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Militer contre les violences d'Etat au Brésil. De la dictature à la démocratie, de la rue aux institutions

Extraits

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Géopolitique

Militer contre les violences d'Etat au Brésil. De la dictature à la démocratie, de la rue aux institutions

Au croisement d'une sociologie des mouvements sociaux et de l'action publique, Kim Aumonier interroge la continuité des violences d'Etat au Brésil depuis la dictature civico-militaire (1964-1965). L'ouvrage étudie la production du discours politique des militantes des mouvements de la mémoire, la vérité et la justice, qui établissent une continuité entre les violences policières actuelles au Brésil et l'impunité garantie par l'Etat après la dictature. En s'appuyant ; sur une enquête de terrain et d'entretiens inédits avec des actrices et acteurs institutionnelles et des militantes, l'autrice analyse comment un instrument de la justice transitionnelle, la Commission de la vérité, est investi pour traiter les problèmes de la démocratie brésilienne, tout en servant au rapprochement de deux mouvements. Au prisme du cas brésilien, c'est le thème des violences d'Etat déployées dans nos sociétés et de leur continuité historique qui confère toute sa portée à ce sujet d'étude.

12/2023

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Brésil

Rire de la dictature, rire sous la dictature. Brésil (1964-1982)

Comment rire en dictature ? Au Brésil, entre le coup d'Etat de 1964 et les prémices de la transition politique au début des années 1980, dessinatrices et dessinateurs ont fait de leurs crayons des armes de contestation. Un travail de recherche inédit fait revivre aujourd'hui leurs combats, entre force du rire visuel et défis de l'opposition contre l'autoritarisme. Ce livre analyse le rôle politique de l'humour graphique - dessins de presse, caricatures, bandes dessinées, gravures, détournements d'images - publié dans la presse indépendante, ancrée dans l'opposition démocratique au régime militaire brésilien (1964-1985). Fruit d'un travail de recherche original et inédit, il sera à la fois utile aux chercheuses/chercheurs spécialistes et au grand public, intéressé par les thématiques du rire politique, de l'humour visuel et de la censure. Publié à l'occasion du soixantenaire du coup d'Etat, l'ouvrage propose un regard rénové sur l'histoire de la période, interrogeant à la fois le rapport du Brésil à son passé autoritaire et le rôle des dessinatrices, dessinateurs et humoristes dans les sociétés contemporaines.

04/2024

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Autres encyclopédies (6 à 10 a

La dictature et la démocratie

Dans une démocratie, on vote. Le moment des élections, c'est le moment où le peuple utilise son pouvoir : celui de choisir ses représentants. Mais c'est aussi le moment où le peuple peut renvoyer les représentants qu'il juge mauvais. C'est extraordinaire ! La démocratie est un système qui permet de se débarrasser des dirigeants politiques sans violence, sans couper de têtes, sans bain de sang. Qu'est-ce qu'une dictature ? Est-ce possible de vivre ensemble en étant chacun complètement libre de faire tout ce qu'on veut ? "Les Goûters philo", ma collection pour aborder les grandes questions de la vie, dès 8 ans ! www. lesgoutersphilo. com : un site complet dédié aux enseignants pour parler philo en classe et à la maison.

09/2021

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Sociologie

Contre violence. Ou La résistance à l'Etat

Réédition d'un des classiques de Françoise d'Eaubonne, femme de lettres et militante à l'origine de l'écoféminisme, avec une préface inédite d'Isabelle Cambourakis. Dans cet essai initialement publié en 1978, elle pose les bases d'une résistance non- pacifique à l'Etat, seul moyen selon elle de répondre à la violence exercée par l'Etat. Sa réflexion, historique, philosophique et féministe, s'appuie notamment sur les actions de guérilla urbaine menées par la R. A. F. en Allemagne et les tortures infligées à Ulrike Meinhoff, nous invitant à réfléchir au recours à la violence, à la non-violence mais également à la place des femmes dans ces mouvements cherchant à contrer le terrorisme d'Etat et à la réaction des médias de l'époque face à leur implication dans ces actions.

