Sylviane Barbieri

Rencontres / Débats - Jeudi 4 avril 2013 à 20h00 - A la librairie

Rencontre - débat avec , Anne Jarrigeon et Anne Monjaret autour de la revue Ethnologie Française dont le thème est : Le Paris des ethnologues (PUF)

Alors que l’histoire nationale est marquée par la prégnance politique et culturelle de la capitale, il a fallu attendre le développement de l’anthropologie urbaine pour que Paris devienne un terrain d’exploration pour les ethnologues. D’abord centrés sur la transformation de ses quartiers, l’installation des migrants ou les activités industrielles et artisanales, les travaux se sont ensuite orientés vers ses lieux emblématiques, hauts sites politiques, financiers ou touristiques.
Paris était alors plutôt pris pour cadre que pour cible de la recherche, et l’ethnologie de Paris était principalement une ethnologie dans Paris.

Ville festive, ville mythique, ville patrimoniale, c’est à ce Paris-là qu’est consacré ce numéro. L’ethnographe y passe et repasse et, à petits pas, se nourrit des micro-espaces géographiques ou sociaux qui font la capitale. Il s’intéresse aux manières d’occuper la ville, d’y vivre, comme à la façon dont les populations s’y croisent. Il traite ainsi d’un Paris incarné par des lieux souvent chargés d’histoire, mais qui sont aussi ceux de la vie ordinaire et culturelle des Parisiens ou des gens de passage. Lieux d’habitation : un immeuble haussmannien, des squats, des résidences secondaires, des ateliers-boutiques. Lieux de consommation et de distraction : un grand magasin, un bistrot, des dancings, le Moulin Rouge. Lieux de balade et de recueillement : des jardins et des squares, le cimetière du Père-Lachaise.
Lieux de culture : la tour Eiffel, le Louvre et sa pyramide. Lieux de circulation enfin, avec les Halles et la gare du Nord. Tous contribuent à leur manière à la "fabrique de Paris".

SOMMAIRE

Éditeur invité : Anne Monjaret
Articles
Anne Monjaret, Pour une anthropologie de Paris
David Lepoutre, L’immeuble, mode d’emploi. Devenir de l’habitat haussmannien
Florence Bouillon et Pascale Dietrich, Derrière les façades. Ethnographies de squats parisiens
Sophie Chevalier, Sophie Corbillé et Emmanuelle Lallement, Le Paris des résidences secondaires. Entre la ville réelle et ville rêvée
Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, Dans les beaux quartiers. Rue du Faubourg Saint-Honoré
Sophie Gravereau, Les ateliers-boutique. Un monde de l’art en construction
Pascal Barbier, Les vendeurs du "Bazar de l’Opéra", des ambassadeurs de Paris ?
Anne Steiner et Sylvaine Conord, Portrait d’un bistrot des faubourgs : Le Mistral
Christophe Apprill, Dancings parisiens au quotidien. Un loisir de seniors
Sylvie Pérault, Ça c’est Paris ! Le Bal du Moulin Rouge et ses girls
Anne Monjaret, À l’ombre des jeunes filles en pierre. Des ouvrières dans les jardins parisiens
Marc Augé, Paris mémoire, Paris histoire
Michelangelo Giampaoli, Rock around the Grave. La tombe de Jim Morrison au Père-Lachaise
Gilles Teissonnières, La tour Eiffel, entre mémoire et pratiques
Mélanie Roustan, L’envers et l’endroit de la Pyramide du Louvre
Anne Jarrigeon, Les Halles, Paris sous sol. Flux et regards sous contrôle
Colette Pétonnet, L’âme de Paris
Julie Kleinman, The Gare du Nord : Parisian Topographies of Exchange

La maison d'édition In Folio spécialisée dans les domaines de l'architecture, de l'essai et des livres sur l'art se lance cette année dès la rentrée dans la littérature. Quatre ouvrages sont d'ores et déjà prêts. Il s'agit de : 'Zanzibar 14' de Jean-Jacques Langendorf, 'La théorie du papillon' de Nicolas Couchepin, 'Chroniques tchadiennes' de Nétonon Noël Ndjékéry et 'Le butor étoilé' de Jacques-Pierre Amée.

Frédéric Rossi qui est à la tête des éditions In Folio depuis dix ans songeait à lancer cette collection depuis un moment. Et c'est lorsqu'il a fait part de cette idée à une libraire, Sylviane Friederich, que celle-ci s'est transformée en projet. En effet, Sylviane Friederich, qui a fondé notamment la librairie-galerie morgienne de Couvaloup et qui est la présidente de l'ASDEL (Association suisse des diffuseurs, éditeurs et libraires), a eu un coup de coeur pour ce projet et s'est tout de suite investie dedans.

