Nobel de la Paix Leymah Gbowee : la Femme à l'honneur dans ses mémoires
La Libérienne Leymah Gbowee est l'une des lauréates du prix Nobel de la paix 2011 qu'elle partage avec sa concitoyenne la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf et la journaliste yéménite Tawakkol Karman. (voir notre actualitté)
La quadragénaire issue de l'ethnie Kpellé a reçu ce prix alors qu'elle arrivait à New York pour y présenter ses mémoires Mighty Be Our Powers How Sisterhood, Prayer, and Sex Changed a Nation at War (Que nos pouvoirs soient puissants : comment la communauté de femmes, la prière et le sexe ont changé une nation en guerre, septembre 2011), relatant son travail de militante pacifiste pour mettre fin aux guerres civiles sévissant au Libéria jusqu'en 2003.
Elle y explique avoir été surnommée « red » (« rouge ») étant petite à cause de son teint clair. Son nouveau surnom sur la scène internationale est « La guerrière de la paix. »
Lysistrata des temps modernes
Comme le suggère le titre de son autobiographie, l'un de ses combats consista à organiser une grève du sexe en 2003, afin de faire entendre la voix des femmes lors des négociations de paix entre l'ex-président de la République du Libéria Charles Taylor et les chefs de guerre.
La grève du sexe la plus ancienne connue de l'Histoire serait celle de Lysistrata, une belle Athénienne qui aurait convaincu les femmes des cités grecques de cesser toutes relations sexuelles jusqu'à la fin des combat entre Sparte et Athènes, selon la pièce Lysistrata du dramaturge Aristophane.
Ley mah Gbowee est responsable de l'organisation Women of Liberia Mass Action for Peace. Elle a également siégé dans la commission Vérité et Réconciliation.
10/10/2011 - 13:37