03/2023

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Sciences politiques

De la dictature à la "démocrazy" aux Comores

Depuis au moins trente ans (1990), après l'assassinat du dictateur Ahmed Abdallah Abderemane, les Comores comme les autres dictatures d'Afrique ont été secouées par le vent démocratique qui avait commencé à souffler dans les pays de l'Est, avant de faire tomber le mur de Berlin et balayer en même temps pendant la même période le système d'apartheid en Afrique du Sud. Une nouvelle ère commence donc et les Africains, notamment les "Damnés", parmi eux, exigent la démocratisation de la vie politique dans le continent, mais aussi dans les îles de l'océan Indien. La République des Comores, jusqu'en 1990, avait vécu sous l'influence directe des mercenaires français, et après leur départ, les Comoriens ont commencé une nouvelle ère. Plusieurs leaders politiques ont pris la fuite vers l'étranger, d'autres ont été arrêtés de manière violente et agressive, d'autres enfin ont été emprisonnés. Malheureusement, la nouvelle classe dirigeante ne diffère en rien de la précédente et les pratiques malsaines restent les mêmes : détournement des deniers publics, favoritisme, corruption, irresponsabilité collective, absence d'un contre-pouvoir, instauration d'une monarchie version XXIe siècle (nommée "democrazy"). Cette trouvaille sémantique a depuis fait florès, donnant son nom à un jeu de société où les lois les plus absurdes sont sans cesse modifiées pour le vote des participants, et suscitant en Afrique subsaharienne et dans les îles de l'océan Indien, notamment en Union des Comores, des équivalents comme "démocratie" au Gabon, au Mali, en RD Congo ou encore, très récemment, au Tchad. Cet ouvrage porte un regard aiguisé et sans concession sur les maux de la société comorienne post-coloniale, et apporte indéniablement une contribution notable pour l'émergence d'une vraie démocratie aux Comores.

07/2021

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Droit

Démocratie ? Démocraties ! Les formes renouvelées de la démocratie

Il serait vain de chercher l'origine de la notion de démocratie, comme d'en proposer une seule définition, voire d'essayer d'en sérier toutes les manifestations. Sous ce terme se dessinent en réalité différentes formes d'exercice du pouvoir et donc de souveraineté du peuple, dont certaines sont plus persistantes, même si elles sont souvent renouvelées. Ainsi en est-il de la démocratie représentative, de la démocratie directe et de la démocratie participative. La première, qui constitue le modèle d'une conception universaliste, est souvent dite en crise, la deuxième est désirée mais peu appliquée, et la troisième, présentée comme un substitut ou un complément des deux autres, prendrait mieux en compte la diversité des citoyens. Nonobstant les débats, souvent d'ordre politique, sur les formes de la démocratie, il semble aujourd'hui que la notion les rassemble finalement toutes, dès lors qu'elles peuvent légitimer les institutions, les pouvoirs et les normes. Mais encore convient-il de s'assurer que la concurrence des formes n'affaiblisse pas la démocratie tout entière.

10/2019

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Ecologie politique

Faut-il une dictature verte ?. La démocratie au secours de la planète

Nul ne sait si la crise environnementale détruira l'humanité, mais elle est bel et bien en train de la rendre folle : climatoscepticisme, collapsologie, survivalisme, éco-anxiété, activisme vert potache, géo-ingénierie d'apprentis sorciers, messianisme décroissanciste... on ne compte plus les symptômes de la panique écologique. Elle va jusqu'à faire germer l'idée qu'il faudrait une dictature verte. L'objet du présent essai est de nous rappeler à la raison pour présenter une stratégie de transition crédible, qui serait aussi la chance de la démocratie. Un manifeste pour une autre écologie, aux antipodes de l'écologisme idéologique qui domine le débat public.

10/2023

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Histoire internationale

République Centrafricaine. De la démocratie traditionnelle à la dictature militaire

Les sociétés précoloniales à civilisation négro-africaine connaissaient une forme de démocratie singulière : la démocratie de l'arbre à palabre. Le pouvoir post-colonial, né des pratiques coloniales et des aspects les plus despotiques des traditions ancestrales a cependant conduit les pays africains vers le totalitarisme, l'arbitraire, la gestion patrimoniale des pays et l'instabilité politique chronique. Si la libéralisation de l'espace politique dans les pays africains à la suite des mutations politiques intervenues en Europe de l'Est à la fin des années 80 avait conduit à l'abandon du parti unique, à la réinstauration du multipartisme et à l'organisation des élections législatives et présidentielles, elle n'a par contre pas permis l'émergence d'un Etat de droit et d'une démocratie fiable et stable notamment en République Centrafricaine. Bien au contraire, on a assisté, en ce pays, après la chute du régime patrimonial du Général Kolingba, à la reconquête et à la confiscation du pouvoir par les ex- serviteurs, en l'occurrence Ange-Félix Patassé et le Général Bozizé, dont la gestion patrimoniale du pays fut l'élément déclencheur des rébellions armées et des coups d'Etat militaires récents. Dans ce livre, Maurice Honoré Mbeko retrace dans le temps, l'ambivalence qui caractérise l'histoire politique de la République Centrafricaine. Il analyse et critique les raisons pour lesquelles les militaires notamment Bokassa, Kolingba et Bozizé se sont emparés du pouvoir dans ce pays. Il décrit finement le processus de transition vers la démocratie, processus émaillé par des périodes de troubles et de tâtonnements. A travers cette autopsie, Maurice Honoré Mbeko nous relate la manière dont, malgré les échecs et les obstacles rencontrés, la construction de la démocratie et la prise de conscience en matière des droits de l'homme se profilent lentement dans le paysage politico-juridique centrafricain.

