Des dizaines de milliers de livres "pirates" saisis en Ouganda
rapporte que le gouvernement ougandais s'est lancé dans une vaste opération visant à réguler la vente de livres « pirates » à travers le pays. Commencée en octobre dernier, l'opération a déjà permis de saisir près de 80.000 livres clandestins, représentant une valeur de 1,8 milliard de Shillings ougandais - l'équivalent de 504.800 €.
Burns Library, Boston College CC BY NC ND 2.0
L'opération entend mettre un terme à une économique parallèle qui grève l'économie du livre dans le pays : « Le piratage (impression et distribution illégale de l'ouvrage) est la plus grosse menace à l'industrie du livre aujourd'hui. On considère que le secteur a perdu près de 10 milliards de Shilling ougandais [ soit plus de 2,8 millions € ] depuis octobre 2013 », explique Charles Batambuze, directeur de l'Uganda Reproduction Right Organisation, à l'origine de l'initiative.
Outre les pertes engendrées pour le secteur du livre, celui-ci rappelle que le problème concerne également l'argent public, puisque les livres pirates ne payent pas de taxes... Martin Okia, président de la National Book Trust, a également accusé de nombreux vendeurs enfreignant depuis trop longtemps en toute impunité les copyrights d'auteurs ougandais et étrangers. Autant d'actes qui auraient littéralement « tué » le marché du livre légal dans le pays.
« Auteurs et éditeurs ont perdu de l'argent à cause du piratage. Le problème affecte également les acheteurs qui se portent acquéreurs d'ouvrages de mauvaise qualité », souligne Martin Okia. L'ensemble de la chaîne du livre aurait pâti de la pratique. C'est ainsi la raison pour laquelle les autorités ougandaises ont prévu de mettre en place un système de marquage des livres. Il s'agira donc d'un hologramme apposé sur chaque exemplaire, qui permettra à l'acheteur de distinguer immédiatement les livres pirates des livres légaux.
01/07/2014 - 16:55