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Reynald Abad

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Sciences historiques

La conjuration contre les carpes. Enquête sur les origines du décret de dessèchement des étangs du 14 frimaire an II

Le 14 frimaire an II, la Convention ordonna le dessèchement et la mise en culture immédiats de la quasi-totalité des étangs en France. Le décret, présenté comme une nouvelle arme mise au service de la République en guerre, avait été adopté à l'issue d'un débat houleux, au cours duquel Danton s'était écrié, pour vaincre les résistances de l'assemblée : " nous sommes tous de la conjuration contre les carpes ". En effet, d'un point de vue pratique, la mesure signifiait la disparition brutale de l'élevage et du commerce du poisson d'eau douce, qui contribuaient pourtant à faire vivre de nombreux terroirs, voire des régions entières, telles la Dombes, la Sologne ou la Brenne. D'un point de vue juridique, elle signifiait l'obligation, pour les propriétaires fonciers concernés, de renoncer définitivement à un mode de mise en valeur de la terre qu'ils avaient choisi en connaissance de cause. Comment la carpe a-t-elle pu devenir, aux yeux du législateur, un animal contre-révolutionnaire et la pisciculture un symbole de l'Ancien Régime ? C'est ce que ce livre se propose d'élucider. Une telle investigation suppose d'abord de décrire ce qu'était l'univers des étangs en France au XVIIIe siècle, pour comprendre les critiques formulées à l'encontre de cette forme de mise en valeur de la terre et pour mesurer les enjeux représentés par une politique de dessèchement. Elle implique ensuite de rendre compte du débat né au sujet des étangs, dans le milieu académique, dès les débuts du règne de Louis XVI. Elle exige enfin d'expliquer les circonstances qui ont permis au discours contre les étangs de trouver aussi rapidement une traduction législative. Avec ce livre brillant et suggestif, les étangs ont trouvé leur historien.

01/2006

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Histoire de France

Le grand marché. L'approvisionnement alimentaire de Paris sous l'Ancien Régime

La place occupée par le pain dans l'alimentation, l'économie et l'imaginaire des XVIIe et XVIIIe sicles ne doit pas faire oublier que les citadins, en particulier les plus aisés, consommaient une large variété de comestibles : à Paris, métropole abritant une population nombreuse et des élites fortunées, le commerce alimentaire était d'une prodigieuse diversité. Pour chaque grande famille d'aliments, ce livre étudie l'organisation du ravitaillement en s'efforçant de répondre à quelques questions simples : d'où venaient les denrées ? Quels trajets suivaient-elles depuis leur lieu de production ? Quels étaient les gens qui se chargeaient de leur commerce et de leur transfert ? Quels étaient les volumes nécessaires à la consommation de la ville ? Comment les autorités intervenaient-elles dans le processus ? Les réponses offrent une reconstitution vivante, souvent même pittoresque de ce qu'était alors l'approvisionnement alimentaire de Paris. Suivre, depuis leur lieu d'origine, les bœufs, les huîtres, le beurre ou encore l'huile d'olive - pour se borner à quelques exemples - permet de découvrir les méthodes employées par les producteurs, les transporteurs et les marchands. Cette histoire matérielle reste inséparable de l'histoire politique, car il apparaît que la monarchie portait un soin beaucoup plus grand qu'on ne l'imaginait aux diverses branches de l'approvisionnement. Loin de ne se soucier que des blés, elle savait exercer à l'égard des autres denrées une vigilance non moins scrupuleuse. Ce livre répond pour finir à un problème d'histoire économique, en évaluant le rôle du ravitaillement de la capitale dans l'économie du royaume. Il montre que, dès l'époque moderne, l'approvisionnement alimentaire de Paris concernait tout le pays, qu'il provoquait une vaste redistribution financière au profit des provinces et qu'il était un puissant moteur de spécialisation pour les secteurs de l'agriculture et de la pêche.

