Avant quand y'avait pas mon frère

Ce devait n'être qu'une fête célébrant, dans la ville québécoise de Repentigny, la fin de leurs études, elle aura fini à l'hôpital pour les sept élèves et leur professeur... Et cette fois, si le cuisinier était amoureux, ce n'est pas sur le sel qu'il aura forcé, mais plutôt le cannabis.

« Tout le monde était au courant qu'il y avait du pot dedans, sauf le professeur » témoigne l'un des élèves. Lui ne fut pas pris de vertiges, bien qu'il en ait mangé un également. Malaises, nausées, vertiges se sont succédé, jusqu’une crise de tachycardie et quelques évanouissements.

Une élève ajoute : « Disons que l'étudiant en question ne s'attendait pas à ce que ça aille aussi loin. » Toutes les victimes ont été conduites à l'hôpital, pour « problèmes de santé mineurs ». Le pâtissier imprudent a été cuisiné au poste de police de Repentigny, pour avouer quelle recette il avait utilisée.

« Il pourrait faire face à des accusations criminelles de possession de cannabis et de voies de fait », explique Guy Bélair, directeur adjoint au service de police.

Et se mettre à l'ombre ou au vert ?

Aujourd'hui, j'inaugure une nouvelle catégorie de chroniques, parce qu'on parle pas que littérature mais aussi culture !

Hier, je suis sortie ! Dis comme ca, ca fait un peu exploit historique ! Mais ceux qui me connaissent savent que ça ne m’arrive pas souvent ! Mais rassurez-vous, quand je dis que je suis sortie je ne suis pas allée dans une boite ou boire des verres dans un bar branché ! Non je suis allée au pestacle ! Oui, je sais j’ai écrit pestacle au lieu de spectacle, mais on s’en fiche parce que vous avez très bien compris ce que je voulais dire !

Hier soir, c’était la soirée gratuite pour l’ouverture de la saison 2011-2012 à Château Rouge, la génialissime salle de spectacle de… Annemasse. Oui j’avoue, là ça casse tout… Mais en vrai c’est une salle vraiment bien car petite (1500 places max) avec une très bonne programmation.

Donc hier soir, pour la première fois de l’histoire de Château Rouge – ça fait plus impressionnant dit comme ca non ? - la soirée n’était pas consacrée uniquement à la musique !

Nous avons donc pu admirer un très bon extrait d’une pièce de théâtre, un spectacle de danse où je n’ai rien compris et un super concert !

En premier lieu, un extrait de la pièce « Les Chevaliers » montée et jouée par la compagnie Nöjd. Normalement, il s’agit d’un texte joué par quatre personnages principaux, les chevaliers. Ils sont accompagnés sur scène par d’autres personnages secondaires. Hier soir, nous avons assisté à une version toute particulière de cette pièce. Guillaume Baillart, auteur et metteur en scène de cette pièce était assis à une table et nous faisait une lecture très expressive. Afin que le public puisse bien suivre les changements de personnages, le lecteur levait une main à chaque changement, et finalement, on imaginait des chevaliers à la place des mains. En tout cas moi, je visualisais très bienla scène, comme si elle était joué devant moi ! Le texte est vraiment très drôle, « un grand moment de jubilation comique » (description de la brochure de présentation), ou l’absurde et le grotesque se mélange au comique ou à la philosophie. Pour vous donner une idée, les chevaliers, souhaitant contacter Dieu, lui écrivent une lettre, où chaque mot écrit par le rédacteur de la lettre est soumis à un débat complètement loufoque ! Finalement, la lettre est rédigée mais en guise de pigeon voyageur, les chevaliers n’ont qu’un poulet mort. Qu’importe, Dieu est omnipotent et le contact est établit !

Ensuite, nous avons assisté à un extrait du spectacle de danse de la Compagnie Malka. Je ne vais pas m’éterniser sur la danse. Malgré l’explication de la brochure (une jeune femme perdue après la mort de son père), j’ai compris à peine un tiers de ce que j’ai vu. C’est pas pour rien qu’on n’a pas choisi de danse dans la programmation de l’année !

