Le mystère de la fresque maudite
En cette moitié de XVe siècle, Florence est la Cité des Arts, autant que des crimes et des manigances. Ville prisée, étouffante de chaleur durant cet été de 1458, aussi enviée que haïe. Et malgré toutes les prudences et les précautions déployées, jamais l’on ne la quitte véritablement. La flore florentine et sa faune laissent une odeur qui marque l’âme, même des plus honnêtes.
Et justement, Piero della Francesca avait tout fait pour se départir de ce lien avec Florence. Il faudra un courrier comminatoire accompagné d’une mystérieuse médaille, pour qu’il enfourche un cheval et se rende au galop (et au chevet, croit-il), d’un ami souffrant.
Lequel, au lendemain de son arrivée, se retrouve emprisonné. Quel complot comme il ne s’en ourdit qu’entre les murs florentins se joue des deux hommes ? Le passé qu’on espère toujours enfoui n’est jamais bien loin. Quand la mort s’en mêle et que les vivants disparaissent plus vite que de raison, on a tout à craindre.
Le lecteur, en revanche, n’aura rien à redouter : cette fresque maudite, peut-être, est une partie de pur plaisir historique – avec ses nécessaires arrangements, mais on parle d’un roman qui puise dans la couleur, les pigments et les ateliers d’artistes toute une matière ô combien palpable et enivrante. Gare à ne pas tomber dans les pièges qu’il referme…
05/01/2023 - 13:27