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Janine Garrisson

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Histoire de France

Marguerite de Valois

Celle que l'on nomme la reine Margot n'est pas tout à fait cette femme de luxe et de volupté que l'on s'est plu à imaginer. Fille d'une époque de fer et de sang, celle des guerres civiles, elle endure les horreurs et la Saint-Barthélemy la marque à tout jamais. Princesse puis reine, elle croit pouvoir jouir des atouts de son rang. Comme un prince, comme un roi, elle affiche ses amours, elle déploie le luxe ostentatoire des puissants et participe aux clans politiques : vaine liberté, vains espoirs qui la renvoient sans cesse à elle-même, à cette femme qui ne peut exister ailleurs que dans le faste de la représentation. Car Marguerite subit jusque dans sa chair le joug de sa famille qui toujours l'utilise pour après la rejeter. Être la fille de Catherine de Médicis, être la sœur de Henri III distordent sa vie et sa destinée au point de la rendre misérable. Contrainte d'épouser le huguenot Henry de Navarre, futur Henry IV, premier roi Bourbon, elle ne trouve dans cette alliance qu'incompréhensions et infidélités. Marguerite de Valois, femme de scandale et de volupté, sûrement ! Mais que de courage, voire de témérité puisque, à la fin de sa vie, la dernière des Valois, sans renoncer à cette liberté qui lui a coûté si cher, appuie et favorise la nouvelle dynastie des Bourbons.

11/1994

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Histoire de France

L'Edit de Nantes. Chronique d'une paix attendue

Venant après sept édits de pacification, tous éphémères, l'Edit de Nantes suscita peu d'étonnement lors de sa promulgation, comme si rien ne pouvait être acquis dans le domaine de la tolérance. Dans une France où " ceux de la Religion " étaient soumis à mille vexations dans l'exercice du culte et dans leur vie quotidienne, qui aurait pu imaginer que cette paix serait " perdurable " et qu'elle serait, ainsi que le proclamait le texte de l'édit, " le principal fondement du rétablissement de l'Etat en sa première grandeur " ? C'est la gestation de cette paix, depuis longtemps revendiquée par une minorité, que relate ce livre. On y voit comment dans un pays déchiré par des troubles autant civils que religieux, Henri IV et une poignée de sujets ont su apaiser les passions et gagner les Français à l'idée de tolérance. Faire coexister deux religions dans un royaume : l'idée était encore nouvelle en Europe et, pour la réaliser, il faudra toute l'intelligence politique du roi mais aussi la pression des assemblées protestantes. Après des mois de discussions au cours desquelles les députés huguenots et les conseillers royaux font l'apprentissage de l'art de la négociation, le traité est enfin signé. C'est en fait un compromis entre les exigences des uns et des autres, puisque les réformés obtiennent la liberté de conscience et l'égalité des droits mais non l'entière liberté de culte. Au bout du compte, l'Edit de Nantes restitue à l'Eglise romaine sa suprématie tout en assurant aux protestants une place dans le renouveau de la civilisation française.

07/1998

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Histoire de France

Les Protestants au XVIe siècle

Deux millions de protestants à la mort de Calvin, un peu plus d'un million sous Henri IV. L'histoire des réformés dans la France du XVIe siècle est, d'une certaine façon, un échec. Isolée dans une France majoritairement catholique, la communauté protestante s'organise rapidement selon l'ordre politique préconisé par le réformateur. Mais il n'est pas facile d'appartenir à l'Eglise minoritaire. Face à la montée de l'intolérance, dès les premières persécutions déclenchées par François 1er et Henri II, les gentilshommes hugenots transforment le protestantisme en parti guerrier. Dès lors, les simples croyants sont entraînés dans des luttes qui les dépassent. Ce sera quarante ans de guerres de religion auxquelles l'édit de Nantes, venant après une douzaine d'éphémères traités de paix, mettra enfin un terme. Sur cet échiquier tragique, on imagine le désarroi des plus faibles et le courage de ceux qui ne renoncent pas. Et pourtant un million de protestants demeure. Ils ont la certitude d'appartenir à une race de pionnier ou de rénovateurs, une race qui pourfend l'impureté et le mensonge. Mais ils savent aussi qu'ils ne peuvent s'appuyer que sur eux-mêmes pour accomplir cette tâche gigantesque : changer l'être humain. Et en ce sens Calvin et ses héritiers spirituels ont été des prophètes : l'éducation protestante familiale et scolaire modela des hommes nouveaux tournant résolument le dos au Moyen Age et dont les valeurs se révèlent, aujourd'hui encore, modernes et efficaces.

