Le centenaire de la naissance du créateur de James Bond est aujourd'hui marqué d'un doublé événement. Tout d'abord la sortie en grande pompe (voir l'article chez nos confrères du Point) du dernier et peut-être véritablement denier volume de la série, qui dans tous les cas représentera une manne financière pour les héritiers, de l'avis de Sébastien Faulks, son auteur.
Et les héritiers, justement il en est question puisque l'auteur Len Deighton a accusé la famille Feming de censure et pis encore, de « mauvais goût ». Famille parmi les plus riches d'Angleterre, les Fleming devront ainsi faire face à la sortie de The Battle for Bond, un livre rapportant le fameux procès pour plagiat que Ian mena en son temps concernant la création de Thunderball.
Suite aux pressions de la famille sur les éditeurs, le livre fut différé, mais dans l'avant-propos que The Independent a publié récemment, Deighton dresse un portrait lamentable de la famille et des héritiers.
En 1959, Ian travailla avec deux scénaristes Kevin McClory et Jack Whittingham, pour la réalisation d'un script, basé sur le personnage de Bond. Mais comme rien n'aboutit, il récupéra les travaux et publia en 61 Thunderball. Un procès s'en suivit n dans lequel McClory et Whittingham eurent gain de cause.
Depuis, Fleming Publications, pilotée par la famille, a la responsabilité des livres, mais n'a aucun contrôle sur les films ni ne perçoit de droits.
La première version The Battle for Bond révèle des documents judiciaires contre lesquels la famille s'est insurgée : alors que l'éditeur considère qu'ils relèvent du domaine public, la famille criait au scandale et la maison Towahwak dût s'incliner. Voilà donc le retour de la flamme et les héritiers ne changent pas d'avis : « Il ne s'agit pas d'un problème de censure, expliquait un porte-parole de la famille. En revanche, il existe dans ce livre une violation du droit d'auteur qui est absolument inacceptable. »