Romain Rambaud

Ah décidément notre cher président est une source d’inspiration intarissable pour les écrivains français. Déjà très présent dans nos petites boîtes à images et dans nos feuilles de chou, il le sera c’est sûr, dans nos bibliothèques aussi. Cette fois-ci c’est Patrick Rambaud qui s’y colle.

Écrivain, journaliste, professionnel du pastiche et de la reconstitution historique, Patrick Rambaud a plus d’une corde à son arc. Il a obtenu le prix Goncourt en 1997 pour son roman La Bataille qui se situe dans la France Napoléonienne. Dans son dernier livre Chronique du règne de Nicolas 1er, il ne s’aventure pas en terrain étranger, puisqu’il transforme notre président en une sorte de Napoléon.

Pourquoi donc avoir choisi d'habiller Nicolas Sarkozy en Napoléon ? Doit-on y voir un rapport à leurs petites tailles ? « Sa taille était à ce point médiocre qu'il lui fallait par tous les moyens se rehausser », nous dévoile-t-il. Vous aurez compris que ce livre est une satire. Et tout le monde y aura droit, même les ministres devenus « cour » de « Notre Splendide Souverain ». Utilisant toutes les cordes de son arc, Rambaud nous raconte à la façon d’un chroniqueur napoléonien l’arrivée à l’Élysée de Nicolas Sarkozy.

Bon, vous me direz, encore un livre sur le président. Et je vous répondrai oui encore un, mais au moins dans celui-là l’humour est présent.

Le romancier Patrick Rambaud vient s’emparer de la première place du podium des meilleures ventes de la semaine (Le Figaro Magazine / Institut Gfk) dans la catégorie roman. C’est son nouvel ouvrage, Deuxième chronique du règne de Nicolas Ier (176 pages, 13,50 €, Grasset) qui lui vaut ce succès.

Derrière ce titre, l’auteur livre un véritable pamphlet à l’attention de Nicolas Sarkozy. Sorti au mois de janvier 2009, l’ouvrage surfe sur le succès du précédent,Chronique du règne de Nicolas Ier paru exactement un an plus tôt.

Patrick Rambaud est né à Paris en 1946. Couronné par le Prix Goncourt en 1997 pour sa Bataille, il appartient à l’Académie de ce même prix depuis 2008. Aimant écrire des parodies, il est aussi l’auteur d’une trentaine d’autres romans.

Sensation

Arthur Rimbaud est né en 1854. Alors que la guerre de 1870 éclate, il n’est âgé que de 16 ans. Face à un tel déchaînement de violence à proximité de sa ville de naissance, le poète ne peut rester indifférent.

Avec une extrême lucidité, Rimbaud décortique au sein de ses poèmes restés parmi les plus célèbres une réalité scindée en deux. D’un côté ceux que l’on pourrait appeler les profiteurs de guerre ; et de l’autre ceux qui sont forcés d’y laisser bien souvent la vie, du moins leur âme alors qu’ils ne sont souvent qu’à peine un peu plus âgé que le poète.

Le poème Le Mal,  que je vous propose de relire aujourd'hui, est à mettre en regard du célèbre Dormeur du Val. Arthur Rimbaud montre la réalité de la guerre face à un dieu et des autorités politiques qui laissent faire, voire profitent de la situation.

Bateau ivre

Voyelles

Michel Déon a succédé à Jean Rostand. Il est Commandeur de la Légion d'honneur et Officier des Arts et des Lettres.Il fait donc partie des Immortels qui doivent se batter pour trancher la tête de leur suivant et acquérir leur pouvoir. Élu en 1978 au 8 e siège, Michel, ce n'est pas n'importe qui.

Patrick Rambaud non plus. En 1997, il obtenait un Goncourt pour la Bataille en particulier, et d'autres livers en général qui romancent les guerres par épisodes napoléoniennes. Connu pour ses parodies, il critique surtout la montée de la novlangue, cet idiome qui "euphémise" tout secteur sensible.

Les deux comparses se sont retrouvés pour tailler le bout de gras au-dessus du micro des gens du Figaro. Évidemment, ça parle de grammaire et de respect de la langue. Parce qu'aujourd'hui le petit élève est victime de la conspiration barthésienne, qui transforme une grammaire simple en cours d'économie mondialiste.

