Les saisons de l'arbre

Un jour, exténué, le directeur de la rédaction, tout rouge, fatigué que je cours dans les couloirs de la rédaction voulant à tout prix lui faire écouter un album, se lève brutalement de son bureau et me dit : « Tu veux pas aller faire des pâtés de sable sur le périph' ? »

Après réflexion, le périph', c'est nul. J’ai alors pris mon sac et hop, direction l'Islande. ACDC un peu fort dans les oreilles et vous connaissez la suite. Le volcan se réveille, plus d’avion… le temps de récupérer un car qui me ramène jusqu’à Paris, je passe par la rédaction et je croise le patron. Se tenant la tête entre les mains, il me regarde dépité et me dit : « Laurianne, fais-moi plaisir… Reprends des vacances ! ».

Des vacances, des vacances, j’en reviens… il faut que je prenne ma dose de musique maintenant. Et j’ai trouvé l’album qui met en lumière mes photos prises à travers mon périple. This Is The Hello Monster ! est l’album éponyme tout trouvé sorti fin mars. Un album déroutant par sa complexité instrumentale qui s’aligne sur de la folk, indie. Un univers cotonneux à la voix de Gérald Kurdian, auteur et compositeur d’une douceur et d’une fragilité palpable dans une veine de Jarvis Cocker (chanteur de Pulp). Très accessible pourtant, l’album pullule de petits tubes. Raffiné par l’élégance du style et l’atmosphère que Gérald Kurdian installe, c’est un petit bijou.

Humour et poésie

This Is The Hello Monster utilise un nombre infini de sons au clavier qui nous rappelle les manèges de notre enfance. Une boîte à musique qui tourne et tourne sans fin, avec délicatesse. Avec une bonne dose d’ironie, Gérald Kurdian décomplexe totalement la part de l’enfance que nous avons en nous. Plutôt que de faire sans blanc d’être des adultes, il crée une harmonie cohérente qui nous plonge vers une paix intérieure. La dérision utilisée avec intelligence au contact d’une voix sensuelle propose un univers envoûtant, mélodieux, charmant comme sur « Heavy Like Stones ».

Un petit air de Denysos

Attention, This Is The Hello Monster n’est pas un album pour les enfants. Non, parce que les petits bouts de choux, ils ne vont pas vraiment comprendre le « Hop » avec « j’assure de jour, la nuit, je fais l’amour ». « Hop » étant la seule chanson en français des plus explicites sous le couvert d’une mélodie enfantine. En français, la voix et la diction du Gérald Kurdian s’approchent beaucoup de celle de Denysos. Ce qui en soi n’est pas pour nous déplaire restant dans un univers plus ou moins similaire à savoir la part l’univers enfantin.

Un album dans une veine Quatre saisons

Bien que l’album soit un ensemble de mélodies au clavier omniprésent, il existe cependant un style jazzy sur quelques pistes avec des intro à la basse comme sur « Tv Show » et « Living Dead ». Le choix des chansons est très bien étudié. Dans son ensemble, l’album propose une poésie du temps. Les musiques humoristiques s’apparenteraient à la naissance des fleurs au printemps. D’autres rappellent les vacances d’été à faire l’amour dans la paille au fond d’une grange.

Puis la basse réchauffe la fin des vacances et enfin, le piano sur « You Leave » accompagné des violons nous plonge dans un hiver froid. Un concept qui se conclut avec « Moon ». L’idée est vraiment intéressante, puisque comme tous les cycles, tout est un éternel recommencement, c’est pourquoi d’un bout à l’autre l’album s’écoute sans modération et sans mièvreries dégeulantes inutiles.

Voici ce que l'on qualifierait d'intégriste de l'ebook, au dernier degré : réagissant sur son blog à un article du New York Times, Barry Eisler tient à remettre les choses à leur place. Le chroniqueur du NYT, David Pogue estime en effet que « dans Techoland, rien ne remplace jamais quoi que ce soit. Les ebooks ne remplaceront pas les livres. L'iPhone ne remplacera pas les liseuses ». Et Barry n'est clairement pas d'accord.

Et de reprendre l'exemple de la VHS, aujourd'hui bien moins utilisée depuis le passage au DVD, lesquels laisseront place aux Blu-ray, puis au téléchargement et enfin au streaming, très probablement. La technologie laisse place à la technologie, c'est une évidence, estime-t-il. « Les compagnies de chemin de fer ont une fois fait l'erreur de croire qu'elles étaient dans le business du rail. Mais non : elles étaient dans l'industrie du transport », poursuit Barry.

De même, un éditeur qui considérerait que le papier et l'histoire qui y est imprimée sont une seule et même chose se fourvoierait tout autant. Et se planterait en croyant que les lecteurs veulent le papier plus que l'histoire. « Il est vrai que l'avènement de la poudre à canon n'a pas éliminé l'arc et les flèches », continue Barrry, histoire de filer les métaphores, mais ce qui prime n'est pas de savoir si l'arc et les flèches ont disparu. En fait, l'important est de savoir comment une industrie s'adapte à de nouvelles technologies et dans le cas contraire, ce qu'il advient d'elle.

La technologie dite de l'arbre mort

Seule une personne nourrie depuis la naissance aux livres papier pourrait considérer que « les arbres morts possèdent un réel avantage ». Mais imaginons un monde dans lequel nous aurions grandi au milieu de liseuses, personne ne croirait aux chances du papier. Attendez... arrêtez... c'est le monde dans lequel évoluent nos digital natives, non ? Et comment ça, il n'y a pas de liens hyper texte dans votre bouquin ? Et on ne peut pas modifier la police ? Hmm... aucun avenir, ce papier !

