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Piero Calamandrei

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Ecrits sur l'art

Rencontre avec Piero Della Francesca

Calamandrei se souvient d'une excursion de 1938 dans les environs d'Arezzo, aux confins de la Toscane et de l'Ombrie, où il a vu pour la première fois la fresque désormais célèbre de Piero della Francesca représentant la Vierge enceinte. C'est là l'occasion, dans une prose impeccable, d'une méditation sensible sur le passage du temps, les destructions et les malheurs de la guerre, le caractère irremplaçable des oeuvres, l'évidence du beau, la singularité de l'émotion artistique et la force de l'attachement du peuple italien pour son patrimoine... Texte inédit en français

10/2023

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Littérature étrangère

Les avocats

Piero Calamandrei, dans ce texte élégant suscité par les gravures de Francesco Chiapelli, évoque la fascination, tantôt amusée, tantôt inquiète, que nous éprouvons tous pour le théâtre du procès, qui est celui-là même de la vie. "Un philosophe du droit disait que dans l'administration de la justice, il y a toujours une représentation sacrée [...] Mais cette représentation sacrée renferme peut-être quelque chose de plus profond encore, qui lui donne un attrait lugubre et pourtant irrésistible : dans ce cérémonial judiciaire, on trouve en effet le symbole d'un procès invisible dans lequel nous nous sentons tous impliqués, enfermés que nous sommes dans ce box qu'est la vie, sous une accusation qui ne nous a pas été notifiée, mais qu'il est peut-être inutile de connaître ; car quel que soit le déroulement, nous savons que la sentence finale est déjà écrite, et que seule en est différée la publication."

05/2017

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Histoire internationale

Eduquer, résister

Voici 15 conférences, discours ou préfaces rédigés par Piero Calamandrei de 1921 à 1956. Qu'il s'agisse des difficultés de l'enseignement au sortir de la Première Guerre, de l'histoire de la Résistance clandestine sous le fascisme ou de celle de la Résistance armée après 1943, des droits sociaux à inventer après la Libération pour donner aux droits politiques de n'être pas seulement des mots, de la relation essentielle entre l'école et la conscience civique, de la désobéissance à l'Etat quand celui-ci ne respecte pas les lois qu'il a lui-même promulguées, l'avocat et le juriste que fut Piero Calamandrei propose dans des pages d'une rare qualité de style, d'analyse et d'émotion une ardente leçon de probité et de droiture capable d'inspirer aujourd'hui des interrogations décisives : ne pas se démettre, ne pas "désister", mais, dans le souci de la cohérence entre pensée et action, faire de la communauté politique, par l'éducation et le sens de la justice, le lieu où s'incarnent la conscience morale et les devoirs de l'homme.

06/2011

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Littérature étrangère

Pathologie de la corruption parlementaire

Ce court texte d'une clarté savoureuse, d'où l'humour n'est pas absent, énonce et dénonce les dangers et les tentations liés à la collusion entre pouvoir politique et pouvoir économique ; il décrit les logiques de parti, les convictions friables, les petites et les grandes compromissions des places, l'intérêt si peu général... Difficile démocratie. Précieux vademecum qui refuse aussi bien le tous pourris" que la complaisance à l'égard de certains abus des institutions comme des entreprises - tant il est vrai que les citoyens ressemblent trop souvent à ceux qu'ils critiquent. Ce septième ouvrage de Piero Calamandrei (1889-1956) traduit par les Editions de la revue Conférence révèle au public français la hauteur de vue et la lucidité politique de celui qui fut l'un des rédacteurs de la Constitution italienne toujours en vigueur, en même temps qu'un écrivain et un juriste d'une dimension souveraine.

