Italie, ses récits de voyage et ses articles de presse notamment pour L’Art moderne, démontrent une écriture savante. Une production littéraire qui contraste avec l’image répandue du peintre, tout entier absorbé par la vie simple des Ardennes. Cette double identité, de bourgeois intellectuel et de peintre rustre, crée l’ambiguïté qui entoure la personnalité et l’art de Le Brun. Il meurt sur le front de l’Yser au début de la Première Guerre mondiale.

11/2015

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Romans historiques

La liberté guidait leurs pas Tome 3 : Les mariés de Reims

Juillet 1918. A Paris, le défilé symbolique du 14 Juillet ne peut masquer l'affreuse réalité. L'armée allemande progresse, l'avantage est à l'ennemi. Dans la capitale bombardée, on a peur, les cris des victimes retentissent. Si l'arrivée régulière des renforts américains fait naître l'espoir, l'arrivée non moins régulière des trains de blessés à la gare de l'Est, d'ailleurs interdite aux familles, sape le moral. Dans la nuit du 15 juillet, sur tout le front de l'Est - aux portes de Reims, Châlons, Epernay -, les Allemands attaquent au même moment. C'est la plus grande offensive du conflit que Ludendorff, avec cinquante divisions galvanisées, vient de lancer contre les Alliés. Il veut en finir. Assiégée, Reims est la proie des flammes. Les habitants sont brancardiers, pompiers ; masques à gaz autour du cou, les religieuses courent sans répit soigner des gens qui refusent, malgré les ordres, d'abandonner leur ville aux envahisseurs. Non loin de là, à dix kilomètres du front, dans la petite église de Suippes, Suzanne la postière de Coulommiers, épouse Jacques Millet, son amant sauvé de la mort par l'intrépide caporal Jules Laffère, frère de la jeune femme. La violence des canonnades rythme ce mariage irréel. La poussière tombe, Suzanne se protège tant bien que mal sous une délicate écharpe de soie blanche, elle pense à l'enfant qu'elle va mettre au monde. Et pendant ce temps-là, baïonnette au canon, Corréziens, Bretons, italiens, mais aussi Sénégalais - " la force noire " - se battent au corps à corps contre les Allemands. Le temps de la guerre est de tous les temps comme le temps d'aimer. Et, défaite ou victoire, les enfants morts pour la patrie ne reviennent jamais. Fraternité, courage, passion, telles sont les énergies qui soulèvent l'œuvre de Pierre Miquel, le plus grand conteur de la der des der. Après Les enfants de la patrie et Les poilus d'Orient, Pierre Miquel achève ici son œuvre magistrale sur la Première Guerre mondiale avec une suite romanesque en quatre volumes entièrement consacrée à 1918, l'année décisive.

10/2005

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Ecrits sur l'art

Les Arts modestes

Ce volume consacré aux "? arts modestes ? " est une invitation à déambuler dans nos sociétés consuméristes comme s'il s'agissait d'étranges musées, où s'accumulent sans cesse, sans classement, sans hiérarchies, une infinité de choses dignes malgré tout d'attention. "? L'art modeste délaisse les grandes avenues pour emprunter les contre-allées. Tout s'y côtoie, le rare et le trivial, le pur et le décadent, le commercial et l'idéologique, le tout et le peu. Ces produits n'ont en commun que leur propension à nous faire rêver ? ", écrit Hervé di Rosa, en songeant aux danseuses en coquillages de son enfance, aux céramiques rapportées de vacances, aux maquettes d'avion en plastique, à toutes les sortes de cadeaux publicitaires... L'art modeste ne peut que difficilement se circonscrire ? ; il est comme du sable qui glisse entre les doigts, en même temps qu'il reste infiniment à portée de main. "? L'art modeste n'existe que dès lors qu'on le regarde, l'apprécie, le collectionne. Ces objets et images n'ont pas la prétention d'être des oeuvres d'art. Ils sont créés pour communiquer, vendre un produit, ou tout simplement pour arrondir les fins de mois. L'art modeste est un regard. ? " L'art modeste est un nouveau regard sur les choses ? : il implique de voir autrement, voir autrement ce qui peuple les étagères de nos intérieurs, les vitrines des magasins quelconques, les rayons des supermarchés... Hervé di Rosa lui-même, mais aussi, dans son sillage, plusieurs écrivains et historiens de l'art, dont Bernard Belluc, Hervé Perdriolle, Gilles Tiberghien, Denys Riout, Baptiste Brun, Yves Le Fur et Catherine Millet, cherchent à travers ce volume à mieux cerner l'aura singulière de toutes ces choses modestes issues des formes de production sérielle contemporaines. Il s'agit alors de prêter attention au rêve qui sommeille en chaque chose sur laquelle on tombe par hasard, dans "? les marchés aux puces, les vide-greniers, les boutiques de souvenirs d'aéroport, les fêtes populaires et religieuses, les parcs d'attractions, le Mercado de Sonora à Mexico ? "...

