17.000, une goutte dans l'océan des livres électroniques, mais un mouvement d'ampleur qui semble toucher tous les objets culturels vendus sur Internet.
Revenons un instant sur les DRM, ou Digital Rights Management, représentent des sortes de verrous intégrés aux fichiers numériques (musique, films ou livres) qui empêchent une utilisation libre des documents. Par exemple, on limitera après le téléchargement du fichier son transfert à un ou deux baladeurs MP3, dans le cadre de la musique.
eReader frappe fort
En proposant 17.000 titres sans DRM, et principalement des best-sellers, sur les 23.000 de son catalogue, eReader suit en effet un mouvement global, que d'autres cybermarchands, et que des Majors de l'industrie ont impulsé. En enlevant les DRM des fichiers, on offre à l'acheteur une liberté qui a souvent été associée à la possibilité d'un piratage de masse.
« Qui dit fichier avec DRM dit limitation
de la liberté de l'acheteur »
En effet, si le fichier ne comporte aucune sécurité, comment se prémunir contre son partage sur des réseaux comme eMule ou Kazaa ou encore BitTorrent ?
DRM = moins de ventes
C'est d'ailleurs ce que l'industrie de la musique semble constater. En déverrouillant donc les fichiers, le nombre d'acheteurs a augmenté sensiblement. Au point de faire revoir la stratégie globale de tout le monde.
17.000 titres et plus si affinités.
Les ebooks sans verrous proviennent du catalogue du site Fictionwise, qui a ainsi lié un partenariat avec eReader. La question reste désormais : est-ce qu'un Amazon fera de même avec les livres vendus pour son Kindle ?
« Les mesures de protections tendent pourtant
à disparaître dans les secteurs de la musique en ligne »
Car si les DRM diminuent les ventes, ils font surtout fleurir le nombre de formats protégés, que l'on ne pourra alors lire qu'avec tel ou tel lecteur. On nomme ainsi format propriétaire, celui qui empêche carrément la lecture d'un fichier sur un autre support que celui recommandé. Et dans tout ce fatras, c'est bel et bien le consommateur qui se retrouve le bec dans l'eau, à ne plus savoir comment ni quoi choisir...
Un DRM standard ou plus de DRM du tout ?
Eh bien c'est le souhait de certaines institutions américaines, qui comptent bien que la normalisation des verrous efface les formats propriétaires de l'une ou l'autre grande firme. Mais c'est mal comprendre les business plan que ces dernières élaborent. Car en liant un fichier à un support unique, on contraint à la fidélisation le consommateur.
Et le serpent de se mordre la queue, puisque dans tous les cas, des petits enthousiastes chercheront à contourner les sécurités, qu'elles soient issues de différents groupes, ou d'un seul.