11/1988

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Histoire de France

Les derniers Valois

Comment expliquer la légende noire qui pèse sur Catherine de Médicis et sur ses enfants ? Très tôt, en effet, protestants aussi bien que catholiques ont considéré les derniers Valois comme une lignée abâtardie de rois faibles, malades, névrosés. Leurs détracteurs n'ont vu qu'hésitations et louvoiements dans leurs efforts pour pacifier une France déchirée par les tensions religieuses et civiles. A les en croire, la ténébreuse reine mère serait la responsable de tous les malheurs du royaume : n'a-t-elle pas écarté du Conseil les grandes familles pour les remplacer par des Italiens avides ? Plus grave encore, n'a-t-elle pas éliminé la noblesse par les guerres, les emprisonnements, les assassinats ? La mauvaise réputation du clan Valois a longtemps souffert des horreurs de la Saint-Barthélemy et du meurtre du duc de Guise et de son frère. Mais ces crimes spectaculaires ont été perpétrés au nom d'"une cruelle nécessité", car chaque fois les Valois ont voulu préserver la Couronne de France des ambitions des grands et des convoitises de l'Espagne. En fin de compte, montre brillamment Janine Garrisson, ils ont tenté de " rétablir la justice par la violence ". Ils n'ont sans doute pas réussi à pacifier le royaume, mais leur vision du monde, leur culture, le cadre dans lequel ils vivent sont empreints de néoplatonisme. Un néoplatonisme qui est avant tout recherche de paix et d'harmonie, laquelle apparaît dans tout son éclat lorsque les Valois se font les ordonnateurs des fêtes de cour et des entrées royales.

09/2001

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Histoire de France

L'Affaire Calas. Miroir des passions françaises

L'affaire Calas aurait pu, pourrait se dérouler aujourd'hui, sous nos yeux ou ailleurs. Elle aurait pu n'être qu'un simple fait divers si, comme Zola l'a fait pour Dreyfus, Voltaire n'avait pris la défense des victimes. Cette médiatisation met au grand jour des Lumières l'intolérance d'une ville, le mal-être d'une minorité d'anciens protestants dits " nouveaux convertis ", le parti pris initial d'une instruction menée à charge sous la pression populaire. L'affaire Calas devient aux yeux des élites du temps l'archétype d'un verdict extrême rendu par intolérance. Jean Calas est exécuté à Toulouse en 1762 pour le meurtre de son fils qui, selon l'opinion de la ville et de ses juges, allait embrasser officiellement la confession catholique. Calas sera, grâce aux efforts de Voltaire, réhabilité en 1765, mais les échos de l'affaire n'en finissent pas de se faire entendre. Jusqu'à nos jours.

11/2004

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Histoire de France

Henri IV

France, XVIe siècle. L'émergence du protestantisme dans un corps social pétri de catholicisme fait éclater une gigantesque crise politique qui culmine avec l'arrivée sur le trône d'Henri de Navarre. La France allait-elle accepter de vivre sous un roi protestant ? Chacun sait comment, parfois sans panache, le Béarnais a triomphé des obstacles. Cet ouvrage s'attache à chercher, sous le personnage débonnaire et bien français que la tradition et l'historiographie ont régulièrement reproduit, l'homme au vrai, ses rêves, ses espoirs, ses violences et ses passions et, surtout, ses volontés politiques. Où l'on s'aperçoit qu'Henri est aussi baroque que l'on peut l'être dans ces années qui finissent le XVIe siècle et commencent le XVIIe. Autoritaire, centralisateur, le premier Bourbon est apte à incarner cette entité qu'on appelle l'Etat. Un digne élève de Machiavel.

09/2008

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