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Claudine Nacache-Ruimi

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Critique littéraire

Albert Cohen. Une poétique de la table

Quels liens subtils rapprochent le personnel du cycle romanesque de Solal, la voix lyrique des monologues intérieurs, les instances narratives des essais et le discours épidictique dédié à Winston Churchill ? Question complexe a priori. Foisonnante, parfois débordante dans sa polyphonie, l’oeuvre de Cohen s’organise pourtant autour d’une ligne de force demeurée discrète jusqu’à présent, celle de la table. Constituant un réseau de signes qui affleurent dans les textes, le champ de la nourriture constitue un langage qui exprime des obsessions récurrentes. Poids des origines, héritage des traditions, comédie de l’amour sentimental, questionnements métaphysiques, tous les domaines s’évaluent à l’aune du comestible. Manger, c’est donner un sens à son existence. Mordre dans un chocolat, c’est goûter le présent et ses gourmandises, mais aussi renouer avec un passé inquiétant. De cet univers ambigu émerge cependant Mangeclous, le «vainqueur éternel». Conviant les Valeureux à partager maints festins plus ou moins transgressifs, le personnage excède les contours de la figure burlesque pour sublimer le prosaïque. C’est par son regard que surgit la vision d’un monde dont la quête est celle d’une sagesse à hauteur d’homme. Refusant les codes d’une bourgeoisie vaudevillesque, Mangeclous élève l’appétit au rang de vertu, prône avec ironie les mérites du mensonge et érige le plaisir de manger en règle de vie. Nouvel avatar des géants rabelaisiens, ce prophète comique ne s’épanouit que dans le paradoxe et l’amour des nourritures.

09/2015

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Littérature française

Les «Claudine». Claudine à l'école ; Claudine à Paris ; Claudine en ménage ; Claudine s'en va

Les voilà de nouveau, après trois quarts de siècle, ces Claudine qui "font l'enfant et la follette" — le mot est de Colette elle-même, qui ajoute : "La jeunesse, certes, y éclate. "La jeunesse, oui, et l'éclat : ainsi apparut Claudine, un jour de l'année 1900, dans son sarrau noir d'écolière, campée sur le seuil de la classe des grandes... Dès sa parution, Claudine à l'école est un succès, qui tourne au triomphe après la publication, l'année suivante, de Claudine à Paris, puis coup sur coup de Claudine en ménage et Claudine s'en va. On mesure mal aujourd'hui l'engouement que suscitèrent les Claudine durant ces premières années du siècle. Le théâtre s'en empare, l'opérette, le music-hall, la mode aussi... Engouement, parfum de scandale, battage publicitaire... Mais quelque chose de plus : un ton nouveau — le naturel. Et la naissance, comme le prédisait Catulle Mendès à Colette, d'un type littéraire. Et puis, cette Claudine, "personnage acide qui, vêtu en enfant, a licence de se comporter en femme ", ne faut-il pas la voir comme le premier état, la gracieuse et fraiche ébauche de tant d'héroïnes qui vont lui faire escorte dans l'oeuvre de Colette ? Julie de Carneilhan par exemple, cette Claudine parvenue à la maturité... Blessée, bafouée, elle n'abdique ni son intrépidité ni sa sincère imprudence. Comme Claudine, Julie s'en va... Comme s'éloignent Renée Néré, la Vagabonde, et la narratrice de La Naissance du jour... Quant à la valeur autobiographique des Claudine, elle n'est peut-être pas aussi mince qu'ont pu le penser certains. Des recoupements avec des ouvrages tels que Mes apprentissages, Le Pur et l'impur, feraient à coup sûr surgir similitudes, contradictions et.. prémonitions. Cependant voici Claudine : elle se suffit à elle seule. Colette l'a voulu ainsi : "Un jeune lecteur, une jeune lectrice n'ont pas besoin d'en savoir davantage sur un écrivain caché, casanier et sage, derrière son roman voluptueux. " GB.

06/2019

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Littérature française

Imagine Claudine

Le temps passe, le village change. La ville se rapproche et Claudine devient riche. En ville, être riche c'est aller au massage, se faire livrer à manger par de jeunes cyclistes, c'est faire les vitrines chaque jour, c'est porter une robe différente par semaine, c'est aller au restaurant quand ça vous chante, c'est arrêter un taxi d'un geste de la main. Au village, être riche consiste à cacher son argent et à s'arranger pour donner des imaginations, des envies et des jalousies sournoises à tout le monde. Entre les deux, Claudine hésite.

04/2024

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Contes et nouvelles

Macache. La vérité interdite

" Macache - La vérité interdite " est une chronique qui survole l'épopée de l'Algérie française de sa conquête en 1830 à ce qu'il en reste aujourd'hui. Avec mes mots je restitue des années de bonheur puis un sentiment de honte et de colère après les événements vécus de notre Exode jusqu'au temps présent. Comme l'écrit Joseph Kessel dans la préface de son livre " L'armée des ombres ", " Je voulais tant dire et j'ai si peu dit ". En vérité, mon journal est incomplet mais écrit avec le coeur. En effet, dans " MACACHE - La vérité interdite ", j'ai voulu présenter une autre façon d'évoquer l'Histoire de l'Algérie personnifiée en déesse inaccessible, en laissant transparaître mes sentiments pour cette terre du soleil et du sang à laquelle j'ai été arraché, en 1962.

12/2021

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Littérature française (poches)

Claudine à Paris

Son original de père ayant brusquement décidé de s'installer à Paris, Claudine se retrouve rue Jacob dans un appartement sombre, entre deux cours. Refusant obstinément de sortir, errant d'une chambre à l'autre, la gorge rétrécie et l'appétit absent, elle finit par tomber gravement malade. Deux mois passent. Claudine, sans oublier Montigny et sa chère école, reprend petit à petit goût à la vie. Elle fait la connaissance de son ravissant neveu Marcel qui a dix-sept ans comme elle et ses confidences sont bien excitantes ! On la demande en mariage... et enfin elle découvre l'amour. Rempli de vie et de sensualité, Claudine à Paris est la suite de Claudine à l'école, premier roman de Colette.

09/2004

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Littérature française

Claudine en ménage

L'édition critique du troisième roman de Colette, établie par Paul d'Hollander, la première de l'une des œuvres de la femme de lettres la plus célébrée du précédent demi-siècle, parce que, les manuscrits des deux romans antérieurs — Claudine à l'école (1900) et Claudine à Paris (1901) — ayant disparu, celui de Claudine en ménage (1902) reste le plus proche des débuts de la romancière, celui qui peut fournir les indications les plus précises sur la formation de ce talent vanté à l'égal de peu d'autres. Mais ce talent ne s'épanouit ni spontanément ni librement : tout permet de penser que Colette n'aurait jamais écrit une ligne si, peu d'années après son mariage avec un journaliste alors célèbre, il ne l'avait instamment priée de consigner ses souvenirs d'écolière, puis ses expériences parisiennes et amoureuses. Si Willy (Henry Gauthier-Villars) signait, il participait à la rédaction. Cette collaboration a suscité maintes controverses et accrédité des attributions parfois contradictoires. Seule l'édition critique peut rendre à chacun des partenaires ce qui lui est dû et, plus que toute autre, celle de Claudine en ménage dont le manuscrit contient à la fois les ébauches les plus probantes et les traces de collaboration les plus nombreuses.

01/1975

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