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Maroun Eddé

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Actualité politique France

La destruction de l'Etat

Maroun Eddé, qui a subi dans son pays, le Liban, les conséquences d'un Etat détruit, dénonce le démantèlement des institutions publiques. Une dérive voulue et concertée, qu'il analyse dans cette enquête solidement argumentée. " L'Etat n'est pas la solution au problème, l'Etat est le problème ". C'est avec ces mots que Ronald Reagan entame, en 1981, son premier mandat, portant la promesse d'en finir enfin avec la prétendue lourdeur de l'administration américaine. Les dépenses fédérales subissent alors une baisse drastique, une large partie des services publics est supprimée, la protection sociale est réduite à peau de chagrin et les inégalités explosent. Peu importe que la dette publique augmente du fait de l'explosion des dépenses militaires : le reaganisme triomphant impose durablement l'utopie néolibérale aux Etats-Unis. Celle-ci ne sera remise en question que quarante ans plus tard, lorsque le pays se heurtera durement au mur de la crise sanitaire. Alors que les critiques du néolibéralisme se multiplient outre-Manche et outre-Atlantique, la France décide désormais d'appliquer son programme économique. Formés dans les années 1990, émerveillés par le dynamisme anglo-saxon face à la prétendue rigidité française, héritiers de la " fin de l'Histoire " et de la croyance dans la rationalité des chiffres, de nombreux politiciens et hauts fonctionnaires arrivent à la tête de notre pays. A l'heure où les enjeux vitaux se nomment " réindustrialisation ", " transition écologique et énergétique ", " résorption de la fracture sociale et territoriale ", ils accélèrent le démantèlement de l'Etat et la réduction de ses services au profit d'un secteur privé érigé en panacée. Fermeture de services publics, suppression de fonctionnaires dans l'éducation et la santé, disparition des corps d'ingénieurs et de l'Ena : à l'heure où, face aux grands défis du siècle, les Etats-Unis et le Royaume-Uni cherchent à reconstruire leurs capacités d'action politique et à relancer les plans d'investissements étatiques, la France, qui possédait encore un système fonctionnel jusqu'à peu, s'évertue à le détricoter. Comme sous Reagan, la justification financière de ces réformes est un trompe-l'oeil. Les dépenses de l'Etat n'ont cessé d'augmenter et les impôts n'ont pas baissé, avec un taux de prélèvements obligatoires record, en hausse constante depuis 2007. Pourtant, la baisse de niveau des services publics, de l'école, de l'hôpital et des administrations locales est réelle : les citoyens paient toujours plus cher des services dont la qualité est en chute libre. Où passe l'argent de l'Etat ? Pourquoi le niveau et les capacités de ses services ne cessent de reculer alors même que ses dépenses augmentent ? Pourquoi les élites françaises rejettent-elles à ce point leur propre système ? De quoi un Etat a-t-il réellement besoin pour fonctionner ? Et quels sont les coûts et les conséquences concrètes de cette politique de démantèlement qui s'accélère depuis l'accession d'Emmanuel Macron au pouvoir ? Ces questions, aux apparences souvent techniques, sont en réalité éminemment politiques et concernent notre vie à tous

10/2023

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Sociologie politique

La Mémoire coupable

Depuis de nombreuses années, nos dirigeants sont entrés dans l'ère de la repentance. Ils multiplient les excuses au sujet de notre histoire. Mais n'est-ce pas accorder au passé un poids démesuré ? Justifiée ou non, une mémoire coupable envahit la sphère publique. Ainsi, en 2020, les Français ont été amenés à se demander si Napoléon était un grand homme ou un tyran ; un mois plus tôt, à se positionner sur la guerre d'Algérie ; un mois plus tard, sur le génocide rwandais. Depuis près de vingt ans, nos présidents présentent les excuses de la France à propos de Vichy ou de la Shoah, de l'Algérie ou de la colonisation, qualifiée par Emmanuel Macron de " crime contre l'humanité ". A l'inverse de l'Europe du siècle dernier, ou de l'Asie actuelle, focalisées sur l'avenir, nos regards sont désormais tournés vers un passé que l'on cherche à modifier. De même qu'un criminel doit payer pour ce qu'il a fait, un peuple devrait payer pour ses crimes passés. Mais comment ? En s'interrogeant sur cette dérive, Maroun Eddé nous invite à réfléchir à l'idée même de réparation de l'histoire, et nous met en garde contre le danger de s'enfermer dans cette spirale de la culpabilisation et de la victimisation réciproques qui fragilise nos sociétés, au détriment de leur avenir.

