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Amel Djabar

Extraits

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Science-fiction

Infestation

Il y a d'abord eu la nuée noire qui a englouti un homme, les irrégularités sismiques qui ont intrigué les scientifiques en Inde, la bombe atomique que la Chine a, de façon incompréhensible, lancée sur son propre territoire. Puis le laboratoire de la zoologue Melanie Guyer a reçu un colis contenant un mystérieux sac d'aeufs. Personne ne se doutait encore que, du jour au lendemain, la Terre serait consumée par des araignées tueuses en sommeil depuis des millénaires. Très vite, Los Angeles n'est plus qu'un champ de ruines. New Delhi, une rumeur. Quant à Paris... Ravalée au rang de simple maillon dans une chaîne alimentaire dominée par le plus puissant prédateur que la nature ait connu, l'humanité semble avoir rejoint le contingent des espèces en voie de disparition. Malgré l'ampleur des dégâts, politiques, scientifiques, survivalistes, bons pères de famille, tous tentent de s'organiser pour lutter contre la menace. Quand, soudain, contre toute attente, les araignées semblent se retirer et mourir. L'humanité serait-elle sauvée ? N'y aurait-il plus qu'à panser les plaies du plus grand fléau de l'histoire ? Dans ce deuxième volet de la trilogie horrifique entamée avec Eclosion, Ezekiel Boone dissèque aussi bien les âmes que les bestioles à huit pattes. Et file, en soie d'araignée, la métaphore de notre époque sauvage.

09/2018

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Ouvrages généraux

PORNIC au coeur d'un littoral préservé. Au bonheur des peintres

Attirés par la lumière et la beauté de ses paysages, de très nombreux peintres sont venus à Pornic depuis deux siècles pour le plaisir d'y exercer leur art. Jules Michelet y a rédigé " La Mer ", Hector Malot y situe l'intrigue de " Paulette ". Armel de Wismes, quant à lui, y met en scène les guerres de Religion dans " Cuirasse d'écume ". Il écrit : " Pornic qui m'évoque si bien le vert paradis de mon enfance ", une atmosphère illustrée par l'aquarelle de couverture. Ce nouvel ouvrage nous invite à découvrir les oeuvres de Louis Cabat, Charles Le Roux, Paul-Elie Gernez, Paul Flandrin, Emmanuel Lansyer, Raoul du Gardier et beaucoup d'autres. Berthe Mouchel, femme peintre, qui fait la fierté d'Elbeuf, sa ville d'origine, a passé les vingt dernières années de sa vie à Pornic. Les tableaux et dessins, vivants et pittoresques, de tous les artistes figurant ici, révèlent aux amoureux de Pornic un patrimoine diversifié. Laissons-nous guider par ces oeuvres d'atmosphère vers un nouveau regard sur les sites naturels : rivages et campagne, vieille ville et ruban de villas se déroulant sur la côte. Avec plus de 300 oeuvres, pour la plupart inédites, nous poursuivons dans ces pages l'inventaire des grands et petits maîtres qui représentent, illustrent et mettent en valeur, outre le port, la ville, les alentours et le littoral. @ Micberth

06/2022

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Alpha Academy Tome 2 : Mensonges de minuit

Nai croyait que rien ne pouvait être pire que les jeux de mi-parcours de l'Académie Alpha... Les premiers mois à l'école n'avaient pas été simples : une âme soeur d'un clan rival, des attaques de selkies et un complot visant à l'assassiner, rien que ça. Mais les choses semblent aller de mal en pis. Après avoir été témoin de la mort terrible d'un être aimé aux mains du roi alpha, Nai décide qu'une nouvelle visite à Dark Row s'impose. Après tout, il y a là-bas une sorcière qui connaît bien le Gardien des Ames, et Nai veut vraiment récupérer son ami. Le voyage dans le royaume des morts ne se déroule toutefois pas comme prévu. Nai découvre qu'un membre de sa famille lui cache des choses, des choses importantes. Oh, en fait, il s'agit de DEUX membres et de PLEIN de secrets. Quand le don de négociation de Nai les lie, Rage et elle, à un contrat impossible à tenir, les conséquences sont tout aussi tragiques en cas de réussite que d'échec. Bonjour les problèmes ! Nai est déterminée à ramener son ami tout en gardant son âme soeur à ses côtés... ou à mourir en essayant. Une chose est sûre : rien, sur l'île des Métamorphes, ne sera plus jamais pareil. #UrbanFantasy #Shifters #Mages #Loups-garous #AmesSoeurs #RoyaumeDesMorts

04/2023

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Littérature française

Les hyménées barbares

Avec Les hyménées barbares, Sophie Dieudonné nous embarque pour un long voyage dans les profondeurs et les méandres des âmes humaines et des sentiments, au centre desquels bouillonne le plus noble, le plus vil, le plus beau, le plus abject, le plus extraordinaire : l'Amour. Un couple : il est noir, elle est métisse. Ils vivent en Afrique. Dagobert, après une enfance très difficile et cahoteuse, est à la recherche de lui-même. Soraya, aimée et protégée par sa famille, est une jeune femme épanouie. Au-delà des deux mondes dont ils sont issus, leurs racines communes, leurs différences les poussent l'un vers l'autre. Le refus de Dagobert de se remettre en question le mènera à des comportements pervers et même sordides ; franchira-t-il le Rubicon ? La grande capacité de résilience de Soraya, le soutien de sa famille, sa rage de vivre l'empêcheront-ils de sombrer définitivement ? C'est la solitude à deux, les difficultés de l'amour et son érosion par le temps, les voyages intérieurs des personnages, qu'exprime ce récit, dans une succession de tableaux - tous différents - du quotidien, parfois sublimes, souvent bouleversants, mais jamais innocents. Un parcours initiatique, un récit lyrique et intimiste, à la frontière du surréalisme invite le lecteur à voguer sur le fleuve houleux de la vie.

