L'Américain HarperCollins persiste dans sa position : ce dernier a provoqué quelques tensions lors de la Foire du livre de Londres la semaine passée, au sujet assez délicat des droits des livres numériques pour les titres vendus au Royaume-Uni. Les éditeurs anglais s'insurgent contre cette situation qui confère à HC un maintien mondial de ses droits.
Ainsi, à l'instar d'un Simon & Schuster, américain lui aussi, HC refuse de vendre les droits des ebooks aux éditeurs anglais. « La plupart d'entre eux ont compris, mais HC conserve une position différente. Il est probable que les éditeurs anglais trouveront difficile d'acheter les livres de HarperCollins. »
Le noeud de cette affaire touche en effet la diffusion mondiale. HC veut détenir les droits territoriaux sur les publications numériques, quand bien même les droits d'impression du livre sont vendus. Une position démentielle, qui transformerait progressivement les éditeurs en simples distributeurs. Pourtant, nombre d'éditeurs anglais considèrent qu'il est essentiel que les droits des ebooks soient inclus dans le prix d'achat du livre papier. Les inconvénients pratiques se multiplieront en effet : dépenses promotionnelles dans le pays, livre téléchargé sans profit réel pour l'éditeur, etc.
Pour Penguin, la territorialité va de pair avec le livre imprimé. Pour l'heure, l'ebook ne vaut souvent que par la promotion du livre papier, qui assurera un potentiel succès à la version numérique. Le ebook doit pouvoir être acheté dans un même temps au même endroit, et surtout pour le même prix. Et quand on argue qu'il est compliqué de défendre le droit du livre dans un environnement numérique, Random House s'indigne. Le logiciel iTunes en serait un excellent exemple, indique l'éditeur.
Affaire, comme souvent, à suivre...