Passons maintenant à la musique. Tout comme les autres représentations, il devait s’agit d’un extrait de 20 minutes de la prochaine tournée de … Debout sur le Zinc. Leur nouvel album La fuite en avant sort le 3 octobre et leur tournée commence dans la foulée. Du coup, ils viennent de passer une semaine en résidence à Château Rouge pour leurs dernières répétitions. Nous avons donc servi de cobaye à cette nouvelle tournée. Et les bons cobayes font des expérimentations pendant plus de temps. Les 7 chanteurs et instrumentistes (accordéon, clarinette, trompette, violon, contrebasse, basse, guitare) nous ont donc offert la totalité d’un concert ! Eux ont trouvé qu’ils avaient encore beaucoup de travail, moi je n’ai pas vu énormément de défaut ! Il faut dire que cela fait 15 ans que les 7 copains de lycée et fac roulent leur bosse sur les routes de France et de Navarre, alors quand un truc ne va pas, ils savent le gérer sans que le public (non connaisseur) ne voit rien.

Si vous ne connaissez pas debout sur le zinc, un petit tour par là http://www.deezer.com/fr/music/debout-sur-le-zinc devrait vous convaincre ! Personnellement je connais de réputation et de nom mais je n’avais jamais vraiment écouté ! Et je n’ai pas été déçue ! Seul petit bémol, j’ai parfois trouvé la musique un peu trop forte et comme je ne connaissais aucune chanson, j’ai eu du mal à comprendre toutes les subtilités des paroles ! Je rattrape ça en écoutant les albums !

Tout cela n’augure que du bon pour la suite de la saison ! Je vous ferais partager mes avis sur les différents concerts et pièce de théâtre que nous iront voir tout au long de la saison ! Et le programme est chargé avec 16 spectacles réservés et des noms qui donnent envie : Yaël Naïm, Aldebert, Sanseverino, Christophe Alévêque, l’Ecole des femmes, du cirque et plein d’autres choses !

Luke Parker, 11 ans, vit à Londres. Il aime Docteur Who, Star Wars, les BD et les super-héros. Il a un grand frère, Zack, 14 ans, qu'il voit comme une tête d'ampoule ennuyeuse. Mais quand un responsable d'un autre univers, Zorbon le Decideur, vient donner à quelqu'un des supers pouvoirs et lui demande de sauver le monde, Luke a manqué les cinq minutes les plus importantes de l'histoire car il était parti faire pipi. C'est à Zack que la mission a été confiée et il choisit comme nom de super-héros Star Mec. En attendant d'en savoir plus sur la terrible ennemie qu'il va devoir combattre, Némésis, il arrête des trains qui déraillent, empêche les braquages de banque et sauve un bébé d'un bâtiment en flammes. Zack est secrètent amoureux de sa voisine, la belle Lara. Luke et son frère arrivent à garder son identité secrète et ce lourd secret intact mais pour combien de temps encore ?

On nous promet des éclats de rire à toutes les pages de  et on les a quasiment. On adore les sarcasmes permanents de Luke à l'égard de son grand frère. Il y a des scènes d'action mais surtout beaucoup d'humour. Leurs aventures sont rocambolesques et l'écriture de David Salomons, très inventive, séduira les lecteurs. L'auteur apparaît dans ce livre comme le roi de la comparaison, pour n'en citer que deux, « deux rangées de dents blanches comme des cuvettes de toilettes »,  « Lara utilisait les mots comme Hulk ouvrait un paquet de chips ». C'est aussi un texte qui pourra faire venir à la lecture de romans les jeunes fans de BD.

On doit suivre tant bien que mal l'imagination débordante de Luke, qui se voit en super-héros sauveur de l'univers depuis toujours. C'est d'autant plus comique, touchant et triste à la fois que ce n'est pas lui qui est choisi car même dans les BD et dans les romans, tout n'est pas toujours fait pour le mieux et la vie n'est pas forcément juste et logique mais elle est souvent drôle lorsque l'on prend les événements avec distance et détachement.