01/2020

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Sciences politiques

La dictature libérale. Le secret de la toute-puissance des démocraties au XXe siècle

La civilisation libérale a vaincu tous les totalitarismes de ce siècle. Pourquoi ? Parce qu'elle est elle-même une forme subtile et puissante de dictature. A la différence de celles fondées sur la contrainte, cette dictature de la liberté est dotée d'une étrange propriété : elle est capablede se nourrir de ce qui s'oppose à elle. Tout ce qui prétend la détruire la renforce ; tout ce qui la pertube, l'alimente. Elle tire son énergie de la menace. Pendant le soixante-dix ans où elle a prétendu combattre le marxisme soviétique, elle l'a en même temps soutenu et utilisé comme régulateur de la révolte sociale et comme "grand organisateur des défaites" de la révolution mondiale. Aujourd'hui, la civilisation libérale s'appuie sur de nouvelles peurs : le sud, l'écologie, l'exclusion sociale. Mais derrière la rhétorique catastrophale le même mécanisme de récupération est à l'oeuvre. Relecture provocatrice de l'histoire de ce siècle, ce livre attaque de front les idées reçues sur la fragilité des démocraties. En réhabilitant la nécessité pour le système comme pour les hommes qui le peuplent, de toujours faire renaître l'utopie, il délivre un puissant message d'optimisme. Avec l'Empire des nouveaux barbares traduit dans sept langues et le Piège humanitaire Jean-Christophe Rufin, né en 1952, s'est imposé comme l'un des grands écrivains politiques de la nouvelle génération.

12/1994

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Sciences politiques

La démocratie contre le royaume d'Attila. Le monde libéral au défi des violences radicales

Crise de sens, compétition pour les ressources, effondrement de systèmes politiques sans légitimité : La multiplication des conflits entretient une vaste de zone de désordres, où les entrepreneurs politiques extrémistes ont profité des espoirs déçus pour créer leur " royaume ". Face à ces conflits foisonnants, les puissances occidentales hésitent. Gagnées par la division, perdant le goût du combat et du risque, elles ne savent plus invoquer le sentiment national, désormais suspect. La violence naît de territoires relégués qui se communautarisent, et d'une fraction de la jeunesse qui se radicalise. Mais c'est aussi toute une Europe qui ne sait quelle réponse apporter face à la crise de sa périphérie, se protégeant contre les mouvements de réfugiés et d'immigrés, incapables d'intervenir pour rétablir l'ordre à l'extérieur, trop timorée pour aider vraiment ces sociétés à se développer, et divisée pour affronter et détruire les mouvements radicaux, en premier lieu Daech. Retour à un âge où la force reprend le pas sur le droit ?

10/2018

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Professions médico-sociales

Violences intrafamiliales. De la détection de la violence aux outils de protection

En collaboration avec le Comité national des violences intrafamiliales (CNVIF), le Centre de recherches juridiques de Paris (CRJP8) a organisé un colloque, en octobre 2021, intitulé "Violences intrafamiliales. De la détection de la violence aux outils de protection" . Cet évènement scientifique poursuivait plusieurs objectifs : mieux faire connaître l'impact des violences intrafamiliales sur la santé des femmes et des enfants ; sensibiliser le grand public, les professionnels de santé et socio-éducatifs, les professionnels du droit et les forces de l'ordre au repérage, à la prise en charge et à la protection des victimes, ainsi qu'à leur accompagnement et à leur orientation. Durant cette journée, professionnels de santé et experts ont partagé leurs savoirs et leurs expériences et proposé des pistes de réflexion afin d'améliorer la collaboration entre tous les acteurs impliqués dans cette prise en charge.

05/2022

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Sciences politiques

La résistance des Etats. Les démocraties face aux défis de la mondialisation

ONG, firmes multinationales, opérateurs financiers, trafiquants, mafias : ces " nouveaux acteurs transnationaux " rendraient l'Etat impotent, annonceraient un nouveau partage du monde. Scrutant les faits, Samy Cohen montre une réalité différente. Le crime organisé est une menace pour l'Etat, pas les OGN, dont la plupart sont ses sous-traitants. Les vieilles démocraties occidentales seraient les plus affaiblies. Paradoxalement, ce sont elles qui résistent le mieux. Le terrorisme transnational a redonné du pouvoir à l'Etat. Les pressions croissantes des ONG ont élargi sa sphère d'activité. La vision transnationaliste escamote les vraies responsabilités : la gestion malencontreuse des politiques publiques face à la montée des menaces sécuritaires. L'immigration clandestine, l'économie informelle, le blanchiment de l'argent sale, etc. sont tolérés, notamment par des régimes démocratiques parce qu'ils leur fournissent des revenus substantiels. L'impuissance, dans nombre de cas, n'est que le paravent d'un double jeu.

