Le 10 mai, j'ai regardé les hommages rendus à Mitterrand à la télévision. Quoi qu'on pense de lui, personne ne peut rester indifférent aux derniers mots prononcés lors de ses vœux pour l'année 1995. Épuisé, ridé, la chevelure pelée, il dit ces mots : "Je crois aux forces de l'esprit et je ne vous quitterai pas". Il le dit de telle manière, avec une conviction si tranquille, que l'on frissonne, qu'un instant, oui, un instant, on y croit.