Olga Elodie Mbape

Vis-à-Vis est le premier titre édité par Pika de la dessinatrice Miya que nous avions rencontrée lors du Salon du livre de Paris. Il s'agit d'un josei (titre pour jeunes femmes) manfra (manga réalisé par un auteur français). Et il fait bien avouer que par son humour très efficace ce josei sort de l'ordinaire et nous a offert un agréable moment de lecture.

Élodie, jeune femme de 19 ans, vit seule à Paris. Elle fait des études de commerce. Sa vie commence à basculer lorsqu'elle retrouve ses amies à la bibliothèque pour découvrir les résultats de ses premiers examens universitaires. Mathilde et Jeanne qui n'ont pas pu attendre Élodie savent déjà qu'elles sont admises en 2e année. Helas, Élodie va découvrir que c'est loin d'être son cas.

C'est à partir de là que commence une prise de conscience pour l'héroïne. Les fantômes du passé traînent toujours dans un coin de sa mémoire, son présent est comme en suspend et son avenir est plus qu'incertain. Comme souvent dans ces périodes c'est une, non deux en fait, rencontres qui vont débloquer la situation.

Un josei intéressant et bourré d'humour

Miya nous offre un josei intelligent, en prise avec les interrogations que l'on peut se poser lorsque l'on arrive à l'âge adulte et qu'il faut commencer à s'assumer tout seul. Le propos est intéressant et il est très bien relevé par une bonne dose d'humour. C'est un josei qui trouvera facilement sa place dans une collection et qui n'aura pas à rougir d'être à côté de classiques japonais du genre. On plonge complètement dans la vie d'Élodie et on se prend très vite à partager son questionnement. Les éléments de ce premier tome se mettent finement en place et l'on s'attache très vite à l'héroïne. Mais comment pourrait-il en être autrement ? Son petit côté gaffeur et fille qui n’a pas de bol est tout à fait craquant.

Les passages en SD* sont des moments savoureux qui participent beaucoup au comique de ce titre. De manière générale, les dessins sont bien soignés. Le charac-design est bien léché avec des personnages un peu longilignes mais très bien proportionnés et avec tous leur petite originalité. Les expressions des visages sont bien nettes ce qui confère à chaque personnage un caractère bien marqué. Les décors enfin, sont peut-être un peu trop effacés par les trames. Ce qui est dommage, car là encore la manfraka (auteure de manfra) sait fournir un beau travail.

Vis-à-Vis tome 1 de Miya est un titre appréciable sur bien des points. En fait, il possède tous les ingrédients d'un bon josei, une histoire intéressante avec un questionnement intime, de l'humour, des dessins bien réussis, des personnages attachants et... de l'amour (ba oui quand même un peu, même si nous n'avons pas vraiment évoqué la question). Bref, c'est un titre qui nous a fait passer un agréable moment. Le tome 2 de Vis-à-Vis est déjà en librairie.

Vis-à-Vis tome 1 de Miya est édité par Pika (collection shojo). Vous pourrez vous le procurer pour 6,95 €. Le tome 2 est déjà disponible.

*SD ou Super Déformé : façon de dessiner les personnages en leur donnant une tête énorme et un petit corps. Une technique très utilisé dans la série Le collège fou fou fou (ou High School! Kimengumi pour le titre original).

ArtsBeat, hébergé par le New York Times, la critique de danse Roslyn Sulcas a partagé quelques extraits d'un récent entretien en compagnie de Michael Bond, le créateur de l'ours Paddington. Elle rappelle notamment qu'en 1958, année de parution de son livre pour enfants A Bear Called Paddington, l'auteur exerçait en tant que caméraman pour la BBC et n'écrivait que sur son temps libre. Le nom du personnage, inhabituel pour un tel animal, est en fait celui d'une gare londonienne, où il a fait la connaissance de sa future épouse.

Quand Michael Bond était caméraman, il ne s'attendait pas à publier des best-sellers et n'était même pas sûr de trouver un éditeur. Depuis, il en a écrit toute une série, écoulé à plus de 35 millions d'exemplaires à travers le monde, et s'est fait traduire en une trentaine de langues. Son ours s'est invité dans les théâtres, à la télévision et depuis peu dans les salles obscures du 7e art. L'écrivain britannique a par ailleurs créé d'autres personnages, tels que Monsieur Pamplemousse et Olga da Polga.

Lorsqu'il a appris que Paddington allait avoir droit à son long-métrage à gros budget, la principale appréhension de Michael Bon découlait du fait que chacun de ses livres est constitué de 7 chapitres et de 7 histoires distinctes, même si une saison ou un thème leur sert de lien. Pour scénariser l'adaptation cinématographique, il fallait donc « rêver une intrigue ». Finalement, l'auteur a validé le script original, et il estime que celui-ci a même été amélioré pendant le tournage.