08/2003

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Sciences politiques

La démocratie au péril des prétoires. De l'Etat de droit au gouvernement des juges

Une fissure s'est ouverte, depuis une cinquantaine d'années, entre juge et démocratie représentative. La montée en puissance du premier anémie la seconde. L'emprise du juge sur la démocratie revêt deux aspects distincts : le droit se construit désormais en dehors de la loi, voire contre elle ; la pénalisation de la vie publique est croissante. Ces deux aspects sont liés car ils conduisent tous deux à la dégradation de la figure du Représentant : le premier en restreignant toujours davantage son champ d'action ; le second en en faisant un perpétuel suspect. Le mal qui ronge aujourd'hui la démocratie paraît se situer beaucoup plus là - c'est-à-dire dans l'abaissement du Représentant, dans le rétrécissement de la souveraineté du peuple, dans la rétraction de l'autorité publique - que dans les réactions allergiques que provoque cet affaiblissement de l'Etat : abstention, populisme, illibéralisme. Cet ascendant croissant du pouvoir juridictionnel sur les autres a-t-il amené davantage de rigueur et de transparence dans le fonctionnement démocratique ? Il se découvre chaque jour un peu plus qu'il n'a fait que remplacer le caprice du prince par le caprice du juge. D'où la question : que faire pour restaurer une juste séparation des pouvoirs ?

03/2022

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Histoire ancienne

Les institutions politiques romaines. De la Cité à l'Etat

"Avec raison Léon Homo insiste beaucoup, dans ce livre, sur ce qui différencie profondément Rome des cités grecques. Tandis que ces dernières visaient à la démocratie et en ont laissé le goût à la postérité, l'héritage de Rome est - avec le droit, évidemment - un modèle parfait de l'empire militaire et de l'organisation administrative. Double héritage, qui fut décisif pour l'Occident" . Paul Chalus, préface. Léon Homo, spécialiste d'histoire romaine, fût ancien membre de l'Ecole française de Rome (1897-1900), puis professeur à la Faculté de lettres de Lyon.

10/1970

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Sciences politiques

Demain la Chine : démocratie ou dictature ?

Une thèse communément admise voudrait que le développement économique spectaculaire de la Chine, et l'expansion d'une classe moyenne qu'il entraîne, devraient se traduire tôt ou tard par une libéralisation de son règne politique et une évolution plus ou moins douce ou plus ou moins violente vers la démocratie. Est-ce si sûr ? Jean-Pierre Cabestan montre la fragilité de cette thèse en regard du fonctionnement réel du système politique chinois et de ses rapports avec la société. Il expose les raisons qui rendent beaucoup plus probable le maintien d'un monopole autoritaire du Parti communiste, la principale étant le large consensus des élites autour de ce programme.

04/2018

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Droit

La sécurité sociale, une institution de la démocratie

La question de la Sécurité sociale a des allures de marronnier et donne lieu à des prises de position tranchées, chacun accusant les autres de vouloir la tuer et appelant à la "sauver". Il en va ainsi depuis des décennies, en fait depuis que le fameux "trou" que les experts sondent sans relâche, est devenu à lui seul un objet de controverse. Aux antipodes de ces polémiques, l'ouvrage de Colette Bec entend revenir à l'intention de ses pères fondateurs, en 1945, et saisir les principes à l'oeuvre dans son évolution, ses réformes, ses problèmes actuels. Dans le projet de l'immédiat après-guerre, la Sécurité sociale était envisagée connue une politique de protection globale. Elle était conçue comme le socle de la solidarité et relevait de choix collectifs engageant le destin commun et l'organisation d'une société juste. En ce sens, elle se distinguait radicalement des assurances sociales limitées à la protection des salariés. Pour ses concepteurs, la Sécurité sociale constituait une institution de la démocratie à venir, une démocratie capable d'aménager un cadre permettant l'émancipation individuelle. En interrogeant ce projet, Colette Bec établit que la crise de la Sécurité sociale est en fait celle d'un mode d'appartenance que le système de protection a contribué à élaborer et qu'il participe désormais à déconstruire. Elle montre à quel point cette ambition vaut toujours dans le contexte actuel, qu'une approche technicienne et budgétaire rend en grande partie inintelligible.

