Les États-Unis ont un plan pour bannir les jeux vidéo violents. Et sauver la jeunesse en péril. Une décision antidémocratique estime Stephen King, pour qui c'est aux parents de savoir ce qui est bon pour les enfants. Bien que pas vraiment fan lui-même de jeux vidéo, ni du Kindle comme il l'a dit, le romancier s'est insurgé de ce que l'État du Massachusetts souhaite bannir les jeux violents pour les moins de 18 ans.
« Ce qui me rend dingue, c'est quand les politiciens passent au-dessus de l'autorité des parents. Les résultats sont forcément désastreux. Pour ne pas dire antidémocratique », explique-t-il.
En Australie, Grande-Bretagne et aux USA, les jeux violents sont en effet un combat du quotidien pour les politiciens. Le jeu Manhunt 2 (voir l'image ci dessous) qui se déroule dans un asile a par exemple déchaîné les passions. Et le maître de l'horreur estime avant tout que ces jeux reflètent la violence de la société.
De la politique de l'autruche
« Ce qui me rend vraiment dingue, c'est de constater à quel point les politiciens sont capables d'utiliser la culture comme bouc émissaire. C'est facile pour eux et même peut-être amusant [...]. Cela leur permet de ne pas voir la paille qu'ils ont dans l'oeil. » Et de souligner que le système de notation est inutile, autant que l'interdiction, car si les jeunes souhaitent se procurer des jeux, ils s'en donneront les moyens.
Pour l'auteur, le fossé qui se creuse entre démunis et nantis, autant que la prolifération des armes à feu sont bien plus problématiques que les jeux dits violents, et influent bien plus sur les comportements. Accuser Counter-Stricke (NdR : un jeu en ligne de tir) d'être la cause du massacre de Virginia Tech est une aberration. « S'il avait été équipé d'un pistolet en plastique de jeu vidéo, il n'aurait même pas pu se blesser lui-même. »
Responsabilité parentale...
« Les parents doivent avoir le courage d'interdire les jeux qu'ils considèrent comme choquants... et ensuite expliquer le pourquoi de cette interdiction. [...] Ils ont aussi besoin de suivre la vie de leurs enfants au sein de la pop-culture — ce qui implique bien plus que jeter un oeil aux jeux qui se louent en bas de la rue. »
Bon, après, Stephen King versant désormais dans la comédie musicale, on fermera les yeux...