Pourtant, lui-même ne s'impliquait plus dans le projet, à ce moment-là. Une petite différence, par rapport à sa propre façon d'écrire, apparaît ainsi dans le scénario. Michael Bond, estimant que ses livres doivent rappeler des éléments d'enfance aux gens, évitait de créer des choses qui n'existaient pas. Ainsi, le centre d'immigration fictif présent dans le film a été inventé par l'équipe du réalisateur, Paul King.

Michael Bond s'est également confié sur la manière dont il est devenu écrivain. Jeune, déjà, il était un grand lecteur qui n'allait « jamais au lit sans une histoire, et je pense que c'est de plus en plus essentiel pour les parents ». Mais passer du statut de lecteur à celui d'écrivain était une autre étape qu'il a entreprise « presque par accident ». Il était alors avec l'armée en Égypte, et a rédigé une histoire courte pour tuer le temps. Celle-ci a été acceptée par un magazine. Bien payé, il s'est dit : « C'est bon, je veux écrire. »

Il a toutefois conservé son emploi de caméraman jusqu'en 1965, écrivant sur son temps libre. Et s'il s'est tourné vers la littérature jeunesse, il le doit notamment à une feuille blanche qu'il savait que personne ne remplirait à sa place. Jetant alors un coup d'œil autour de lui, un ours en peluche qu'il avait offert à sa femme lui a donné un élément de départ. Il s'est alors demandé ce qui arriverait si cet ours se retrouvait à la gare de Paddington. Ses propres parents ont inspiré les Brown, et sa tenue du moment celle de l'ours.

5 éditeurs ont refusé son Paddington, mais HarperCollins a finalement accepté de publier ce personnage qui depuis ne s'est pas démodé. Michael Bond confie d'ailleurs qu'il est actuellement à mi-chemin de la production d'un nouvel opus des aventures de ce héros optimiste qui le « fait encore rire parfois ». 

Et si nous écoutions un peu de Jazz… Du Jazz, mais pourquoi faire ? Bonne question ! Pour s'endormir et les mélodies se trouvent dans  aux Editions Didier jeunesse.

Cet album, c'est la réunion d'une quinzaine de classiques sélectionnés avec un immense talent par un grand guitariste de jazz, mais c'est aussi une traduction sans égale des paroles par Valérie Rouzeau et bien entendu, des illustrations toutes plus belles les unes que les autres d'Ylia Green.

On se balade au fil des pages, on laisse son esprit vagabonder au gré des musiques qui nous bercent et des images qui nous enchantent, remplies  de sensibilité, de poésie et d'une future nostalgie qui ne nous quittera plus.

C'est beau, c'est intelligent, Les plus belles berceuses de jazz va permettre à nos enfants de découvrir la plus belle part de cette musique mondialement connue leur plus jeune âge.
Franck Sinatra, Sarah Vaughan, Nat King Cole, Judy Garland des grands noms, de grandes voix qui vont susurrer des paroles chaudes et réconfortantes et nous, enfants comme parents, nous allons nous laisser aller à cette douce léthargie. Un seul mot : encore !

Le jeudi 7 novembre 2013, retrouvez Guillaume Reynard et Jean-Claude Taki à la librairie

108 av Parmentier

75011 Paris

pour une rencontre-dédicace sur le thème de Sotchi

à partir de 18h30

Jean-Claude Taki vient de publier Sotchi inventaire, son premier roman, aux éditions Intervalles, qui a été retenu dans la première sélection du Festival du premier roman de Chambéry.

Après une première collaboration en 2007 (Lettres kazakhes, éditions Intervalles) il cosigne avec Guillaume Reynard, illustrateur, Sotchi pour mémoire, un poème graphique qui propose un autre versant de l'histoire d'Olga, une jeune femme disparue à Sotchi, présente dans chacun de ces trois livres.

Une soirée qui proposera une image singulière et inattendue de la future ville olympique, un peu moins de cent jours avant le début des J.O.

Très joli petit album aux Editions MaxMilo : . C'est l'un des deux auteurs de La Funeste nuit d'Ernest, Sébastien Perez, qui en a écrit le texte.
Les beaux dessins en noir, blanc et rouge de Justine Brax accentue l'histoire de la jeune Elodie qui veut devenir petit rat de l'opéra. Ce petit album touchera une grande partie des petites filles qui rêve devant les corps longilignes de certaines danseuses, chanteuses ou actrices.
Une jolie parabole sur la minceur à tout prix et le comment "lutter" quand on a une famille qui aime bien la bonne nourriture et qui n'hésite pas a se resservir...