Les éditeurs le savent, un livre adapté (surtout en littérature jeunesse), c'est souvent un livre qui redémarre sa carrière… Même si le film fait un flop, les ventes font un véritable bond en avant.

Aux États-Unis, l'application (A.R) de la société Renaissance Learning est utilisée par 30 000 écoles et 10 millions d'étudiants. Celle-ci permet d'analyser les lectures de chacun, et « d'aider les parents, les enseignants et les bibliothécaires à identifier des livres que les enfants [aiment] et veulent lire » explique , l'un des responsables de la société. Avec cette application, il a été remarqué que quelques mois avant la sortie de tel ou tel film adapté d'un roman, celui-ci est beaucoup plus lu.

Ainsi, selon le site internet de The Atlantic, l'expérience a été faite avec quelques romans, dont Hunger Games. Et il est vrai que c'est extrêmement parlant.

Les données ci-dessous montrent clairement la progression de la lecture du roman depuis octobre 2008. En septembre 2010, les premiers extraits du film ont dû commencer à poindre sur les réseaux sociaux, on y voit clairement l'augmentation de lecture. Grosse baisse en juillet 2011, forcément les vacances ne sont pas ou peu comptabilisées. Et ça reprend en septembre en ne cessant d'augmenter jusqu'au mois de la sortie du film, mars 2012 (ligne orange), avec plus de 180 000 lectures pour avril, le mois suivant.

Pour The Maze Runner qui vient de sortir aux États-Unis (Le Labyrinthe adapté du roman James Dashner (Éd. PKJ) – sortie en France, le 15 octobre prochain) c'est encore plus clair. Chaque mois depuis sa parution en octobre 2009, les lectures ont augmenté. Comme chaque année, petite baisse en juin-juillet. En septembre 2011, annonce de l'adaptation et par conséquent visible augmentation de la lecture du roman. Le bouche à oreilles se fait, on parle de plus en plus du film, les lectures augmentent en même temps. Et l'on passe de 3000 lectures en septembre 2011 à plus de 10 000, exactement trois ans plus tard.

Le journaliste remarque également que si le livre est en pleine progression à cause de l'annonce du film, c'est aussi parce que le producteur du film a vu l'intérêt grandissant du livre chez les lecteurs. Le serpent qui se mord la queue, la poule, l'œuf, etc…

Eric Stickney explique ce phénomène d'un point de vue social, les jeunes lecteurs « veulent être en mesure de parler du film et du livre avec leurs amis »

The Atlantic révèle aussi deux exemples étonnants pour les films Le Lorax adapté du roman du Dr Seuss (Le Grinche et le Chat Chapeauté) et The Giver (adapté du roman Le Passeur de Loïs Lowry – École des loisirs, sortie en France le 29 octobre prochain). Pour ces deux livres, il n'y a pas eu de réel bond en avant dans les lectures. Pour Le Lorax, c'est uniquement en mars 2012, mois de sortie du film d'animation que la lecture a décollée ( oujours la ligne orange…) et, par la suite est retombée à son niveau normal, le mois suivant.

Pour The Giver, les lectures, par rapport à la sortie du film n'ont pas produit réellement une grande avancée. The Atlantic explique le phénomène assez facilement, Le Lorax est paru en 1971, The Giver en 1993. 42 ans pour l'un, 21 pour l'autre, les deux romans ont eu le temps d'entrer dans les programmes scolaires, ce sont devenu des classiques et donc l'attente était, tout de suite, moindre. Il en a été de même pour l'adaptation au cinéma de Gatsby le Magnifique.

Si l'an dernier, on a pu voir grâce à Accelerated Reader que les élèves ont lu 330 millions de livres, on ne peut pas tirer de réelles conclusions sur la lecture des jeunes aux États-Unis, mais l'on peut comprendre quelques tendances et quel sont les liens avec l'actualité culturelle directe.