01/2018

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Droit

Eloge de la loi

La certitude du droit et le culte de la légalité sont les armes que le juriste, au lendemain de l'invasion de la Pologne par l'armée nazie, oppose au déchaînement de l'arbitraire et de la force infondée. Dans les années obscures de la guerre et de la dictature fasciste, Piero Calamandrei s'interroge : "Quel est le droit ? Celui du vainqueur ou celui du vaincu ? Le droit de celui qui veut maintenir ses propres lois, ou le droit de celui qui veut instaurer un ordre nouveau à la place des lois abattues ?" Dans cette conférence passionnée que Calamandrei prononce en janvier 1940, on voit en toute netteté se dessiner la ligne de démarcation entre politique et science juridique, "droit libre" des totalitarismes et tradition juridique romaine. Qui fait la loi ? Que fait-on de la loi ? Est-elle disponible pour l'Etat ? Est-elle la propriété du juge ou de la conscience individuelle, qui pourraient à chaque instant la modifier, selon les caprices de l'opinion, de l'intérêt ou de la volonté partisane ? Suffit-il, pour éviter cet écueil, de séparer l'élaboration de la loi, qui relève du politique, de sa connaissance et de son application, relevant du juriste, qui a la garde de son histoire et de sa cohérence ? Le respect de la légalité peut-il dispenser le juriste de s'interroger sur le contenu de la loi ?

