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Anne Bala Dianuaku

Extraits

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Littérature française

Ta présence me sauve

" Et quand le sommeil me quitte, il suffit de me souvenir de tous ces garçons morts, pour voir apparaître les rides de désolation sur mon front. " Dans un village congolais, sous le soleil tranquille, le jeune Ni Mwingu est devenu chef de son clan, à l'âge de vingt-trois ans. Mais le doute règne dans son esprit. Depuis trois générations, une fatalité mystérieuse s'abat sur eux : toutes les femmes de son clan finissent par perdre leurs garçons. Tous mouraient avant l'âge de vingt-cinq ans. Sera-t-il, lui aussi, victime de cette malédiction ? Qui pourrait le remplacer si le sort persistait ? L'angoisse s'installe, persistante...

12/2023

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Le périple

A peine l'âge de la puberté atteint, à quinze ans, Masuama osa refuser de se soumettre à ce qui lui avait été imposé, comme s'il s'agissait de son salut. Le manifeste de cette femme était peut-être un appel au réveil des membres de sa famille, à sortir de leurs moeurs face à un système annihilant pour la personne concernée. Avaient-ils compris le message de cet appel ? Dans tous les cas, le nom de cette vaillante femme hante encore l'esprit de ses petits-enfants et des générations actuelles du Congo Central à Kinshasa. Dans cette partie de territoire, le mariage fut l'affaire de femmes ; autrefois c'était elles qui choisissaient l'épouse de leurs fils. La coutume a perpétué le système de mariage arrangé et le principe culturel très strict. Née avant 1900 Masuama était encore ce qu'on appelle aujourd'hui, une adolescente, elle avait tout juste quinze ans lorsqu'elle rejeta la tradition qui lui avait fait, jusqu'alors, porter un lourd fardeau. Elle était la cadette d'une fratrie de trois enfants. Son frère aîné décéda jeune ainsi que sa soeur, elle aussi, pendant sa nuit de noces. Une semaine après la mort de sa soeur, suivant la coutume, Masuama dut la remplacer. Dans le village, elle fit connaissance avec une vieille femme, sa voisine proche, où elle déversa ses doléances pendant la journée. Du jour au lendemain, elle quitta cet homme, sa famille et elle se reconstruisit une autre vie, dans un autre village. A l'âge de dix huit ans, Masuama se maria avec un homme de son choix et la dot fut versée à la famille qui l'éleva. Le couple eut sept enfants et plusieurs petits enfants. Mais au fil du temps, le nom de Masuama devint âpre dans la bouche de ses propres enfants. L'histoire sera rangée et oubliée dans la malle d'histoires de la famille. A la mort de celle-ci, quatre décennies plus tard, la famille sort de son amnésie traumatique. Thérèse l'une des petites filles de Masuama entreprit des recherches. Elle découvrit l'histoire, les racines égarées et retrouva le village natal de Masuama.

10/2020

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Littérature francophone

Ta présence me sauve

Le matin, il suffit de me souvenir de ces garçons disparus, pour voir apparaître mes rides de désolation, c'est effroyable et alarmant. C'est l'histoire d'un jeune homme devenu chef de son clan : Ni Mwingu avec sa famille. Une histoire qui commence avant les accords de Berlin en 1884-1885, avant que le Congo ne soit exploité par le roi des Belges, dans un village congolais sous le soleil tranquille. Ces trois générations de familles ont été bouleversées par une fatalité mystérieuse : celle de toutes les femmes du clan de Ni Mwingu ; elles perdaient leurs garçons, tous mouraient avant l'âge de vingt-cinq ans.

12/2021