Quant à l'aspect sensoriel, le toucher, l'odeur des livres ? « Ce n'est pas un argument, c'est le grincement du passé dans un cimetière. » Et de conclure plus violemment encore : « Le fait que des éditeurs tentent encore de mener cette bataille contre le support numérique est la preuve de leur défait prochaine et douloureuse. »

Dont acte.

Si le programme de la Japan Expo s'annonce riche celui de son petit frère Comic Con' devrait l'être aussi.

Pour ceux qui ne le savent pas déjà les deux festivals sont liés, ils se déroulent au même endroit (parc des expositions Paris-Nord Villepinte) sur les mêmes dates (du 1er au 04 juillet 2010) et un seul billet suffira pour accéder aux deux. Comic Con' a d'ores et déjà annoncé des invités de marque :

Jean-Claude Mézières et Pierre Christin (les créateurs de Valérian et Laureline).
Invité d'honneur Comics : Jeff Loeb (il a travaillé notamment sur Daredevil, Hulk, Superman, Batman, Catwoman, Spider-Man mais aussi sur des séries télé comme Lost, Smallville et Heroes)

Invités séries télé :
L'équipe de Hero Corp ainsi que le créateur de la série, Simon Astier
L'équipe de la série Highlander (Adrian Paul, Jim Byrnes, Peter Wingfield, Elizabeth Gracen et David Abramowitz).

Les autres invités comics :
Mark Broooks : un grand nom des comics (et c'est lui qui a signé l'affiche de l'événement)
Mike Huddleston : auteur de Gen 13 et The Coffin
Jim Mahfood dit Food One : grand nom de la sphère des comics indépendant, il a notamment travaillé avec Kevin Smith sur Clerks
Leinil Yu : dessinateur de la nouvelle vague américaine, il a travaillé sur la série X-Men Unlimited mais aussi sur Ultimate Avengers, Wolverine ou encore Captain America.
C.B. Cebulski : Il a occupé divers postes dans le monde des comics passant de traducteur à éditeur avant de devenir auteur. En tant qu'auteur il a travaillé sur Spider-Man Fairy Tails, Wolverine, Loners et même un manga international Compass.
Gabriele Dell'Otto : Il a travaillé sur Secret War et le projet Batman Europa. Actuellement, il travaille sur une mini-série autour de Wolverine et X-Force.
David Lloyd : Il est notamment connu pour être le créateur de V for Vendetta
Carlos Pacheco : Il a travaillé sur X-Men pendant un an, puis sur Avengers Forever, les aventures de Superman et enfin les Ultimate Avengers.
Frank Quitely : il a dessiné pour les séries New X-Men, All-Star Superman, Batman & Robin ou encore JLA : Earth 2.
Pasqual Ferry : On l'a vu au dessin de Superman, Ultimate Iron Man, Heroes for Hire ou encore Action Comics. Il dessine actuellement la série Thor.
Philippe Briones : Il a commencé à travailler dans l'animation avant de se lancer dans la BD avec La geste des chevaliers dragons et Kookaburra Universe. Par la suite, il est entré sur le marché américain avec White Tiger. Actuellement il travaille en Europe, avec la série Wanderers et aux Etas-unis sur X-Men, Namor, Iron Man ou encore Spider-Man.

Jeux, projections et expositions

Hormi, les rencontres, dédicaces et conférences avec les invités on pourra assister à de nombreuses animations comme les projections de la série SF allemande des années 60, Raumpatrouille Orion. Ou encore la projection du triple épisode pilote inédit en France de Stargate : Universe. Ce spin-off (série dérivée) de Stargate SG1 est diffusé aux États-Unis depuis octobre dernier.

Les jeux vidéo, cosmic Laser, jeux de rôles et jeux de rôles grandeur nature seront aussi de la fête. Toujours dans l'univers du jeu, on pourra participer le dimanche à un « Quiz du Chaos » organisé par la Flander's Company. On pourra aussi découvrir la web-série Gnome Syndrome et se faire tirer le portrait façon Gnome. Un épisode de la web-émission « j'irai loler sur vos tombes » présentée par Monsieur Poulpe et Davy Mourier sera tourné durant Comic Con'.

Les robots humanoïdes envahiront aussi la Comic Con' et l'on pourra les découvrir sur les stands de l'association Caliban et de l'association Isépienne. Entre autres expositions, on verra aussi des maquettes, des décors de film ou de séries et des constructions en légo.

Enfin, il ne faudra pas rater l'exposition consacrée à Jean-Claude Mézières et Pierre Christin. Elle présentera les 26 couvertures de Valérian et Laureline (22 albums plus 4 intégrales), « un tableau comparatif des curieuses rencontres entre l'univers de Star Wars et celui de Valérian » et 17 dessins pour Le 5e élément de Luc Besson (on se souviendra que Mézières avait travaillé sur ce film). On notera aussi que le dernier tome de Valérian et Laureline, L'ouvre temps est paru en janvier dernier.

« Toi, tu creuses… » Le monde n’a guère changé depuis le film de Sergio Leone : ceux qui ont une mine et ceux qui y travaillent. Et creusent, donc.

L’auteur de thriller JR Ellory a jeté son dévolu sur le nord-est du Canada, au sein d’une communauté minière isolée. Ici, les secrets meurent avec ceux que la mine engloutit.

Jack Devereaux a fui sa ville natale, avec l’espoir de ne plus jamais y revenir. Mais le coup de fil d’un étranger l’en conjure : Jasperville l’attend. Mais ce bled porte la marque de la mort. Celle de son frère Calvis, laissé pour mort par un homme, voilà vingt ans. Celles des filles disparues, sans que l’on ne sache jamais pourquoi.

Or, sur la glace, le sang laisse toujours des traces… Et le froid emporte les secrets, jusqu’au redoux…