Recherche

Jeannine Verdès-Leroux

Dossiers

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Jeannine

C'est le récit d'une traversée de la guerre par une adolescente, dans un village alsacien de montagne. Violence, peine, joie, amitié, conscience. Quand les histoires de tous les jours racontent la grande Histoire.

05/2021

ActuaLitté

Histoire internationale

La lune et le caudillo. Le rêve des intellectuels et le régime cubain (1959-1971)

"- Tous les hommes ont droit à tout ce qu'ils demandent... - Et s'ils demandent la lune ? dis-je, sûr de la réponse. Il reprit son cigare, vit qu'il était éteint, le laissa et se tourna vers moi : - S'ils demandent la lune, c'est parce qu'ils en ont besoin. J'ai peu d'amis parce que j'attache une grande importance à l'amitié. Après cette réponse, je compris que lui, Castro, était devenu l'un d'eux". Sartre rapporta ainsi l'un des nombreux dialogues qu'il avait eus, en 1960, avec Castro. C'était, croyait-il, la naissance d'un régime vraiment nouveau : non le vieux socialisme qui avait failli (le rapport Khrouchtchev était alors tout proche) et qui ne promettait, de toute façon, que du pain et des roses, mais un monde où tout était possible. Les promesses de Castro étaient sans limites, mais très vite, à coups de répression et de séduction, en manipulant l'enthousiasme et en mobilisant de force les tièdes, il bouleversa la petite société cubaine : rétablissement de la peine de mort, police politique puissante, suppression de la liberté de la presse, du droit de grève, syndicat comme courroie de transmission, appropriation par l'Etat de la quasi-totalité des terres, rationnement, multiplication des catégories de "délinquance" ... : tout cela s'étalait au grand jour dans la presse officielle cubaine. Mais les intellectuels révolutionnaires ne lisaient pas et, invités choyés du régime, ils ne voyaient pas les Cubains ; ils écoutaient seulement Castro et ils revenaient éblouis : là-bas, on pouvait demander la lune. Ce livre retrace la vraie prise du pouvoir, en ponctuant le récit des événements majeurs par la version illuminée d'intellectuels connus. Qu'est-ce qui séduisait les intellectuels dans ce régime qui avait détruit tout ce qu'ils disent vouloir ? C'est à cette question que répond, finalement, ce retour sur l'histoire de Cuba.

11/1989

ActuaLitté

Histoire de France

L'Algérie et la France

Près de cinquante ans après la signature des accords d'Evian, ce dictionnaire veut faire revivre un passé qui n'est pas " refroidi ", passé commun à l'Algérie et à la France.Les cent trente-deux ans de la présence française restent en grande partie inexplorés. Pour les comprendre, ce dictionnaire décrit des moments de l'histoire de ce territoire brutalement conquis en 1830. Il remonte aux royaumes berbères et s'arrête à l'exode des Pieds-noirs et à l'indépendance de l'Algérie (1962). L'ouvrage réunit 160 collaborateurs de spécialités et de générations différentes (historiens, écrivains, spécialistes de littérature, anthropologues, juristes, linguistes, médecins, physiciens, urbanistes, économistes) pour faire le point sur cette histoire encore objet de passions. Des universitaires et écrivains nés et vivant de l'autre côté de la Méditerranée participent à cet inventaire. Ce dictionnaire présente de nombreuses biographies, ainsi que des notices sur les populations, les religions, les langues, sur des temps forts - révoltes, faits d'armes -, sur des lieux comme Alger, Constantine, Oran, ou Teniet et Had, Tipasa. Il insiste sur tout ce qui est commun aux deux histoires : les deux guerres mondiales, mais aussi Camus ou Claude Cohen-Tannoudji (prix Nobel de physique 1997) et Nafissa Sid Cara, nés " là-bas ".

05/2009

ActuaLitté

Histoire de France

Les Français d'Algérie de 1830 à aujourd'hui. Une page d'histoire déchirée

" Quelle chance d'être né au monde sur les collines de Tipasa. Et non à Saint-Etienne ou à Roubaix. Connaître ma chance et la recevoir avec gratitude ", écrivait Camus en janvier 1955. Etre né, vivre sur une terre splendide, l'Algérie, était ressenti par presque tous les Français comme une " chance ". Un jour, cette condition fut perçue par les " métropolitains " comme une " faute " appelant condamnation. Ce livre explore cette tragédie. Qui étaient les Français d'Algérie ? Ils sont issus d'une histoire courte - cent trente-deux ans -, houleuse, faisant alterner des pages heureuses et douloureuses, tissées de contradictions sans issue. On les fait entendre ici grâce à des entretiens menés auprès de cent soixante-dix Français d'Algérie, aux conditions et aux métiers variés, de tous les âges, de toutes les origines, vivant dans les lieux les plus différents. Quel point commun y a-t-il entre vivre à Alger et vivre à Trézel ? Bref, une société bigarrée, complexe, singulière. Pour comprendre les Français d'Algérie, on a remonté le temps, jusqu'à la longue et meurtrière guerre de conquête. On voit qu'ils sont les fils de l'idéologie triomphante de la IIIe République qu'elle forgea à sa naissance et imposa dans la première moitié de XXe siècle. L'intégration remarquable de cette communauté, les résultats éclatants de quelques-uns ne peuvent empêcher que s'exprime encore de l'amertume chez beaucoup de ces exilés et le regret ardent d'un pays qui n'existe plus.

