Revivre

Le principe du livre, proposé dans un attrayant format à l'italienne, est de faire revivre par le texte et l'image l'existence quotidienne des hommes et des femmes plongés dans la guerre, qu'ils soient combattants ou civils, français ou algériens. Le conflit est traité sous la forme de doubles pages thématiques évoquant chacune un angle particulier de cette « guerre sans nom » et de son histoire (« Partir pour l'Algérie », « Refuser la colonisation », « Combattre pour l'indépendance », etc.). Chaque double page combine des textes courts et de nombreux éléments visuels (images d'archives, communiqués, photos, affiches, journaux, etc.), mais la majeure partie des images sont des dessins de Jacques Ferrandez, issus de sa célèbre série BD en dix volumes Carnets d'Orient.

Dans un futur où il est possible de voyager dans le temps pour revivre les grands faits du passé, le mystère de la chambre close est réinventé au cœur d’un palace. Face à une scène de crime qu’elle est la seule à voir, January Cole, responsable de la sécurité de l’hôtel, devra démêler les affres d’un complot.

Rob Hart revient avec un second roman en français Paradox Hotel, un polar à enquête. Un véritable thriller d’anticipation avec une touche de SF qui transporte le lecteur par delà les limites du temps.

Porté par une écriture caustique et un personnage principal que l’on adorera détester, le récit se permet une critique acerbe des ultras riches et d’une certaine forme de capitalisme.

Un soupçon de Westworld, une pincée de Fantasy Island, sans oublier une ambiance qui n’est pas sans rappeler Jurassic Park, cette satire féroce couvre une réflexion profonde sur un monde qui nous attend peut être…

Pour les beaux yeux d'une dame et l'amusement de ses amis, Charles-Geneviève, chevalier d'Éon, se rend un soir au bal de la Cour, travesti en femme… une femme si convaincante qu'elle éveille les ardeurs du roi Louis XV lui-même! La farce pourrait tourner à la tragédie: elle va changer la vie du chevalier, jusqu'alors simple étudiant en Droit. Il accepte de se charger d'une mission secrète auprès de la tsarine Élisabeth, reprend ses jupons et file grand train vers Saint-Pétersbourg; mais dans les couloirs du Palais d'Hiver se nouent de ténébreuses intrigues et de multiples dangers guettent le nouvel agent…

a trempé sa plume dans l'encre de Dumas et des grands feuilletonistes du XIXe siècle, cela se sent, comme s'éprouve la jubilation de l'auteur à faire revivre des personnages hauts en couleur. Elle nous offre un roman historique à la documentation impeccable, au rythme haletant, riche en péripéties, en rebondissements, en répliques qui font mouche. On s'étonne, on s'amuse, on s'attendrit sur le héros, son visage d'ange et sa témérité juvénile, bref, on galope à sa suite sans se faire prier. Le deuxième tome de Chevalier d'Eon, agent secret du roi, est annoncé pour le mois d'août 2011, gageons que nous serons nombreux à la portière de son carrosse!

Elle, a 15 ans, est française, solitaire, d'un naturel gai et passionnée par les chevaux.
Lui, a 27 ans, est allemand, mystérieux et propriétaire d'une ferme équestre. Il vient d'arriver à Vron, elle, y est née. Le temps d'un été, Ariane et Tobias Grüber vont s'associer et tenter de faire revivre le souvenir de la soeur de Tobias, violée et assassinée 10 ans plus tôt dans ce même village. Ils ne savent pas, en se lançant dans cette quête, qu'il y a des secrets auxquels parfois, il ne vaut mieux pas toucher.

Jean-paul Nozière mèle ici habilement petite et grande Histoire afin de nous livrer un roman étonnant de par la pluralité des genres abordés. À la fois enquête policière, roman de moeurs, roman historique et chronique adolescente, nous entraîne dans une intrigue dont les clés sont disséminées au fil des pages jusqu'au tragique dénouement final. Les personnages sont attachants et l'on se prête bientôt au jeu dans une lecture qui s'avère très agréable. L'ambiance assez claustrophobique du petit village de 200 âmes est très bien rendue et rajoute une vraie profondeur au récit.
Une bonne lecture, donc, pour les adolescents amateurs de mystères et de secrets de famille et pour revenir un peu sur la notion de devoir de mémoire ...

Votre enfant est entré en CP il y a maintenant deux mois. Il commence à savoir déchiffrer les mots et n'a plus qu'une idée en tête : lire son premier « vrai » livre ! Avec le petit coffret « Je suis en CP », il va pouvoir faire ses débuts en douceur grâce à trois courtes histoires qui lui parlent de lui et de ses préoccupations d'écolier.

lui fait revivre sa première journée d'école, l'angoisse qui le tenaillait, puis finalement la joie de rencontrer sa maîtresse et de découvrir l'école. Il retrouve dans Dispute à la récré les chamailleries de cour de récréation. Avec Le Nouveau, il apprend que l'arrivée d'un petit nouveau est toujours enrichissante, surtout s'il n'est pas français !