06/2020

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Philosophie

Comprendre Schopenhauer

Schopenhauer est le plus méconnu des grands philosophes du XIXe siècle. L'influence de son pessimisme a été considérable chez les philosophes (Nietzsche), les musiciens (Wagner), les artistes, les écrivains russes (Tolstoï), allemands (Mann), anglais (Conrad), français (Maupassant, Mallarmé, Proust...). Pourtant, la portée de son œuvre, malgré ou à cause de ses qualités littéraires, a très souvent été appréciée à contre-sens. On a vu en lui un romantique, un irrationaliste, un contempteur des sciences, un moraliste pénétrant mais amer, misogyne et réactionnaire, et, de plus, peu conséquent avec lui-même. Les wagnériens en ont fait le prophète d'une religion de la musique et de l'art total. Plus récemment, il est devenu un précurseur de l'existentialisme ou d'une philosophie de l'absurde. Le présent ouvrage entend rectifier cette image. Schopenhauer, successeur authentique de Kant, prolonge la critique de la raison par elle-même et en tire toutes les conséquences. Sa métaphysique de la volonté correspond bien à la physique des forces contemporaine et ne se confond ni avec une philosophie de la décadence ni avec une exaltation mystique. Son pessimisme, ni psychologique ni historique, mais métaphysique, reste une instance critique radicale. Son renversement des philosophies de la conscience ouvrant sur Freud, comme sa confrontation de la tradition biblique occidentale et de la pensée religieuse de l'Inde se sont avérés riches de prolongements.

11/2002

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Littérature française

Le cahier de David Jannapolli

Un livre à quatre voix et peut-être un livre pour quatrevoies Quatre voix qui s'entrechoquent, s'entremêlent Quatrevoies qui se tissent pour se perdre Quatre voix qui s'étreignent ets'éteignent Chaque voix trace sa voie. Chaque voie porte unevoix Chaque voix vibre à l'écoute des vents, des nuages, despluies Chaque voie s'égare dans la nuit des souvenirs C'est ainsi que l'auteur ébaucherait une présentation de son roman. Comme àbout de souffle devant l'incommensurable silence qui se dégage de son propreouvrage. Autour du viol d'un enfant, David, à sauver, à aimer. Quatrepersonnages nous parlent de son histoire. Axel, l'homme qui, le recueillant, vale sauver, au-delà de sa vie. La fille de cet homme, Claire, elle-mêmesurvivante, qui, le recueillant, va l'aimer au-delà de sa vie. La meilleure amiede Claire, Palmyre, celle qui est faite pour l'amour, pour la vie, et qui reste, elle, et témoigne. Et lui, David, il l'écrit dans son cahier, son histoire, etpeu à peu, on ouvre ce cahier. Toute sa vie, David la dit avec ses mots, avecson orthographe et sa grammaire de dyslexique, à l'encre de ses peurs, de sesincompréhensions, de ses émerveillements, de ses curiosités, de ses joies, de sadétresse d'orphelin, de sa douleur insurmontable, de sa colère aussi. Une sourdecolère. Et un amour immense. Mais une immense colère.

09/2024

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Romans historiques

Les conquérants d'Aton Tome 2 : Aÿ, le pharaon sans couronne

Tout commence par une tentative d'assassinat à l'encontre du Pharaon Sémenkharâ. Le danger et la corruption sont partout depuis la disparition de son père, le Pharaon Akhenaton. Dénommé l'Hérétique par ses opposants, ce dernier était l'intransigeant souverain qui, sous l'égide d'Aton le Vrai, avait relégué les anciennes divinités au rôle de figurants. La guerre des clans reprend de plus belle et seul le Divin père Aÿ, celui que l'on nomme AtonAÿ, en mesure toute l'étendue. Aux menaces de l'intérieur ourdies par les tenants du dieu Amon, viendront s'ajouter celles des ennemis extérieurs de l'Egypte, avec les Hittites et leurs alliés. Aÿ possède une alliée de poids, sa petite-fille, Méritaton, ambitieuse et décidée, qui est aussi l'épouse-soeur de Sémenkharâ. La rencontre amoureuse que fera la jeune reine avec le général Paatonheb la confortera encore dans son idée d'épauler Aÿ. Dans ce conflit où l'un jure la perte de l'autre, tous les coups sont permis et les tragédies personnelles vont s'enchaîner. Aÿ verra sa famille endeuillée, le laissant un temps déconcerté et amer. Mais l'atteinte la plus inattendue viendra de la trahison dans ses propres rangs, parmi le clergé d'Aton. Alors que l'héritage d'Akhenaton semble voué à disparaître à tout jamais, Aÿ va tenter une ultime manoeuvre : convaincre Pharaon de chasser hors d'Egypte les agitateurs de tous bords.

