Mon cher Hervé, je viens de lire La Jument verte, le roman de Marcel Aymé (1902-1967) dont je connaissais Les Contes du chat perché qui sont une réussite à la fois poétique et réaliste. Ce titre accrocheur résiste à l’usure du temps. Je crois qu’on a mis ce roman en film, et je sais, pour la voir régulièrement, qu’une jument verte grandeur nature décore une aire de repos sur l’autoroute A 39, au sud de Dôle, car Marcel Aymé a passé sa jeunesse dans cette région. Une jument verte, ça n’existe pas plus qu’une licorne ou un mouton à cinq pattes, et je m’attendais à une histoire poétique ou fantastique. Ce n’est pas ça du tout : La jument verte ne raconte pas la vie et les aventures d’une cavale verte, ce titre est un canular.