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Luan Starova

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Littérature étrangère

Le temps des chèvres

Ce roman de Luan Starova ne nous permet pas seulement de découvrir un grand écrivain balkanique, il nous livre une clé susceptible de nous aider à mieux déchiffrer, chez ces voisins de l'Europe du Sud-Est à la fois si proches et mystérieux, la force des traditions, jadis dans la lutte contre le joug ottoman, plus récemment dans la résistance à l'obscurantisme et à la dictature communiste. Le Temps des chèvres évoque la période de l'immédiat après-Seconde Guerre mondiale, quand le nouveau régime, dans le souci de créer une nouvelle classe de prolétaires, demande aux bergers de quitter leurs montagnes et de venir s'installer en ville. Ainsi, un beau jour, la Grand-Place de Skopje, le Plochtad, devient toute blanche, envahie par les chèvres que les bergers refusent d'abandonner. Mais rapidement, l'euphorie tourne à la tragédie lorsque le pouvoir décide l'extermination des bêtes. Si l'allégorie brossée par l'auteur constitue par certains côtés une roborative leçon d'espoir, elle n'en demeure pas moins avant tout une réflexion sur la dangereuse vanité des idéologies qui aspirent à façonner un " homme nouveau " et une salutaire méditation sur l'impermanence des choses en général, en particulier sur la précarité que revêt dans les Balkans ce qui paraît définitivement acquis.

02/1997

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Littérature étrangère

Le chemin des anguilles

L'exil hante la vie et l'oeuvre de Luan Starova. " Le Chemin des anguilles évoque une tragédie séculaire ; celle des peuples aux destins constamment déchirés, des familles déracinées aux espérances toujours contrariées ", écrit Maurice Druon. Et c'est ainsi : Luan Starova fait partie de ces vieux sages des Balkans qui écoutent et transmettent cette douleur en la transformant en chant. Le roman tourne autour de la figure du Père, le " gardien " de la bibliothèque familiale, incarnant tout à la fois, mémoire, expérience et histoire. Revenu de Constantinople, il se retrouve au bord du Lac situé non loin de l'embouchure et de la source du fleuve. A l'image de ce Lac, devenu personnage à part entière du livre, le Père se trouve à la tête d'une famille, toujours venue de quelque part et retournant quelque part. Ses livres sont écrits dans tous les alphabets, ses cartes géographiques sont de toutes les couleurs, et sur le globe rapporté de Constantinople - on peut suivre les mouvements des anguilles. Quel est ce chemin qui n'est ni une initiation, ni un pèlerinage, ni même une émigration, mais la pénible conquête d'une vie ? Le Chemin des anguilles devient " non seulement une merveilleuse oeuvre littéraire mais aussi un livre d'une poétique historique et d'une dimension mythique " (Edgar Morin).

05/2009

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Littérature étrangère

Les livres de mon père

Le personnage principal de la saga balkanique de Luan Starova, le père, a vécu la chute de trois empires : ottoman, nazi puis stalinien. Il en a été le grand perdant avec sa famille, sauvant uniquement ses livres, mais sauvé aussi par eux dans leur traversée des empires. Ce récit est l'épopée des livres de sa bibliothèque, chacun recelant une histoire liée à celle des autres. L'auteur nous restitue ainsi la chronique des cinquante ans de cette bibliothèque qui est aussi la chronique de l'exil de sa famille. Certains rayonnages représentent des époques, des chapitres, des tomes de cette histoire. Après la publication du Temps des chèvres, Luan Starova met encore une fois le lecteur occidental au contact des drames vécus par les ressortissants de la péninsule balkanique. Le personnage du père incarne de manière impressionnante l'histoire de toute une époque, celle du déclin de la domination ottomane, de l'apparition d'Atatürk, de la naissance d'un nouvel univers, déjà en proie à des drames inédits et qui n'ont pas encore refroidi de nos jours. Les Livres de mon père fait souvent songer aux œuvres de Panait Istrati et de son ami Nikos Kazantzakis.

11/1998

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Littérature étrangère

Le Musée de l'athéisme. Trad. du macédonien par Harita Wybrand

La malédiction de l'exil pèse comme une fatalité sur certains peuples. Par-delà le changement des idéologies, passé et présent se conjuguent dans le choc douloureux d'une histoire toujours recommencée. Dans ce nouveau livre de Luan Starova, le troisième paru en français (après Le Temps des chèvres et Les Livres de mon père), on retrouve la chronique de l'exil familial replacée, cette fois, dans la perspective du retour : le retour au pays d'origine, mythiquement érigé en symbole de la famine exilée. L'auteur retrace alors le pénible épisode de son voyage dans l'Albanie natale, qui coïncida avec la sombre période du stalinisme vieillissant, lorsque le régime d'Enver Hodja voulut éradiquer les trois confessions qui, pendant des siècles, avaient coexisté sans heurts. Cette mise à mort de toute foi était censée trouver un accomplissement- grotesque -dans la création de musées de l'athéisme, dont celui de Shkodër fut l'exemple le plus caricatural. Le narrateur va se trouver ainsi impliqué dans une farce au goût d'enfer. Le rêve du retour se heurte pour lui à la désastreuse réalité d'une idéologie qui broie des vies humaines en exploitant l'ancestrale pulsion d'auto-immolation qui se perpétue de nos jours encore dans ces régions. Il faut se rendre à l'évidence : le vrai retour est impossible. Seul l'exode continue.

08/1999

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Littérature française

La ligne d'horizon - Xuân Lan, 1950

Elle est sur le pont de La Marseillaise, le paquebot des Messageries Maritimes faisant la liaison entre l'Extrême-Orient et Marseille en cette fin d'année 1950. Figée, la poitrine serrée à l'étouffer, Xuân Lan fixe le rivage qui s'efface lentement, comme écrasé par les vibrations qui émanent des entrailles du paquebot, secoué sous la poussée des moteurs. Elle se sent comme aspirée vers cet inconnu qu'elle souhaitait pourtant connaître jusqu'à ce jour. Etreinte par sa propre impuissance, une terreur sourde l'envahit face à un avenir incertain. Xuân Lan quitte l'Indochine en guerre avec ses deux enfants métis pour un exil sans espoir de retour. La ligne d'horizon nous conte son histoire, de son village natal au Tonkin à ses premières années d'exil en France, sur fond de colonisation, d'invasion japonaise, de guerre de libération, portée par l'amour d'un jeune militaire français.

01/2021

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Littérature française

Luna

" Parfois, on pense trouver le soleil en août, mais c'est la lune qu'on trouve en mars". Luna arrive à Naples contre son gré : son père est gravement malade. Rien, ici, ne lui a manqué. Ses repères, ses amies, son amour sont désormais à Milan. Alors pourquoi revenir ? Pourquoi être au chevet de son papà, au passé trouble, et avec lequel elle a coupé les ponts ? Mais Napoli est là, sous ses yeux : ses ruelles animées et sales, ses habitants souriants et intrusifs, sa pizza fritta, délicieuse et tellement grasse, son Vésuve, beau et menaçant... Est-il seulement possible de trouver la paix dans une ville si contrastée ? Et si ce retour aux sources sonnait finalement l'heure de l'apaisement ?

03/2021

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