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Non classé

La Botte de Staline

Selon le quatrième chapitre de la Genèse, se remémora alors Hilda Salomon, le pasteur Abel fut le premier humain sur Terre à mourir en même temps qu'il est la toute première victime de meurtre dans l'histoire de l'Humanité. Le deuxième fils d'Adam et d'Eve mourut assassiné des mains de son propre frère Caïn car Jéhovah avait préféré son offrande, à savoir les premiers nés de son troupeau de moutons. Dieu l'avait privilégiée aux pauvres fruits et aux légumes que son frère jumeau, laboureur, avait pu lui, lui offrir tout benoîtement. Le Créateur était donc bien la seule et légitime cause de sa jalousie, il était le mobile de ce premier assassinat de l'Histoire. Par son attitude arbitraire et discriminatoire envers l'un des deux frères jumeaux, Dieu avait semé ainsi dans le coeur de l'Homme, la discorde. Une discorde qui sut malheureusement enfler dès la première fois jusqu'au fratricide. C'était un fait, le Dieu de la bible se révélait donc bien être le premier responsable du premier crime de l'Histoire. Jusqu'à aujourd'hui, les meurtriers suivaient donc son sillon funeste sans même le savoir. Tous les meurtriers étaient bien fils de Caïn et petit-fils de Dieu. Toute l'histoire de la criminalité était même reliée à ce meurtre originel, cette faute originelle et il ne pouvait exister de criminologie en tant que telle, d'enquêtes criminelles à proprement parler, sans cet acte fondateur.

12/2019

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Science-fiction

Myrina Holmes Tome 2 : Cadavres exquis

Mon nom est Myrina Holmes. Mes (rares) amis me surnomment "Myri" , mes (nombreux) ennemis "l'Amazone" . Mon job ? Traquer de féroces créatures surnaturelles à l'aide de mes pouvoirs et de mes armes. On ne va pas se mentir : ces derniers temps, ma vie ressemble à un mauvais film de série B. Une soeur succube à la rancune tenace, une carrière de Traqueuse en crocs de scie, une marque démoniaque qui m'empêche de faire des folies de mon corps et un ex-amant devenu Fédérateur des Pécheurs qui m'irrite fortement les écailles. Alors quand un mystérieux virus aussi contagieux que mortel se propage sur Infernum, ça commence sérieusement à empester le démon grillé ! Le symptôme le plus éloquent de la Démonacide ? Quelques jours avant leur décès, les infectés se transforment en bêtes sanguinaires qui attaquent les vivants pour les dévorer, comme des Sans-Ames ! L'Apocalypse risque de se pointer plus tôt que prévu à ce rythme... Pour ma part, je suis naturellement immunisée grâce à mon sang d'hybride, mais ce n'est malheureusement pas le cas de tout le monde. Lorsqu'un de mes proches tombe malade, je n'ai pas d'autre choix que de m'engager dans une course contre la montre pour mettre la patte sur les responsables de l'épidémie et dénicher le remède salutaire. Et croyez-moi, vu mon état d'esprit, ma Plume aiguisée ne fera pas dans la dentelle.

05/2020

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Policiers

Les Galets rouges du ruisseau

Quelques jours avant la fin de la guerre 39-45, deux enfants sont assassinés avec sauvagerie dans un petit village. Un officier SS doit prendre en charge l'enquête car la police française est quasi-inexistante... Dans ce roman " Les galets du ruisseau ", Fabrice Cart tient à rappeler des faits réels tout en revisitant le passé. L'action se déroule à la fin de la guerre de 40 dans le Jura, à Lons-le-Saunier, et dans ses villages environnants. Ces petits galets qu'il jette et qui font ricocher l'histoire comme l'eau, sans en changer leur cours, troublent cependant leur surface et font trébucher le lecteur. Les personnages ont eux des petits cailloux dans le pied. Il s'agit de Hans, un soldat SS, au-delà de tout espoir et de toute compassion, amené à enquêter sur le meurtre de deux gamins, d'un commissaire d'opérette, une caricature, d'un chef de la gestapo digne du nom, d'un jeune agent inexpérimenté, des indics, des résistants, ou des passants par-là, par cette époque. Par quels sentiments Hans est-il animé ? La justice, la loyauté, l'indulgence, l'amour ? Peuvent-ils éclore en enfer comme une fleur au milieu des ruines ? Avec romantisme Fabrice Cart cherche à effleurer les états d'âmes sans en bousculer les frontières que l'on sent fragiles... Un texte audacieux, insolite et captivant rehaussé d'un vrai suspense du début à la fin.

06/2019

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Sociologie

Handicap et recherches. Regards pluridisciplinaires

Longtemps les personnes atteintes d'altérités (physiques, psychologiques, cognitives...) ont été pensées ou perc?ues comme des êtres humains à rééduquer, réparer, ou pire, à exclure, car estimées inférieures ou trop différentes des autres citoyens. De par les lois, décrets et autres politiques volontaristes en faveur du handicap, les regards sur la personne handicapée ont évolué et prennent désormais en compte l'environnement, le contexte de vie, les situations individuelles et leurs interactions. Même si pour bon nombre, le chemin de la reconnaissance et de l'équité est encore semé d'embu?ches, les avancées scientifiques, permises par la recherche, contribuent de manière décisive à ce " bousculement ". Inclusion, Ecole, Université, Emploi, accessibilité numérique, maladies, troubles du spectre de l'autisme, traumatisme crânien, sport... Cet ouvrage collectif – issu d'un colloque pluridisciplinaire tenu à Bordeaux en 2018 - fait se croiser, de manière originale, des chercheurs, des approches et des disciplines diverses sur le thème du handicap. Il englobe aussi bien l'approche médicale de l'altérité, que celle liée aux dimensions techniques et technologiques, tout en répondant à l'approche sociale, situationnelle et environnementale. Sont donc ainsi réunies, sans cloisonnement, les sciences du vivant et de la santé, les sciences et technologies et les sciences humaines et sociales. L'ensemble est introduit par Axel Kahn qui, dans une perspective humaniste, aborde la problématique du handicap au prisme de la citoyenneté et de l'inclusion.

