Depuis quinze ans, Liverpool, ville berceau du groupe mythique des Beatles, a su renouer avec un certain dynamisme économique et culturel. Les docks ont ainsi été rénové et réhabilités. Située sur les bords de la Mersey, l’ancienne ville des dockers, va accueillir quelques trois cents manifestations autour de la culture.
Les 11 et 12 janvier 2008, ce fut l’inauguration des festivités de l’année. On pouvait compter au nombre des invités Dave Stewart d’Eurythmics et Ringo Starr des Beatles. On associe souvent la culture de Liverpool au seul groupe des Beatles, né dans cette cité industrielle du nord de l’Angleterre.
Liverpool n’a pas bonne réputation suite à son déclin industriel. Seule image de marque, son club de football, l’un des meilleurs d’Europe. Après les années Thatcher et l’ultra-libéralisme, on voit cependant une ville renaître de ses cendres. Cette nomination en tant que « capitale européenne de la culture » intervient comme une récompense.
Des installations portuaires en reconversion
Le port, en déclin perpétuel, est maintenant devenu le centre du renouveau culturel de la ville. A l’image de Bordeaux en France, la ville anglaise fut autrefois prospère grâce à l’esclavage et au commerce avec les colonies. Aujourd’hui peu de navires viennent dans l’estuaire de la Mersey. Autre parallèle avec la ville française, les docks ont été classés au patrimoine universel de l’Unesco en 2004 avec une rénovation spectaculaire.
Au bord d’une marina, les bâtiments victoriens de l’Albert Dock (du nom de son concepteur) abritent lofts, restos branchés, boutiques de souvenirs et la Tate Liverpool, antenne locale de la prestigieuse Tate Gallery de Londres. Tout autour, des grues attestent la renaissance de Liverpool : les projets immobiliers d’envergure fleurissent. Ce renouveau contraste avec la pauvreté de certains quartiers pavillonnaires comme Speke ou Dingle.
Une ville plus culturelle qu'il n'y paraît
Fait étonnant, Liverpool est la ville britannique qui possède le plus grand nombre de musées et de galeries après Londres. Là encore, entrepôts et usines se sont recyclés dans l’art contemporain comme à la FACT (Foundation for Art and Creative Technology), au Novas Contempory Urban Center ou, bientôt, la A Foundation sur Greenland Street. Le site à thématique artistique de la ville donne un aperçu de la richesse cultuelle de la cité.
Cinquante ans après les Beatles, c’est toujours la pop music qui demeure l’une des composantes essentielles de la création artistique à Liverpool. Depuis janvier, la cité possède une salle de concert flambant neuve : l’Arena, installée dans un bâtiment de verre et d’acier de 10 600 places.
Grâce aux Beatles, c’est aussi une ville pèlerinage, avec plus d’un demi-million de fans qui font chaque année le détour par Liverpool pour rendre hommage aux membres du groupe mythique.
Des animations pour tous les goûts
Ce seront donc pas moins de trois cents manifestations qui viendront honorer le statut de ville capitale de la culture. On retrouvera une rétrospective Klimt à la Tate Liverpool (du 30 mai au 31 août), une autre consacrée à Le Corbusier à la Metropolitan Cathedral ( dès le 2 octobre) ou encore à l’histoire de la pop à Liverpool, « from Cavern to Creamfields » (de juillet 2008 à novembre 2009). Pour l’art contemporain, rendez-vous est fixé pour la 5e biennale de Liverpool qui se tiendra du 20 septembre au 20 novembre 2008.
Un concert exceptionnel « The Liverpool Sound » verra Paul McCartney et son groupe se produire dans le mythique stade d’Arnfield le 1e juin. Il sera entouré de grands noms de la pop. Le 28 juin, le Royal Liverpool Philarmonic Orchestra interprètera le War Requiem composé après la Deuxième Guerre mondiale par Benjamin Britten. Le 4 septembre, ce sera le tour du chef d’orchestre britannique Simon Rattle qui dirigera le prestigieux Philharmonique de Berlin.
Vous pourrez consulter utilement le site que la ville a créé pour l’occasion. Un version française est même disponible...