Alors qu'ils battaient le pavé pour protester, les lycéens ont pu mesurer toute l'attention que leur porte le ministre de l'Éducation, qui passait par hasard sur France Culture : « Supposons que dans [des] classes de 35 élèves, on soit partout 30 à la rentrée prochaine, vous pensez que tout sera réglé ? Que le lycée sera sauvé ? » interrogea Xavier Darcos.
Effectivement, le ministre reconnaît qu'il faut réviser « l'organisation de nos services », mais ce vent de vent folie qui s'empare des lycéens va dans le mauvais sens. « Ce n'est pas simplement en protestant contre une classe à 36 élèves quand on est 34 que nous réglerons les problèmes du lycée », estime-t-il.
Certes, « il faut que nous réformions, que nous fassions un lycée plus moderne, une terminale qui prépare à l'enseignement supérieur, que nous préparions mieux les lycéens à la compétition d'aujourd'hui », reprend le ministre, considérant de nouveau le problème de l'autonomie des élèves. Et sans « sous-estimer leur demande en matière éducative », il plagierait presque le Général en disant qu'il a compris les lycéens. Mais tout ne saurait se résumer à un calcul aussi simple la diminution du nombre d'élèves par classe.
Après le bac qu'il envisage presque comme un problème secondaire, M. Darcos revient et déplore la participation des lycéens, manipulés par les syndicats « qui les poussent devant eux pour pouvoir organiser des manifestations ». « Il faut que nous réformions, que nous fassions un lycée plus moderne, une terminale qui prépare à l'enseignement supérieur, que nous préparions mieux les lycéens à la compétition d'aujourd'hui. »
Et pour les suppressions de poste ? « Je n'en sais rien, mais il ne faut pas se faire d'illusion. »
Hmmm...