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Lorand Gaspar

Extraits

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Critique littéraire

Un poête près de la mer. Hommage à Lorand Gaspar

" Attiré par des amis à Sidi-bou-Saïd, j'y avais trouvé une chose inespérée : un de ces moments d'équilibre, d'accord mystérieux entre le faire humain, les mouvements de la terre, du ciel et de la mer. Un silence où viennent s'inscrire, des plissements à peine perceptibles aux rugissements les plus barbares, les accords et les dissonances de l'immense clavier des eaux, des arbres et des vents. [...] Des gens simples que l'on retrouve chez l'épicier ou dans la rue, qui vous confient leurs joies, leurs soucis, vous écoutent. Des bourgeois de vieille souche, prenant le frais au soir dans les rues qui longent la mer, vêtus de leurs djebbas blanches impeccables ; quelques artistes attachés à l'esprit de ce lieu. Des orangers amers, des jasmins, des agaves, et des bougainvillées. Une vieille maison au bout du village, adossée à la colline, une seule pièce lézardée, penchée comme un balcon sur le large. " L. Gaspar, Arabie heureuse.

12/2004

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Littérature française

Feuilles d'observation

Dans un désordre organisé qui donne l'impression d'une immense ouverture sur le monde, les "feuilles" de journal du poète Lorand Gaspar nous apportent ses "observations" poétiques et cliniques sur les vivants et les mourants. (On sait que Lorand Gaspar est chirurgien à l'hôpital Charles-Nicolle de Tunis). L'auteur qui a beaucoup voyagé sait dire, avec l'obsession du temps qui passe, Athènes et les îles grecques, les pays du Proche-Orient, les villages de Tunisie, Jérusalem et les déserts de Judée, New York. Ces pages composent à la longue un art de la confession à la fois sobre, libre, secret, altier, mais toujours largement ouvert sur les insolites variations des mystères de la vie des corps, aussi bien nourris d'élans et de lassitude que guettés par la loi de la mort. Mais partout, et c'est ce qui rassemble ces feuilles comme de l'intérieur, avec la volonté de recueillir en creusant la moindre parcelle de lumière qui bouge dans les choses.

05/1986

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Poésie

Patmos et autres poèmes

Qu'il s'agisse de la Grèce, de la Tunisie, du Sahara central, de la Judée, de la mer Rouge ou de la neige dans la nuit qui réunit des amis autour d'un feu à Saint-Rémy-du-Val, c'est la même grâce de la parole et la même profondeur de la pensée qui s'unissent à la sensibilité du poète pour chanter la beauté innombrable du monde et le bonheur inouï d'être vivant une poignée d'ombre seulement te sépare de la lumière -écriture de chaux dont on peint dans les îles les dalles de la nuit.

03/2004

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Poésie

Derrière le dos de Dieu

"Ici ma langue se paralyse et se creuse l'ouïe - le corps, la pensée rôdent dans les ravins calcinés. Somptueuse nudité qui bâille dans l'étendue sans mémoire et le souple fruit de la langue rendu aux ans de sécheresse - oracle toujours qui se tait - sur le même tas de fumier".

04/2010

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Poésie

Sol absolu. Le Quatrième état de la matière. Corps corrosifs. [Approches de la parole . Nouvelle version, [extraits , avec un essai d'autobiographie inédit

«Ce que cherche ma parole sans cesse interrompue, sans cesse insuffisante, inadéquate, hors d'haleine, n'est pas la pertinence d'une démonstration, d'une loi, mais la dénudation d'une lueur imprenable, transfixiante, d'une fluidité tour à tour bénéfique et ravageante. Une respiration. Classer, isoler, fixer ; ces exercices menés à leur somnolente utilité, nous voici mûrs pour l'insomnie de la genèse. Tous ces chemins que j'emprunte débouchent sur quelque impossible où seul l'exercice vertical de la parole maintient le mouvement : menace, bonheur et perte. Et nulle part de terme qui résoudrait, qui rassurerait. Rien que ce mal étroit, rien que ce large qui excède. On ne peut clôturer la poésie : son lieu central s'effondre en lui-même, en une compacité qui se consume, qui se troue. Silence infondé où, contre toute preuve, s'avance encore une fois la parole fragile, la parole scandaleuse, la parole écrasante, la parole inutile. [...] Ecrire un poème qui ne serait pas un relevé de traces, traduction ou mise en forme, décruage des différentes couches du vécu, de ses arborisations prodigieusement entremêlées - écriture d'une lecture à un autre niveau -, mais croissance et mouvement simples, issus de nul centre et de nul commencement, ses branches, ses feuilles, ses fruits n'étant pas là pour renvoyer à autre chose, pour symboliser, mais pour conduire la sève et la vivacité de l'air, être leur bourdonnement et leur activité, nourriture et ensemencement. Et la lecture ne serait plus déchiffrement d'un code, réception d'un message ; il ne s'agirait plus de lire de son poste d'observation prudemment extérieur, mais de se couler dans le cheminement imprévisible qui est, d'un même geste, le mouvement et ses lois, la différence et l'identité, la forme qui se construit et se défait. Lire et écrire : accueillir, aller avec, creuser, respirer, jaillir.» Lorand Gaspar.

10/1982

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Poésie

Approche de la parole suivi de Apprentissage. Frontispice par Henri Michaux

Lorand Gaspar est un poète fasciné par les déserts. Il est aussi chirurgien, chaque jour confronté à la souffrance, à la détresse. Dans ce livre, il souligne ce qu'il y a de commun entre l'apparition de la vie et celle d'un texte. Il éclaire la création poétique par la chimie et la biologie ; il demande à la poésie d'éclairer notre savoir, notre ignorance, d'être attentive à la parole qui sans cesse les déborde et se meut librement entre connu et inconnu. Il guette dans l'écriture le reflet des origines du monde. Et sa réflexion devient peu à peu poème. Mots et images, idées de mots et d'images, se composent, s'articulent, se dénouent, molécules vivantes de la vie réseau mobile de cris, de lueurs, de nœuds d'énergie d'un flux continu que ne peuvent figurer les images que ne peut imaginer le cerveau ni même la vitesse des rayons croisés de milliards de neurones ou les lavis de vols d'hirondelles pourtant, quelque part c'est la même chose -

03/2004

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