Cet enseignement est, selon Denis Sigal, l’enseignant qui dispense ce cours, « une première en Europe ».
Comme dans toutes les autres universités, à Brest, en plus des matières principales de chaque filière, les étudiants doivent choisir de suivre une « unité d’enseignement libre » : un cours optionnel de deux heures par semaine évalué mais avec un coefficient moindre.
Avant la rentrée universitaire, il avait été demandé aux différents professeurs de proposer des enseignements entrant dans ce nouveau cadre. C’est alors que Denis Sigal, enseignant de Lettres Modernes et présent à Brest depuis un an et demi, a proposé un cours sur sa passion : la bande dessinée japonaise.
Introduction à l'univers du manga
Le projet a été validé sans trop de difficultés par l’université. Il n’existe pas de cours sur le manga en France. Toutefois on trouve un séminaire de recherche en sciences politiques et une école spécialisée à Paris sur le sujet.
Depuis janvier, une cinquantaine d’étudiants suivent les cours d’ « introduction à la BD japonaise ». Cette option sera sanctionné par un examen : une analyse de planche pendant une heure. Le cours repose sur un éclairage historique, esthétique et technique sur ce type de BD. Autrement dit : apprendre à décrypter une image.
Une étude approfondie de l'image
Auteur d’un « grapholexique du manga», Denis Sigal cherche à donner des outils pour mieux comprendre l’image, média prépondérant à notre époque, qu’elle soit fixe ou mobile.
Ce professeur peut travailler sur le schéma narratif dans Dragon Ball ou Naruto. Goldorak est aussi étudié pour ses effets cinématographiques. Ou encore les Chevaliers du Zodiaque qui éclairent des aspects particuliers de l’art au Japon.
Dans un premier temps, Denis Sigal souhaite pouvoir continuer à assurer cette option. Mais il voudrait aussi, dans un second temps, développer ce programme pour qu’il se poursuivre en deuxième année.