06/2019

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Critique littéraire

Voyages tyranniques, paysages circéens

La tentation du voyage obéit parfois à des moments de désespoir profond ou de brusque euphorie qui obligent à sortir, partir, aller, suivre et conquérir les solitudes. Entre l'excellence esthétique et l'excellence morale, le voyageur ressent le rapport entre la fragilité individuelle et la grandeur naturelle ; il éprouve le déchaînement d'émotions intenses et le sentiment du sublime s'impose à lui. Lire la beauté du monde, ses paysages, être en route, s'initier au secret, à la vérité finale ou l'indécision s'il considère le monde comme un texte ne se refermant jamais sur lui-même, voilà ce que le voyageur cherche. Mais les vrais voyageurs, selon Baudelaire (Les Fleurs du Mal, CXXVI) ceux qui approchent "la Circé tyrannique aux dangereux parfums", "de leur fatalité jamais ils ne s'écartent". Le poème est capital par la place que lui donne Baudelaire dans l'édition de 1861, il va conférer un sens à tout le recueil. Baudelaire finit par qualifier d'"amer" ce savoir qu'on tire des voyages. Adolphe de Custine, Nodier, Nerval, George Sand, Alphonse Daudet, Elsa Triolet, Maryse Condé et Tahar Ben Jelloun sont convoqués dans cet ouvrage sur leurs livres de voyage. Le lecteur y trouvera également une Majorque du XIXe siècle à l'arrivée des premiers "touristes", traduite dans des descriptions du paysage méditerranéen redécouvert, d'"Eldorado" de la peinture, du Jardin des Hespérides métamorphosé.

01/2021

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Critique littéraire

Lectures d'Etienne Jodelle. Didon se sacrifiant

L'oeuvre tragique d'Etienne Jodelle (1532-1573) est à la fois célèbre et méconnue. Célèbre, parce qu'on se souvient qu'il est l'auteur de Cleopatre captive, la première tragédie à l'antique, en cinq actes et en vers, écrite en français; méconnue parce que cette pièce fondatrice n'est guère étudiée, et moins encore Didon se sacrifiant, deuxième et dernière tragédie connue du poète. L'inscription de cette seconde pièce au programme de l'Agrégation est donc l'occasion d'analyser en détail un véritable chef-d'oeuvre négligé, et du même coup de jeter un regard renouvelé sur l'histoire d'un genre, la tragédie française, qu'on ne considère généralement que dans les formes qu'il a reçues au XVIIe siècle. Pourquoi représenter l'histoire de Didon au milieu des années 1550 ? Pourquoi glorifier ainsi la fureur et la parole passionnée d'une femme sacrifiée à la raison d'Etat romaine ? Pourquoi ce constat amer que "bien souvent l'amour à la mort nous marie" ? A ces questions qui engagent l'interprétation du sujet de la pièce s'en ajouteront d'autres, de deux ordres : il s'agit d'une part de rendre compte de l'écriture de Jodelle, cette rhétorique âpre et tendue qui compte parmi les plus singulières du XVIe siècle, et d'autre part d'interroger de manière renouvelée la dramaturgie à l'oeuvre dans cette tragédie.

12/2013

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Littérature française

Le testament russe

"Cette jeune femme d'un pays si lointain où les vaches sont plus précieuses que les femmes fait trembler ma nuit, fissurer le sol sous mes pieds et je ne sais pas si c'est de la peur ou de la joie que j'éprouve en la voyant soulever la pierre tombale". A Calcutta, dans les années 1980, Tania, une jeune Bengalie, détestée par sa mère et mise à l'écart par les adolescents de son âge, trouve refuge dans les livres. Elle se prend de passion pour le destin tumultueux d'un éditeur russe, fondateur des Editions Raduga, dont la fermeture a été ordonnée en 1930. Elle retrouve la trace de sa fille Adel, octogénaire, dans une maison de retraite à Saint-Pétersbourg et décide de lui écrire. Avec sensibilité et une poésie évocatrice, Le testament russe propose une traversée du XXe siècle en suivant ces deux femmes passionnées, chacune ayant lutté contre une forme d'oppression : celle d'une dictature sans pitié dans une Russie qui bannissait les livres et s'acharnait contre les poètes ; celle de la famille et de la tradition étouffante en Inde. Shumona Sinha, fascinée par la littérature russe, fait revivre dans ce roman les milieux littéraires des années 1920-1930. En rappelant les liens culturels et politiques entre le Bengale-Occidental et l'Union soviétique, elle offre aussi une réflexion sur la puissance de la langue maternelle et le désir pour une langue étrangère.

03/2020

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Littérature française

De l'autre côté...

"Comment écrire en pensant que notre réflexion puisse être victime d'un traitement aussi acivilisé et amoral que celui de la traite négrière et la colonisation ? Comment écrire dans un endroit où la lecture devient de plus en plus un fardeau et de moins en moins une nécessité ? Comment écrire dans un endroit où la lecture ne concerne plus que les ouvriers de ce métier ? Comment écrire dans un contexte où ce que l'on diabolise s'érige tout bonnement en vertu ? En considérant tous ces malaises qui contribuent à virusser l'entreprise littéraire, il est possible de poser que la littérature c'est avant tout la réalisation et l'affirmation de soi. Mais pour Andréas, écrire, c'était aussi matérialiser ce qu'il avait appris et continuait d'apprendre à l'école. " Ses parents essaient de joindre les deux bouts, mais tombent malades. Pour s'extraire de cette misère qui n'en finit pas de tout ronger sur son passage, au moins dans ses rêves, le jeune Andréas s'imagine écrivain. Afin de s'offrir une porte de sortie, il s'accroche désespérément au lycée, puis à l'université... A mi-chemin entre le récit initiatique et la chronique sociale, Jean Boris Tenfack Melagho signe un portrait désenchanté d'un pays en détresse, traversé par des éclairs d'espoir d'une jeunesse qui n'a plus rien à perdre. Un récit amer et authentique, non dénué de poésie, qui transpire d'humanité.