01/2014

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Droit constitutionnel

Tchad : de la dictature au populisme autoritaire. Le périple d'un Etat-nation à réinventer

Cet ouvrage traite de la question de l'évolution politique et de la construction de l'Etat tchadien depuis son indépendance jusqu'à nos jours, caractérisée par des épisodes de crises socio-économique, militaire et politique prolongées. Zone de prédilection des hommes en treillis, c'est un pays en crise perpétuelle multiforme qui ne fonctionne jamais en plein régime comme un pays normal depuis son indépendance. Aujourd'hui, le système dictatorial d'hier a seulement changé de couleur et fonctionne tranquillement sous la bannière du populisme autoritaire entretenu à coup de milliards de CFA prélevés des contribuables rongés, eux, par une pauvreté sans égale.

06/2022

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Littérature étrangère

La démocratie comme violence

« Bien que l’égalité, dans son degré le plus extrême, se confonde avec la liberté », dans la réalité — disait Tocqueville — « le goût que les hommes ont pour la liberté et celui qu’ils ressentent pour l’égalité sont deux choses inégales » ; « la liberté donne, de temps en temps, à un certain nombre de citoyens de sublimes plaisirs ; l’égalité fournit chaque jour une multitude de petites jouissances à chaque homme ». C’est justement le tableau que l’auteur anonyme de la Constitution d’Athènes a esquissé à propos de la cité démocratique par excellence, Athènes. Là, à son avis, les jouissances de l’égalité ont tué, grâce à la démocratie, le plaisir sublime de la liberté. S’appuyant sur une relecture de ce texte, Luciano Canfora déroule le fil conducteur qui relie les républiques antiques aux démocraties modernes et constate l’antinomie toujours renaissante entre élan démocratique et désir de liberté. Y a-t-il donc entre les deux idées dominantes de la pensée politique occidentale une opposition inconciliable ?

12/1989

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Sciences historiques

Insurrections paysannes. De la terre à la rue - Usages de la violence au XXe siècle

Jusqu'en 1931, la population rurale était majoritaire en France. La seconde révolution agricole a ensuite soumis les agriculteurs à une constante pression modernisatrice, dans une société de plus en plus ouverte sur l'Europe et sur le monde, de plus en plus centrée sur l'activité des villes et des industries. Face à cette inexorable marginalisation, la profession a su élaborer des modes de protestation spécifiques, essentiellement axés sur les mobilisations collectives et le recours à l'action directe. C'est la construction de ce modèle original de la manifestation paysanne qu'Edouard Lynch analyse ici, depuis la révolte de 1907 jusqu'aux nouveaux enjeux de l'agriculture, en passant par la tentation fascisante des années 1930, l'activisme des jeunes modernisateurs des années 1960, et mai 68. Défilés, assauts contre des bâtiments officiels, barrages de routes, destruction de denrées : à chaque fois, il s'agit tout autant d'occuper l'espace public et médiatique que d'user de violence contre les biens, dans le cadre d'une relation ambivalente avec l'Etat, les forces politiques et l'opinion. Des buts, des stratégies, des techniques dont les modalités résonnent au plus près des mouvements sociaux d'aujourd'hui.

02/2019

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Sciences politiques

Au nom de la démocratie

Dans la société de consommation, la démocratie rappelle parfois un label, apposé pour rassurer : soyez tranquilles, le peuple reste souverain. Pourtant, l'acheteur sait se faire exigeant. Il lui arrive de douter de sa qualité, regrette que la teneur soit si pauvre, exige qu'on augmente les proportions. Moins d'additifs, plus de démocratie ! Entre l'idéal du XVIIIe siècle et celui du XXIe, un dialogue s'installe. Sur la scène de la Ve République, où se répètent les révolutions démocratiques de Macron et Mélenchon, on entend également les Gilets jaunes donner la réplique aux révolutionnaires français. Au nom de la Démocratie, une investigation sur les pistes de la démocratisation de la France révolutionnaire de 1789 a nos jours.

10/2019

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Sciences politiques

Violence politique au Pérou 1980-2000, Sentier lumineux contre l'Etat et la société. Essai d'anthropologie politique de la violence

