La dernière fois que nous parlions de , l'auteur anglais de la série Cherub, ce n'était pas pour de bonnes raisons. En effet, l'auteur s'était laissé aller à de violent propos anti-lesbiennes qui s'était terminé par des excuses et un don de 10 000 livres sterling à des associations qui luttent contre l'homophobie. Mais ça, c'était avant et l'on a (presque) pardonné…
Cette fois Robert est en colère et l'on ne peut que lui donner raison.
Lors du Festival Littérature et Arts de Hay au Pays de Galles, il s'est exprimé ouvertement sur le sujet des livres « genrés » : « Les livres pour filles devraient porter sur autre chose que sur le maquillage / rouge à lèvres et comment embrasser les garçons », il ajoute ensuite « Depuis que je suis auteur, je me suis rendu compte que les filles et les garçons avaient plus de choses en commun que l'inverse »
Robert Muchamore simplifie évidemment la situation en disant que « Il y a beaucoup de convention dans les livres jeunesse, en gros pour les garçons, il « faut » que ce soit simpliste et qu'il y ait beaucoup d'action et « pour les filles » il faut que ça parle de beaux garçons et de maquillage. C'est à nuancer, certes, mais ce n'est pas entièrement faux...
Dans Cherub, les garçons comme les filles courent sur les couvertures des livres...
Pour expliquer qu'il y a moins de différence que ce que l'on pense entre les garçons et les filles, l'auteur parle de son propre cas : « Je reçois des mails de garçons qui sont vraiment intéressés de savoir qui va être la petite amie de James ou quelle relation va-t-il y avoir dans le prochain livre et je reçois aussi des mails de filles qui sont intéressées par les scènes d'action ».
Robert Muchamore s'en prend également, sans les citer, aux éditeurs : je pense qu'il y a énormément de clichés et particulièrement sur les couvertures des livres. Sur les livres pour les filles, les couvertures sont souvent roses et pour les garçons, il y a un homme qui court."
Alors que la plupart des romans de Robert Muchamore parlent de jeunes hommes et femmes entre 10 et 17 ans en mission sécrète pour le gouvernement britannique, l'auteur, en voyant son lectorat dans les salons du livre, a fait un rapide calcul : « Au début, quand j'ai commencé à écrire, je pensais que mes livres plairaient principalement aux garçons, maintenant de ce que je vois, je pense que j'ai environ 60% de garçons et 40% de filles qui lisent mes livres. Même si je me rends compte que les filles qui viennent me voir en signature ne sont pas très "girly" mais plus jean, basket et t-shirt...»
Mais enfin Robert, ce ne serait pas un peu un cliché ta dernière remarque ?