10/2023

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Sciences historiques

Indochine de Provence. Le silence de la rizière

S'il est un récit oublié, grand absent de l'inventaire des "lieux de mémoire", c'est bien le témoignage, encombrant mais bouleversant, des travailleurs indochinois en France de 1939 à 1952. Longtemps, l'histoire a fait silence sur le visage de ces hommes qui rentrèrent chez eux après des années d'exil forcé, sans la moindre indemnisation. Longtemps, personne - dans la littérature ou par le biais de l'image - ne s'est soucié de ces vies brimées et abîmées, de ces existences préemptées et confisquées qui rendent peu disert le corps social, collectif, politique. Près de vingt mille hommes furent ainsi mobilisés par l'administration française au début de la "Drôle de guerre" et dispersés dans les poudreries nationales, aux côtés des ouvrières françaises, astreints aux trois-huit et à la manipulation de produits toxiques. En juin 1940, après la débâcle de l'armée française et la signature de l'armistice, ils furent contraints de travailler au service de la France de Vichy qui loua leur force de travail, en particulier aux Allemands. Ils subirent alors une discipline très dure. Sousalimentés, mal chaussés, mal vêtus, ils récoltèrent le sel dans les salines du delta du Rhône. C'est eux qui façonnèrent le paysage de la Camargue et l'identité de son territoire tels que nous les connaissons aujourd'hui en relançant, à une époque de pénurie alimentaire, une riziculture jusqu'alors peu prospère et peu pratiquée en France. Dans le Vaucluse, le camp de regroupement de Sorgues fut le plus important, avec près de quatre mille internés. Les "indigènes" de Sorgues furent affectés aux travaux agricoles et forestiers, en particulier à Sault, au pied du Ventoux, dans la forêt Saint-Lambert, entre Lioux et Murs, à la scierie de Notre-Dame-de-Lumières à Goult. Ils furent également employés dans les briqueteries de Bollène, les ateliers de cartonnage à Valréas, chez les expéditeurs cavaillonnais... La relation métropole-colonies fut marquée par une injustice profonde qu'encadraient diverses formes d'apartheid, de mises à l'écart, de destitutions, d'iniquités, voire de mépris. L'idée d'une condition humaine commune n'a jamais été admise. Il n'y avait pas d'équivalence entre la vie d'un "indigène" et celle d'un Français. Comment alors assumer le passé qui atteste à ce point de l'effondrement des valeurs humanistes d'une société en dégradant l'image qu'elle se donne d'elle-même ? On comprend aisément l'aphasie collective de la France vis-à-vis de ses anciens territoires lointains. Plus d'un demi-siècle après la décolonisation, la mémoire reste tronquée, mutilée, quand elle n'est pas neutralisée ou court-circuitée par cette question érigée en négativité absolue qui paralyse la conscience. L'album-recueil, ouvert sur le récit de ces itinéraires d'exil et sur une parole qui commence à peine à circuler, établit un rapport sensible à l'histoire accepté en tant que tel. Indochine de Provence, le silence de la rizière, interroge la mémoire, l'histoire, l'identité d'un département, le Vaucluse, façonné par les flux migratoires. Il pose les enjeux d'une éthique fondée sur la pensée critique revendiquée comme seule légitime pour traiter des mémoires douloureuses et oubliées du XXe siècle.