Elle déclare : « Dans cette aventure, c'est essentiellement le plaisir qui nous a motivés. Plaisir de découvrir de nouveaux textes et de les partager, mais plaisir aussi de travailler avec les auteurs ». Présente sur tous les fronts, elle travaille avec l'imprimeur, avec la graphiste pour la maquette, et avec les auteurs bien sûr. Elle explique : « En tant que libraire, je sais ce qui fait l'attrait immédiat d'un livre : sa première page. Un auteur n'y pense pas forcément ! Je propose donc un regard extérieur, et le travail sur les textes a été très fructueux, je crois ».

De son côté Frédéric Rossi est confiant. Il déclare : « Nous avons mis pas mal de temps à imposer le nom d'In Folio, mais la collection bénéficiera, je crois, d'une confiance déjà établie... ». Souhaitons longue vie à cette toute fraîche collection de littérature chez In Folio !

Depuis vendredi 6 mars, et ce, jusqu'au 8 avril, le petit âne est accroché au mur de la galerie Barbier et Mathon dans le 9e arrondissement à Paris.

Habituellement, la galerie est plutôt spécialisée dans la bande dessinée, mais l'idée est venue au propriétaire des lieux de réaliser cette exposition Trotro quand il a vu son fils être complètement fan du petit personnage créé par Bénédicte Guettier en 2000.

Si, comme le petit garçon, vous êtes en adoration devant l'âne Trotro (trop trop rigolo…) sachez que pour l'occasion, l'illustratrice a créé 80 œuvres inédites spécialement réalisées pour l'occasion !

Trotro a été adapté en dessin animé sur France 5 dès avril 2004 en deux saisons de 78 épisodes et est régulièrement rediffusé.

Alors que le spectacle, Trotro fait son cirque, aux Folie Bergères s'est tenu du 1er novembre 2014 au 11 janvier 2015 dernier, c'est la bonne occasion pour découvrir, pendant un mois l'œuvre originale mise en lumière dans une splendide exposition, « Super Trotro »!

Galerie Barbier & Mathon

Du mercredi au samedi
de 14h à 19h30

ou sur rendez-vous

10 rue Choron
75009 Paris
+33 (0)6.80.06.29.95

Métro Notre Dame de Lorette
Entrée libre

Le marché du livre numérique est encore balbutiant, celui de la bande dessinée ne l’est pas moins. Cependant, boosté notamment par la mouvance manga, il tend, lui aussi, à se développer progressivement. Une offre légale d’importance doit donc se structurer et s’imposer progressivement.

Interrogé sur la question par nos confrères de L’Ordinateur Individuel, Bruno Barberi, qui s’occupe des questions relatives à l’édition numérique au sein des Humanoïdes associés, n’est pas sans relativiser la situation. Si l’offre numérique est encore balbutiante, c’est tout simplement parce que la demande l’est également. Et il n’est pas non plus question d’investir à perte sur un marché immature.

Une attention particulière est cependant portée au développement d’une offre pirate. Cette dernière signale que les éditeurs de bandes dessinées doivent apporter une réponse claire et simple d’utilisation afin de ne pas se retrouver dans la même situation que ce que le marché de la musique a pu vivre.

Ainsi Bruno Barberi évoque les pas des Humanoïdes associés qui ont été faits vers le numérique avec la mise sur le marché, pour les utilisateurs d’iPhone, de versions animées ainsi que sonorisées de différents albums. Et c’est déjà une trentaine de titres qui sont accessibles sur l’iPad en passant par l’application AVComics. Une occasion aussi, pour Bruno Barberi, d’annoncer la sortie prochaine d’une application estampillée Humanoïdes associés.

Quant aux prix de vente retenus pour les albums numériques, il parle de 4 à 5 euros, à mettre en rapport aux 12 euros que coûte un album papier. On est déjà bien loin des seuls 20 à 20 % consentis par les éditeurs de livres. La bande dessinée frapperait ainsi plus fort pour casser l’offre pirate. L’achat d’albums papiers pourrait être vécu, par la suite, comme une succession logique si l’œuvre a plu au lecteur.

L’idée de proposer des abonnements fait aussi son chemin même si, pour l’instant, le marché qui concerne les tablettes est presque inexistant. Il faut donc attendre son développement pour voir, en parallèle, émerger une véritable offre pour ce secteur. Les lecteurs de livres numériques ne proposant presque que du noir et blanc pour l’instant, le rendu n’est pas non plus suffisamment intéressant. Mais, les débuts de l’iPad et l’annonce de prochains lecteurs en couleur devraient assurer une réelle existence future à ce marché.