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Barbet Schroeder

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Cinéma

Multiciné

En mai 1939, Boris Gourevitch, un entrepreneur juif originaire d'Odessa, ouvre son premier cinéma dans le quartier de la gare Saint-Lazare à Paris, le Cinévog. Spolié et dénoncé pendant l'Occupation, il parvient après la fin de la guerre et depuis son exil aux Etats-Unis à récupérer son cinéma. De retour en France, Boris Gourevitch lance dans le Quartier latin des "? mini-salles ? " de cinéma, installées principalement dans des caves de vieux immeubles. Avec l'Elysées-Lincoln, son nouveau cinéma de trois salles inaugurées en octobre 1969 avec More de Barbet Schroeder, Boris Gourevitch installe un concept qui va transformer durablement le paysage de l'exploitation ? : le complexe, ancêtre des multiplexes d'aujourd'hui. Défenseur du cinéma d'auteur en facilitant la sortie de films difficiles, Boris Gourevitch finance et distribue les oeuvres de cinéastes qu'il apprécie : Rainer Werner Fassbinder, Andrzej Wajda, Dino Risi, Luigi Comencini ou encore Mario Monicelli. Avec la libération sexuelle à la fin des années 1960, il spécialise deux de ses cinémas en salles pornographiques. Aujourd'hui, la quatrième génération de la famille Gourevitch perpétue chez Multiciné l'indépendance de leurs cinémas Art et Essai et la défense des auteurs du monde. A travers des archives exceptionnelles ainsi qu'un portfolio réalisé dans trois cinémas emblématiques - 5 Caumartin, Elysées-Lincoln et 7 Parnassiens - les auteurs nous offrent le récit multiple d'un homme visionnaire et passionné.

09/2023

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Géopolitique

Amin Dada

Chef d'Etat et tyran de l'Ouganda de 1971 à 1979, Idi Amin Dada plonge sa patrie dans une terrible tragédie pendant huit longues années : il ordonne des massacres aux confins du génocide, torture ses opposants avec une violence inouïe, encourage de nombreux attentats, fait expulser brutalement 80 000 Asiatiques hors des frontières, détruit complètement l'économie et enlise son pays dans d'importants conflits avec ses voisins. Mais s'il est inconcevable d'ignorer ses exactions, il est également impossible de passer sous silence ses bouffonneries : le "boucher de l'Afrique" s'autoproclame roi d'Ecosse en 1976, aime se faire promener dans une chaise portée par des Européens, s'adresse à Richard Nixon comme à son "dear brother" et propose à la reine Elizabeth II d'oublier ses soucis en venant "faire la bringue" à Kampala. De la naissance du futur président à vie au nord-ouest de l'Ouganda dans les années 1920 à sa mort en Arabie Saoudite en 2003, Jean-Louis de Montesquiou - qui a rencontré et interrogé plusieurs acteurs de cette désastreuse épopée - retrace le parcours politique et psychologique d'un personnage hors du commun. S'appuyant sur un solide appareil critique, il n'oublie pas d'explorer les nombreuses zones d'ombre qui entourent Idi Amin encore aujourd'hui, telle la complicité des grandes puissances qui ont longtemps fermé les yeux sur le drame ougandais. Cette biographie glaçante mais magistrale brosse le premier portrait de celui qui, pour reprendre les mots de Barbet Schroeder, "représente la somme et la caricature de tous les dictateurs".

09/2022

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