11/2013

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Italie

Journal 1939-1945

Piero Calamandrei fait partie des grandes figures de l'Italie contemporaine - juriste, écrivain, homme politique, et même peintre de qualité? ; son parcours, sa droiture, son exigence ont une valeur exemplaire. Mais exemplaire aussi, la manière dont ces qualités ont pris forme. L'engagement moral de l'auteur, son engagement politique au sens le plus noble, c'est-à-dire le sens du service que l'on doit à l'idée la plus haute et la plus partageable qu'on se fait d'un pays, ont su se traduire dans des formes d'une grande variété qui donnent uniment un même corps de noblesse aux différents placements de parole ? : droit, discours politique, littérature, écrits intimes, lettres, enseignement. Il nous semble donc important de soutenir l'effort de mise à disposition du public français d'une oeuvre de laquelle il a tant à apprendre. Pour le public français qui connaît déjà Piero Calamandrei juriste et écrivain, grâce à la publication des volumes que nous mentionnions, mais aussi pour tout lecteur soucieux d'histoire récente, le Journal 1939-1945 offrira un apport décisif, car il permet d'assister directement au vécu d'un intellectuel libéral du siècle dernier, déjà humilié par l'oppression quotidienne de la dictature fasciste, face à un monde qui se précipite vers une guerre capable d'anéantir la civilisation à laquelle il a le sentiment profond d'appartenir ? ; il lui offrira, aussi bien, ce bonheur de lecture auquel la qualité littéraire de l'écriture de Calamandrei l'a accoutumé. Si, dans l'Inventaire d'une maison de campagne, travail d'écriture mémorialiste et littéraire qu'il entame au printemps 1939, Piero Calamandrei se penche sur ses souvenirs d'enfance et le début du siècle pour trouver un réconfort contre la barbarie qui gagne, il se fait dans le Journal, à partir de 1939, observateur et chroniqueur des événements, dans une position relativement privilégiée d'homme de culture et de juriste entouré d'un réseau serré d'amis et de connaissances ? ; c'est donc un témoin qui accède à des sources de premier ordre mais enregistre aussi les mouvements de l'opinion publique et des gens ordinaires, et qui développe ses réflexions dans un cénacle d'amis qu'unissent l'opposition au fascisme et la culture libérale. Quelqu'un, aussi bien, qui écrit "? pour ne pas être complice ? ". Les compléments apportés par la nouvelle édition (2015) que nous traduisons représentent environ 15 % du texte tel qu'il avait été publié en Italie en 1982, et l'on a évidemment procédé à une révision et à une mise à jour des notes. Les passages précédemment écartés nous font mieux participer au parcours de l'auteur, à ses égarements, à sa vis polemica, à ses amertumes, à ses frustrations, et aux petites satisfactions que, sous une dictature, on peut tirer même de la fausse nouvelle de la maladie du tyran, ou d'une histoire légère. A quoi s'ajoute, dans un itinéraire en devenir, les imprécisions, les méprises, les jugements non vérifiés, "? les vicissitudes privées de l'âme, les hauts et les bas du quotidien du coeur ? ", comme Franco Calamandrei, le fils de l'auteur, l'écrivait dans sa préface à l'édition de 1982 ? ; il expliquait pourquoi il était convaincu de l'importance du Journal comme contribution à l'"? autobiographie de l'antifascisme ? ", qui permettait de se plonger "? dans ce clair-obscur moral resté jusqu'alors aux marges, dans l'intériorité que le projet des mouvement politiques et sociaux a laissée dans l'ombre, et donc aussi dans le rapport d'opposition ou d'enchevêtrement, d'osmose, entre ces mouvements, leurs règles et leurs engagements, leur parcours, liés à une bataille collective, et le sentiment individuel ? ". Dans son introduction de 2015, Mario Isnenghi revient sur ce point, à propos surtout de la période 1939-1942 ? : "? La fragilité des frontières, la duplicité consciente, la promiscuité de celui qui, comme antifasciste ou non-identifié au fascisme, continue à vivre en Italie - sans la rupture libératrice de la prison, du confinement ou de l'exil -, constituent, au-delà de la dimension autobiographique, le terrain de culture, la marque d'un nombre indéterminé et peut-être majoritaire d'Italiens entre les deux guerres, avec et sans carte du parti, dans une société composée, selon le degré d'accoutumance, de différents cercles et microclimats. Le caractère exceptionnel de ce témoignage tient à ce qu'il les fait indirectement remonter à la visibilité et à la parole. ? " Le portrait d'une espèce humaine, de "? ceux qui sont en suspens ? ", par un diariste d'exception, voilà donc aussi ce que le lecteur pourra trouver dans ces pages. Comme l'écrivit l'éditeur de la version intégrale parue en 2015, "? particulièrement utile aux nouvelles générations à proportion de sa nature de recherche ouverte et antidogmatique, le Journal ne veut pas présenter les résultats apaisés et figés d'une lutte intérieure déjà vécue et surmontée (l'approche antifasciste)? ; de façon bien plus suggestive, il est l'itinéraire en devenir d'une libération, d'abord intérieure, avec toute sa charge d'incertitudes et d'apories, et le témoignage d'un cheminement moral, intellectuel et spirituel, beaucoup plus riche de questions que de réponses. On pourrait encore le définir comme un roman de formation, ou comme la phénoménologie d'une conscience d'une finesse et d'une singularité extrêmes ? ; mais il peut être en même temps, par le nombre de personnages qui y figurent à travers l'évocation de rencontres et de discussions, le récit choral de l'apparition progressive de la conscience d'un peuple, à destination des jeunes gens d'aujourd'hui. ? " Tout ce qui s'y trouve raconté n'est pas seulement une expérience italienne ? : cela fait partie de l'histoire européenne, et cela éclaire la manière dont la liberté et la démocratie ont été reconquises en remontant de l'acquiescement et du compromis, en se nourrissant de la "? résilience ? " - terme à la mode aujourd'hui - de minorités qui ont su survivre dans les années de "? consentement ? " à la dictature. Le lecteur ne manquera pas de noter l'amour pour la France qui filtre des pages du Journal et l'angoisse ressentie par Calamandrei face à son invasion et au risque de la disparition d'une civilisation formant une part essentielle de sa culture. Ce témoignage de premier ordre possède donc aussi, pour aujourd'hui, une étonnante capacité de suggestion pour des défis politiques et spirituels contemporains. Leçon de style, en tous les sens ? : celui de la vie, de l'allure de la vie et de la réflexion qu'elle fait naître, et celui de l'écriture, où restaurer jour après jour, avec l'élégance de la plume, ce qui se présentait alors comme les ruines d'une civilisation aimée.

06/2024

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