L'Union des écrivains arabes a rédigé une lettre de protestation face à) la nomination d'Israël en tant qu'invité d'honneur pour la prochaine édition de la Foire Internationale de Turin. En effet, à l'occasion du 60e anniversaire de la création de l'État, l'invitation célèbre l'avènement d'Israel. Alors que le blocus économique gangrène actuellement la bande de Gaza, soulignent les auteurs.
Une seconde missive, envoyée à l'Union des écrivains italiens invite à déterminer quelle est la position exacte de cette assemblée par rapport à cet honneur fait à Israël. Ernesto Ferrero, le directeur de l'événement a répliqué du tac au tac : « Dans tous les cas, il s'agit d'une foire du livre, pas des Nations Unies : c'est n'est pas une manifestation politique. Les auteurs israéliens que nous avons invités se montrent d'ailleurs critiques à l'égard de leur gouvernement. [...] Le fait que d'autres auteurs s'expriment quant à leur liberté d'expression me semble invraisemblable. »
Pour le président de l'UEA, Mohammed Salmawy, cette invitation passe plus pour une « provocation ».
Younis Tawfik, l'écrivain membre du Conseil islamique d'Italie, auquel le gouvernement a recours sur les questions religieuses de cette communauté, ne prêche pas en faveur de ce boycott, en ce qu'il ne favorise ni la cause palestinienne, ni la cause arabe. Il encourage uniquement la sympathie envers Israël.
« Je suis plutôt partisan de faire venir les écrivains israéliens à cette foire, d'encourager le dialogue et voir ce qu'il en ressort. L'an prochain, l'Égypte sera l'invité d'honneur. Que feront les écrivains d'Israël ? Ils boycotteront le salon ? »
Si le salon de Turin prend place entre le 8 et le 12 mai, le Salon du livre, qui a également choisi Israël en invité d'honneur ne semble pas avoir rencontré de tel. Nous attendons sous peu une réaction de Reed, qui organise le Salon.