Le roman s'intitule 'O vencedor está só' ('Le gagnant est seul'), et sera le premier du genre policier dans la carrière de l'écrivain brésilien. Son idée ? Explorer le monde de la gloire que représente le festival de Cannes et de la célébrité plus globalement. Ces deux éléments s'accompagnent souvent d'amertume et d'une grande solitude, remarque l'écrivain. « Le culte de la célébrité est très fort et notre époque en témoigne bien », commente l'auteur.
Lui-même reconnaît quelles sont les conséquences du succès. « La renommée m'a permis d'ouvrir des portes. Je suis arrivé à un endroit où beaucoup rêvent d'être et j'ai eu le sentiment que personne ne m'aimait pour autant », avoue Paulo. Un sentiment que le biographe Fernandi Morais avait étayé en expliquant que l'auteur n'avait été qu'un pion dans les mains de l'Académie des lettres du Brésil.
Concernant ce fameux projet, on apprend dans différentes interviews que « la forme est celle d'une fiction, d'un roman policier, mais je me sers de la violence pour retranscrire le monde des célébrités », explique Coelho. « J'essaie de faire comprendre au lecteur ce qu'un festival comme celui de Cannes peut dissimuler comme univers plus vaste, de contacts, d'affaires et de quête de pouvoir », ajoute-t-il. « Je veux témoigner d'une crise des valeurs dans un monde qui se nourrit seulement des apparences. »
Avec ce livre, l'éditeur vise très haut puisqu'il a été lancé avec un tirage de 200.000 exemplaires dans le pays, ce qui représente du jamais vu pour le Brésil. Connu surtout pour l'Alchimiste, qui sera adapté pour le grand écran par Laurence Fishburn, apprenions-nous, justement durant le Festival de Cannes de cette année. « C'est merveilleux d'adapter ce roman bien-aimé sur grand écran », expliquait-il.
Acutellement, Paulo a vendu 75 millions de livres à travers le monde et souhaite arriver cette année à 100 millions. Avec ce dernier livre, meurtres, riche industriel russe et strass de Cannes, tous les éléments semblent réunis...
On retrouvera pour le plaisir de la langue une interview de l'auteur sur YouTube :