On a failli oublier hier, on se rattrape aujourdf'hui en vous en offrant double dose... Le dictionnaires des insultes littéraires, qui sortira chez L'Éditeur dans quelques semaines, soyez patients, va faire un malheur. Et grâce à nous, vous le découvrez en avant-première exclusive et mondiale.
Plongez-vous avec délectations dans ces vannes et vacheries que les auteurs s'envoient à la tronche les uns et les autres... Au menyu, Beckett, Breton, Borgès ou Brassens, se font remonter les bretelles....
(1906-1989)
écrivain français d’origine irlandaise
Ma malheureuse amie Madeleine Renaud, qui, pour jouer les pustulences de M. Beckett, est contrainte, elle, de se mettre dans la boue gluante de son malodorant personnage. […] Et tout cela pour dire quoi qu’on ne sache déjà ? Et dans quel langage ? Miteux, vaseux, squelettique… Des larves de phrases, pouah !
Henri Jeanson
Soixante-dix ans d’adolescence
BORGES (Jorge Luis)
(1899-1986)
écrivain argentin
Un monstre à moitié aveugle, toutes les dents pourries, les mains tremblantes, mais c’est une sorte de génie ésotérique.
Roger Caillois cité par Matthieu Galey
in Journal, 31 janvier 1957
BRASSENS (Georges)
(1921-1981)
auteur compositeur interprète et poète français
Je n’apprécie pas chez Brassens la division du monde en deux : les pacifistes et les bellicistes, les intelligents et les idiots, les poètes et les bourgeois, les amoureux et les flics, et, pour parler du style, le sien est tellement appliqué et laborieux qu’on devine les rimes un vers à l’avance.
François Truffaut
Correspondance
BRETON (André)
(1896-1966)
écrivain français
Gidouille molle.
Cette vieille vessie religieuse.
Georges Bataille
Le Lion châtré