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Albéric Magnard

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Musique, danse

Albéric Magnard

Voilà un compositeur français majeur auquel ses contemporains tout comme la postérité ont fait payer fort cher son refus hautain de toute concession vis-à-vis du monde et de ses modes, tout comme sa prétendue inactualité. A une mort tragique à quarante-neuf ans, en 1914, carbonisé dans sa propriété en feu qu'il défendait, les armes à la main, contre l'envahisseur allemand, a fait suite un désintéressement progressif jusqu'à l'oubli à l'égard d'une œuvre profondément française bien qu'empreinte également d'un certain germanisme. Et pourtant ce fils du successeur du fondateur du Figaro bénéficiait au départ, outre de fortes dispositions musicales, d'un réseau de relations et d'une considération que lui valait le rôle influent de son père. Mais ce misanthrope farouchement indépendant peu tendre pour le genre humain en général et pour nombre de ses confrères en particulier préféra littéralement se terrer avec sa famille dans son manoir isolé de l'Oise, défendant ainsi son " silence " contre les grondements d'un XXe siècle commençant. Idéaliste, il épousa cependant certaines causes et idées les plus nouvelles de son temps. C'est ainsi qu'il compose un Hymne à la justice en écho à l'affaire Dreyfus, qu'il fait créer sa 4e Symphonie par un orchestre à majorité féminine, et qu'il décide de faire graver ses œuvres par une obscure imprimerie communiste. Exigeant dans la vie, il l'est tout autant dans son œuvre. Puisant à la source beethovénienne, sa musique puissante, d'une magnifique veine mélodique, aux accents parfois brucknériens, rejoint les audaces du premier Schoenberg. Loin de l'impressionnisme ambiant, il emprunte une voie qui s'inscrit dans la tradition des grandes formes (symphonies, sonates, quatuor, opéras, dont Guercœur et Bérénice).

03/2001

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Littérature française

La mort d'Albéric Magnard. 3 septembre 1914

" Magnard (Albéric), compositeur français (Paris 1865 - Baron, Oise, 1914). On lui doit de nombreuses oeuvres symphoniques ainsi que des oeuvres dramatiques. Son langage musical est âpre et grave, souvent émouvant. A. Magnard fut tué par les Allemands dans sa maison de campagne. " (Grand Larousse encyclopédique) " Magnard recula de quelques pas, sans lâcher son revolver, et s'assit sur le tabouret du piano. Il resta là, immobile, dans une odeur de poudre, à regarder la fumée que striaient les rais du soleil filtrés par les interstices des persiennes. Sa tête était vide, mais il sentait qu'il avait fait la seule chose qui convînt. Une petite idée qui l'amusa lui traversa la tête : "Ma musique sera oubliée depuis belle lurette qu'on se souviendra encore de mon geste." "

10/2014

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Littérature française

Les brumes d'Albérich

C'était une voix inhumaine, émise par un gosier géant hurlant dans une caverne. Plusieurs phrases résonnèrent, séparées par des intervalles irréguliers : « Cellules humaines, Attention ! Ne cherchez pas à aller plus loin, car vous seriez anéanties ». La voix, aux sons broyés et malaxés, passait à travers le crâne d'Hermann comme un fleuve en cru, charriant dans ses sonorités chuintantes une épouvantable menace. Dans le cerveau d'Hermann, aux neurones envahis d'une ivresse sauvage, une Créature trouble, impure et bouillonnante s'avança. Subissant des métamorphoses mystérieuses, des morceaux d'ombre sortaient d'elle, se détachaient, se contorsionnaient, spasmaient, se composaient on ne savait quelle forme avec l'obscurité, prenaient vie et s'en allaient à travers les éthers. C'étaient les prolongements du dieu ; c'étaient les Ases, les Nibelungen et les Profonds. Ils vivaient à l'extrémité des cercles noirs de son aura. Et du fond du sarcophage de limon, son Esprit transperça celui du naute. Ainsi se présenta Wotan, sphinx terrible proposant l'énigme terrible. L'énigme du Mal.

10/2015

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Littérature française

Georges le bagnard

Si l'on croise rarement des célébrités historiques en remontant notre arbre généalogique, on tombe parfois sur de curieuses surprises... Né de parents itinérants et vivant d'expédients, Georges a 10 ans quand il comparait pour la première fois devant la justice. Cela ne l'arrête pas. Des colonies pénitentiaires juvéniles au gnouf du bataillon militaire dans lequel il fait son service, Georges, ambitieux, fort comme Hercule et la langue bien pendue, enchaîne les peines... jusqu'à finalement atterrir en Guyane, au bagne des îles du Sud. Là-bas, la promiscuité, la corruption, les conditions climatiques éprouvantes et le travail éreintant mettent sa résistance légendaire à rude épreuve... D'une plume maîtrisée et réaliste qui entraîne son lecteur dans la chaleur moite et étouffante des bagnes de Guyane, Alain Condaminet redonne vie à son charismatique ancêtre tout en dénonçant les conditions déplorables de détention du début du XXe siècle et la politique dépassée de la France de cette époque.

04/2018

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Musique, danse

Correspondance (1888-1914)

La correspondance d'Albéric Magnard (1865-1914) comprend 405 lettres adressées à des musiciens (Chausson, Dukas, d'Indy, Ropartz, Doret, Labey, Castéra), à des amis (Poujaud, Cordonnier, Lallemand) et à des critiques et hommes de lettres (Rolland, Zola, Carraud, Maus). Au travers de cette correspondance, la personnalité de ce dreyfusard apparaît forte et originale dans sa farouche indépendance. Cet élève de d'Indy, qui a le culte de Beethoven, n'hésite pas à adresser des jugements critiques à ses collègues après l'audition de leurs oeuvres, y compris à son ancien maître. Solitaire et quelque peu misanthrope, Magnard se montre exigeant avec lui-même comme avec les autres, d'une extrême franchise, ayant le sentiment de vivre dans une "société de mufles" .

07/1997

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Sciences historiques

Albéric Vaillant ou la passion de la Légion

Voici un livre qui présente le parcours exceptionnel d'un homme qui toute sa vie n'a eu de cesse de servir son pays et a eu une passion : celle de la Légion. De la Seconde Guerre mondiale à la fin du XXe siècle, le général Vaillant (1915-2011) a été au coeur de tous les événements de notre histoire. Diplômé de Saint-Cyr, il participe en tant que jeune lieutenant héroïquement aux combats de 1940 ; dès 1942, il rejoint la Légion étrangère en Algérie, combat dans ses rangs pour la Libération en Italie, en France et en Allemagne ; puis il part en Indochine, est affecté aux Etats-Unis, revient dans une Algérie qui s'est embrasée. L'empire colonial français ayant disparu et les cicatrices de la guerre d'Algérie étant béantes, il organise le rapatriement de la Légion à Aubagne ; mieux, grâce à ses talents de conviction, il la sauve d'une dissolution sérieusement envisagée qui aurait privé l'armée française de sa composante d'élite. De retour en France, il exerce ses talents au Grand Quartier général des puissances alliées en Europe et en Allemagne avant de terminer sa carrière aux plus hautes fonctions de l'armée française et d'être élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur. A la fois roman d'aventures vécues et recueil de réflexions sur plusieurs décennies d'histoire militaire, ce livre retrace l'itinéraire exemplaire d'un grand soldat qui a tout connu des théâtres d'opérations et de la vie militaire ; qui a vécu la fin d'un monde qui ne connaissait que des guerres ; et qui a participé de la plus belle des façons à bâtir un monde nouveau, plus paisible et plus sûr.

06/2019

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