Juillet 2010 sera peut être, d'ici quelques années, aussi célèbre que l'imprimerie de Gutenberg. L'annonce d'Amazon, selon laquelle la librairie en ligne vendrait plus d'ebooks que de livres (encore que...), sera peut-être regardée comme un tournant de notre histoire.
Quoi qu'il en soit, des artistes se sont passés le mot: que faire des bouquins qui prennent (déjà ?) la poussière sur les étagères des fans de lecteurs ebook. Des étagères, des fleurs, de l'art abstrait ou des jardins. La marque Inhabitat a par exemple créé le jardin vivant de la culture, avec plus de 40000 livres. Stephen Doyle utilise des pages pour faire des tanks (entre autres bien sur), et des livres comme présentoirs. Jim Rosenau en fait des étagères ou des meubles.
Les exemples sont légions: Robert The découpe les livres en forme de pistolets. Paul Octavius fait des photos de livres empilés les uns sur les autres (l'art est ouvert d'esprit, c'est parfois regrettable).
Pour 29 $, vous pouvez même vous procurer, chez Restoration Hardware, des liasses de pages reliées sans couverture. Stop, jusqu'ici on frôlait le ridicule, mais on vient de toucher le pathétique.
La question qui me taraude, défenseur opiniatre de ma - petite, mais c'est pas la taille qui compte - bibliothèque, est la suivante : le livre a-t-il besoin d'une nouvelle vie? Si l'on en croit Sylvia Whitman ( gérante de la librairie anglo-saxonne Shakespeare and Company à Paris) le numérique et l'ancien peuvent cohabiter. La preuve: Busted Typewriter à créé le livre-lecteur numérique.
Enfin, disons plutôt que la société propose de cacher/transporter votre lecteur numérique dans un vrai livre, coupé à la main . Ce n'est pas vraiment la cohabitation, que nous, vieux fossiles du livre papier, espérions.
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