La question de la violence politique reste encore sous-étudiée en histoire, en anthropologie et dans les autres disciplines humaines et sociales. Dans ce livre, qui a largement puisé dans les données recueillies par la Commission de la Vérité et de la Réconciliation (CVR), dans les travaux d'Alberto Flores Galindo et de Carlos Ivan Degregori, mais aussi de Primo Levi, de Hannah Arendt, de Tzvetan Todorov et de Françoise Héritier, Mariella Villasante avance que le Pérou a traversé une guerre civile qui ne veut pas dire son nom. Entre 1980 et 2000, dans les régions andines du centre et du sud, et de l'Amazonie centrale, les populations se sont divisées en deux camps ennemis, pour et contre la subversion armée déclenchée par le Parti communiste du Pérou, Sentier Lumineux (PCP-SL), qui luttait contre l'Etat et la société. Pour autant, cette guerre ne fut en aucun cas une "guerre ethnique". Les gouvernements civils accordèrent un pouvoir total aux militaires pour arrêter la subversion, et les territoires soumis à l'état d'urgence furent régis par la loi martiale entre 1982 et 2000. Du coup d'Etat de Fujimori, avec l'appui des Forces armées, le 5 avril 1992, jusqu'en novembre 2000, date de sa destitution, le Pérou fut gouverné par une junte civilo-militaire. La répression militaire fut excessivement brutale et aussi barbare que les méthodes terroristes du PCP-SL, d'une violence inutile et d'une cruauté extrême. Selon la CVR, la guerre interne péruvienne fit au moins 70 000 morts. Et plus de 6 000 Indiens Ashaninka sont morts dans des camps d'internement sendéristes. Une réalité encore peu connue au Pérou et dans le monde. En septembre 1992, la capture d'Abimael Guzman, chef historique du Sentier Lumineux, marqua le début du déclin de la guerre civile. Les actions armées ont continué jusqu'aux années 1998-2000, puis elles se concentrèrent dans la vallée des fleuves Apurímac, Ene et Mantaro (VRAEM), où elles se poursuivent de nos jours. La guerre péruvienne présente des traits singuliers en Amérique latine, différents des dictatures (Argentine, Chili), et des guerres civiles de l'Amérique centrale. Elle se rapproche cependant de la guerre au Guatemala, et du cas de la Colombie qui combine subversion et trafic de drogue. Le recrutement par le PCP-SL de jeunes, pauvres, déracinés, abandonnés par l'Etat et en quête d'une "cause", fut semblable à celui qui a cours dans les groupes islamistes de la mouvance d'Al-Qaeda ou, plus récemment, de l'Etat Islamique (Syrie et Irak). Cette guerre présente également des similitudes avec la guerre civile en Algérie dans les années 1990. Toutes ces comparaisons sont abordées à la fin de l'ouvrage.

04/2016

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Philosophie

Violences de la maladie, violence de la vie. 2e édition

Dans la maladie, le sujet fait l'expérience d'une violence démultipliée, l'assaillant de toutes parts. Violence faite au corps, par le mal et les traitements ; violence symbolique des discours, des regards et des jugements infligés au patient par la société et le milieu médical. Violence d'une marginalisation qui redouble la solitude d'un malade emprisonné dans sa souffrance. Pourtant, la philosophie est largement passée à côté de cette violence. Elle n'aborde en général cette épreuve existentielle que de biais. comme paradigme pour penser l'anormal. Ce détour est significatif d'un malaise, celui de la pensée face à une violence inhérente au vivant lui-même. Comment appréhender ce pouvoir destructeur de la vie ? En quoi nous oblige-t-il à repenser entièrement le soin ? Pour quel bénéfice ?

08/2015

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Société

L’Ecologisme contre l’Etat. Le défi de la démocratie directe

Et si la cause de la catastrophe écologique et sociale qui ébranle notre société et menace notre espèce n'était pas seulement économique ou culturelle, mais surtout politique ? Si le capitalisme destructeur, le consumérisme absurde, la transformation de notre vie en un grand laboratoire et notre incapacité grandissante d'arrêter la fuite en avant vers l'abîme avaient pour centre de gravité cette machine morbide qu'est l'Etat moderne et son régime de légitimation, hypocrite et déresponsabilisant, la "démocratie" représentative ? Alors, pour vivre, survivre et préserver notre dignité, il nous faudrait renouer avec ce qui fut l'objectif de millénaires de luttes populaires et paysannes, et qu'avaient redécouvert les Gilets jaunes : la démocratie directe. Cet ouvrage offre une analyse documentée et une critique sans concession de l'Etat et du régime représentatif ; une défense, mais aussi une description et une discussion détaillée des outils de la démocratie directe ; il plaide pour que l'instauration de celle-ci devienne la priorité des mouvements écologistes et de tous les citoyens raisonnables.

