C'est l'un des premiers arguments des revendeurs de livres électroniques : nous sommes moins chers, et particulièrement dans le secteur des manuels scolaires. Eh bien manifestement, pas tant que ça, montre une étude. Un audit réalisé a constaté que le coût des livres scolaires est estimé entre 700 $ et 1000 $ chaque année pour les élèves. L'ebook scolaire devenait une option abordable, puisque souvent vendu la moitié du prix d'un livre imprimé.
Mais un rapport jette le pavé - de physique quantique - dans la mare : la plupart du temps, les livres imprimés achetés sont revendus l'année suivante, à d'autres étudiants ou à des libraires, pour au moins la moitié de leur prix. Et les restrictions constatées sur les ebooks, les fameux DRM, empêchent ce commerce, privant l'élève d'un remboursement partiel.
« À l'heure actuelle, les éditeurs sont entrés dans une course à l'eManuel scolaire. Ils sont coûteux et finalement peu pratiques pour une grande partie de la population étudiante », explique le rapport. Le plus grand avantage de ces livres électroniques, c'est la facilité du copier-coller, tous les étudiants le reconnaissent. Mais voilà, les trois quarts des étudiants préfèrent encore une version imprimée à une version ebook si les coûts sont les mêmes.
Limité dans le temps
Or, d'autres limitations exaspèrent nos têtes blondes : souvent un éditeur vend un produit avec une durée de vie limitée, par exemple, à la durée d'un ou deux trimestres, ce qui fait qu'au terme de 180 jours, l'ebook n'est plus accessible. Payer moitié moins cher pour une utilisation restreinte pèse cher dans la balance. Ainsi, on prendra en compte un livre vendu 207,95 $, en papier, contre 103,999 en ebook, mais dont on ne disposera que durant 6 mois...
Les manuels en ligne seraient alors une solution intéressante, mais là encore, il faut que l'offre reste attrayante, pour l'intéressé.