De la Roumanie à Saint-Denis, en France, Lyuba a appris se contenter de ce qui vient de çi de là. D'un toit provisoire, de regards bienveillants, d'attentions fugaces d'étrangers, du pain récupéré à la fermeture des boulangeries, de vêtements propres et parfois humides. Le coin, quel qu'il soit, pourvu qu'elle puisse y trouver sa famille, n'a pas de prix.
Attendant les jours meilleurs qui donneront un travail durable à ses parents, un toit en dur et une chance de ne pas quitter leur nouvelle terre d'asile, Lyuba profite à 14 ans des quelques temps rares d'école, des objets chinés au bas des immeubles pour en vivre, en se disant que finalement sa maison c'est le monde, qu'elle aimerait une maison un peu plus petite où elle pourrait accueillir ses amies et sa voisine Jocelyne, qui lui a apporte soins médicaux et amitié. D'ailleurs, Jocelyne lui a fait découvrir son éternel toit étoilé d'une manière magique. Il est des choses sur lesquelles ont peut se fier, les étoiles nous suivront où que l'on aille. Croire en sa bonne étoile, en la chance, est toujours permis.
Un autre docu-fiction de la série très instructive et complète sur l'immigration en France. se penche cette fois sur le cas controversé des gens du voyage. Si jusqu'alors nous étions surtout orientés sur de « l'immigration choisie » à des époques différentes de l'histoire de la France, avec une intégration avec le temps, l'auteure souhaitait inclure dans ce panel documentaire cette population marginale, mais néanmoins présente, les Roms. L'auteure dresse volontairement une barrière d'incompréhension par le langage d'un français approximatif.
Lyuba apporte sa dose d'humanité, nous fait entrer dans son clan, raconte ses coutumes, son quotidien dont elle ne se plaint pas mais qu'elle souhaite améliorer. Leur vie nomade est vécue dans cette fiction comme une contrainte avec une volonté d'intégration sincère. Il y a quelques ellipses posées afin de ne pas être trop dans le jugement et surtout pour mieux entendre ses populations à la vie extrêmement précaire.