06/2022

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Sciences politiques

La démocratie, état critique

Ces dernières années, l'extraordinaire fortune du terme « gouvernance » n'est certainement pas due au hasard, pas plus que la terminologie de l'évaluation et celle de la transparence qui l'accompagnent. « Gouvernance », « évaluation », « transparence » : voilà la nouvelle trinité d'une religion elle-même nouvelle, la religion managériale. Mais cette gouvernance est-elle compatible avec la démocratie ? Ne s'apparente-elle pas plutôt à une technologie gestionnaire qui aurait pour objectif à la fois d'esquiver la démocratie et, à terme, de lui substituer un nouveau paradigme de légitimité ? C'est là l'un des points majeurs que cet ouvrage tente d'élucider.Le paradigme de la légitimité démocratique a été attaqué de trois côtés : par la mondialisation du capitalisme, par des pratiques de gouvernance qui ruinent la dimension publique du politique et par une dérive de la démocratie elle-même, soit la distance qui s'est créée entre « la caste de pouvoir » et les citoyens ordinaires. Au-delà du diagnostic de l'état critique de la démocratie, le présent ouvrage a également pour ambition de montrer par quelles voies en sortir. Yves Charles Zarka est philosophe, professeur à la Sorbonne et à l'Université Paris Descartes. Il dirige la revue Cités (PUF) et a entrepris depuis une quinzaine d'année, entre autres choses, de repenser les fondements des démocraties occidentales. Son travail connaît une large réception internationale. Il a récemment publié Le Monde émergent 1 « Lieux » (Armand Colin), Le Monde émergent 2 « L'inappropriabilité de la Terre » (Armand Colin), Repenser la démocratie (Armand Colin) et Refaire l'Europe (avec Habermas) (PUF). Ont également contribué à ce volume : Gianfranco Borrelli (Naples), Maeve Cooke (Diblin), John Dunn (Cambridge), Franck Fischbach (Nice), Christian Godin (Clermont-Ferrand), Christian Lazzeri (Paris-Nanterre), Paul Mathias (Paris), Jacques de Saint Victor (Paris-Saint-Denis), Stefano Petrucciani (Rome), Jacques Taminiaux (Boston), Francesco Saverio Trincia (Rome), Hans Vörlander (Dresde).

10/2012

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Sciences politiques

Les élections contre la démocratie ? Au-delà du vote utile

Les élections présidentielles de 2017 ont connu une fois de plus la victoire du " vote utile ". Depuis au moins 2002, ce vote domine largement les élections nationales. En réalité, le vote utile contribue à la domination sans partage du libéralisme, qui ne satisfait pas l'électorat et crée amertume et désillusion. Il convient donc de conduire la critique générale de la manière souterraine par laquelle s'est imposé un vote qui n'est pas conforme à ce qu'on peut espérer de la démocratie. C'est sur cette dernière qu'il faudra faire porter ensuite notre réflexion pour mettre en évidence les conditions possibles d'un renouveau démocratique, qui soit capable de répondre au désarroi et au désinvestissement politique des populations. Il en va en effet de l'avenir de notre société, qui est secouée par des crises multiples (économique, migratoire, écologique, etc.), dont celle de la politique n'est pas la moindre, à une époque où le fascisme renaît en Europe, en réponse à la violence sociale des réformes libérales, véritables destructions des protections collectives. Tout n'est pas perdu, parce qu'il existe en France comme ailleurs une aspiration démocratique forte, c'est-à-dire la volonté d'être acteur de son histoire et d'échapper au destin tracé d'avance que nous promettent les libéraux ¬? la concurrence effrénée, les inégalités galopantes, la misère de masse ? au nom d'une conception dévoyée de la modernité et de la liberté.

05/2019

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Philosophie

La télécratie contre la démocratie. Lettre ouverte aux représentants politiques

La télécratie qui règne désormais en France comme dans la plupart des pays industriels ruine la démocratie: elle remplace l'opinion publique par les audiences, court-circuite les appareils politiques et détruit la citoyenneté. La télévision et l'appareil technologique qui la prolonge à travers les réseaux numériques de télécommunication sont en cela devenus le premier enjeu politique. A travers ce que l'on appelle les industries de programmes, c'est la relation politique elle-même qui est devenue un nouveau marché, et ce marketing confine aujourd'hui à la misère politique: au cours de la dernière décennie, l'appareil télécratique a développé un populisme industriel qui engendre à droite comme à gauche une politique pulsionnelle, et qui semble conduire inéluctablement au pire. Ce devenir infernal n'est pourtant pas une fatalité. La philosophie se constitua à son origine même contre la sophistique: celle-ci, par une appropriation abusive de l'écriture, développait une gangrène qui menaçait de guerre civile la cité athénienne. De cette lutte contre les tendances démagogiques de la démocratie grecque résultèrent les formes de savoirs qui caractérisent l'Occident. Prônant un nouveau modèle de civilisation industrielle, cet ouvrage affirme qu'un sursaut démocratique contre les abus de la télécratie est possible, et appelle l'opinion publique française et européenne à se mobiliser contre la dictature des audiences.

