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Alexandra Laignel-Lavastine

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Philosophie

L'anticonformiste. Une autobiographie intellectuelle, entretiens avec Alexandra Laignel-Lavastine

Qui est vraiment Luc Ferry ? Philosophe aujourd'hui plébiscité comme l'un des trois intellectuels français les plus influents, il passe souvent pour un " héritier " doublé d'un " brillant normalien ". Ces conversations - où s'entrelacent trajectoire intellectuelle et parcours personnel - nous révèlent une tout autre histoire. Celle d'un jeune homme longtemps désocialisé et en partie autodidacte, qui se vit comme un " être totalement baroque " quand il débarque à l'université en 1968. Luc Ferry dévoile ici le milieu modeste d'où il est issu et son adolescence à la campagne, entre une scolarité à la maison et l'influence d'un père, gaulliste et pilote de course, qui fournissait clandestinement des armes aux républicains espagnols. Par où l'on comprend mieux le mouvement et les étapes d'une pensée qui a toujours privilégié l'éthique de la responsabilité sur les pseudo-morales de l'indignation comme de la contestation réactionnaire : l'influence des antitotalitaires de gauche (de Castoriadis à Lefort) ; la question de l'humanisme et la création du Collège de philosophie dans l'effervescence idéologique des années 70-80. Luc Ferry revient aussi sur les coulisses de la violente controverse provoquée par La Pensée 68, l'essai qui k propulse sur k devant de la scène en 1985. Où l'on croise au passage de nombreux portraits, dont ceux de François Furet, Jacques Derrida, Alain Finkielkraut, BHL, Marcel Gauchet ou soeur Emmanuelle. Le philosophe évoque également l'arrivée de ses trois filles et la pratique de la politique au quotidien, y compris la traversée du désert qui suivit son départ du ministère de l'Éducation en 2004. Autant d'expériences cruciales à l'origine du tournant existentiel et spirituel qui, depuis une quinzaine d'années, marque sa réflexion sur une mondialisation libérale " destructrice du sens ", comme sur la nécessité de penser une sagesse moderne ancrée dans " le sacre de l'humain ".

03/2011

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Philosophie

Esprits d'Europe. Autour de Czeslaw Milosz, Jan Patocka, Istvan Bibo; Essai sur les intellectuels d'Europe centrale au XXe siècle

Trois figures exemplaires dominent cet essai consacré aux intellectuels d'Europe centrale au XXe siècle : Czeslaw Milosz (1911-2004), poète et essayiste polonais, prix Nobel de littérature; Jan Patocka (1907-1977), philosophe tchèque, grand inspirateur de la dissidence, mort assassiné par la police politique; et Istvan Bibo (1911-1979), pénétrant penseur hongrois des "hystéries collectives" qui secouent à intervalles réguliers le Vieux Continent. Chacun, instruit par les catastrophes du XXe siècle, rend de nouveau visibles les fondements éthiques de la civilisation européenne, et révèle, entre affinités électives et influences réciproques, des pans immergés de la culture européenne qui, par l'élargissement et l'unification, deviennent désormais aussi les nôtres : de Kafka à Kertész, de Koestler à Kundera, de Musil à Milosz, de Husserl à Patocka, de Arendt à Bibo, de Marai à Bauman. Cet ouvrage, déclarait Bronislaw Geremek, "hommage à la pensée rebelle et confiante de l'autre Europe, met en lumière la richesse et l'actualité du message philosophique de l'Europe centrale".

05/2010

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Sciences politiques

La pensée égarée. Islamisme, populisme, antisémitisme : essai sur les penchants suicidaires de l'Europe

Pour comprendre le trouble ("l'égarement") de notre début de siècle, il serait vain d'en revenir au vieux clivage droite/gauche - car tout indique que ces deux catégories sont désormais obsolètes. Par-delà ce fait, il y a plus grave : l'occident avait cru que les valeurs nées du siècle des Lumières étaient à jamais un acquis de notre civilisation - alors que, devant la résurgence des obscurantismes, nous nous avisons qu'il n'en est rien. Résultat : nos "Lumières" se retrouvent face à des idéologies régressives dont l'islamisme radical est le plus terrible exemple. Que s'est-il passé ? Pourquoi l'occident s'est-il endormi tandis que l'histoire enfantait un monstre ? Et qui, en occident, s'est fait le complice de cet enfantement ? C'est ce que cet essai entend explorer. Sur le fond, Alexandra Laignel-Lavastine pense que certaines élites de notre civilisation humaniste et universaliste ont eu du mal à admettre que le Mal - la barbarie, la haine, le refus de l'autre - puisse parfois provenir de ce qu'elles croyaient être le "camp du Bien", celui des damnés de la terre, des exclus, des victimes. A cet égard, le conflit du Proche-Orient est une matrice féconde de malentendus puisque la "victime" (disons, pour être clair, les plus radicaux des Palestiniens) se trouve être celle-là même qui, par glissements discrets, revendique le "choc de civilisations" dont nous constatons chaque jour les conséquences dramatiques. Ce livre, écrit avant le traumatisme des événements récents, en fait singulièrement la généalogie : comment en est-on arrivé là ? Par quel chemin de capitulation ? Alexandra Laignel-Lavastine - qui ne dissimule jamais son engagement intransigeant contre toute forme de racisme et d'antisémitisme - traverse l'histoire récente, ainsi que notre actualité tragique, tout en se référant aux grands systèmes philosophiques qui ont "fait" notre culture.