04/2018

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Récits de voyage

Voyages et paysages

« Écrivain géographique », comme il se définit lui-même, Michel Tournier a effectué de fréquents et lointains voyages, mais pour de brefs séjours, écartelé entre un désir de « perpétuelle pérégrination », de « chasse cosmopolite à la chair, aux images et aux paysages », et la tentation d'« une vie coite, casanière, tapie à l'intérieur d'une forteresse de livres ». Arlette Bouloumié montre brillamment comment la double culture franco-allemande de l'auteur du Roi des Aulnes, la prégnance de ses souvenirs et impressions d'enfance, l'usage de la philosophie comme « clé multiple » pour accéder au monde, nourrissent une oeuvre d'une extrême richesse conceptuelle, d'imagination et d'écriture. On le découvre ou le redécouvre ici à travers des extraits empruntés à ses romans, ses essais, et aussi quelques pages inédites de son Journal intime. Pour Michel Tournier, toute translation est une altération : « Éponge, pierre ponce, les milieux étrangers m'envahissent et me modifient massivement », écrit-il. Ses personnages sont l'illustration de ce phénomène : pour Robinson le naufragé comme pour Abel Tiffauges, le prisonnier de guerre en Prusse-Orientale ou Paul, le héros des Météores, qui fait le tour du monde à la recherche de son frère jumeau, « chaque voyage amorce une mue en profondeur ». Cofondateur avec Lucien Clergue des Rencontres photographiques d'Arles, Tournier s'est toujours intéressé à la photographie. Lié d'amitié avec Édouard Boubat, ils ont effectué ensemble plusieurs voyages. C'est à Boubat que sont empruntées les photos qui illustrent ce livre.

04/2012

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Esotérisme

Le livre des morts égyptien décrypté

Les livres sacrés sont pour les anciens Egyptiens des émanations directes du dieu de la lumière. Ensemble de formules écrites sur papyrus et illustrées de centaines d'images, Le Livre des morts, dont le titre véritable est Livre de la Sortie au Jour, était censé aider le défunt à réussir son passage vers l'au-delà. Les anciens attribuaient aux visuels illustrant le document le pouvoir d'influencer le destin. L'ouvrage était placé dans le sarcophage, à côté du mort ou parfois inséré dans les bandelettes de la momie. Au fil de ses recherches sur les interprétations possibles du Livre des morts, Jean-Luc Caradeau décrypte les 192 chapitres du manuscrit. Grâce à sa connaissance des symboles, l'auteur nous dévoile ainsi les différents niveaux de compréhension des mots et des rituels, leur sens philosophique caché, sans oublier ceux des hiéroglyphes porteurs de multiples sens. Dans ce Livre des morts, la magie est omniprésente car c'est en la pratiquant que le défunt parvient à échapper à tous les pièges de l'au-delà. L'auteur nous entraîne ainsi au coeur des mystères de la mort et de la renaissance et nous révèle le vrai sens ésotérique de scènes aussi célèbres que la pesée des âmes ou les confessions négatives. Il nous montre que ce chemin de lumière ne concerne pas seulement le défunt mais aussi l'initié qui possédera un véritable rituel de théurgie pour mieux vivre sa vie en conscience.

12/2019

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BD tout public

Iroquois

En 1608, Québec n'est qu'un nom griffonné sur une vague carte d 'Amérique du Nord, une grande bâtisse fortifiée construite sur les rives du Saint Laurent où une quarantaine d'âmes s'apprêtent à passer leur premier hiver. La France d'Henri IV se soucie peu de ces arpents de neiges habités par une poignée de sauvages. Plus préoccupée par les richesses que lui procurent la pêche à la baleine et la traite des fourrures, elle n'envisage nullement l'installation d'une colonie. Samuel de Champlain, fondateur de Québec, n'aura alors de cesse de défendre "son" Canada. Il saura imposer un climat de paix et de confiance entre nations amérindiennes (Hurons, Alguonquins, Montagnais) et Français. De ces relations naîtra un commerce florissant. Peaux de castors et de loutres s'échangent à bas prix contre marmites, haches, clou et autres divers objets en fer. Ce juteux commerce ne dure qu'un temps… Les raids meurtriers incessants que mènent les Iroquois dans la vallée du Saint Laurent contre les convois de pelleterie hurons ou algonquins exaspèrent très vite la petite communauté française. Soucieux de consolider l'alliance faite avec ses alliés amérindiens, Champlain prend le sentier de la guerre à leurs côtés et part pour l'Iroquoisie. C'est dans ce contexte que se situe l'histoire qui suit. Le long de la Rivière des Iroquois, sur le lac Champlain, un mois de juillet 1609 en Nouvelle France.

08/2016

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Littérature française

Village rouge. Un miracle à Panicale

A première vue, dans cette chronique d’un été, un parfum stendhalien semble émaner des personnages, avec comme un frisson de soie propre au marivaudage, dans le droit fil de la tradition ouverte par Boccace de lier amour terrestre et univers des dieux. Et de cela vient que les personnages, jeunes ou vieux, sont en équilibre précaire entre trivialité et drame, innocence et culpabilité, baisers volés et adultère. C’est que ce roman situe son action en Italie, durant l’été 1507, dans le bourg de Panicale, aux temps où les rivalités politiques des grandes familles princières se déchaînent à l’occasion des interventions militaires françaises. C’est là que Zefiro Bellivisi, apothicaire des Borgia, cherche la paix champêtre et le bonheur d’une famille réunie. Mais les nuages noirs s’accumulent et l’orage gronde : le destin capricieux n’a-t-il pas vocation à faire naître la tragédie ? Et le bonheur n’a-t-il pas parfois un revers amer ? Est-ce cela, la vie ? Alors en définitive, à qui, du Dieu Pan ou de la Madonna del Sacro Cingolo, donnera-t-on la responsabilité d’avoir mis en oeuvre la force de la vie ? Car quand le ciel se mire sur les eaux du lac de Trasimène, la beauté est-elle dans le paysage ou dans son reflet pictural ? Et de quelle liberté dispose la sagesse quand la croyance en Dieu est absolue ? C’est au lecteur de répondre…

