Céline Robinet l’auteure pleine de lucidité et de cynisme de « faut-il croire les mimes sur parole » édité chez nos amis du Diable Vauvert, était l’invitée ce samedi aux environs de 16 h du lecteur studio de la SNCF.
Après une petite présentation d’usage, Céline, prend les choses en main. D’abord elle fait sortir sur une note d’humour tous les gens présent à l’intérieur du studio, hormis les techniciens ça va de soi, pour qu’ils aillent la regarder et l’entendre derrière les vitres. Personne ne lui résiste, cette fille est un vrai tourbillon quand elle veut.
Puis elle s’est lancée dans un slam. Eh oui, en plus d’écrire des nouvelles, Céline écrit et interprète du slam. Bon je dois vous avouer je ne suis ni connaisseur, ni amateur de ça, mais là elle m’a littéralement bluffé.
Elle survolait l’exercice avec une telle maîtrise, enchaînant les allitérations en rythme, augmentant la cadence, au point de mâcher les sons pour, enfin, transformer les mots et virevolter sur une autre phrase, une autre idée mais toujours sur la lame tranchante d’un texte engagé, dérangeant et drôle. Enfin drôle, le rire ou le sourire provoqué se teintait souvent de jaune.
Elle a poursuivi avec une lecture d’un extrait de « faut-il croire les mimes sur parole ». Enfin une lecture, pas vraiment. Plutôt une interprétation, puisque la demoiselle connaissait son texte par cœur et nous l’a restitué avec force et émotion.
Avant de repartir pour une séance de dédicace sur le stand du Diable Vauvert, Céline Robinet nous a fait la primeur de son dernier texte de slam, concernant des slameuses (ça se dit slameuses… ?) dont les propos laissent un peu à désirer. Pour ma part c’est sûr, je ne serai plus aussi sévère avec le slam, qui peut s’avérer être un bel exercice de style