Vingt groupes regroupant des syndicats, des parents d'élèves et des associations ont fait parvenir un courrier au premier ministre, François Fillon pour témoigner de leur mécontentement à l'égard des nouveaux programmes scolaires présentés par Xavier Darcos.
Les 20 réclament que « s'engage le temps d'une concertation approfondie sur la politique éducative et notamment le projet de programmes de l'école primaire qui corresponde à la nécessité d'un dialogue fructueux pour l'école et l'avenir des élèves » dans une lettre datée du 6 mars et rendue publique hier qui déplore « l'absence totale de dialogue ».
Rappelant les propos du président de la République, en date du 18 avril dans les colonnes du Monde, les organisations soulignent que Nicolas Sarkozy avait affirmé vouloir « s'appuyer sur le dialogue social pour conduire les réformes ».
Pourtant, « comment comprendre que vous souhaitiez l'existence de syndicats forts et représentatifs et que les organisations syndicales du premier degré qui représentent plus de 85% des voix aux élections professionnelles soient écartées de toute discussion approfondie au sujet des programmes d'enseignement ? », s'interroge l'organisation.
Les principaux acteurs évincés
Et de poursuivre : « Comment comprendre que les associations de professionnels, les mouvements pédagogiques, les fédérations de parents d'élèves et les associations péri-éducatives, engagés dans la réflexion et la transformation de l'École soient évincés ? »
Encore une fois M. Darcos est pointé du doigt, dans son analyse des 50.000 consultations de professeurs au sujet de la réforme des programmes scolaires qui « ne comportent qu'un seul angle de vue », mais en revanche, rien qui « ne puisse faire l'objet d'aucune rencontre pour un échange constructif ».