La vie de roi, quel ennui !
Que faut-il faire pour ne pas compter les vers de terre ?
Bomoventre donnerait bien une partie de sa fortune pour un peu de sagesse. Voici le grand Voiturabras, grand mage des solutions, grand maître des maux !
À demi-voix dans le creux de l'oreille, le sage éclairé susurre son idée.
La guerre ? Ah, très bien ! Ça roule cher Voiturabras ! Faisons ça si cela peut tuer l'ennui tout du moins.
Et donc les villageois s'exécutèrent pour donner du fer à leur cher Bomoventre.
Les maisons et le château furent démolis et reconstruis en donjon imprenable, les beaux pommiers furent cassés, les branches, taillées en lances de fortune, mais les villageois les braves gens ne savaient pas se battre pour défendre un roi alors ils s'entraînèrent à saute-moutons.
Bomoventre sent l'ennui le reprendre.
Un royaume conquérant doit conquérir. La petite troupe prit alors le chemin du village voisin parce qu'il paraît qu'il y avait quelqu'un.
Les petites miniatures de sont de retour. Non, jeunes lecteurs, ce ne sont pas des joueurs de foot tout de bleu vêtus, c'est d'une autre bataille dont il s'agit.
Avec Quel drôle de guerre ! , l'humour apporte un caractère absurde et risible à des situations où finalement chacun s'interroge sur la pertinence de ce qu'il doit faire pour obéir ou apporter un sens à sa vie.
Le jeu des couleurs, très prisé par Battut, donne une reconnaissance distincte des camps adverses, radoucit le propos, égaye l'illustration.
De quoi nourrir par une chouette histoire les premiers questionnements, s'ils arrivent : « C'est quoi la guerre et à quoi ça sert ? ». Quelle drôle d'idée la guerre ! Un joli Battut, sans jeu de mots !