La ministre de la Culture est intervenue aujourd'hui pour exprimer son regret de voir les appels au boycott se multiplier alors que le Salon devrait être un « lieu de rencontres et de débats libres, propice au dialogue le plus ouvert entre les cultures ».
Alors que la littérature libanaise a été mise « à l'honneur » à l'occasion des Belles étrangères en automne dernier, « la France entend poursuivre cette politique d'accueil de toutes les littératures, sans exclusive ni interdits, conformément à sa tradition d'ouverture et d'échanges » explique Mme Albanel. Liban qui a annoncé récemment son intention de ne pas prendre part au Salon, suite au mouvement impulsé par l'Organisation islamique de l'éducation des sciences et de la culture.
Et de rappeler qu'il n'y a rien de partisan à travers l'invitation d'Israël, mais qu'au contraire, « c'est pour leur oeuvre d'écrivains qu'Amos Oz ou David Grossman, fondateurs du mouvement La paix maintenant, et tous les auteurs sélectionnés par les organisateurs du salon sont invités officiellement à Paris ».
L'Iran se défile également
De son côté, « la République islamique d'Iran a participé aux précédents salons, mais elle le boycottera cette année en raison de la décision de la France », annonçait le ministère de la Culture iranien, par l'intermédiaire d'Ali Alipour. Un écho sinistre à la volonté marquée par le président Mahmoud Ahmadinejad, qui avait clairement donné son sentiment sur l'État hébreu, « rayer de la carte ».
Alors que ce qui apparaissait comme des îlots de contestation voilà encore quelque temps se meut en manifestation de protestation à travers le monde arabe, les affaires étrangères françaises avaient déjà signalé que ce mouvement était « extrêmement regrettable ».
On abat bien les chevaux
Si le CNL ou le SNE ne se manifestent pour le moment pas, tout porte à croire qu'avant le 14 mars, d'autres défections risquent de survenir.