Le métro, le matin, est comme le lit conjugal où chacun cherche à tout prix un petit coin frais et tranquille. A l'heure où je le prends (7H30), sur la ligne 1, c'est encore possible. Il règne un grand silence dans la rame. Beaucoup de places assises, éloignées les unes des autres. Quelques cadres en cravates et manteaux, mais surtout des employés, des ouvriers, ceux qui se lèvent tôt, mais rentrent tôt, assis, qui dorment encore. Peu de femmes et pas des plus belles. Elles lisent. Je jette un coup d'œil. Des titres qui ne me disent rien (un certain Marc Musso, ou quelque chose comme ça). Je ferme les yeux et j'attends d'arriver. Rien de gai, d'exaltant là-dedans. Mais certains jours, je suis content, impatient. Je l'attends, ce n'est plus qu'une question de jours. Je l'attends.