10/2012

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Littérature érotique et sentim

Les hommes de Lancaster. Tome 2, Le sanctuaire

Eddie Graber rêvait de bâtir un sanctuaire pour animaux de ferme rescapé, et celui-ci était sur le point de se réaliser avant que son partenaire se retire à la dernière minute. Désormais, Eddie risque de perdre la propriété de dix hectares dans le comté de Lancaster - et tous les espoirs qu'il y avait mis - avant même que le projet ne démarre. Il a besoin d'aide, il a besoin d'argent, mais surtout, il a besoin de retrouver la croyance en un but supérieur qui l'a amené jusque-là avant tout ça. Samuel Miller a travaillé dur pour s'intégrer dans sa communauté amish malgré son pied bot. Mais quand son père apprend que Samuel est gay, il est fouetté et rejeté. Avec à peine quelques centaines de dollars en poche, il répond à une annonce pour un ouvrier agricole et se retrouve employé par un citadin qui se fait des idées étranges sur les animaux, qui n'a pas la moindre idée de comment diriger sa petite ferme, mais qui a le coeur sur la main. Samuel n'est pas la seule âme en perdition à avoir trouvé par hasard son chemin jusqu'à Meadow Lake Farm. Il y a aussi Fred et Ginger, deux vaches qui vivaient dans un garage, une bande de moutons et un petit cochon noir nommé Benedict qui pourrait être la clé de la vie, de l'amour, de l'argent et même d'un avenir heureux pour deux reclus de la société. N. B. : Ce livre se déroule dans la même région que le premier mais parle d'un nouveau couple. Il peut être lu individuellement.

10/2019

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Littérature étrangère

Journal de l'amour 1932-1939

Ce Journal de l'amour ne fut pas simplement pour Anaïs Nin (1903-1977) le confident de ses aventures et le témoin de ses rencontres. Elle en fit aussi le complice des " mensonges héroïques " (l'expression est d'elle) destinés à ceux qu'une vérité sans fard eût blessés. C'est pourquoi sans doute il fallut attendre si longtemps la publication de la " version non expurgée ". La période couverte ici est celle des années 1932-1939, la plus riche et la plus intense de son existence. On y trouvera, en grand nombre, les portraits pris sur le vif des artistes et des écrivains célèbres qu'elle croisa, notamment dans ses années parisiennes, de James Joyce à Marcel Duchamp, de Brassaï à Antonin Artaud, d'André Breton à Jean Cocteau, mais on y découvrira également un modèle inégalé d'" autofiction " mêlant avec un art souverain aveux et fantasmes. C'est cette étonnante composition qui fait d'Anaïs Nin l'une des figures les plus singulières de la littérature américaine contemporaine. De toutes les femmes que j'ai connues au cours de ma vie, rares sont celles qui ont approché Anaïs en beauté et en grâce féminine. Elle était à la fois une charmeuse, une aristocrate... et une personne farouchement réservée. Mais elle était aussi un écrivain au génie indéniable. Et toutes ces raisons additionnées font qu'elle appartient désormais au monde entier... Henry Miller. Le présent volume, version intégrale " non expurgée " du Journal de l'amour pour les années 1932 à 1939, réunit les pages publiées sous les titres Inceste (1932-1934), Le Feu (1934-1937), Comme un arc-en-ciel (1937-1939).

11/2003

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Dictionnaire français

Les mots de l'eau. Dictionnaire des eaux douces - De la métrique à la symbolique

Les scientifiques et les politiciens estiment d'un commun accord que ce siècle sera celui de l'eau rare, précieuse, convoitée et difficile à partager. Mais de quoi est-il question ? Il y a l'eau des ingénieurs et celle des poètes, l'eau des agriculteurs et celle des urbanistes, l'eau des stratèges et celle des pèlerins. Et cette eau revêt une infinité de formes, le nuage et le glacier, le fleuve et le canal, la source et l'égout, pour ne citer que quelques-unes de ces formes. Elle se prête à tous les usages, boisson, irrigation ou transport. Elle apparaît dans toutes les configurations, travail ou loisir, industrie ou commerce, guerre ou paix. Il y .a le miracle de l'eau qui vivifie les déserts, et la malédiction de la grêle ou de la crue. Elle est si diverse dans ses formes, ses usages et ses symboles qu'il serait impossible de réaliser un ouvrage traitant de la totalité de ses aspects, de ses usages et de ses problèmes. Du moins ceux-ci peuvent-ils être présentés sous la forme simplificatrice d'un dictionnaire qui assume les approches du scientifique, de l'ingénieur et du poète. On trouvera donc dans ce dictionnaire des entrées aussi diverses que H2O, Baptême, Eau virtuelle et Musique, sans oublier Archimède ou Claude Mollet. N'y aurait-il pas dans cette démarche un affreux mélange des genres ? Non, car l'eau fait rêver l'ingénieur et s'interroger le poète sur l'origine des choses, ce qui autorise un parcours de la métrique à la symbolique.

11/2012