06/2019

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Littérature étrangère

Récits oubliés

Ce volume rassemble une cinquantaine de récits inédits publiés par Elsa Moraine entre 1939 et 1941 alors qu'elle n'avait pas trente ans. Ecartés des volumes dans lesquels la romancière avait réuni certains de ses récits (Le jeu secret et Le Châle andalou), dispersés dans des journaux aujourd'hui introuvables ou sommeillant parmi les papiers qu'elle laissa à sa mort, ces pépites attendaient leur heure. Il fallait les tirer de l'oubli et restituer leur éclat sauvage. Des personnages singuliers que la vie rend fous d'amour ou de tristesse, des histoires qui se brisent comme des verres après la fête, des rires d'enfant, des chiens peureux, des âmes, des fidélités à toute épreuve: les courts récits d'Elsa Morante tiennent de la fable et de l'anecdote, du réalisme et du rêve, ils chatoient dans la lumière d'un jour qui contiendrait les couleurs et les douleurs du couchant. Une sensibilité merveilleuse les traverse tout entiers. Chacun d'entre eux ouvre un monde et referme un destin. Alfonso Bernardinelli, un des critiques italiens les plus influents de la littérature italienne contemporaine a pu écrire: " Elsa Morante savait que les facultés humaines d'où naît la culture la plus authentique sont vulnérables et poursuivis par de nombreux monstres, elle savait aussi que défendre ces facultés nécessite toujours, même dans les circonstances les plus communes, une certaine dose d'héroïsme. " Cet héroïsme éclate partout dans les Récits oubliés - avec quelle grâce, on le verra.

04/2009

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Littérature française

La jubilation des hasards

Le narrateur, Eugenio Tramonti (personnage d'un précédent roman, Le vol du pigeon voyageur) reçoit un jour la visite d'une étrange petite dame vêtue de gris, qui dit avoir quelque chose à lui apprendre au sujet de son père Alessandro, mort depuis plus de quarante ans : il serait à New York, bien vivant, mais âgé de six mois environ. Bien entendu Eugenio la prend pour une folle. Il est cependant troublé, car elle a connaissance d'éléments biographiques que nul n'est censé connaître. Au bout du compte, trois ans après être parti en Chine sur les traces d'une jeune fille disparue, il se laisse convaincre de partir à nouveau, mais en sens inverse, cette fois à la recherche de son propre père. Le récit enchaîne jeux de miroirs, mises en abyme et coïncidences extraordinaires (de ces événements qui sont, selon Claudel, la " jubilation du hasard ") sans pour autant leur donner d'explication rationnelle. Des hommes se réfugient dans d'étranges terriers tant en Ecosse qu'en Sibérie, une phrase de Dostoïevski peut infléchir le cours d'un voyage, et les théories de la transmigration des âmes paraissent investir l'ordre naturel des choses. Christian Garcin mêle un art consommé de la narration et un penchant pour une méditation à la fois métaphysique et ironique. Le suspense, maintenu grâce à une construction en spirale, diffère sans cesse la résolution des énigmes distillées au fil d'un récit qui intrigue, déroute, captive.

01/2005

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Littérature française

Le conquérant : journal d'un indésirable au Maroc

Le Conquérant a été certainement inspiré par un article d'Abel Ferry qui, en 1911 déjà, craignait que de trop nombreux indésirables au Maroc ne mettent en péril une colonisation qu'il voulait fondée sur "la collaboration des indigènes". D'où son aspect de roman noir avec ses déclassés, ses truands, ses femmes galantes. A ce titre — et des indices nombreux et variés l'attestent ici — notre roman est à la source de Pépé le Moko, le roman d'Henry Labarthe (1931) et le film fameux de Julien Duvivier (1937). Premier tableau complet et sérieux de la Casablanca des années 1912-1913, déjà en proie à la fièvre des spéculations, ce roman est un document important sur les problèmes du début du Protectorat au Maroc, confirmé par l'historiographie, et aussi une véritable oeuvre littéraire où Nolly a mis toute sa culture et sa sensibilité. L'attestent d'une part les étonnants jeux intertextuels (Baudelaire, Hugo ou Cendrars qui venait juste de publier sa Prose du Transsibérien) et d'autre part son souci constant de l'Autre exprimé à travers ses doutes sur le bien-fondé de la colonisation ou son émotion à l'écoute du chant désespéré d'une "sauvagesse nue". Et les figures singulières d'une rhétorique efficace et subtile sont toujours au service d'une problématique du Même et de l'Autre qui domine le roman du début à la fin et dans tous les sens.