05/2015

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Philosophie

Esprits d'Europe. Autour de Czeslaw Milosz, Jan Patocka, Istvan Bibo

Pourquoi faisons-nous l'Europe ? À la question de son sens et des valeurs qui la fondent, de nombreux intellectuels d'Europe centrale ont consacré leur œuvre, leur engagement, leur vie même. Le moment est venu de redécouvrir cette extraordinaire communauté d'esprits, dominée par trois figures exemplaires : Czeslaw Milosz (1911-2004), poète et essayiste polonais, prix Nobel de littérature ; Jan Patocka (1907-1977), philosophe tchèque, grand inspirateur de la dissidence, mort assassiné par la police politique ; et le Hongrois Istvan Bibo (1911-1979), l'un des penseurs les plus pénétrants des " hystéries collectives " qui secouent à intervalles réguliers le Vieux Continent. C'est autour de la trajectoire, des idées et du rayonnement de ces trois consciences de notre temps que s'organise cet essai. Au-delà, tout un continent immergé de la culture européenne se révèle à nous, entre affinités électives et influences réciproques : de Kafka à Kertész et de Koestler à Kundera, mais aussi de Musil à Milosz, de Husserl à Patocka ou encore de Hannah Arendt à Istvan Bibo, et de Sandor Marai à Zygmunt Bauman. Instruits par les catastrophes du XXe siècle, ces penseurs rendent à nouveau visibles les fondements éthiques de la civilisation européenne. Pour qu'aujourd'hui, la Réunification ne s'accomplisse pas dans le désenchantement de l'homme et de la démocratie.

03/2005

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Philosophie

Pour quoi serions-nous encore prêts à mourir ? Pour un réarmement intellectuel et moral face au djihadisme

Une guerre se gagne d'abord dans les esprits. Mais au nom de quel héritage et pour quels idéaux les Européens seraient-ils encore prêts à se battre ? Cette question est la seule qui vaille. Surtout face à un adversaire qui possède, lui, de la transcendance hideuse et mortifère à revendre. Dès 2002, avec une cruelle ironie, Philippe Muray invitait les djihadistes à "craindre le courroux de l'homme en bermuda". Il annonçait la suite en ces termes : nous serons les plus forts car nous sommes les plus morts. Souhaitons-nous lui donner raison ? Ou au contraire nous arracher au somnambulisme, au déni et à la lâcheté dans lesquels nous nous complaisons depuis "Charlie" ? Après le succès de La Pensée égarée. Islamisme, populisme, antisémitisme : essai sur les penchants suicidaires de l'Europe, salué comme un livre "prophétique" à "l'écriture étincelante", la philosophe Alexandra Laignel-Lavastine signe ici un manifeste choc et courageux.

03/2017

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Littérature française

Mon après-guerre à Paris. Chronique des années retrouvées

"Dans le Paris d'après-1945, un étranger était considéré comme un être potentiellement suspect. J'avais choisi la France, mais la France, elle, ne m'avait pas choisi et s'occuper d'un réfugié de l'Est qui venait de recevoir six millions de morts en héritage n'était alors l'affaire de personne. Il est dit : "A la sueur de ton front, tu gagneras ton pain" : J'ai travaillé jusqu'en 1950 dans la confection et la chaussure. Misérable condition. Aujourd'hui, les gens trouvent ces débuts presque amusants : la vie d'hôtel en garnis, les ateliers du Marais, le froid pire que la faim, la pauvreté, le prolétariat des cantines, le statut de "métèque"... Ils ne mesurent plus combien notre confiance dans le monde était ébranlée. Un exil se terminait, un autre commençait Mais l'exil est un art qui s'apprend." Après sa superbe Chronique des années égarées (1997), qui relatait son adolescence roumaine marquée par la Shoah, le grand psychosociologue Serge Moscovici, arrivé à Paris en 1948 à 22 ans, nous offre ici la suite française de ses Mémoires, reconstituée de façon posthume par Alexandra Laignel-Lavastine à partir de ses fragments manuscrits. Avec ses compagnons d'exil - Paul Celan, Isac Chiva ou André Schwarz-Bart - ils forment une petite troupe de sans-patrie issue de toute l'Europe. Au fil de souvenirs très vivants et souvent drôles, d'anecdotes et de portraits, ce témoignage offre une plongée inédite dans l'univers de ces jeunes intellectuels juifs à leurs débuts. On mesure ici à quel prix a pu éclore - au contact des Daniel Làgache, Alexandre Koyré, Lacan, Lévi-Strauss - une des plus éblouissantes générations de la seconde moitié du XXe siècle. Un livre rare et merveilleux.

10/2019

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