06/2002

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Compositeurs

Reynaldo Hahn

Reynaldo Hahn (1874-1947) est longtemps demeuré attaché à la seule figure d'un musicien mondain, compositeur précoce fêté dès son enfance dans les salons parisiens. La postérité de ce spirituel et distingué Vénézuélien d'origine juive allemande, affectionné et admiré de Massenet et d'Alphonse Daudet, ne semblait pouvoir dépasser son affinité première avec la poésie de Verlaine, sa relation amoureuse avec Marcel Proust et sa fervente amitié pour Sarah Bernhardt. Incarnation immuable de la Belle Epoque, il était rivé à quelques mélodies à succès et une opérette célèbre, Ciboulette, qui l'érigeait en nouvel André Messager. Aujourd'hui pourtant, la musique de Reynaldo Hahn séduit une nouvelle génération d'interprètes et sa stature est reconsidérée, notamment en ce qui se rapporte à ses échanges intellectuels et esthétiques avec Proust. Cette biographie se propose, en revenant aux sources - dont son journal inédit - et en ne s'aliénant pas aux clichés, de retrouver l'artiste sous le personnage. Autrement dit le créateur d'une oeuvre multiple, riche de bien d'autres poèmes vocaux et ouvrages lyriques que ceux toujours entendus, où le ballet côtoie l'oratorio et le quatuor à cordes. Certaines oeuvres, comme Sagesse ou La Corsaire, sont étudiées ici pour la première fois. On découvrira également un interprète d'exception et un homme de lettres accompli, chanteur-né, chef d'orchestre et directeur musical de grande envergure, critique musical influent et alerte conférencier. Restait à faire apparaître sous le plastron du contempteur brillant d'une modernité de commande, acteur incontournable de la vie musicale de l'entre-deux-guerres et parangon incontesté de l'esprit français le plus piquant, un être voué à l'art s'exprimant par nécessité intérieure. Fidèle à une conception non progressiste de la beauté et meurtri face à une époque d'intenses mutations qui ne lui correspondait pas, Reynaldo Hahn s'est voulu à la fois un éclectique et un classique

05/2021

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Littérature française

Lettres à Reynaldo Hahn

Reynaldo Hahn a été sans doute un des êtres que Marcel Proust a le plus aimés. Proust avait vingt-deux ans lorsqu'il le rencontra pour la première fois, au printemps de 1894. De cette première entrevue devait sortir une amitié à la fois profonde et délicate. Ces cent quatre-vingt-quinze lettres en témoignent. La première date de 1894 ; la dernière de 1915. L'intérêt d'une telle correspondance est exceptionnel : elle nous fait connaître un Proust intime, charmant au sens le plus fort du terme, souvent cocasse, quelquefois grave, toujours merveilleusement sensible. Chose curieuse et bien digne d'être notée : les dernières lettres ne sont ni plus ni moins gracieuses et chatoyantes que les premières. Celles-ci datent de l'époque où Proust crayonnait ses nouvelles les moins réussies, celles-là de l'époque où il écrit A la recherche du temps perdu : il a déjà publié Swann, il a acquis sa personnalité, il travaille à une oeuvre dont il mesure parfaitement l'importance. Et cet énorme progrès, ses lettres à son meilleur ami ne le font même pas soupçonner. On a reproduit dans cette édition les dessins dont Proust, pour Reynaldo Hahn, et pour lui seul, parsemait ses lettres.

04/1956

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Beaux arts

Reynold Arnould. Une poétique de l'industrie

Tubulures de l'industrie chimique et grands pylônes électriques, pales de turbines et torchères pétrolières... La grande industrie moderne respire une beauté particulière, inquiétante et fascinante. Peu de peintres pourtant s'en sont saisis. Aucun, en tous cas, autant que Reynold Arnould (1919-1980), qui a transfiguré cette industrie dans des toiles d'apparence abstraite à l'occasion d'une grande exposition au musée des Arts décoratifs en 1959. Artiste typique de la génération d'après-guerre, Reynold Arnould a dirigé les musées du Havre de 1952 à 1965 et inauguré en 1961 dans cette ville le premier musée de conception moderne en France. André Malraux l'appela en 1965 à la direction des Galeries nationales du Grand-Palais. Mais cette brillante carrière de conservateur ne doit pas occulter son oeuvre picturale, inlassablement poursuivie pendant cinquante ans, dont les toiles industrielles sont une composante majeure. La première partie de cet ouvrage décline le thème de l'industrie chez Reynold Arnould, depuis ses portraits d'automobiles de 1955 jusqu'à ses oeuvres murales des années 1960-1970. La seconde partie éclaire cette peinture par le récit de la jeunesse de cet artiste, de sa rencontre avec le peintre et écrivain mondain Jacques-Emile Blanche en 1934 à sa nomination au Havre en 1952. A travers ce cas singulier : jeune prodige, premier Prix de Rome à vingt ans, professeur de beauxarts dans une université du Texas de 1949 à 1952, c'est aussi un pan d'histoire sociale de la peinture du XXe siècle qui est ainsi mis à jour.

11/2019

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Littérature francophone

Azad

Alep, septembre 2015. Le matin de ses vingt ans, Nayef quitte sa ville sous les bombes. Le conflit qui déchire la Syrie le laisse orphelin et le pousse sur la route de l'exil. Dans le sac qu'il emporte à la hâte, il découvre un carnet manuscrit. Sur la couverture, un seul mot : AZAD. D'où vient ce journal ? Qui l'a rédigé ? D'Alep à Calais, sur la route périlleuse empruntée par des milliers de migrants, Nayef découvre que le voyage le plus bouleversant n'est peut-être pas celui qu'il croit...

02/2023

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