Bien avant l'animateur, il y eut l'auteur. Personnellement, je vous avais découvert avec L'enfant léopard. Quel souvenir en gardez-vous ?
Daniel Picouly : Un excellent souvenir. D'ailleurs, cette saga s'est poursuivie ensuite avec La treizième mort du chevalier, dont je suis en train d'écrire la suite. Ce sera pour 2009, ou 2010, c'est selon le temps que me prend l'émission.
« Cette séquence Coup de foudre me tient à coeur
pour cette raison : l'aide de Daniel m'a beaucoup apporté. »
ActuaLitté : Justement, dans Café littéraire, vous proposez votre Coup de foudre, un coup de pouce pour un premier roman. Une manière de devenir l'aide que Daniel Pennac, que vous retrouvez pour le livre sur la Place, fut pour vous ?
Daniel Picouly : Absolument. Je ne m'en cache pas du tout, d'ailleurs. Cette séquence Coup de foudre me tient à coeur pour cette raison : l'aide de Daniel m'a beaucoup apporté.
Et pour les jeunes auteurs que nous accueillons, j'essaye de me montrer particulièrement bienveillant. On parle beaucoup, avant l'émission, pour qu'ils soient détendus et sereins. Leur angoisse est compréhensible. Elle me ramène également à la mienne quand j'ai commencé. Et je remercie beaucoup ceux qui m'ont soutenu ; cette séquence en est probablement la meilleure expression.
ActuaLitté : Parlez-nous d'Imposture, sorti en 2005 et de cette expérience au cinéma.
Daniel Picouly : Ce fut très amusant. Il y avait une sacrée réunion d'auteurs pour ce film et avec Frédéric Beigbeder, on a pris beaucoup de plaisir à ce tournage. Mais c'est le thème du nègre que j'en retiendrais particulièrement. Je travaille sur un projet de BD qui traitera de ce sujet, justement.
« C'est ce que j'ai toujours prôné pour les livres,
comme pour les émissions littéraires :
Essayez-nous !, ensuite vous pourrez vous prononcer. »
ActuaLitté : Nous sommes en pleine effervescence : tout le monde annonce ses listes de livres concourant pour des prix littéraires. À quoi servent, ont servi ou serviront-ils ?
Daniel Picouly : Pour moi, au-delà de la fierté que l'auteur peut en retirer, ce sont des éléments qui permettent d'attirer des lecteurs qui ne seraient pas venus à vous sans eux. Ils élargissent le lectorat parce que certaines personnes achètent le Femina ou le Renaudot chaque année, et qu'ils auront la possibilité de découvrir un auteur, ou d'offrir le livre à quelqu'un.
Ça permet de se faire une idée d'autre chose, avant que de critiquer, ou dire que l'on n'apprécie pas. C'est ce que j'ai toujours prôné pour les livres, comme pour les émissions littéraires : Essayez-nous !, ensuite vous pourrez vous prononcer.