10/2008

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Littérature française

Démocratie : Dictature légale

Yoann, sorti d'une école militaire secrète, a comme seule envie de renverser la France. Il part à la conquête de l'OCe. Mais le réseau du Démonium veille à ce que ce ne soit que les meilleurs qui puissent tenter le coup de poker final pour en finir avec la politique du polichinelle et la langue de bois économique qui nous asphyxie. Son secret : le ITT... Celui-ci en poche et une armée de mille penseurs lui seront-ils suffisant ? Le monde est-il prêt à s'ouvrir et à se confronter à ses propres démons ainsi qu'à revenir à une population raisonnable pour la survie de la planète Terre ?

06/2017

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Droit

La contre-démocratie. La politique à l'âge de la défiance

L'idéal démocratique règne désormais sans partage, mais les régimes qui s'en réclament suscitent partout de vives critiques. L'érosion de la confiance dans les représentants est ainsi l'un des problèmes majeurs de notre temps. Mais, si les citoyens fréquentent moins les urnes, ils ne sont pas pour autant devenus passifs : on les voit manifester dans les rues, contester, se mobiliser sur Internet... Pour comprendre ce nouveau janus citoyen, cet ouvrage propose d'appréhender les mécanismes d'institution de la confiance et l'expression sociale de la défiance comme deux sphères et deux moments distincts de la vie des démocraties. L'activité électorale-représentative s'organise autour de la première dimension : c'est elle qui a été classiquement étudiée. Mais la seconde n'a jamais été explorée de façon systématique. C'est à quoi s'attache Pierre Rosanvallon en proposant une histoire et une théorie du rôle structurant de la défiance dans les démocraties. Ce renversement radical de perspective conduit à explorer un continent politique longtemps inaperçu : celui de la " contre-démocratie ". Cette dernière résulte d'un ensemble de pratiques de surveillance, d'empêchement et de jugement au travers desquelles la société exerce des pouvoirs de correction et de pression. À côté du peuple-électeur, elle donne voix et visage aux figures d'un peuple-vigilant, d'un peuple-veto et d'un peuple juge. C'est là sa vertu, mais aussi son problème. Car, à trop valoriser les propriétés de contrôle et de résistance de l'espace public, elle peut aussi faire le jeu du populisme et de " l'impolitique ", entravant la formulation positive d'un monde commun.

09/2006

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Droit constitutionnel

Les démocraties face au Covid. L'état de la Constitution 2020-2022

Issu du blog Jus Politicum, devenu une référence en matière constitutionnelle, cet ouvrage rassemble une grande partie des billets publiés entre 2020 et 2022. Leur lecture permet de mesurer l'ampleur des transformations juridiques et institutionnelles provoquées par la pandémie, en France, comme à l'étranger. Comment les démocraties constitutionnelles ont-elles réagi à cette crise sans précédent ? En quoi les principaux traits institutionnels de la Ve République sont-ils mis en lumière par cette expérience inusuelle ? Prépondérance de l'exécutif, contournement de la démocratie parlementaire, difficultés des plus hautes juridictions à concilier préservation de la santé publique et défense des libertés : en France comme ailleurs, la pandémie a mis à l'épreuve les grands principes constitutionnels et la répartition des fonctions entre pouvoirs constitués. Sans rien céder sur les exigences scientifiques, les universitaires ici réunis se sont efforcés de mettre leurs connaissances à la portée du grand public afin de lui offrir, à travers des cas concrets, un outil de réflexion et une véritable mise en perspective de l'actualité constitutionnelle.

05/2023

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Théâtre

Au coeur de la violence

"Reda se lève et marche d'une extrémité à l'autre de la chambre. Reda : tu vas le payer, je vais te buter moi sale pédé, tu m'as insulté de voleur, je vais te faire la gueule pédale. Edouard, Voix intérieure : voilà pourquoi. Il désire et il déteste son désir. Maintenant il veut se justifier de ce qu'il a fait avec toi. Il veut te faire payer son désir. Il veut se faire croire que ce n'était pas parce qu'il te désirait que vous avez fait tout ce que vous avez fait mais que ce n'était qu'une stratégie pour faire ce qu'il te fait maintenant, que vous n'avez pas fait l'amour mais qu'il te volait déjà. Reda, hurlant : sale pédé ! T'es qu'un putain de sale pédé ! Il secoue Edouard. Soudain il se calme. Il l'embrasse. arrête d'avoir peur, je suis sensible, j'aime pas quand les gens ont peur ou quand les gens pleurent." En 2018, Thomas Ostermeier a adapté pour le théâtre le roman d'Edouard Louis, Histoire de la violence, avec l'auteur. Au coeur de la violence est le fruit de cette collaboration.

11/2019