Les fidèles de notre rubrique se rappelleront que nous avons déjà chroniqué deux romans de cet auteur prolixe (Edgar, L’homme qui s’est retrouvé) mort en 1937, juste avant la guerre ; ce qui lui fut peut-être fatal, car, en 1945, on était passé à un autre monde, pas forcément meilleur. À côté de Camus, Sartre, et tant d’autres, Duvernois ne faisait plus très sérieux, d’autant que l’homme, dans sa vie comme dans ses écrits, avait toujours imité la légèreté. Je dis « imité » à dessein, car l’œuvre de Duvernois, sous des apparences d’ironie et de comique, dissimule une profonde mélancolie, une réflexion désabusée sur l’homme. Par Hervé Bel.