10/2015

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Religion

La saveur de Dieu. L'acédie dans le dynamisme de l'agir

Ce livre est une réflexion sur l'acédie et son actualité à l'intérieur du dynamisme de l'agir humain. L'auteur part d'une hypothèse l'acédie, péché monastique par excellence, que les anciens moines avaient tant étudiée, mais dont on ne parle pratiquement plus aujourd'hui, ne constituerait-elle pas un obstacle majeur dans le déploiement de l'agir de tout chrétien ? Au terme d'une étude à la fois rigoureuse et facile à lire, il apparaît que l'acédie, à la charnière entre le charnel et le spirituel, est le piège mortel au tueur de la tension unitaire qui donne son sens à la morale et l'unit intimement à la spiritualité. Cette découverte fait apparaître d'une manière nouvelle et originale l'unité foncière de la morale et de la spiritualité, dans une démarche théologique vivante qui, écoutant en écho les Pères et saint Thomas d'Aquin, s'ouvre à un dialogue constructif avec la théologie contemporaine, dans les grandes perspectives de Vatican II. " Le titre bien suggestif, La Saveur de Dieu, est plus qu'une invitation à retrouver la joie du dynamisme de l'agir humain tendu vers Dieu. Je vous remercie pour cette précieuse contribution scientifique sur l'acédie. Elle servira sans aucun doute à beaucoup d'âmes, assoiffées de perfection, à retrouver les délices d'une vie spirituelle abreuvée à la source intarissable de l'Amour éternel. " Cardinal Joseph Ratzinger.

05/2006

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Littérature française

Chouquette

Quelle femme de soixante ans, aujourd'hui, peut sans grimacer s'entendre appeler "mamie" ? Pas Chouquette, qui a réglé le problème en recyclant le surnom de ses tendres années, au grand dam de sa fille Adèle, laquelle rêve pour son petit Lucas d'une vraie grand-mère. N'empêche, vraie ou fausse, c'est bien Chouquette qui doit jouer les baby-sitters de luxe auprès de son petit-fils renvoyé de sa colo pour cause de varicelle... pendant qu'Adèle est partie sauver le monde au fin fond de l'Afrique. Bling-bling tropézien sur fond de crash financier, c'est le décor plein soleil dans lequel Chouquette se retrouve en tête à tête forcé avec Lucas... et la réalité. Trois jours de la vie d'une sexagénaire en perte de repères, pour tirer le portrait au vitriol d'une femme qui se noie, d'une époque qui boit la tasse et d'une génération qui tente coûte que coûte de garder les yeux grands fermés. Où la satire sociale, légère, féroce et réjouissante vire progressivement à quelque chose de plus grave, de plus profond, de plus amer, de bien plus intime aussi. Et cette fantaisie sur une grand-mère au bord de la crise de nerfs devient alors le roman d'un monde en crise, du déni, de la peur de mourir et, au bout du compte, de l'héritage que nous laissons à nos enfants.

02/2010

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Littérature française

Des saisons au bord de la mer

"Ils se racontent des histoires, ceux qui se bercent de l'illusion que les maisons ont une âme à elles. Si les maisons en ont une, c'est seulement celle que forme l'ensemble des âmes de ceux qui les habitent. Jamais elles ne pourront parler à des intrus sans mémoire de la chaleur que leur communiquaient les vivants d'alors, de l'écho des voix au sein de leurs murs, des odeurs de cuisine et de fleurs, du vent de la mer qui faisait claquer les volets. L'âme des maisons, la vraie, ne survit que dans le souvenir de ceux qui y ont vécu." Un homme se souvient. Son enfance dans une maison proche d'un port du Nord d'où l'on voyait les falaises d'Angleterre, à l'époque de la bourgeoisie sûre d'elle-même et des espoirs du Front populaire. Et l'enfance de sa fille, dans une île de l'Atlantique battue par les vagues où se mêlaient histoire et légendes, et qu'elle aimait au point de rêver qu'elle y était née. Entre les deux, la guerre, les destructions, la mort d'êtres chers, toujours vivants dans la mémoire du père que la fille interroge obstinément. Et dans le défilé des saisons, contre vents et marée, François Maspero dit la vie, le bonheur fragile, l'amour partagé de la mer et de la terre charnelles.

03/2009

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Sciences historiques

Histoire des maisons hantées. France, Grande-Bretagne, Etats-Unis (1780-1940)

Une façade délabrée, des volets qui craquent, peut-être même une silhouette floue à la fenêtre... la maison hantée appartient bel et bien à notre imaginaire commun. Goût pour le bizarre, plaisir de se faire gentiment peur, vague croyance ou curiosité pour les revenants et l'au-delà, si les maisons hantées nous semblent aujourd'hui une superstition frappée d'archaïsme, il n'en était pas de même au siècle, où elles furent un temps au coeur de débats passionnés et savants. Maisons du diable, maisons habitées par des âmes errantes pullulent alors en France, au Royaume-Uni et aux. Etats-Unis. Autant de phénomènes sur lesquels l'Eglse, d'abord, porte un diagnostic de possession et d'exorcisme, tandis que les scientifiques traitent des problèmes psychiques liés à la hantise. C'est aussi l'âge d'or des chasseurs de fantômes et autres spirites qui proposent à leurs contemporains, que la mort et la spiritualité inquiètent, d'entrer en contact avec les esprits. Lieu repoussoir à l'opposé du home sweet home, la maison hantée inspire : cinéma, littérature, peinture, nombreux sont les artistes qui s'en sont emparées. Stéphanie Sauget livre un essai brillant sur un sujet neuf, en marge de la grande histoire, mais véritable objet d'histoire culturelle, à travers lequel sont abordés d'une manière différente les enjeux d'un long siècle, notamment la déchristianisation, la modernisation ou la montée des idéologies.

