Les langues régionales font décidément jaser : pas un seul jour sans que l'un ou l'autre des partis n'ait quelque chose à déclarer sur le sujet. Mais il faut reconnaître que certains protagonistes tendent le bâton pour se faire battre. Et à leurs âges...
Ce sont en effet les députés PS qui cette fois s'agacent de la réaction du Sénat, lequel est allé contre le vote de l'Assemblée nationale, dans la reconnaissance des langues régionales. « Nous déplorons profondément le conservatisme exacerbé de nos collègues parlementaires », a lancé Marylise Lebranchu, ancienne ministre de la Justice, ainsi que Victorin Lurel, Simon Renucci, Jean-Jacques Urvoas et Françoise Olivier-Coupeau.
Et eux ne s'arrêteront pas à ce comportement borné : en deuxième lecture, ils proposeront un amendement pour rétablir ce qui avait été ôté de la loi.
Sauf que dans le même temps, Jacques Myard, député UMP, a tenu à féliciter l'action sénatoriale, car la présence « apparemment anodine » des langues régionales devenait « la porte ouverte à la ratification de la Convention européenne des langues régionales ou minoritaires de 1992 ».
Redoutant, sans frémir, une « balkanisation linguistique de la France » autant que « la remise en cause du français comme langue de la République », il estime que « la loi a suffisamment donné la possibilité d'étudier les langues régionales sans qu'il soit utile de jouer les apprentis sorciers contre l'unité nationale linguistique ».
« Quand sonne le tocsin, sur leur bonheur précaire,
contre les étrangers, tous plus ou moins barbares,
ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre,
les imbéciles heureux, qui sont nés quelque part. »
Ah, misère, Georges, ils sont tous fous...