Magdalena, elle-même institutrice, raconte le quotidien d'une classe de CP. Les illustrations réalistes, vives et colorées d'Emmanuel Ristord rendent les mésaventures de Maîtresse Julie et de ses élèves très vivantes. Et comme les enfants sont quand même là pour apprendre, à la fin du livre, un petit « dico-mots » explique en image quelques mots.

Outre un livre rassemblant les trois histoires, le coffret « Je suis en CP » contient un petit emploi du temps cartonné, un alphabet, une planche d'autocollants de tous les petits héros des romans, des étiquettes à coller sur les livres et cahiers, et un marque-page. Pour donner aux enfants le goût de la lecture.

Kintaro, un jeune samouraï se souvient. Son enfance auprès de sa mère tendre et aimante. La violence de son père et de ses grands-parents. Son destin de samouraï déjà établi lors de sa naissance. Sa rencontre avec Shiro, son frère de cœur. L'apprentissage du combat, de la sagesse et de l'endurance physique et morale. Son cheminement intérieur sur les routes du Japon et puis sa rencontre avec Tsuruni, jeune maiko à la beauté étincellante …

est le deuxième volet du dyptique de Dorothée Piatek qui nous plonge dans le Japon ancestral et ses traditions. Dans Blanc, le lecteur pouvait découvrir le destin d'aya, future Geisha au destin tragique. Dans le présent album, c'est la vie de Kintaro, son âme sœur qui se déroule sous nos yeux . La volupté de l'un se confronte à la dureté de l'autre.
L'auteur fait ainsi revivre l'époque des samourai qui loin des portaits héroïques du cinéma, vivaient souvent une vie de privations, d'exigences physiques et morales et de violence. Loin de sa famille, le jeune kintaro se construit et se trouve enfin grâce à l'amour d'Aya.
Les illustrations envoûtantes et lumineuses de Yann Harmonic servent parfaitement le récit et restituent avec pudeur et délicatesse les émotions des personnages.
Dorothée Piatek signe ainsi une fois de plus un album parfaitement abouti qui fera rêver, voyager et pleurer ses lecteurs.

Seny a 14 ans. Il vit seul avec son père depuis la mort de sa mère quelques années plus tôt. Un peu malgré lui, il se destine à la profession de médecin pour succéder à son père. Mais la venue d'un certain Paser va bouleverser sa vie. Celui-ci après lui avoir appris qu'il n'est pas le fils de ses parents, l'emmène avec lui en lui promettant de lui révéler très prochainement le secret de sa naissance. Seny se retrouve rapidement dans les arcanes du pouvoir et le mystère de ses origines s'épaissit peu à peu.

Nous sommes en Egypte en 1165 av.-J.c ...

Le pari de Béatrice Égemar de faire revivre l'Egypte antique sous les yeux du lecteur est parfaitement réussi dans ce très joli roman.

allie les qualités d'un roman historique et d'un roman d'aventure mais également les atouts d'un récit de l'adolescence.

Très didactique dans son style, l'auteur évite toutefois les lourdeurs et nous passionne très rapidement à la fois pour la vie et la culture égyptienne et les aventures de son héros.

Quête des origines, incompréhension face au monde des adultes, premiers émois amoureux, Béatrice Égemar ponctue sa narration de thématiques universelles tout en offrant un véritable roman d'aventures où rebondissements, mystères et retournements de situation s'enchaînent de manière palpitante.

Une jolie réussite ludique et divertissante où les plus jeunes pourront s'identifier sans peine au personnage principal tout en voyageant dans le passé.

Pour plonger dans l’atmosphère de ce recueil, empruntons une citation à Kierkegaard « il n’y a rien sur quoi plane autant de séduction et de malédiction que sur un secret ».

Enfant, on enferme ses secrets, ses trésors dans des boîtes pour les protéger. En grandissant, les souvenirs s’y ajoutent bons comme mauvais, des joies à revivre et des souffrances à oublier.

Loin d’être un simple moyen de rangement, ce livre est néanmoins une boîte. Il en a les couleurs et les mystères, ceux de cinq vies, cinq femmes dans le Séoul américanisé des années quatre-vingt-dix, dont les boîtes et journaux intimes seront tour à tour révélés aux yeux de l’homme aveugle.

On s’amuse, ici, de l’ignorance de l’homme, sûr de ces acquis sociaux et de l’immuabilité des rôles. Impossible de ne pas percevoir la confrontation des traditions coréennes et de l’américanisation ambiante. La réification de la femme est prépondérante, presque stéréotypée, mais avec beaucoup d’humour. Parfaite ménagère, mère et belle-fille, sa vie a été enterrée dans le mariage, car « le mariage c’est l’anti-solitude ».

Et pourtant, la souffrance est palpable à chaque page. La folie, l’alcoolisme, et la solitude les rongent. « Il était clair que toutes les boîtes dans lesquelles elle savait se débarrasser de tant de choses ne pouvaient la soustraire à de bien tristes pensées ».

Seule la révélation des secrets éveilleront l’homme. Ce nouveau regard ne sera, toutefois, pas total (l’évolution des mentalités c’est long…).Mais la découverte de ce nouveau prisme conduira inéluctablement à un changement même si « en somme le mariage est une bonne solution pour vivre seule ».

Retrouvez Les boîtes de ma femme, d'Eun Hee Kyung