04/2011

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Littérature étrangère

L'an prochain à Tbilissi. Nouvelles

De temps à autre, apparaît un écrivain plus mûr que son âge ne le laisserait supposer, dont les personnages de chair et de sang sont l'incarnation d'une expérience qui dépasse les capacités d'un jeune auteur. Sana Krasikov est de ceux-là. Certains des personnages de Sana Krasikov ont émigré aux Etats-Unis, d'autres sont restés dans l'ancien empire soviétique, créant ainsi un univers doux-amer entre deux rives. Tous sont à la recherche d'une vie meilleure ; certains ont réussi, la plupart vivent dans un désespoir stoïque. Sana Krasikov se met au diapason des sentiments de ses personnages désorientés. Avec une ampleur romanesque, elle restitue le destin de personnages qui évoluent dans un monde dont les règles ont changé. Ces nouvelles, pleines de petites ou grandes tragédies, d'incidents risibles ou regrettables, sont aussi tranchantes que le scalpel d'un chirurgien. Pourtant, Sana Krasikov a de ses personnages, le plus souvent de leurs folies et de leurs imperfections, une compréhension plein de tendresse et de compassion. "Sana Krasikov a écrit un livre délicat sur l'économie des relations humaines, devenues monnaie d'échange pour ces personnages exilés, réfugiés et rapatriés, qui réussissent le tour de force d'habiter plusieurs territoires et époques à la fois". The New York Times "Dans la lignée des grands nouvellistes, Sana Krasikov excelle à emporter le lecteur au-delà de l'histoire qu'elle raconte". The Sunday Times

10/2011

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12 ans et +

L'Epouvanteur Tome 10 : Le Sang de l'Epouvanteur

"Je suis Siscoi, le Seigneur du Sang, le Buveur d'Ames ! Soumets-toi, ou tu souffriras des tourments comme personne n'en a connu ! " Depuis que Tom Ward et l'Epouvanteur ont réussi à décapiter le Malin et à enfermer son corps dans une fosse, celui-ci est plus ou moins hors d'état de nuire. Quant à la sorcière Grimalkin, elle garde la tête du démon hors de portée des serviteurs de l'obscur en attendant que Tom trouve le moyen de le détruire définitivement. Or, le Malin cherche à lancer contre lui l'un de ses puissants serviteurs, Siscoi, un ancien dieu, l'être le plus féroce qu'on puisse imaginer. Kidnappé avec son maître par une jeune sorcière roumaine, Tom est menacé d'être jeté en pâture à ce terrible vampire. Même s'il peut compter sur l'aide de Judd, un ancien apprenti de John Gregory, devenu épouvanteur à son tour, Tom se sent bien démuni car son maître vieillissant n'a plus sa vigueur d'autrefois. C'est à lui seul de risquer sa vie pour empêcher Siscoi d'entrer dans notre monde. Pourtant, là n'est pas le pire ! Sa mère - la première des lamias - lui est apparue, et elle lui a indiqué le rituel qui lui permettra de détruire le Malin. Le garçon est profondément révolté : comment ferait-il une chose pareille ? Surtout que, pour cela, il devrait, sacrifier celle qu'il aime le plus au monde : son amie Alice...

02/2014

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Littérature française

Mon tour du "Monde"

"Longtemps j'ai rêvé du Monde. J'y serais entré même à genoux ! Depuis mon premier article, paru en 1981 - j'étais encore étudiant -, jusqu'à mon départ, en février 2011, près de trente années se sont écoulées. Je me souviens de tout. La rue des Italiens, les séances de Bourse au palais Brongniart, mes premiers reportages. Je revois les affamés d'Ethiopie, le visage de Mandela, la trogne de Noriega. Je revois les kolkhozes d'Ukraine, le marché aux grains de Chicago, les élégantes du Viet Nam. J'entends la voix de Jacques Benveniste, qui croyait à la mémoire de l'eau, Jane Birkin parlant de Gainsbourg, tant de silhouettes, tant de reportages. Le journalisme fut mon pain de tous les jours. Je suivis d'un coeur léger ses mots d'ordre : voyager, rencontrer, raconter. Puis recommencer. Elu directeur, j'ai plongé dans l'aventure collective. Il a fallu garder confiance quand les dettes s'accumulaient, et que le Net ébranlait la galaxie Gutenberg. Il a fallu réinventer ce journal dans l'urgence et la douleur, sans gros moyens, avec la foi du charbonnier. Il a fallu aussi approcher le pouvoir et le tenir à distance. La mer était souvent agitée. J'ai tout revu, tout revécu. J'ai tout aimé ou presque, sachant avec Cioran qu'il faut parfois avaler l'amer avec le sucré. J'ai quitté Le Monde mais Le Monde ne m'a pas quitté". Eric Fottorino.

03/2012

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Théâtre

Le monde selon Gabriel. Mystère de Noël

Demain, ce monde sera peut-être le nôtre. La parole y est proscrite, les poètes cloués au pilori. Un média globalisé règne sur un troupeau de neuf milliards de spectateurs : quatre comédiens miment, devant une caméra, les haines et les amours qui animent l'humanité. Un mystérieux Grand Imagier se charge de commenter leur jeu. Le Choc des civilisations... Le Palmarès des victimes... Le Héros de notre temps. Devenus simples consommateurs d'images, nous n'avons plus besoin de penser. Qui manipule donc ainsi nos consciences ? Une secte cherchant à faire de nous des zombies qui préfèrent le message simpliste de l'écran à la complexité vivante d'un livre ? Ou bien le but de ces pitres serait-il de nous faire oublier ce Mur qui surplombe la scène avec la fureur d'une Apocalypse imminente... Leur divertissante dictature est sur le point de triompher quand surgit cet ultime espoir : la parole poétique. Celle qui éveille nos consciences engourdies par le flux décérébrant des images. Celle qui révèle, sous la grimace des masques, un visage unique et les blessures intimes des âmes malmenées. Le Monde selon Gabriel renoue avec le merveilleux des romans de Boulgakov et l'audace dramaturgique de Maïakovski. Ce théâtre novateur est un acte de révolte contre les dictatures douces qui nous guettent. Et aussi un acte de foi dont la force nous libère des rôles que la bêtise et la peur nous condamnent à jouer.

11/2007