03/2022

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BD tout public

Aarib Tome 2 : El Majoun

Maroc, 1937. Les français ont pris le contrôle du Sahara, la "pacification" est achevée. Le temps des razzias, des luttes tribales et de l'esclavage est révolu. Éleveurs nomades, chefs religieux, et agriculteurs sédentaires, sont tous citoyens de l'empire colonial, la vaste surface rose sur les cartes géographiques qui ornent les murs des écoles communales de France, où l'on apprend les valeurs de la république : Liberté, Égalité, Fraternité. Toutes valeurs que François le Guennec commence à relativiser lors de son périple caravanier vers les mines de sel de Taoudenni. Là où les esclaves raflés au Soudan travaillent jusqu'à la mort. Terrible destinée !Mais la mort est pour tous. Et au désert, elle n'est jamais très loin. D'autant que la "pacification" est un concept abstrait, pour les pillards qui guettent la caravane. Les Aarib sont fatalistes, mais ils sont pragmatiques: "Prie Dieu, mais attache ton chameau !", dit le proverbe. Aussi ne traversent-ils pas l'océan de sable sans les fusils offerts par le capitaine Lagardère. Ce que François réprouve. Jusqu'à ce qu'il ait lui-même à défendre sa peau, se sauver ! Se sauver pour retrouver Le'ila, l'épouser à son retour ? Se sauver pour retrouver les siens, la France, son pays ? Se sauver...

03/2009

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Musique, danse

Eddie Barclay

On l'a surnommé l'empereur du microsillon ! Avec ses premiers gains dans les années cinquante, Eddie Barclay révèle des inconnus qui deviennent des stars : Aznavour, Mitchell ; des poètes immortels : Brel, Ferré. Pendant vingt ans, il ne cesse d'enrichir son catalogue d'artistes qui nous enchantent toujours : Dalida, Mireille Mathieu, Michel Delpech, Bernard Lavilliers, entre autres. Barclay devient aussi la coqueluche des médias : il boit, fume, séduit dans ses chemises multicolores et reçoit chez lui en pyjama ; il se marie huit fois, couche et découche. Il organise des festins sans motif raisonnable avec une bande joyeuse, plus nombreuse que celle d'Ali Baba. Les journalistes annoncent cent fois sa mort et mangent cent fois leur copie. Mais, en 2005, il les prend de court. Cette vie étourdissante, où un travail acharné et un flair extraordinaire se conjuguent avec un train de vie seigneurial et des fêtes à n'en plus finir, revit brillamment dans ce livre signé par deux spécialistes du show-biz. On y trouve aussi des interviews exclusives d'Hugues Aufray, Michel Delpech, Philippe Lavil, Frank Alamo, Boris Bergman.

05/2010

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Policiers

Eddy Proy

Eddy Proy, PDG d'un empire industriel et financier, la THEBES, est trouvé un matin hébété et aveugle, près de sa femme pendue. Le couple semblait uni, malgré une considérable différence d'âge. Suicide, accident, crime maquillé ? On recherche un mystérieux visiteur de l'aube. L'affaire, digne d'une tragédie antique, passionne l'opinion et inquiète au sommet de l'Etat. Sofocle Aristotelides enquête par des voies étranges. Son esprit vagabonde, de sorte qu'il laisse placidement la vérité se dégager d'elle-même, sans en gêner l'éclosion par du raisonnement. Mais Rose, sa mère, s'inquiète : -Allo mon chéri, je voudrais des nouvelles, j'ai toujours peur que tu sois sur une affaire dangereuse. - Mais non maman, rien de dangereux, juste de l'ordinaire, quelqu'un qui s'est suicidé à Neuilly. - Ah, c'est la banlieue ? - Mais non ! Neuilly c'est près de Paris, mais c'est peuplé de gens riches. - De la racaille ? - Non, enfin, peut-être, mais bien habillée. Ne t'inquiète pas maman, c'est juste une histoire de meurtre et d'inceste, la routine. -Ah bon, mon chéri, ça me rassure. Apprenez, mortels, comment Eddy Proy et sa mère devaient, de toute éternité, être victimes d'une machine infernale montée par des dieux sans pitié.

05/2012

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Contes et nouvelles

Marou traite de ma … retraite

Du vécu ! De nouvelles chroniques, écrites de main de maître par mon meilleur ami à deux pattes qui traite avec humour et fantaisie de ma retraite prise à l'aune de la "pandémie de Covid-19" . Une période déplorable qui nous a éloignés de nos parents et amis, mais qui a rapproché, très souvent, les animaux de compagnie et leurs maîtres adorés. Inutile de vous cacher que j'écris, toujours, comme un chien ! Aussi, ai-je laissé, une fois encore, la plume voler. J'ai donc confié le soin de mener certaines enquêtes à mon patron qui n'a pas hésité à balancer quelques coups de patte dignes d'un setter anglais. Inutile de crier au loup, un Marou qui aboie ne mord pas... toujours pas !

10/2022

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