« Il me semble évident que la violence à l’école vient des maladies du langage, de l’absence de grammaire et de vocabulaire », analyse Michel. D'autant que selon lui, « Un langage bien construit est un instrument de liberté. »

Toute une conversation riche d'échange, riche de pensée révolutionnaire (si : « La grammaire peut être plus amusante que les jeux vidéo ») et d'incitation à la révolte, d'après Patrick : « C’est ce qu’il faudrait à Paris : un peu d’agitation pour le latin boulevard Saint-Germain. Nous serions tous avec les étudiants. »

Ah, ça ira, ça ria ça ira !

Dans le grand journal de Canal + hier, un certain pasticheur en série, Patrick Rambaud, était invité par Michel Denisot, pour présenter sa troisième chronique du règne de Nicolas Ier. On y trouvera « des petits nouveaux », et notamment l'empereur Obama - le tout annoncé sous le regard de Valérie Pécresse également invitée, et qui ne manquera pas de faire les gros yeux à l'évocation de certains passages.

La grande absente du livre ? « Je ne fais pas partie de la cour », tente Valérie Pécresse... « Si, si... Mais vous ne faites pas assez Marx Brother », calme l'écrivain. Si elle est épargnée, c'est qu'elle n'est pas assez « bouffon », comme les personnages principaux. « Ce n'est pas ma faute », s'excuse-t-il doucement.

Un ton plus sombre parce que l'année elle-même a été particulièrement sombre, explique Patrick Rambaud, avec pour vocation « de faire un panorama de l'année » dans tous les cas. Alors, entre la duchesse de Saint-Jean-de-Luz, alias MAM ou le Duc de Francfort, Cohn-Bendit, un personnage intéressant arrive.

« Dans chaque volume, je mets une dizaine de lignes du vrai Saint-Simon », précise Patrick. Parce qu'en attaquant le PS, on découvrira la présence d'un certain Comte Bertrand, présent dans le 2e volume, assimilé au Duc de Vendôme « qui était un filou ». Intéressante approche... Et dans le troisième opus ? L'archiduchesse des Charentes, Mademoiselle de Vaudémont.

Et Valérie, les a-t-elle lus ces livres ? Achetés, oui, mais elle a du mal avec « les livres politiques », parce que « ça me fait penser au boulot », même si c'est de la satire.

Rendez-vous à cette adresse pour retrouver l'intervention de Patrick Rambaud, et se régaler des mimiques horrifiées de Valérie Pécresse (On a essayé de vous prendre la plus sympathique...). Il faudra sélectionner la Partie 2 pour tout savourer...

Voici aujourd’hui un extrait de l’œuvre du prince des poètes, Arthur Rimbaud (1854-1891). Je vous propose de relire « Adieu », pièce tiré du recueil Une Saison en Enfer (1873), le seul publié du vivant de l’auteur.

« Adieu » s’inscrit comme dernière pièce du recueil et résume la tragique expérience poétique de Rimbaud. On aime à y lire là le renoncement à la poésie avec un retour aux réalités humaines. Mais Rimbaud reste toujours insaisissable cependant…

"O saisons, ô châteaux
Quelle âme est sans défauts ?"

C'est le poète qui pose la question, et je suis sûr qu'à chacun de vous ces deux vers illustres évoquent mille souvenirs. Laissez-vous bercer par la suite de ce merveilleux poème.

Bohème

Voici venir l'Aube chantée par notre poète de la semaine. Un petit détour s'impose pour aller relire ces quelques vers posés avec délicatesse par Rimbaud.

A la musique

Je vous avais déjà proposé la relecture d’un poème très connu d’Arthur Rimbaud (1854-1891), Le Mal, un peu plus tôt dans la semaine. Cependant, un lecteur averti m’a fait remarquer que nous n’avions pas encore mis en ligne Le Dormeur du Val. Or, si l’on demande à quelqu’un de citer un poème de Rimbaud, ce sera certainement celui-là qui lui viendra en premier à la bouche.

Je me devais donc de réparer au plus vite ce manque. C’est chose faite. Je vous propose donc de retrouver, pour terminer cette semaine et sans faire de parallèle avec l’actualité (je ne me le permettrais pas) de relire Le Dormeur du Val.