05/2001

ActuaLitté

Sciences politiques

Le réveil des somnambules. Le parti communiste, les intellectuels et la culture (1956-1985)

" Ce livre fait largement entendre la voix des communistes et des "ex", et expose ce qu'ils ont produit au cours de ces trente dernières années. A la différence de ses aînés, l'intellectuel post-56 a souvent revendiqué sa définition d'intellectuel et, de plus en plus, a refusé de se soumettre aux politiques. Dans ce réveil des intellectuels communistes, la coupure décisive est l'invasion de la Tchécoslovaquie en août 1968 : s'étant identifiés aux acteurs du Printemps de Prague — intellectuels comme eux-mêmes —, ils virent alors s'effondrer leur rêve d'une action positive de l'intelligentsia en pays communistes et leurs espoirs d'une réforme du régime soviétique. Depuis lors, ils renoncent à la production "au service du parti" et ont repris un certain contact avec le réel, que les utopies sanglantes du stalinisme leur avaient fait oublier. Cependant, l'absence d'analyse du stalinisme, "condamné" et non démonté, les maintient dans une situation auto-entravée. Face à la culture, on voit ici ce que produit le `point de vue de classe". Face à la politique, ils continuent de ne pas savoir reconnaître le stalinisme partout où il est — et pas seulement dans le Goulag. Ils ne peuvent admettre que les valeurs fondamentales de Marx "pouvaient difficilement être concrétisées autrement" que dans le totalitarisme stalinien (Kolakowski). Aujourd'hui délaissé, Marx a suscité dans les années pré- et post-68 une pléthore de commentaires. Mais personne ne s'est interrogé sur l'une des bases les plus fausses de ses théories ; il a été incapable de penser en fonction d'un homme réel, c'est-à-dire nullement angélique et rationnel, mais au contraire traversé de pulsions obscures, affronté à ses manques, à sa détresse intérieure, à la mort... Le volontarisme marxien entraîne nécessairement la violence faite aux hommes réels et aux structures sociales. Faute de remettre en cause les mythes fondateurs (et consolateurs) de la Révolution, ils sont condamnés à penser de manière mutilée et à rester en marge de la société. Ils connaissent bien aujourd'hui la faillite du socialisme, ils s'accrochent seulement à un refus de ce monde-ci, au lieu de travailler à le connaître et à l'améliorer. Le problème, c'est que ce refus immature du monde ne se limite plus aux intellectuels communistes. Comment faire admettre qu'aucun programme politique ne pourra assurer le "bonheur" des hommes ? Ce monde, irrémédiablement tragique, exige des intellectuels, comme l'a écrit encore Kolakowski, qu'ils ne remplacent pas la pensée par l'engagement. " J. V.-L.

01/1987

ActuaLitté

Histoire internationale

Des signaux avant la ruine. L'URSS vue par ses écrivains (1954-1991)

Dans un livre consacré à Brodski, Yakov Gordine saluait la "survie spirituelle" pendant les décennies "soviétiques" et il mettait en son centre la "résistance indomptable" de la culture à la pseudoculture imposée par le pouvoir. Alertée en 1981 par Braudel sur l'effondrement inévitable du régime communiste avant la fin du XXe siècle, j'ai dès ce moment lu beaucoup de littérature russe pour rechercher la réalité de cette société. Pour écrire ce livre, j'ai repris la lecture de cette littérature qui a été traduite abondamment et par des traducteurs remarquables. Après le "dégel" amorcé par le roman laborieux d'Ehrenbourg, la "renaissance" s'est affirmée de manière éclatante avec le Docteur Jivago (1958) : la rhétorique édifiante du "réalisme socialiste" était balayée, et le tragique réinstallé. Depuis le Rapport Khrouchtchev (1956), la littérature traduite - qu'elle soit autorisée, ou clandestine ou de l'exil - explorait des terrains essentiels. D'abord, la répression : de la Journée d'Ivan Denissovitch (1963), à Chalamov, en passant par La Faculté de l'inutile de Dombrovski, par Contre tout espoir de Nadejda Mandelstam, on voyait l'ampleur de la répression, la convergence de ces analyses, et la force de cette littérature qui restera. Ensuite, le quotidien : une littérature, moins reconnue car moins spectaculaire, le racontait, comme tissé de morosité, d'angoisses, de peur, parfois d'un au-delà discret, et toujours du tragique, la distance au pouvoir, et, malgré le poids de l'appareil politico-policier, des envies de vivre. Même dans le fantastique, (Boulgakov enfin découvert), ou la dérision (Vénédict Erofeiev dans Moscou-sur-Vodka), la société communiste apparaît dans sa tragique vérité : les vies dénaturées par des malheurs inventés.

11/2013

Tous les articles

ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté